Les Tunisiens ont commencé à voter, hier, pour élire les membres de l'Assemblée constituante dans la première échéance tunisienne depuis la chute du régime de Ben Ali, le 14 janvier dernier, après un soulèvement populaire qui l'a contraint à quitter le pouvoir et le pays. Les Tunisiens ont commencé à voter, hier, pour élire les membres de l'Assemblée constituante dans la première échéance tunisienne depuis la chute du régime de Ben Ali, le 14 janvier dernier, après un soulèvement populaire qui l'a contraint à quitter le pouvoir et le pays. Une fois élus, les membres de l'Assemblée constituante s'attelleront à l'élaboration de la nouvelle Constitution du pays, à la mise en place d'un nouveau régime politique, à l'organisation des élections présidentielle et législatives et à la restauration de la légitimité des institutions étatiques. La nature du système de gouvernance et du régime politique à mettre en place en Tunisie à la lumière de la Constitution avait suscité une polémique au sein de la classe politique tunisienne. Bien que l'ensemble des partis tunisiens (gauche, droite et centre) s'entendent sur les constantes nationales, dont l'identité arabe et islamique, et l'attachement aux principes de liberté et de démocratie, ils divergent sur la nature du système de gouvernance et du régime politique à mettre en place. Le mouvement islamiste Ennahda a plaidé pour un système républicain reposant sur les principes de séparation des pouvoirs et d'indépendance de la justice, l'établissement de relations sociétales sur la base de la citoyenneté, l'attachement au principe d'alternance au pouvoir et le rejet de la violence pour arriver au pouvoir ou y demeurer. Pour le mouvement de Rached Ghannouchi, la Constitution tunisienne doit reposer sur le droit à la réflexion et à l'expression et permettre de tenir la religion et les lieux de cultes à l'abri de tout dépassement politique. Le parti du Congrès pour la République a, quant à lui, appelé à la mise en place d'un régime semi-présidentiel reposant sur le principe de séparation des pouvoirs et dans lequel le pouvoir exécutif est réparti entre le président de la République et le Premier ministre. Le parti s'oppose au régime parlementaire. Le parti de l'Alliance républicaine privilégie, quant à lui, le jumelage des régime présidentiel et parlementaire. Le parti estime que ce type de régime est "inéluctable". Les visions des politiques et des juristes tunisiens se sont axées sur l'adoption du système semi-présidentiel pour éviter à la Tunisie "les risques" qu'elle avait encourus à l'ère du président déchu et les "lacunes" du système parlementaire, en raison de l'existence de partis politiques faibles en Tunisie. Le président du Mouvement réformateur tunisien, M. Omar Shabou, a indiqué que les Tunisiens ont vécu sous un régime présidentiel où "un seul individu monopolisait l'ensemble des pouvoirs", ajoutant que le régime parlementaire comportait des "risques". Le mouvement se prononce alors pour le régime semi-présidentiel, a-t-il dit. Le Dr. Abdelaziz al Jaziri, politologue tunisien, estime qu'en l'absence d'une "majorité homogène" (idéologiquement et politiquement) et vu que le régime présidentiel n'a réussi qu'aux Etats-Unis, la solution réside dans le régime semi-présidentiel. Cependant, le Mouvement de l'unité populaire, présidé par M. Ahmed ensalah, a plaidé pour le régime politique parlementaire où le pouvoir exécutif est détenu par le gouvernement issu du Parlement et dont la formation est confiée au parti ou à la coalition qui remporte les élections législatives produisant, ainsi, un "équilibre" entre les pouvoirs législatif et exécutif. Le Parti communiste des travailleurs de M. Hama Al Himami a soutenu le régime parlementaire, estimant que la Tunisie "avait beaucoup souffert" du régime présidentiel et que tout débat autour du régime présidentiel ou semi-présidentiel "ramène le pays en arrière" Il a, par ailleurs, souligné que l'instauration d'une république démocratique parlementaire passe par l'organisation d'élections locales et régionales et la réorganisation des pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif). Une fois élus, les membres de l'Assemblée constituante s'attelleront à l'élaboration de la nouvelle Constitution du pays, à la mise en place d'un nouveau régime politique, à l'organisation des élections présidentielle et législatives et à la restauration de la légitimité des institutions étatiques. La nature du système de gouvernance et du régime politique à mettre en place en Tunisie à la lumière de la Constitution avait suscité une polémique au sein de la classe politique tunisienne. Bien que l'ensemble des partis tunisiens (gauche, droite et centre) s'entendent sur les constantes nationales, dont l'identité arabe et islamique, et l'attachement aux principes de liberté et de démocratie, ils divergent sur la nature du système de gouvernance et du régime politique à mettre en place. Le mouvement islamiste Ennahda a plaidé pour un système républicain reposant sur les principes de séparation des pouvoirs et d'indépendance de la justice, l'établissement de relations sociétales sur la base de la citoyenneté, l'attachement au principe d'alternance au pouvoir et le rejet de la violence pour arriver au pouvoir ou y demeurer. Pour le mouvement de Rached Ghannouchi, la Constitution tunisienne doit reposer sur le droit à la réflexion et à l'expression et permettre de tenir la religion et les lieux de cultes à l'abri de tout dépassement politique. Le parti du Congrès pour la République a, quant à lui, appelé à la mise en place d'un régime semi-présidentiel reposant sur le principe de séparation des pouvoirs et dans lequel le pouvoir exécutif est réparti entre le président de la République et le Premier ministre. Le parti s'oppose au régime parlementaire. Le parti de l'Alliance républicaine privilégie, quant à lui, le jumelage des régime présidentiel et parlementaire. Le parti estime que ce type de régime est "inéluctable". Les visions des politiques et des juristes tunisiens se sont axées sur l'adoption du système semi-présidentiel pour éviter à la Tunisie "les risques" qu'elle avait encourus à l'ère du président déchu et les "lacunes" du système parlementaire, en raison de l'existence de partis politiques faibles en Tunisie. Le président du Mouvement réformateur tunisien, M. Omar Shabou, a indiqué que les Tunisiens ont vécu sous un régime présidentiel où "un seul individu monopolisait l'ensemble des pouvoirs", ajoutant que le régime parlementaire comportait des "risques". Le mouvement se prononce alors pour le régime semi-présidentiel, a-t-il dit. Le Dr. Abdelaziz al Jaziri, politologue tunisien, estime qu'en l'absence d'une "majorité homogène" (idéologiquement et politiquement) et vu que le régime présidentiel n'a réussi qu'aux Etats-Unis, la solution réside dans le régime semi-présidentiel. Cependant, le Mouvement de l'unité populaire, présidé par M. Ahmed ensalah, a plaidé pour le régime politique parlementaire où le pouvoir exécutif est détenu par le gouvernement issu du Parlement et dont la formation est confiée au parti ou à la coalition qui remporte les élections législatives produisant, ainsi, un "équilibre" entre les pouvoirs législatif et exécutif. Le Parti communiste des travailleurs de M. Hama Al Himami a soutenu le régime parlementaire, estimant que la Tunisie "avait beaucoup souffert" du régime présidentiel et que tout débat autour du régime présidentiel ou semi-présidentiel "ramène le pays en arrière" Il a, par ailleurs, souligné que l'instauration d'une république démocratique parlementaire passe par l'organisation d'élections locales et régionales et la réorganisation des pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif).