La Coupe d'Afrique des Nations marche sur la tête. Pour l'édition 2012, organisée au Gabon et en Guinée équatoriale, le plateau est renouvelé de moitié. Et des têtes couronnées sont tombées. La Coupe d'Afrique des Nations marche sur la tête. Pour l'édition 2012, organisée au Gabon et en Guinée équatoriale, le plateau est renouvelé de moitié. Et des têtes couronnées sont tombées. Avec les éliminations de l'Egypte (7), du Cameroun (4), de l'Algérie (1), du Nigeria(2) ou de l'Afrique du Sud (1), ce sont pas moins de quinze Coupe d'Afrique des Nations qui manqueront au Gabon et en Guinée équatoriale, vingt-huitième édition de la Coupe d'Afrique des Nations. Un véritable séisme sur le continent puisque cinq cadors sont restés au tapis. Entre les Pharaons, triples champions d'Afrique en titre, les Super Eagles et les Fennecs, demi-finalistes malheureux en 2010, ce sont les trois-quarts du dernier carré angolais qui regarderont la compétition devant la télévision. Seul le Ghana a finalement sauvé l'honneur. Pour Jules Bocandé, ancien international sénégalais et buteur de Nice ou du PSG, c'est tant pis pour elles, comme il l'explique au Quotidien. «Si ces équipes ne sont pas là, c'est parce qu'elles ne méritent pas de se qualifier. Le Sénégal est arrivé premier, c'est dommage que ces équipes ne soient pas là mais c'est la loi de la compétition.» Et l'attaquant de 52 ans n'est pas loin d'avoir raison. L'élimination de ces sélections demeure finalement plus une déception qu'une surprise. Entre l'Egypte et son équipe vieillissante, le Nigeria et le Cameroun tiraillés par des querelles intestines, l'Algérie et ses internationaux en pré-retraite dans le Golfe ou l'Afrique du Sud qui n'est plus la superbe nation arc-en-ciel sacrée en 1996, aucune de ses formations n'a pu, ni su, assumer son statut. Avec deux Mondialistes seulement qualifiés, les éliminatoires de la CAN 2012 ont fait l'effet d'une bombe sur la géopolitique du football africain. Une hiérarchie bouleversée C'est sans doute entre Lagos et Yaoundé que la déflagration sera la plus forte. Le Nigeria n'a jamais été sorti de la compétition lors de la période moderne de la phase finale de la CAN. Ses seules absences correspondent à un boycott (1996) et à une suspension par la CAF (1998). Durant cette même période, le Nigeria a remporté deux titres continentaux, disputé et perdu quatre finales et fini à cinq reprises sur la troisième marche du podium. Même son de cloche pour des Lions qui n'ont plus rien d'indomptables. C'est la deuxième fois seulement en trente ans - la première date de 1994 - que le Cameroun ne valide pas son ticket pour la phase finale de la CAN. Entre temps, le Cameroun avait cultivé un vrai esprit de la gagne avec quatre titres continentaux (1984, 1988, 2000 et 2002) et une finale (2008). C'est l'heure de tourner la page pour ces nations éliminées. Une introspection ne fera pas de mal, notamment du côté de la NFF (Nigeria Football fedration) et de la Fécafoot (Fédération camerounaise de football). Idem pour l'Algérie qui a déjà entamé sa reconstruction avec la nomination de l'intransigeant Vahid Halilhodzic au soir d'une débâcle face au Maroc (4-0). La Coupe du monde 2014, c'est déjà demain. Un vent de fraîcheur Car si ces équipes vont rester à la maison, c'est que d'autres vont les remplacer. C'est un vent de fraîcheur qui devrait souffler sur la CAN 2012 avec les premières participations du Botswana, du Nigeret de la Guinée équatoriale. Le plateau est renouvelé pour moitié mais on retrouvera tout de même des sélections habituées des Coupes d'Afrique, dont le Maroc et le Sénégal, déjà favoris pour la victoire finale. Autre surprise, la Libye, qui a monté une équipe de bric et de broc avec des joueurs éparpillés à travers le pays en raison de la guerre civile qui a ravagé la nation. Mais «l'effet révolution» a marché à plein et les Verts seront à la CAN pour la troisième fois de leur histoire. Un exploit pour une sélection qui n'a joué qu'un seul de ses matches à domicile «à la maison». Ils ont ainsi battu les Comores (3-0) à Bamako (Mali) et vaincu le Mozambique(1-0) au Caire (Egypte), où le match s'était déroulé à huis-clos pour des raisons de sécurité. Un incontestable nivellement des valeurs pourrait faire du bien à un football africain qui semble enfin s'assumer: le Petit Poucet n'a plus peur des grands ténors. Mieux, avec Amara Traoré (Sénégal), François Zahoui (Côte d'Ivoire), Mohamed "Mazda" Abdulla (Soudan), Sami Trabelsi (Tunisie), Harouna Doulla (Niger), Lito Vidigal (Angola) et Stan Tshosane (Botswana), sept sélectionneurs présents à la CAN 2012 sont Africains. Les seize pays qualifiés pour la CAN 2012 sont les suivants: Gabon (4 participations) et Guinée équatoriale (0), Côte d'Ivoire (18), Ghana (17), Tunisie (14), Zambie (14), Maroc (13), Sénégal (11), Guinée (9), Burkina Faso (7), Soudan (7), Mali (6), Angola (5), Libye (2), Botswana (0), Niger (0). Le tirage au sortde la CAN a été effectué le 29 octobre. Si des pays comme la Côte d'Ivoire et le Ghana apparaissent comme favoris, cette édition réserve sûrement quelques surprises. Nicholas Mc Anally in Slate Avec les éliminations de l'Egypte (7), du Cameroun (4), de l'Algérie (1), du Nigeria(2) ou de l'Afrique du Sud (1), ce sont pas moins de quinze Coupe d'Afrique des Nations qui manqueront au Gabon et en Guinée équatoriale, vingt-huitième édition de la Coupe d'Afrique des Nations. Un véritable séisme sur le continent puisque cinq cadors sont restés au tapis. Entre les Pharaons, triples champions d'Afrique en titre, les Super Eagles et les Fennecs, demi-finalistes malheureux en 2010, ce sont les trois-quarts du dernier carré angolais qui regarderont la compétition devant la télévision. Seul le Ghana a finalement sauvé l'honneur. Pour Jules Bocandé, ancien international sénégalais et buteur de Nice ou du PSG, c'est tant pis pour elles, comme il l'explique au Quotidien. «Si ces équipes ne sont pas là, c'est parce qu'elles ne méritent pas de se qualifier. Le Sénégal est arrivé premier, c'est dommage que ces équipes ne soient pas là mais c'est la loi de la compétition.» Et l'attaquant de 52 ans n'est pas loin d'avoir raison. L'élimination de ces sélections demeure finalement plus une déception qu'une surprise. Entre l'Egypte et son équipe vieillissante, le Nigeria et le Cameroun tiraillés par des querelles intestines, l'Algérie et ses internationaux en pré-retraite dans le Golfe ou l'Afrique du Sud qui n'est plus la superbe nation arc-en-ciel sacrée en 1996, aucune de ses formations n'a pu, ni su, assumer son statut. Avec deux Mondialistes seulement qualifiés, les éliminatoires de la CAN 2012 ont fait l'effet d'une bombe sur la géopolitique du football africain. Une hiérarchie bouleversée C'est sans doute entre Lagos et Yaoundé que la déflagration sera la plus forte. Le Nigeria n'a jamais été sorti de la compétition lors de la période moderne de la phase finale de la CAN. Ses seules absences correspondent à un boycott (1996) et à une suspension par la CAF (1998). Durant cette même période, le Nigeria a remporté deux titres continentaux, disputé et perdu quatre finales et fini à cinq reprises sur la troisième marche du podium. Même son de cloche pour des Lions qui n'ont plus rien d'indomptables. C'est la deuxième fois seulement en trente ans - la première date de 1994 - que le Cameroun ne valide pas son ticket pour la phase finale de la CAN. Entre temps, le Cameroun avait cultivé un vrai esprit de la gagne avec quatre titres continentaux (1984, 1988, 2000 et 2002) et une finale (2008). C'est l'heure de tourner la page pour ces nations éliminées. Une introspection ne fera pas de mal, notamment du côté de la NFF (Nigeria Football fedration) et de la Fécafoot (Fédération camerounaise de football). Idem pour l'Algérie qui a déjà entamé sa reconstruction avec la nomination de l'intransigeant Vahid Halilhodzic au soir d'une débâcle face au Maroc (4-0). La Coupe du monde 2014, c'est déjà demain. Un vent de fraîcheur Car si ces équipes vont rester à la maison, c'est que d'autres vont les remplacer. C'est un vent de fraîcheur qui devrait souffler sur la CAN 2012 avec les premières participations du Botswana, du Nigeret de la Guinée équatoriale. Le plateau est renouvelé pour moitié mais on retrouvera tout de même des sélections habituées des Coupes d'Afrique, dont le Maroc et le Sénégal, déjà favoris pour la victoire finale. Autre surprise, la Libye, qui a monté une équipe de bric et de broc avec des joueurs éparpillés à travers le pays en raison de la guerre civile qui a ravagé la nation. Mais «l'effet révolution» a marché à plein et les Verts seront à la CAN pour la troisième fois de leur histoire. Un exploit pour une sélection qui n'a joué qu'un seul de ses matches à domicile «à la maison». Ils ont ainsi battu les Comores (3-0) à Bamako (Mali) et vaincu le Mozambique(1-0) au Caire (Egypte), où le match s'était déroulé à huis-clos pour des raisons de sécurité. Un incontestable nivellement des valeurs pourrait faire du bien à un football africain qui semble enfin s'assumer: le Petit Poucet n'a plus peur des grands ténors. Mieux, avec Amara Traoré (Sénégal), François Zahoui (Côte d'Ivoire), Mohamed "Mazda" Abdulla (Soudan), Sami Trabelsi (Tunisie), Harouna Doulla (Niger), Lito Vidigal (Angola) et Stan Tshosane (Botswana), sept sélectionneurs présents à la CAN 2012 sont Africains. Les seize pays qualifiés pour la CAN 2012 sont les suivants: Gabon (4 participations) et Guinée équatoriale (0), Côte d'Ivoire (18), Ghana (17), Tunisie (14), Zambie (14), Maroc (13), Sénégal (11), Guinée (9), Burkina Faso (7), Soudan (7), Mali (6), Angola (5), Libye (2), Botswana (0), Niger (0). Le tirage au sortde la CAN a été effectué le 29 octobre. Si des pays comme la Côte d'Ivoire et le Ghana apparaissent comme favoris, cette édition réserve sûrement quelques surprises. Nicholas Mc Anally in Slate