Le déficit public du Japon, financé à 40% par l'émission d'obligations, risque de gonfler à cause du vote de rallonges budgétaires, totalisant plus de 100 milliards d'euros, destinées à financer la reconstruction du nord-est de l'archipel dévasté le 11 mars par un séisme, un tsunami et l'accident nucléaire qui a suivi dans la région de Fukushima. L'agence de notation financière Moody's a abaissé d'un cran la note de la dette à long terme du Japon au mois d'août, à cause de l'endettement massif aggravé par la catastrophe. Ses deux rivales Standard and Poor's et Fitch ont prévenu qu'elles pourraient bientôt faire de même. Le Premier ministre Yoshiko Noda a promis une réforme fiscale qui doit encore être débattue. Christine Lagarde terminait samedi une visite de deux jours à Tokyo où elle a rencontré notamment le ministre des Finances, Jun Azumi, et le gouverneur de la Banque du Japon, Masaaki Shirakawa. Le Japon est le deuxième plus important contributeur du FMI, après les Etats-Unis. Interrogée au sujet de l'intervention unilatérale sur le marché des changes menées par les autorités japonaises le 31 octobre pour entraver la flambée du yen, Christine Lagarde a répondu qu'il était «plus efficace d'invervenir de façon coordonnée» avec les autres puissances économiques, ce que n'a pas fait Tokyo cette fois-ci. Mais elle a ajouté immédiatement : «Nous savons que l'intervention japonaise a été réalisée dans l'idée d'éviter un désordre et une volatilité excessive sur les marchés, dans l'esprit des communiqués et déclarations du G7 à ce sujet». Le yen grimpe Selon la presse nippone, Tokyo a vendu entre 6.000 et 10.000 milliards de yens (entre 57 et 94 milliards d'euros) contre des dollars, du jamais vu en une seule journée. Les autorités japonaises étaient passées à l'action après la chute du dollar à 75,32 yens, son plus faible niveau depuis 1945. Avant la crise financière de 2008-2009, le dollar cotait autour de 120 yens. Considéré comme une valeur refuge en temps de crise par les investisseurs, la devise japonaise n'en finit pas de grimper depuis des mois face au billet vert mais aussi face à l'euro, à cause des incertitudes pesant sur la croissance économique mondiale et de la crise d'endettement de pays européens. Ce renchérissement réduit les marges des entreprises nippones hors du Japon, menaçant les exportations dont le pays a besoin pour sortir d'une récession aggravée par les conséquences des catastrophes du 11 mars. L'intervention de Tokyo a temporairement propulsé le dollar au-dessus de 79 yens, mais la valeur du billet vert s'est depuis quelque peu effritée. Le dollar ne cotait plus que 77,12 yens vendredi à 23h00. Le déficit public du Japon, financé à 40% par l'émission d'obligations, risque de gonfler à cause du vote de rallonges budgétaires, totalisant plus de 100 milliards d'euros, destinées à financer la reconstruction du nord-est de l'archipel dévasté le 11 mars par un séisme, un tsunami et l'accident nucléaire qui a suivi dans la région de Fukushima. L'agence de notation financière Moody's a abaissé d'un cran la note de la dette à long terme du Japon au mois d'août, à cause de l'endettement massif aggravé par la catastrophe. Ses deux rivales Standard and Poor's et Fitch ont prévenu qu'elles pourraient bientôt faire de même. Le Premier ministre Yoshiko Noda a promis une réforme fiscale qui doit encore être débattue. Christine Lagarde terminait samedi une visite de deux jours à Tokyo où elle a rencontré notamment le ministre des Finances, Jun Azumi, et le gouverneur de la Banque du Japon, Masaaki Shirakawa. Le Japon est le deuxième plus important contributeur du FMI, après les Etats-Unis. Interrogée au sujet de l'intervention unilatérale sur le marché des changes menées par les autorités japonaises le 31 octobre pour entraver la flambée du yen, Christine Lagarde a répondu qu'il était «plus efficace d'invervenir de façon coordonnée» avec les autres puissances économiques, ce que n'a pas fait Tokyo cette fois-ci. Mais elle a ajouté immédiatement : «Nous savons que l'intervention japonaise a été réalisée dans l'idée d'éviter un désordre et une volatilité excessive sur les marchés, dans l'esprit des communiqués et déclarations du G7 à ce sujet». Le yen grimpe Selon la presse nippone, Tokyo a vendu entre 6.000 et 10.000 milliards de yens (entre 57 et 94 milliards d'euros) contre des dollars, du jamais vu en une seule journée. Les autorités japonaises étaient passées à l'action après la chute du dollar à 75,32 yens, son plus faible niveau depuis 1945. Avant la crise financière de 2008-2009, le dollar cotait autour de 120 yens. Considéré comme une valeur refuge en temps de crise par les investisseurs, la devise japonaise n'en finit pas de grimper depuis des mois face au billet vert mais aussi face à l'euro, à cause des incertitudes pesant sur la croissance économique mondiale et de la crise d'endettement de pays européens. Ce renchérissement réduit les marges des entreprises nippones hors du Japon, menaçant les exportations dont le pays a besoin pour sortir d'une récession aggravée par les conséquences des catastrophes du 11 mars. L'intervention de Tokyo a temporairement propulsé le dollar au-dessus de 79 yens, mais la valeur du billet vert s'est depuis quelque peu effritée. Le dollar ne cotait plus que 77,12 yens vendredi à 23h00.