1922 La locomotive tchèque Emil Zátopek est un coureur de fond tchécoslovaque, né ce jour à Kopivnice en Tchécoslovaquie, détenteur de 4 titres olympiques et de 18 records du monde. Né dans la région de Moravie-Silésie, dans une famille modeste dont il est le sixième enfant, il doit travailler dès l'âge de 16 ans aux usines de chaussures Bata à Zlín. C'est chez Bata qu'il fait ses débuts en athlétisme, lorsque, en 1940, la société décide de le faire participer à une course dont elle est le sponsor. Il ne finit que deuxième mais c'est pour lui le début d'une carrière sportive. Pour sa première grande participation internationale, il termine 5e du championnat d'Europe d'athlétisme 1946 à Oslo. Le point culminant de sa carrière se présente avec les Jeux Olympiques d'Helsinki. Stanislav Jungwirth doit se rendre à Helsinki sous le prétexte que le père de celui-ci est un opposant au parti communiste. Zatopek décrète alors qu'il ne participera pas aux Jeux si son compatriote n'est pas autorisé à participer également. Dans un premier temps, les autorités refusent de céder. Puis après quelques jours, le parti cède et les deux athlètes se rendent finalement à Helsinki. La première épreuve qu'il dispute est le 10.000 mètres. Très tôt, ses adversaires disparaissent, incapables de suivre le rythme du Tchèque. Emil Zátopek est le seul coureur à avoir remporté le 5.000 m, le 10.000 m et le marathon au cours d'une même édition des Jeux Olympiques. De 1948 à 1954, il est resté invaincu sur 10.000 mètres Après sa carrière sportive il est nommé colonel et travaille au ministère de la Défense jusqu'au printemps de Prague de 1968. Proche de Alexander Dubek qui prône un socialisme à visage humain, il est surpris par l'invasion russe. Il se rend alors en pleine rue et doit improviser un discours à la demande des gens qui scandent son nom : il invite alors les armées d'occupation à respecter une trêve olympique. Il est victime de la répression soviétique : radié de l'armée et forcé de faire son autocritique, il est exclu de l'armée, du parti communiste et condamné à ne pouvoir exercer que des métiers manuels (dont éboueur dans les rues de Prague). Il est aussi envoyé dans les mines d'uranium de Jáchymov où il reste jusqu'en 1974. En 1989, le président tchèque Vaclav Havel lui décerne le Lion Blanc, distinction nationale. Le quadruple champion olympique tchèque s'est éteint à l'âge de 78 ans. 2002 Un Saint Cyrien Robert Guéï est un général et homme d'Etat ivoirien. Il est le chef de l'Etat du 24 décembre 1999 au 26 octobre 2000, en tant que président du Comité national de Salut public de la République de Côte d'Ivoire, et le fondateur du parti politique Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire. Il est membre du peuple Yacouba. Il est militaire de carrière : enfant de troupe, il est formé à l'école militaire préparatoire de Bingerville jusqu'en classe de troisième où il obtient le brevet, puis à Ouagadougou sous administration française et enfin après son stage de professionnalisation à l'Ecole normale William Ponty au Sénégal. En 1963, il rejoint l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr où il a comme camarade promotion le général sénégalais Mountaga Diallo. Il est promu sous-lieutenant, puis lieutenant en 1967, capitaine en 1971, commandant en 1975, lieutenant-colonel en 1978. Avec le soutien de Félix Houphouët-Boigny, il fait son entrée sur la scène politique en 1982 en mettant à la disposition de sa femme, candidate aux municipales, des véhicules des sapeurs-pompiers militaires dont il est commandant en chef. Sanctionné, il est muté à Korhogo au nord du pays. En 1989, il aurait participé à la préparation de l'attaque du chef de guerre Charles Taylor contre le Libéria. Rappelé sur le devant de la scène pour mater une mutinerie de jeunes recrues, qui protestaient contre les retards de salaires, il devient, tout en restant colonel, chef d'Etat-major des Fanci, Forces armées nationales de Côte d'Ivoire en 1990. Il crée alors la Firpac, Force d'Intervention Rapide Para-Commando, qui réprime les révoltes d'étudiants de 1991 et organise notamment, le 17 juin, une expédition punitive à la cité universitaire de Yopougon. En 1993, après le décès d'Houphouët-Boigny, Guéï est limogé par son successeur Henri Konan Bédié en octobre 1995, pour avoir refusé de faire intervenir ses troupes pour réprimer les incidents qui impliquaient les partisans des partis de l'opposition RDR d'Alassane Ouattara et Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo écartés du scrutin et qui appellent au boycott actif. Il est nommé ministre, mais encore renvoyé en août 1996 et mis à la retraite de l'armée en janvier 1997 ; il a été soupçonné de fomenter un coup d'Etat. Aux élections d'octobre 2000, après avoir fait campagne sur le thème du refus de toute corruption, il est battu par Laurent Gbagbo du Front populaire ivoirien, mais refuse de reconnaître le résultat. Aussitôt, des manifestations s'opposent à lui, et la répression fait environ 300 morts. Guéï quitte le pouvoir et se réfugie à Gouessesso, près de la frontière du Libéria, mais reste une personnalité de la scène politique. Il participe, avec Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, au « Forum de réconciliation nationale » en 2001 et accepte de s'abstenir de méthodes anti-démocratiques. La même année, il crée l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI).Il est accusé par le pouvoir d'être à l'origine de la tentative de coup d'Etat des rebelles du nord, il est retrouvé assassiné ce jour à Abidjan. 1922 La locomotive tchèque Emil Zátopek est un coureur de fond tchécoslovaque, né ce jour à Kopivnice en Tchécoslovaquie, détenteur de 4 titres olympiques et de 18 records du monde. Né dans la région de Moravie-Silésie, dans une famille modeste dont il est le sixième enfant, il doit travailler dès l'âge de 16 ans aux usines de chaussures Bata à Zlín. C'est chez Bata qu'il fait ses débuts en athlétisme, lorsque, en 1940, la société décide de le faire participer à une course dont elle est le sponsor. Il ne finit que deuxième mais c'est pour lui le début d'une carrière sportive. Pour sa première grande participation internationale, il termine 5e du championnat d'Europe d'athlétisme 1946 à Oslo. Le point culminant de sa carrière se présente avec les Jeux Olympiques d'Helsinki. Stanislav Jungwirth doit se rendre à Helsinki sous le prétexte que le père de celui-ci est un opposant au parti communiste. Zatopek décrète alors qu'il ne participera pas aux Jeux si son compatriote n'est pas autorisé à participer également. Dans un premier temps, les autorités refusent de céder. Puis après quelques jours, le parti cède et les deux athlètes se rendent finalement à Helsinki. La première épreuve qu'il dispute est le 10.000 mètres. Très tôt, ses adversaires disparaissent, incapables de suivre le rythme du Tchèque. Emil Zátopek est le seul coureur à avoir remporté le 5.000 m, le 10.000 m et le marathon au cours d'une même édition des Jeux Olympiques. De 1948 à 1954, il est resté invaincu sur 10.000 mètres Après sa carrière sportive il est nommé colonel et travaille au ministère de la Défense jusqu'au printemps de Prague de 1968. Proche de Alexander Dubek qui prône un socialisme à visage humain, il est surpris par l'invasion russe. Il se rend alors en pleine rue et doit improviser un discours à la demande des gens qui scandent son nom : il invite alors les armées d'occupation à respecter une trêve olympique. Il est victime de la répression soviétique : radié de l'armée et forcé de faire son autocritique, il est exclu de l'armée, du parti communiste et condamné à ne pouvoir exercer que des métiers manuels (dont éboueur dans les rues de Prague). Il est aussi envoyé dans les mines d'uranium de Jáchymov où il reste jusqu'en 1974. En 1989, le président tchèque Vaclav Havel lui décerne le Lion Blanc, distinction nationale. Le quadruple champion olympique tchèque s'est éteint à l'âge de 78 ans. 2002 Un Saint Cyrien Robert Guéï est un général et homme d'Etat ivoirien. Il est le chef de l'Etat du 24 décembre 1999 au 26 octobre 2000, en tant que président du Comité national de Salut public de la République de Côte d'Ivoire, et le fondateur du parti politique Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire. Il est membre du peuple Yacouba. Il est militaire de carrière : enfant de troupe, il est formé à l'école militaire préparatoire de Bingerville jusqu'en classe de troisième où il obtient le brevet, puis à Ouagadougou sous administration française et enfin après son stage de professionnalisation à l'Ecole normale William Ponty au Sénégal. En 1963, il rejoint l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr où il a comme camarade promotion le général sénégalais Mountaga Diallo. Il est promu sous-lieutenant, puis lieutenant en 1967, capitaine en 1971, commandant en 1975, lieutenant-colonel en 1978. Avec le soutien de Félix Houphouët-Boigny, il fait son entrée sur la scène politique en 1982 en mettant à la disposition de sa femme, candidate aux municipales, des véhicules des sapeurs-pompiers militaires dont il est commandant en chef. Sanctionné, il est muté à Korhogo au nord du pays. En 1989, il aurait participé à la préparation de l'attaque du chef de guerre Charles Taylor contre le Libéria. Rappelé sur le devant de la scène pour mater une mutinerie de jeunes recrues, qui protestaient contre les retards de salaires, il devient, tout en restant colonel, chef d'Etat-major des Fanci, Forces armées nationales de Côte d'Ivoire en 1990. Il crée alors la Firpac, Force d'Intervention Rapide Para-Commando, qui réprime les révoltes d'étudiants de 1991 et organise notamment, le 17 juin, une expédition punitive à la cité universitaire de Yopougon. En 1993, après le décès d'Houphouët-Boigny, Guéï est limogé par son successeur Henri Konan Bédié en octobre 1995, pour avoir refusé de faire intervenir ses troupes pour réprimer les incidents qui impliquaient les partisans des partis de l'opposition RDR d'Alassane Ouattara et Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo écartés du scrutin et qui appellent au boycott actif. Il est nommé ministre, mais encore renvoyé en août 1996 et mis à la retraite de l'armée en janvier 1997 ; il a été soupçonné de fomenter un coup d'Etat. Aux élections d'octobre 2000, après avoir fait campagne sur le thème du refus de toute corruption, il est battu par Laurent Gbagbo du Front populaire ivoirien, mais refuse de reconnaître le résultat. Aussitôt, des manifestations s'opposent à lui, et la répression fait environ 300 morts. Guéï quitte le pouvoir et se réfugie à Gouessesso, près de la frontière du Libéria, mais reste une personnalité de la scène politique. Il participe, avec Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, au « Forum de réconciliation nationale » en 2001 et accepte de s'abstenir de méthodes anti-démocratiques. La même année, il crée l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI).Il est accusé par le pouvoir d'être à l'origine de la tentative de coup d'Etat des rebelles du nord, il est retrouvé assassiné ce jour à Abidjan.