La Banque centrale européenne (BCE) plafonne ses rachats d'obligations souveraines à 20 milliards d'euros par semaine mais les dirigeants de la zone euro espèrent que les liquidités supplémentaires qu'elle a promises aux banques permettront à ces dernières d'acheter davantage d'obligations d'Etat, ont déclaré vendredi plusieurs sources de la BCE. La Banque centrale n'a pas consacré plus de 22 milliards d'euros en une semaine à ces rachats depuis qu'elle a relancé en août son «programme pour les marchés de titres», destiné à freiner la hausse des rendements obligataires des Etats de la zone euro en difficulté. Plusieurs sources au sein de la BCE ont déclaré qu'elle maintiendrait ces rachats à 20 milliards au maximum et qu'elle n'envisageait aucune mesure supplémentaire dans la foulée du sommet européen de Bruxelles. 26 des 27 pays de l'Union ont ouvert la voie vendredi à un traité intergouvernemental censé déboucher sur une intégration économique et budgétaire accrue, la Grande-Bretagne ayant choisi de ne pas s'y associer. «Nous avions plus ou moins anticipé ce qui sortirait (du sommet). Nous n'avons pas besoin d'une nouvelle délibération», a dit l'une des sources. Le plafonnement des rachats de dette devrait rester au niveau hebdomadaire fixé ces dernières semaines par le Conseil des gouverneurs, a dit une deuxième source. Les rachats n'ont pas dépassé 10 milliards d'euros hebdomadaires depuis septembre, soit moins de la moitié du plafond. «Il y aura de nouveaux achats d'obligations mais pas dans les proportions massives qu'attendaient certains sur les marchés et dans les médias», a dit la deuxième source. Jeudi, le président de la BCE, Mario Draghi, avait déjà douché les espoirs d'une hausse de ces rachats. Mais parallèlement, il a annoncé une augmentation des mesures de fourniture de liquidités aux banques, une décision très attendue, notamment avec la création d'opération de refinancement à trois ans et l'assouplissement des règles en vigueur en matière de collatéraux. Plusieurs dirigeants de la zone euro ont interprété ces décisions comme un moyen de soutenir le marché des obligations souveraines. Le président français Nicolas Sarkozy a ainsi estimé que la fourniture accrue de liquidités aux banques permettrait aux Etats concernés, comme l'Italie et l'Espagne, de faire appel à leurs banques pour écouler leurs titres. «Ça veut dire que chaque Etat pourra se tourner vers ses banques qui disposeront des liquidités», a-t-il dit à des journalistes lors du sommet de Bruxelles. Les investisseurs, eux, sont moins convaincus pour l'instant, comme le montrait vendredi la hausse des rendements obligataires italiens, qui a conduit la BCE à intervenir. «Il n'y a aucun lien évident entre ce que la BCE a fait hier et un redémarrage de l'ensemble du marché obligataire», a dit Gilles Moëc, économiste de Deutsche Bank. Il a toutefois reconnu que l'accord de Bruxelles et les décisions de la BCE pourraient se traduire sur les marchés par un regain de confiance dans la zone euro. La Banque centrale européenne (BCE) plafonne ses rachats d'obligations souveraines à 20 milliards d'euros par semaine mais les dirigeants de la zone euro espèrent que les liquidités supplémentaires qu'elle a promises aux banques permettront à ces dernières d'acheter davantage d'obligations d'Etat, ont déclaré vendredi plusieurs sources de la BCE. La Banque centrale n'a pas consacré plus de 22 milliards d'euros en une semaine à ces rachats depuis qu'elle a relancé en août son «programme pour les marchés de titres», destiné à freiner la hausse des rendements obligataires des Etats de la zone euro en difficulté. Plusieurs sources au sein de la BCE ont déclaré qu'elle maintiendrait ces rachats à 20 milliards au maximum et qu'elle n'envisageait aucune mesure supplémentaire dans la foulée du sommet européen de Bruxelles. 26 des 27 pays de l'Union ont ouvert la voie vendredi à un traité intergouvernemental censé déboucher sur une intégration économique et budgétaire accrue, la Grande-Bretagne ayant choisi de ne pas s'y associer. «Nous avions plus ou moins anticipé ce qui sortirait (du sommet). Nous n'avons pas besoin d'une nouvelle délibération», a dit l'une des sources. Le plafonnement des rachats de dette devrait rester au niveau hebdomadaire fixé ces dernières semaines par le Conseil des gouverneurs, a dit une deuxième source. Les rachats n'ont pas dépassé 10 milliards d'euros hebdomadaires depuis septembre, soit moins de la moitié du plafond. «Il y aura de nouveaux achats d'obligations mais pas dans les proportions massives qu'attendaient certains sur les marchés et dans les médias», a dit la deuxième source. Jeudi, le président de la BCE, Mario Draghi, avait déjà douché les espoirs d'une hausse de ces rachats. Mais parallèlement, il a annoncé une augmentation des mesures de fourniture de liquidités aux banques, une décision très attendue, notamment avec la création d'opération de refinancement à trois ans et l'assouplissement des règles en vigueur en matière de collatéraux. Plusieurs dirigeants de la zone euro ont interprété ces décisions comme un moyen de soutenir le marché des obligations souveraines. Le président français Nicolas Sarkozy a ainsi estimé que la fourniture accrue de liquidités aux banques permettrait aux Etats concernés, comme l'Italie et l'Espagne, de faire appel à leurs banques pour écouler leurs titres. «Ça veut dire que chaque Etat pourra se tourner vers ses banques qui disposeront des liquidités», a-t-il dit à des journalistes lors du sommet de Bruxelles. Les investisseurs, eux, sont moins convaincus pour l'instant, comme le montrait vendredi la hausse des rendements obligataires italiens, qui a conduit la BCE à intervenir. «Il n'y a aucun lien évident entre ce que la BCE a fait hier et un redémarrage de l'ensemble du marché obligataire», a dit Gilles Moëc, économiste de Deutsche Bank. Il a toutefois reconnu que l'accord de Bruxelles et les décisions de la BCE pourraient se traduire sur les marchés par un regain de confiance dans la zone euro.