Les violences se poursuivaient, lundi 26 décembre, en Syrie alors que la Ligue arabe commence sa mission dans le pays. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins treize civils ont été tués lundi à Bab Amro, un quartier sunnite opposé au régime à Homs, dans le centre de la Syrie. Les violences se poursuivaient, lundi 26 décembre, en Syrie alors que la Ligue arabe commence sa mission dans le pays. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins treize civils ont été tués lundi à Bab Amro, un quartier sunnite opposé au régime à Homs, dans le centre de la Syrie. «Des tirs d'obus et de mitrailleuses lourdes contre le quartier de Bab Amro ont fait lundi matin au moins treize tués et des dizaines de blessés. La situation est effrayante et le pilonnage est plus intense que les trois derniers jours", a affirmé l'OSDH, basé au Royaume-Uni, citant un militant sur place. Dimanche, le chef de la mission d'observateurs de la Ligue arabe, le général soudanais Ahmed Moustafa Al-Dabi, est arrivé en Syrie avec un premier groupe de cinquante observateurs, pour vérifier l'application par Damas d'un plan de sortie de crise après neuf mois de manifestations réprimées dans le sang. Les observateurs de la Ligue arabe, dont l'arrivée a été passée sous silence par les médias officiels, devaient commencer leur mission mardi, par une visite de Homs, haut lieu de la contestation du régime de Bachar al-Assad, mais la France a demandé aux autorités syriennes de permettre dès lundi après-midi aux observateurs de la Ligue arabe de s'y rendre. Les observateurs devraient ensuite se rendre à Damas et à Edleb, selon une source proche de leur équipe. Dimanche, le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe divers mouvements d'opposition, avait exhorté la Ligue arabe à se rendre à Homs, où des milliers de soldats "assiègent" un quartier insurgé. "Depuis ce matin, le quartier de Bab Amro est assiégé et sous la menace d'une invasion militaire de la part d'une force estimée à quatre mille soldats, annonce le CNS. Cela s'ajoute au bombardement continue de Homs qui dure depuis des jours." Cent vingt-quatre habitants de Homs ont été blessés dans le bombardement, qui a fait également trois morts, selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme. Bourhan Ghalioun, le chef du CNS, a également estimé que la Ligue arabe devait accentuer la pression sur Damas en demandant au Conseil de sécurité de l'ONU d'adopter son plan de paix. LA FEUILLE DE ROUTE DE LA LIGUE Après six semaines de tergiversations, le pouvoir syrien a finalement accepté de signer le protocole d'admission des observateurs sur son sol. Le plan de la Ligue prévoit l'arrêt des violences, le retrait des troupes stationnées dans les rues, la libération de prisonniers et un dialogue avec l'opposition. Les opposants restent cependant sceptiques sur l'intérêt d'une mission d'observateurs visant à surveiller l'application d'un plan de paix dont ils sont persuadés que Damas ne le respectera pas. Avant son départ pour la Syrie, le général Dabi a rencontré au Caire le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil El-Arabi, afin d'établir la "feuille de route" de la mission, dont il a promis qu'elle travaillerait dans la transparence. Interrogé par l'agence de presse égyptienne Mena, le militaire soudanais a déclaré que les observateurs prévoyaient de rencontrer divers protagonistes de la crise, issus de l'armée comme des rangs de l'opposition. La Ligue arabe espère envoyer au total environ 150 observateurs en Syrie d'ici la fin de l'année. Nabil El-Arabi a estimé qu'il faudrait une semaine seulement pour constater le respect ou non par les autorités syriennes du plan de sortie de crise élaboré par l'organisation. Face à la répression des manifestations, dont le bilan s'élève à plus de cinq mille morts depuis neuf mois, selon l'ONU, la Ligue a également suspendu la Syrie de ses instances et imposé des sanctions économiques à Damas. UN ATTENTAT SANS PRECEDENT Malgré une première équipe de la Ligue arabe, arrivée jeudi à Damas pour préparer la mission des observateurs de l'organisation, les violences se sont poursuivies, notamment avec un double attentat-suicide perpétré vendredi. Samedi, des milliers de personnes ont participé aux funérailles des quarante-quatre personnes tuées lors de ces attaques qui visaient des locaux des services de sécurité à Damas. Alors que les autorités ont vu "la main d'Al-Qaïda" derrière ces attentats, les Frères musulmans ont accusé Damas de les avoir "mis en scène" dans le but de "détourner l'attention (des observateurs arabes) des manifestations hebdomadaires". Ils l'ont, en outre, accusé d'avoir "fabriqué de toutes pièces" un communiqué revendiquant les attaques au nom de la confrérie. «Des tirs d'obus et de mitrailleuses lourdes contre le quartier de Bab Amro ont fait lundi matin au moins treize tués et des dizaines de blessés. La situation est effrayante et le pilonnage est plus intense que les trois derniers jours", a affirmé l'OSDH, basé au Royaume-Uni, citant un militant sur place. Dimanche, le chef de la mission d'observateurs de la Ligue arabe, le général soudanais Ahmed Moustafa Al-Dabi, est arrivé en Syrie avec un premier groupe de cinquante observateurs, pour vérifier l'application par Damas d'un plan de sortie de crise après neuf mois de manifestations réprimées dans le sang. Les observateurs de la Ligue arabe, dont l'arrivée a été passée sous silence par les médias officiels, devaient commencer leur mission mardi, par une visite de Homs, haut lieu de la contestation du régime de Bachar al-Assad, mais la France a demandé aux autorités syriennes de permettre dès lundi après-midi aux observateurs de la Ligue arabe de s'y rendre. Les observateurs devraient ensuite se rendre à Damas et à Edleb, selon une source proche de leur équipe. Dimanche, le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe divers mouvements d'opposition, avait exhorté la Ligue arabe à se rendre à Homs, où des milliers de soldats "assiègent" un quartier insurgé. "Depuis ce matin, le quartier de Bab Amro est assiégé et sous la menace d'une invasion militaire de la part d'une force estimée à quatre mille soldats, annonce le CNS. Cela s'ajoute au bombardement continue de Homs qui dure depuis des jours." Cent vingt-quatre habitants de Homs ont été blessés dans le bombardement, qui a fait également trois morts, selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme. Bourhan Ghalioun, le chef du CNS, a également estimé que la Ligue arabe devait accentuer la pression sur Damas en demandant au Conseil de sécurité de l'ONU d'adopter son plan de paix. LA FEUILLE DE ROUTE DE LA LIGUE Après six semaines de tergiversations, le pouvoir syrien a finalement accepté de signer le protocole d'admission des observateurs sur son sol. Le plan de la Ligue prévoit l'arrêt des violences, le retrait des troupes stationnées dans les rues, la libération de prisonniers et un dialogue avec l'opposition. Les opposants restent cependant sceptiques sur l'intérêt d'une mission d'observateurs visant à surveiller l'application d'un plan de paix dont ils sont persuadés que Damas ne le respectera pas. Avant son départ pour la Syrie, le général Dabi a rencontré au Caire le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil El-Arabi, afin d'établir la "feuille de route" de la mission, dont il a promis qu'elle travaillerait dans la transparence. Interrogé par l'agence de presse égyptienne Mena, le militaire soudanais a déclaré que les observateurs prévoyaient de rencontrer divers protagonistes de la crise, issus de l'armée comme des rangs de l'opposition. La Ligue arabe espère envoyer au total environ 150 observateurs en Syrie d'ici la fin de l'année. Nabil El-Arabi a estimé qu'il faudrait une semaine seulement pour constater le respect ou non par les autorités syriennes du plan de sortie de crise élaboré par l'organisation. Face à la répression des manifestations, dont le bilan s'élève à plus de cinq mille morts depuis neuf mois, selon l'ONU, la Ligue a également suspendu la Syrie de ses instances et imposé des sanctions économiques à Damas. UN ATTENTAT SANS PRECEDENT Malgré une première équipe de la Ligue arabe, arrivée jeudi à Damas pour préparer la mission des observateurs de l'organisation, les violences se sont poursuivies, notamment avec un double attentat-suicide perpétré vendredi. Samedi, des milliers de personnes ont participé aux funérailles des quarante-quatre personnes tuées lors de ces attaques qui visaient des locaux des services de sécurité à Damas. Alors que les autorités ont vu "la main d'Al-Qaïda" derrière ces attentats, les Frères musulmans ont accusé Damas de les avoir "mis en scène" dans le but de "détourner l'attention (des observateurs arabes) des manifestations hebdomadaires". Ils l'ont, en outre, accusé d'avoir "fabriqué de toutes pièces" un communiqué revendiquant les attaques au nom de la confrérie.