Plusieurs milliers de personnes continuaient vendredi matin d'assiéger le ministère égyptien de l'Intérieur au Caire, au deuxième jour des manifestations provoquées par la mort de 74 supporters lors d'un match de football à Port-Saïd mercredi. Plusieurs milliers de personnes continuaient vendredi matin d'assiéger le ministère égyptien de l'Intérieur au Caire, au deuxième jour des manifestations provoquées par la mort de 74 supporters lors d'un match de football à Port-Saïd mercredi. Une personne, blessée par les plombs d'une cartouche de fusil, est décédée au Caire tandis que deux autres ont été tuées par des tirs à balles réelles de la police dans la ville Suez, rapporte Reuters. Vendredi matin, les manifestants les plus déterminés avaient écarté une barrière de béton qui bloquait une rue principale proche du ministère afin de s'approcher du bâtiment. Un journaliste de Reuters a entendu des coups de feu et a vu des plombs de fusil sur la chaussée. "Nous resterons jusqu'à ce que nos droits soient reconnus. Vous avez vu ce qui s'est passé à Port-Saïd ?", a lancé un jeune homme de 22 ans qui a rejoint la contestation jeudi soir après le travail. Des groupes de jeunes révolutionnaires ont appelé à un week-end de manifestations baptisées "Vendredi de la colère". Plusieurs centaines de personnes ont rejoint les contestataires qui campent sur la place Tahrir dans le centre de la capitale. Les violences de mercredi lors d'un match de football entre le club d'Al Masri et le club caïrote d'Al Ahli ont fait 74 morts et un millier de blessés, victimes pour la plupart des mouvements de panique dans les gradins du stade de Port-Saïd après l'envahissement du terrain. L'incapacité des forces de l'ordre à assurer la sécurité du match a déclenché une nouvelle flambée de contestation en Egypte, où des voix s'élèvent pour dénoncer l'incurie des militaires du Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir depuis la chute d'Hosni Moubarak le 11 février 2011 et dirigé par le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui fut le ministre de la Défense de l'ex-raïs. D'autres parlent de manipulation et mettent en garde contre le risque d'une contre-révolution que mèneraient les partisans de l'ancien régime. Quatre cents bléssés Des ambulances ont dû se frayer un passage parmi la foule pour dégager des agents de la police anti-émeutes dont la camionnette s'était aventurée dans une rue remplie de manifestants, a rapporté un journaliste de Reuters. La confrontation entre les policiers, retranchés dans leur véhicule, et les manifestants a duré près de 45 minutes. Des blessés ont également été évacués alors que des heurts éclataient entre manifestants et forces de l'ordre. Selon le ministère de la Santé, les incidents qui ont éclaté tard jeudi ont fait 400 blessés, dont un grand nombre de personnes intoxiquées par les gaz lacrymogènes utilisés par la police pour disperser les manifestants. De nouveau, les rues proches de la place Tahrir qui avaient été le théâtre de violences meurtrières il y a deux mois sont devenues le lieu d'affrontements entre policiers et manifestants qui voient dans le ministère de l'Intérieur un vestige intact de l'ancien régime. La veille déjà, Le Caire avait renoué avec la tension à l'annonce du drame de Port-Saïd. Les manifestants qui ont défilé jeudi dans la capitale, dont de nombreux supporters de football organisés en groupes de fans, tiennent le pouvoir militaire pour responsable du bilan de Port-Saïd. "Cette fois, nous ne partirons pas", a prévenu Sami Adel, un jeune homme de 23 ans membre des "Ultras", organisation de supporters de football rompue aux confrontations violentes avec la police et qui a joué un rôle déterminant dans la défense de la place Tahrir lors des journées révolutionnaires de l'hiver dernier. "Les crimes commis contre les forces révolutionnaires ne stopperont pas la révolution et n'effraieront pas les révolutionnaires", proclame un tract imprimé au nom des "Ultras". Une personne, blessée par les plombs d'une cartouche de fusil, est décédée au Caire tandis que deux autres ont été tuées par des tirs à balles réelles de la police dans la ville Suez, rapporte Reuters. Vendredi matin, les manifestants les plus déterminés avaient écarté une barrière de béton qui bloquait une rue principale proche du ministère afin de s'approcher du bâtiment. Un journaliste de Reuters a entendu des coups de feu et a vu des plombs de fusil sur la chaussée. "Nous resterons jusqu'à ce que nos droits soient reconnus. Vous avez vu ce qui s'est passé à Port-Saïd ?", a lancé un jeune homme de 22 ans qui a rejoint la contestation jeudi soir après le travail. Des groupes de jeunes révolutionnaires ont appelé à un week-end de manifestations baptisées "Vendredi de la colère". Plusieurs centaines de personnes ont rejoint les contestataires qui campent sur la place Tahrir dans le centre de la capitale. Les violences de mercredi lors d'un match de football entre le club d'Al Masri et le club caïrote d'Al Ahli ont fait 74 morts et un millier de blessés, victimes pour la plupart des mouvements de panique dans les gradins du stade de Port-Saïd après l'envahissement du terrain. L'incapacité des forces de l'ordre à assurer la sécurité du match a déclenché une nouvelle flambée de contestation en Egypte, où des voix s'élèvent pour dénoncer l'incurie des militaires du Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir depuis la chute d'Hosni Moubarak le 11 février 2011 et dirigé par le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui fut le ministre de la Défense de l'ex-raïs. D'autres parlent de manipulation et mettent en garde contre le risque d'une contre-révolution que mèneraient les partisans de l'ancien régime. Quatre cents bléssés Des ambulances ont dû se frayer un passage parmi la foule pour dégager des agents de la police anti-émeutes dont la camionnette s'était aventurée dans une rue remplie de manifestants, a rapporté un journaliste de Reuters. La confrontation entre les policiers, retranchés dans leur véhicule, et les manifestants a duré près de 45 minutes. Des blessés ont également été évacués alors que des heurts éclataient entre manifestants et forces de l'ordre. Selon le ministère de la Santé, les incidents qui ont éclaté tard jeudi ont fait 400 blessés, dont un grand nombre de personnes intoxiquées par les gaz lacrymogènes utilisés par la police pour disperser les manifestants. De nouveau, les rues proches de la place Tahrir qui avaient été le théâtre de violences meurtrières il y a deux mois sont devenues le lieu d'affrontements entre policiers et manifestants qui voient dans le ministère de l'Intérieur un vestige intact de l'ancien régime. La veille déjà, Le Caire avait renoué avec la tension à l'annonce du drame de Port-Saïd. Les manifestants qui ont défilé jeudi dans la capitale, dont de nombreux supporters de football organisés en groupes de fans, tiennent le pouvoir militaire pour responsable du bilan de Port-Saïd. "Cette fois, nous ne partirons pas", a prévenu Sami Adel, un jeune homme de 23 ans membre des "Ultras", organisation de supporters de football rompue aux confrontations violentes avec la police et qui a joué un rôle déterminant dans la défense de la place Tahrir lors des journées révolutionnaires de l'hiver dernier. "Les crimes commis contre les forces révolutionnaires ne stopperont pas la révolution et n'effraieront pas les révolutionnaires", proclame un tract imprimé au nom des "Ultras".