Le ministère français de la Défense a annoncé mercredi que ses services vont procéder au réexamen des demandes d'indemnisation formulées par les personnes qui s'estiment victimes des essais nucléaires conduits par la France de 1960 à 1996. Mais sitôt ce communiqué diffusé, l'Association française des vétérans des essais nucléaires (AVEN) a répliqué en appelant les autorités à lever le secret-défense entourant cette affaire à l'effet de faire éclater la vérité à même de favoriser une indemnisation équitable pour toutes les personnes tombées malades suite à leur enrôlement dans des expériences à leur corps défendant. Dans une déclaration à l'APS, le président de l'AVEN M. Sans a soutenu qu'il «était le seul - même s'il n'a pas été mandaté pour - à évoquer le cas des populations du Sahara algérien", victimes de ces essais. Et d'ajouter, «si l'élargissement de la zone des retombées étendue à l'ensemble de l'Ile de Tahiti ne tient pas compte des atolls se trouvant sur le chemin du nuage entre Moruroa et Tahiti (Tematangi), pour l'Algérie aucune mention sur un éventuel élargissement de zones de retombée n'a été retenue» « C'est encore une fois un effet d'annonce de la part de l'Etat», a-t-il déploré. Selon lui la "transparence dont l'Etat se réclame serait de lever le secret-défense pour que la vérité se fasse jour». Et d'ajouter, «la méthode choisie du Comité d'Indemnisation (CIVEN), s'appuie sur un savant calcul de probabilité de risques indexé sur une valeur dosimétrique inexistante». Pour le président de l'AVEN, cela a pour conséquence d' «entraîner le rejet de 99% des demandes d'indemnisation». Il a déploré également le fait que cette méthode ne soit «pas remise en cause, ni d'ailleurs la position du ministre qui est juge et partie». Citant le président de l'AVEN, le journal français Le Monde affirme que 19 dossiers d'indemnisation de victimes algériennes ont été soumis au comité ad-hoc (CIVEN). "Ce sont, rapporte le même journal, des dossiers qui seraient recueillis par l'ambassade de France à Alger et soumis au Comité. Ils sont soit en cours d'instruction ou faisant partie du grand lot des rejets». Au total est-il indiqué, quelque 684 dossiers d'indemnisation ont été soumis au CIVEN. «A ce jour, seuls quatre cas ont été indemnisés par le ministère français de la Défense, trois faisant partie de l'AVEN et un Polynésien», précise Le Monde. L'Etat français avait prévu de dépenser 12 millions d'euros pour indemniser les victimes des 210 essais qu'il a menés entre 1960 et 1996 en Polynésie et dans le Sahara. L'annonce en avait été faite par Hervé Morin, le ministre de la Défense de l'époque à l'occasion de la promulgation de la loi du 5 janvier 2010, mais depuis le temps presque rien n'a été fait. Le ministère français de la Défense a annoncé mercredi que ses services vont procéder au réexamen des demandes d'indemnisation formulées par les personnes qui s'estiment victimes des essais nucléaires conduits par la France de 1960 à 1996. Mais sitôt ce communiqué diffusé, l'Association française des vétérans des essais nucléaires (AVEN) a répliqué en appelant les autorités à lever le secret-défense entourant cette affaire à l'effet de faire éclater la vérité à même de favoriser une indemnisation équitable pour toutes les personnes tombées malades suite à leur enrôlement dans des expériences à leur corps défendant. Dans une déclaration à l'APS, le président de l'AVEN M. Sans a soutenu qu'il «était le seul - même s'il n'a pas été mandaté pour - à évoquer le cas des populations du Sahara algérien", victimes de ces essais. Et d'ajouter, «si l'élargissement de la zone des retombées étendue à l'ensemble de l'Ile de Tahiti ne tient pas compte des atolls se trouvant sur le chemin du nuage entre Moruroa et Tahiti (Tematangi), pour l'Algérie aucune mention sur un éventuel élargissement de zones de retombée n'a été retenue» « C'est encore une fois un effet d'annonce de la part de l'Etat», a-t-il déploré. Selon lui la "transparence dont l'Etat se réclame serait de lever le secret-défense pour que la vérité se fasse jour». Et d'ajouter, «la méthode choisie du Comité d'Indemnisation (CIVEN), s'appuie sur un savant calcul de probabilité de risques indexé sur une valeur dosimétrique inexistante». Pour le président de l'AVEN, cela a pour conséquence d' «entraîner le rejet de 99% des demandes d'indemnisation». Il a déploré également le fait que cette méthode ne soit «pas remise en cause, ni d'ailleurs la position du ministre qui est juge et partie». Citant le président de l'AVEN, le journal français Le Monde affirme que 19 dossiers d'indemnisation de victimes algériennes ont été soumis au comité ad-hoc (CIVEN). "Ce sont, rapporte le même journal, des dossiers qui seraient recueillis par l'ambassade de France à Alger et soumis au Comité. Ils sont soit en cours d'instruction ou faisant partie du grand lot des rejets». Au total est-il indiqué, quelque 684 dossiers d'indemnisation ont été soumis au CIVEN. «A ce jour, seuls quatre cas ont été indemnisés par le ministère français de la Défense, trois faisant partie de l'AVEN et un Polynésien», précise Le Monde. L'Etat français avait prévu de dépenser 12 millions d'euros pour indemniser les victimes des 210 essais qu'il a menés entre 1960 et 1996 en Polynésie et dans le Sahara. L'annonce en avait été faite par Hervé Morin, le ministre de la Défense de l'époque à l'occasion de la promulgation de la loi du 5 janvier 2010, mais depuis le temps presque rien n'a été fait.