L'économie américaine a créé nettement moins d'emplois qu'attendu en mars, ce qui devrait prolonger le débat sur la nécessité pour la Réserve fédérale d'adopter de nouvelles mesures de soutien à la croissance, même si le taux de chômage, à 8,2%, est au plus bas depuis trois ans. A 120.000 seulement en mars selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail, le nombre des créations d'emplois est le plus faible depuis octobre. Les économistes interrogés par Reuters en anticipaient 203.000 et un taux de chômage inchangé à 8,3%. Le détail des statistiques montre entre autres que le secteur de la distribution a réduit ses effectifs pour le deuxième mois consécutif, ce qui a pesé sur la croissance de l'ensemble du secteur des services, le plus important dans l'économie américaine. Dans l'industrie manufacturière, l'emploi est reparti à la hausse mais le volume d'heures travaillé a reculé. Cette moindre croissance de l'emploi reflète vraisemblablement une atténuation de l'effet bénéfique d'un hiver anormalement doux. L'évolution du marché de l'emploi se rapproche ainsi de celle de l'ensemble de l'économie, qui a montré des signes de ralentissement ces dernières semaines. Les futures d'indices de Wall Street ont sensiblement baissé en réaction à cette statistique, de l'ordre de 1,2% pour le Standard & Poor's 500. Le New York Stock Exchange est fermé ce vendredi en raison des fêtes de Pâques. Les cours des emprunts d'Etat américains ont nettement progressé, les rendements s'orientant à la baisse en réaction à l'anticipation par certains investisseurs d'un nouveau plan de rachats de titres par la banque centrale. Le dollar, lui, cédait du terrain face à l'euro après être brièvement tombé sous 1,31 pour un euro. Le rapport mensuel sur l'emploi conforte le discours tenu la semaine dernière par Ben Bernanke, le président de la Fed, qui a paru douter de la capacité de l'économie à créer durablement plus de 200.000 emplois par mois alors que sa croissance reste inférieure à la tendance de long terme. Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis devrait avoir décéléré au premier trimestre avec une croissance attendue autour de 2% en rythme annualisé, contre 3% fin 2011. "Cela va conduire la Fed en rester en mode assouplissement", estime Sean Incremona, économiste de 4CAST à New York. "Elle va attendre qu'on passe à 300.000 (emplois par mois) avant de commencer à envisager une situation économique plus dynamique." A sept mois de l'élection présidentielle américaine, les statistiques de l'emploi ont suscité des commentaires chez les Démocrates comme chez les Républicains. Le président Barack Obama s'est félicité des derniers chiffres tout en reconnaissant que beaucoup restait à faire. "Il est évident pour tous les Américains qu'il y aura encore des hauts et des bas et qu'il nous reste encore beaucoup de travail", a-t-il déclaré lors d'une conférence à la Maison blanche. De son côté, Mitt Romney, grand favori dans le camp républicain pour l'affronter en novembre, a jugé les chiffres "très troublants". "Il apparaît de plus en plus clairement que l'économie Obama ne fonctionne pas et qu'après trois ans de mandat, le président est à cours d'excuses", a-t-il dit. La baisse du taux de chômage, au plus bas depuis janvier 2009, peut s'expliquer par la sortie du marché du travail d'une partie de la population active renonçant à chercher un poste. L'enquête séparée faite à partir des ménages, à partir de laquelle est calculé le taux de chômage, montre aussi une baisse de l'emploi. Le taux de chômage atteignait 9,1% en août dernier Le secteur des services n'a créé que 90.000 postes en mars, contre 204.000 en février ; la distribution en a supprimé 33.800 après 28.600 un mois plus tôt. Le BTP enregistre lui aussi un deuxième mois de baisse avec 7.000 emplois perdu. Quant à l'intérim, il voit ses effectifs diminuer de 7.500 après une hausse de 54.900 le mois précédent. L'industrie, en revanche, a de nouveau connu un mois dynamique en matière d'emploi, 37.000 ayant été créés après 31.000 en février, à la faveur notamment des performances de l'automobile. Le revenu horaire moyen a augmenté de cinq cents le mois passé, tandis que la durée hebdomadaire du travail a reculé à 34,5 heures contre 34,6 heures en février. L'économie américaine a créé nettement moins d'emplois qu'attendu en mars, ce qui devrait prolonger le débat sur la nécessité pour la Réserve fédérale d'adopter de nouvelles mesures de soutien à la croissance, même si le taux de chômage, à 8,2%, est au plus bas depuis trois ans. A 120.000 seulement en mars selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail, le nombre des créations d'emplois est le plus faible depuis octobre. Les économistes interrogés par Reuters en anticipaient 203.000 et un taux de chômage inchangé à 8,3%. Le détail des statistiques montre entre autres que le secteur de la distribution a réduit ses effectifs pour le deuxième mois consécutif, ce qui a pesé sur la croissance de l'ensemble du secteur des services, le plus important dans l'économie américaine. Dans l'industrie manufacturière, l'emploi est reparti à la hausse mais le volume d'heures travaillé a reculé. Cette moindre croissance de l'emploi reflète vraisemblablement une atténuation de l'effet bénéfique d'un hiver anormalement doux. L'évolution du marché de l'emploi se rapproche ainsi de celle de l'ensemble de l'économie, qui a montré des signes de ralentissement ces dernières semaines. Les futures d'indices de Wall Street ont sensiblement baissé en réaction à cette statistique, de l'ordre de 1,2% pour le Standard & Poor's 500. Le New York Stock Exchange est fermé ce vendredi en raison des fêtes de Pâques. Les cours des emprunts d'Etat américains ont nettement progressé, les rendements s'orientant à la baisse en réaction à l'anticipation par certains investisseurs d'un nouveau plan de rachats de titres par la banque centrale. Le dollar, lui, cédait du terrain face à l'euro après être brièvement tombé sous 1,31 pour un euro. Le rapport mensuel sur l'emploi conforte le discours tenu la semaine dernière par Ben Bernanke, le président de la Fed, qui a paru douter de la capacité de l'économie à créer durablement plus de 200.000 emplois par mois alors que sa croissance reste inférieure à la tendance de long terme. Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis devrait avoir décéléré au premier trimestre avec une croissance attendue autour de 2% en rythme annualisé, contre 3% fin 2011. "Cela va conduire la Fed en rester en mode assouplissement", estime Sean Incremona, économiste de 4CAST à New York. "Elle va attendre qu'on passe à 300.000 (emplois par mois) avant de commencer à envisager une situation économique plus dynamique." A sept mois de l'élection présidentielle américaine, les statistiques de l'emploi ont suscité des commentaires chez les Démocrates comme chez les Républicains. Le président Barack Obama s'est félicité des derniers chiffres tout en reconnaissant que beaucoup restait à faire. "Il est évident pour tous les Américains qu'il y aura encore des hauts et des bas et qu'il nous reste encore beaucoup de travail", a-t-il déclaré lors d'une conférence à la Maison blanche. De son côté, Mitt Romney, grand favori dans le camp républicain pour l'affronter en novembre, a jugé les chiffres "très troublants". "Il apparaît de plus en plus clairement que l'économie Obama ne fonctionne pas et qu'après trois ans de mandat, le président est à cours d'excuses", a-t-il dit. La baisse du taux de chômage, au plus bas depuis janvier 2009, peut s'expliquer par la sortie du marché du travail d'une partie de la population active renonçant à chercher un poste. L'enquête séparée faite à partir des ménages, à partir de laquelle est calculé le taux de chômage, montre aussi une baisse de l'emploi. Le taux de chômage atteignait 9,1% en août dernier Le secteur des services n'a créé que 90.000 postes en mars, contre 204.000 en février ; la distribution en a supprimé 33.800 après 28.600 un mois plus tôt. Le BTP enregistre lui aussi un deuxième mois de baisse avec 7.000 emplois perdu. Quant à l'intérim, il voit ses effectifs diminuer de 7.500 après une hausse de 54.900 le mois précédent. L'industrie, en revanche, a de nouveau connu un mois dynamique en matière d'emploi, 37.000 ayant été créés après 31.000 en février, à la faveur notamment des performances de l'automobile. Le revenu horaire moyen a augmenté de cinq cents le mois passé, tandis que la durée hebdomadaire du travail a reculé à 34,5 heures contre 34,6 heures en février.