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Le chef de l'Etat se recueille à la mémoire du premier martyr du 8 Mai 1945
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 05 - 2012

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est recueilli mardi à Sétif à la mémoire de Saâl Bouzid, premier martyr des événements du 8 Mai 1945, après avoir déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle dédiée à ce chahid, au cœur de l'avenue du 8-Mai 1945. Saâl Bouzid, alors âgé de 22 ans, avait été abattu par un officier de la police coloniale parce qu'il refusait de baisser l'emblème national lors de la marche organisée il y a 67 ans par des Algériens qui revendiquaient la liberté et l'indépendance pour leur pays. Le chef de l'Etat s'est ensuite rendu à la salle omnisports du complexe de l'Opow de Sétif où il a prononcé un discours dans le cadre de la commémoration des massacres du 8 mai 1945.
Pendant que les Occidentaux fêtaient le 8 Mai 1945, après la victoire sur le nazisme, la France coloniale, elle, commettait un véritable génocide en Algérie. Pour les historiens, les Algériens, comme pour les parents, descendants et familles de ces dizaines de milliers de victimes de la cruauté coloniale, le 8 mai 1945, rappelle surtout que la victoire contre le nazisme, acquise également grâce au sacrifice de milliers d'Algériens, s'est traduite en Algérie par une féroce répression de la France dès lors que le peuple algérien a seulement ''osé'' revendiquer lui également sa ''libération'' du joug colonial. En ce 8 mai 1945, c'était surtout l'horreur en Algérie où la France, en ce qu'elle portait de forces militaires, paramilitaires, policières et groupes armés, avait commis, quelques mois avant les procès de Nuremberg, des crimes contre l'humanité. Plus de 45.000 Algériens de Kherrata à Guelma, Sétif, et des régions du grand Constantinois (est du pays), sont massacrés, lynchés, torturés, jetés dans des fours à chaux par l'armée française et les colons, pour avoir seulement revendiqué le droit à l'existence, la fin du colonialisme, au lendemain de la victoire des Alliés sur le nazisme. Pourtant, à Sétif comme à Guelma, Kherrata ou d'autres villes du pays, on avait cru naïvement que les festivités marquant la fin du nazisme en Europe, étaient également le début de la fin de la longue nuit coloniale. Les défilés des Algériens revendiquant ''la libération'' et la fin du joug colonial commencent à Sétif, en ce 8 mai 1945. Et les Sétifiens défilent, portant drapeau algérien et banderoles avec ces slogans ''Libérez Messali'', ''Vive l'Algérie libre et indépendante'', ''A bas le colonialisme''. Ou encore "l'arabe est ma langue, l'Algérie mon pays, l'islam ma religion".
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est recueilli mardi à Sétif à la mémoire de Saâl Bouzid, premier martyr des événements du 8 Mai 1945, après avoir déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle dédiée à ce chahid, au cœur de l'avenue du 8-Mai 1945. Saâl Bouzid, alors âgé de 22 ans, avait été abattu par un officier de la police coloniale parce qu'il refusait de baisser l'emblème national lors de la marche organisée il y a 67 ans par des Algériens qui revendiquaient la liberté et l'indépendance pour leur pays. Le chef de l'Etat s'est ensuite rendu à la salle omnisports du complexe de l'Opow de Sétif où il a prononcé un discours dans le cadre de la commémoration des massacres du 8 mai 1945.
Pendant que les Occidentaux fêtaient le 8 Mai 1945, après la victoire sur le nazisme, la France coloniale, elle, commettait un véritable génocide en Algérie. Pour les historiens, les Algériens, comme pour les parents, descendants et familles de ces dizaines de milliers de victimes de la cruauté coloniale, le 8 mai 1945, rappelle surtout que la victoire contre le nazisme, acquise également grâce au sacrifice de milliers d'Algériens, s'est traduite en Algérie par une féroce répression de la France dès lors que le peuple algérien a seulement ''osé'' revendiquer lui également sa ''libération'' du joug colonial. En ce 8 mai 1945, c'était surtout l'horreur en Algérie où la France, en ce qu'elle portait de forces militaires, paramilitaires, policières et groupes armés, avait commis, quelques mois avant les procès de Nuremberg, des crimes contre l'humanité. Plus de 45.000 Algériens de Kherrata à Guelma, Sétif, et des régions du grand Constantinois (est du pays), sont massacrés, lynchés, torturés, jetés dans des fours à chaux par l'armée française et les colons, pour avoir seulement revendiqué le droit à l'existence, la fin du colonialisme, au lendemain de la victoire des Alliés sur le nazisme. Pourtant, à Sétif comme à Guelma, Kherrata ou d'autres villes du pays, on avait cru naïvement que les festivités marquant la fin du nazisme en Europe, étaient également le début de la fin de la longue nuit coloniale. Les défilés des Algériens revendiquant ''la libération'' et la fin du joug colonial commencent à Sétif, en ce 8 mai 1945. Et les Sétifiens défilent, portant drapeau algérien et banderoles avec ces slogans ''Libérez Messali'', ''Vive l'Algérie libre et indépendante'', ''A bas le colonialisme''. Ou encore "l'arabe est ma langue, l'Algérie mon pays, l'islam ma religion".


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