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Les élections de la différence
Les citoyens s'expriment au micro trottoir du Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 05 - 2012

Ce 10 mai devait être un moment historique pour l'Algérie. Un «printemps» attendu par les 44 partis politiques et les indépendants en lice pour les 462 postes pour l'Assemblée populaire nationale. Mais un micro trottoir le jour j de ces élections a montré que les citoyens sont partagés quant à leur participation pour élire les futurs députés, les représentants à l'APN.
Ce 10 mai devait être un moment historique pour l'Algérie. Un «printemps» attendu par les 44 partis politiques et les indépendants en lice pour les 462 postes pour l'Assemblée populaire nationale. Mais un micro trottoir le jour j de ces élections a montré que les citoyens sont partagés quant à leur participation pour élire les futurs députés, les représentants à l'APN.
Au cœur des marchés de légumes et fruits, des commerces divers de la capitale, l‘afflux des citoyens est plus nombreux qu‘au sein des bureaux de vote. Un petit micro trottoir enregistré le jour-même du scrutin donne un aperçu des préoccupations des Algériens et de l‘intérêt porté à ces élections législatives. Si les personnes d‘un certain âge affluent spontanémen vers les bureaux de vote, les jeunes, par contre, ont montré une indifférence absolue quant à cet événement.
Parmi ces différents avis, nous pourrons citer le cas d‘Amar L., âgé de 70 ans, en retraite :
«Comme d‘habitude, avec ma carte de vote qui date de plusieurs années, je me suis rendu ce matin au bureau de vote, mais j‘ai été surpris lorsqu‘on m‘a demandé de mettre mon empreinte digitale sur le registre sur lequel avant on devait seulement signer. Pourquoi une empreinte digitale, nous ne somme ni en Afghanistan, ni en Irak. Lorsque j‘ai demandé la loi qui stipule de mettre l‘empreinte digitale, personne ne m‘a répondu. Pour cette fois, je l‘ai fait, mais la prochaine fois, toutefois s‘il y en aura, je ne consentirai pas à mettre mon empreinte», ajoutant que aller voter «est d‘abord un droit car c‘est inscrit dans la Constitution, deuxièmement c‘est un devoir, si nous le voulons, comme aussi on peut s‘abstenir de le faire. Ce qui m‘a aussi étonné, aujourd‘hui, c‘est la multiplicité des listes électorales». Cet aveu ne semble pas être partagé par tous les Algériens, à l‘instar de Yasmine D. âgé de 25, au chômage, qui semble être complètement indifférente : «Pour moi, c‘est une journée comme toutes les autres. Je n‘ai jamais voté de ma vie et cela m‘est complètement indifférent. Aller voter pourra-t-il réellement changé quelque chose pour ma vie ? Je ne pense pas que cela soit un droit puisque de toutes les manières j‘en possède aucun même pas celui d‘avoir un travail décent et stable. J‘ai 25 ans, je ne travaille pas, je ne pense même pas, je n‘espère même pas avoir un projet d‘avenir dans mon pays. Pour moi, ma vie se résume à de l‘amertume. Ma vie ressemble à celle de plusieurs jeunes dans le pays. De toutes les manières, moi si je devais un jour voter, je le ferai pour Bouteflika. Au moins lui a fait ses preuves.»
Karima B, 40 ans, cadre, semble être partagé : «J‘ai certes voté se matin mais à blanc. Car il me semble que c‘est avant tout mon droit et non pas mon devoir. J‘ai voté à blanc car aucun parti ne m‘a réellement convaincu. Le changement doit être d‘une façon radicale et non pas d‘une manière réformiste sur tous les plans».
Aux alentours de 13 heures, nous avons questionné deux jeunes gens, assis à même l‘escalier d‘un magasin fermé, quant à l‘intérêt qu‘ils portent aux élections : «On ne s‘intéresse pas à la politique. Les élections pour nous restent un langage qu‘on ne cherche même plus à comprendre. Rien n‘a changé et rien ne changera ni pour notre pays et encore moins pour nous. Les partis politiques se souviennent de notre existence uniquement le jour où on doit leur donner notre voix. Pour nous, c‘est de l‘opportunisme politique. Puisque c‘est comme ça, nous aussi on les ignore», affirment Mohamed et Mourad, deux jeunes qui se disent des «chômeurs de luxe», des «trabadistes», un commerce informel très répandu.
Au cœur des marchés de légumes et fruits, des commerces divers de la capitale, l‘afflux des citoyens est plus nombreux qu‘au sein des bureaux de vote. Un petit micro trottoir enregistré le jour-même du scrutin donne un aperçu des préoccupations des Algériens et de l‘intérêt porté à ces élections législatives. Si les personnes d‘un certain âge affluent spontanémen vers les bureaux de vote, les jeunes, par contre, ont montré une indifférence absolue quant à cet événement.
Parmi ces différents avis, nous pourrons citer le cas d‘Amar L., âgé de 70 ans, en retraite :
«Comme d‘habitude, avec ma carte de vote qui date de plusieurs années, je me suis rendu ce matin au bureau de vote, mais j‘ai été surpris lorsqu‘on m‘a demandé de mettre mon empreinte digitale sur le registre sur lequel avant on devait seulement signer. Pourquoi une empreinte digitale, nous ne somme ni en Afghanistan, ni en Irak. Lorsque j‘ai demandé la loi qui stipule de mettre l‘empreinte digitale, personne ne m‘a répondu. Pour cette fois, je l‘ai fait, mais la prochaine fois, toutefois s‘il y en aura, je ne consentirai pas à mettre mon empreinte», ajoutant que aller voter «est d‘abord un droit car c‘est inscrit dans la Constitution, deuxièmement c‘est un devoir, si nous le voulons, comme aussi on peut s‘abstenir de le faire. Ce qui m‘a aussi étonné, aujourd‘hui, c‘est la multiplicité des listes électorales». Cet aveu ne semble pas être partagé par tous les Algériens, à l‘instar de Yasmine D. âgé de 25, au chômage, qui semble être complètement indifférente : «Pour moi, c‘est une journée comme toutes les autres. Je n‘ai jamais voté de ma vie et cela m‘est complètement indifférent. Aller voter pourra-t-il réellement changé quelque chose pour ma vie ? Je ne pense pas que cela soit un droit puisque de toutes les manières j‘en possède aucun même pas celui d‘avoir un travail décent et stable. J‘ai 25 ans, je ne travaille pas, je ne pense même pas, je n‘espère même pas avoir un projet d‘avenir dans mon pays. Pour moi, ma vie se résume à de l‘amertume. Ma vie ressemble à celle de plusieurs jeunes dans le pays. De toutes les manières, moi si je devais un jour voter, je le ferai pour Bouteflika. Au moins lui a fait ses preuves.»
Karima B, 40 ans, cadre, semble être partagé : «J‘ai certes voté se matin mais à blanc. Car il me semble que c‘est avant tout mon droit et non pas mon devoir. J‘ai voté à blanc car aucun parti ne m‘a réellement convaincu. Le changement doit être d‘une façon radicale et non pas d‘une manière réformiste sur tous les plans».
Aux alentours de 13 heures, nous avons questionné deux jeunes gens, assis à même l‘escalier d‘un magasin fermé, quant à l‘intérêt qu‘ils portent aux élections : «On ne s‘intéresse pas à la politique. Les élections pour nous restent un langage qu‘on ne cherche même plus à comprendre. Rien n‘a changé et rien ne changera ni pour notre pays et encore moins pour nous. Les partis politiques se souviennent de notre existence uniquement le jour où on doit leur donner notre voix. Pour nous, c‘est de l‘opportunisme politique. Puisque c‘est comme ça, nous aussi on les ignore», affirment Mohamed et Mourad, deux jeunes qui se disent des «chômeurs de luxe», des «trabadistes», un commerce informel très répandu.


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