Le rapport de l'association s'inquiète particulièrement du phénomène d'accaparement de terres dans les pays pauvres... Le rapport de l'association s'inquiète particulièrement du phénomène d'accaparement de terres dans les pays pauvres... Un triste constat, encore une fois. Selon la dernière édition du rapport Planète vivante, publié ce mardi par le WWF, la biodiversité a reculé de 28% en moyenne depuis 1970. Publié tous les deux ans, ce rapport recense les espèces animales et végétales du monde en utilisant l'Indice planète vivante (IPV) qui suit plus de 9.000 populations de plus de 2.600 espèces. «L'IPV global indique un déclin de 30% depuis 1970, les écosystèmes tropicaux étant les plus touchés avec une baisse de 60% en moins de quarante ans», explique l'association. La santé de la planète dans le rouge «L'IPV est un indicateur de la santé de notre planète et il est au rouge», alerte le WWF. Aujourd'hui, deux planètes Terre ne suffiraient même pas à répondre aux besoins de l'activité humaine si rien n'est fait d'ici à 2030, précise l'organisation de défense de l'environnement. Autrement dit, il faudrait que la Terre grossisse de moitié pour fournir assez de terres et de forêts face aux niveaux actuels de la consommation et des émissions de gaz carbonique. «Alors que la biodiversité diminue, l'empreinte écologique augmente ; la demande que nous exerçons sur les ressources naturelles n'est pas soutenable. Si nous nions ce fait, nous nous exposons à des conséquences graves pour l'Humanité», alertent les auteurs. Les pays riches assurent leurs arrières Un des points relativement nouveaux soulevés par le rapport 2012 est le phénomène d'accaparement des terres : «Dans toutes les régions en développement, on assiste à une ruée des investisseurs étrangers cherchant à sécuriser l'accès aux terres agricoles en vue d'en développer la production. Les estimations révèlent que, depuis le milieu des années 2000, la superficie concernée par ces acquisitions foncières est équivalente à celle de l'Europe orientale. Si le dernier épisode d'accélération du phénomène tire son origine de la crise alimentaire de 2007-2008, ses causes profondes sont à rechercher du côté de la croissance démographique, de la consommation croissante d'une minorité planétaire et de la demande de produits alimentaires, de biocarburants, de matières premières et de bois d'œuvre par les marchés», peut-on lire dans le rapport qui souligne que les dix pays à la plus forte empreinte écologique par individu sont le Qatar, le Koweït, les Emirats Arabes Unis, le Danemark, les Etats-Unis d'Amérique, la Belgique, l'Australie, le Canada, les Pays-Bas et l'Irlande. «Il faudrait 4,5 terres pour répondre aux besoins d'une population globale vivant comme un habitant moyen des Emirats Arabes Unis ou des Etats-Unis», précise le WWF. Agir avant qu'il ne soit trop tard Malgré ces alertes, les gouvernements ne s'orientent pas vers un accord contraignant lors du sommet sur le développement durable qui aura lieu du 20 au 22 juin à Rio, vingt ans après le premier Sommet de la Terre, déplore le directeur général de WWF International, Jim Leape. «Je pense que nous nous inquiétons tous de voir que les pays qui négocient au sein du système des Nations unies pour aboutir à un résultat à Rio n'ont pas montré leur volonté de répondre vraiment à ces défis», a-t-il déclaré. Pour Jim Leape, «nous pouvons créer un avenir prospère où la nourriture, l'eau et l'énergie seraient accessibles en quantité suffisante aux neuf, voire peut-être dix milliards d'êtres humains appelés à se partager la surface du globe en 2050». Le rapport Planète Vivante propose des solutions, formulées en seize priorités : protéger et maintenir la biodiversité et les écosystèmes, produire plus efficacement en utilisant moins d'énergie et de matières premières, consommer moins et mieux et reconnaître et intégrer la valeur de la biodiversité et des services écologiques dans les décisions politiques et économiques. Il convient également d'établir des cadres juridiques et politiques qui permettent un accès équitable et durable à la nourriture, à l'eau et à l'énergie pour tous. Le directeur général de WWF International s'insurge, par ailleurs, contre les subventions aux énergies fossiles qui mobilisent, selon lui, plus de 500 milliards de dollars par an. «Nous avons bâti au cours du dernier siècle une économie fondée sur les énergies fossiles en nous appuyant sur l'hypothèse que les ressources de la Terre étaient inépuisables. C'est la même chose avec les océans, où l'on prend du poisson comme s'il n'y avait pas de lendemain, comme si le poisson sera toujours là», a-t-il expliqué. Un triste constat, encore une fois. Selon la dernière édition du rapport Planète vivante, publié ce mardi par le WWF, la biodiversité a reculé de 28% en moyenne depuis 1970. Publié tous les deux ans, ce rapport recense les espèces animales et végétales du monde en utilisant l'Indice planète vivante (IPV) qui suit plus de 9.000 populations de plus de 2.600 espèces. «L'IPV global indique un déclin de 30% depuis 1970, les écosystèmes tropicaux étant les plus touchés avec une baisse de 60% en moins de quarante ans», explique l'association. La santé de la planète dans le rouge «L'IPV est un indicateur de la santé de notre planète et il est au rouge», alerte le WWF. Aujourd'hui, deux planètes Terre ne suffiraient même pas à répondre aux besoins de l'activité humaine si rien n'est fait d'ici à 2030, précise l'organisation de défense de l'environnement. Autrement dit, il faudrait que la Terre grossisse de moitié pour fournir assez de terres et de forêts face aux niveaux actuels de la consommation et des émissions de gaz carbonique. «Alors que la biodiversité diminue, l'empreinte écologique augmente ; la demande que nous exerçons sur les ressources naturelles n'est pas soutenable. Si nous nions ce fait, nous nous exposons à des conséquences graves pour l'Humanité», alertent les auteurs. Les pays riches assurent leurs arrières Un des points relativement nouveaux soulevés par le rapport 2012 est le phénomène d'accaparement des terres : «Dans toutes les régions en développement, on assiste à une ruée des investisseurs étrangers cherchant à sécuriser l'accès aux terres agricoles en vue d'en développer la production. Les estimations révèlent que, depuis le milieu des années 2000, la superficie concernée par ces acquisitions foncières est équivalente à celle de l'Europe orientale. Si le dernier épisode d'accélération du phénomène tire son origine de la crise alimentaire de 2007-2008, ses causes profondes sont à rechercher du côté de la croissance démographique, de la consommation croissante d'une minorité planétaire et de la demande de produits alimentaires, de biocarburants, de matières premières et de bois d'œuvre par les marchés», peut-on lire dans le rapport qui souligne que les dix pays à la plus forte empreinte écologique par individu sont le Qatar, le Koweït, les Emirats Arabes Unis, le Danemark, les Etats-Unis d'Amérique, la Belgique, l'Australie, le Canada, les Pays-Bas et l'Irlande. «Il faudrait 4,5 terres pour répondre aux besoins d'une population globale vivant comme un habitant moyen des Emirats Arabes Unis ou des Etats-Unis», précise le WWF. Agir avant qu'il ne soit trop tard Malgré ces alertes, les gouvernements ne s'orientent pas vers un accord contraignant lors du sommet sur le développement durable qui aura lieu du 20 au 22 juin à Rio, vingt ans après le premier Sommet de la Terre, déplore le directeur général de WWF International, Jim Leape. «Je pense que nous nous inquiétons tous de voir que les pays qui négocient au sein du système des Nations unies pour aboutir à un résultat à Rio n'ont pas montré leur volonté de répondre vraiment à ces défis», a-t-il déclaré. Pour Jim Leape, «nous pouvons créer un avenir prospère où la nourriture, l'eau et l'énergie seraient accessibles en quantité suffisante aux neuf, voire peut-être dix milliards d'êtres humains appelés à se partager la surface du globe en 2050». Le rapport Planète Vivante propose des solutions, formulées en seize priorités : protéger et maintenir la biodiversité et les écosystèmes, produire plus efficacement en utilisant moins d'énergie et de matières premières, consommer moins et mieux et reconnaître et intégrer la valeur de la biodiversité et des services écologiques dans les décisions politiques et économiques. Il convient également d'établir des cadres juridiques et politiques qui permettent un accès équitable et durable à la nourriture, à l'eau et à l'énergie pour tous. Le directeur général de WWF International s'insurge, par ailleurs, contre les subventions aux énergies fossiles qui mobilisent, selon lui, plus de 500 milliards de dollars par an. «Nous avons bâti au cours du dernier siècle une économie fondée sur les énergies fossiles en nous appuyant sur l'hypothèse que les ressources de la Terre étaient inépuisables. C'est la même chose avec les océans, où l'on prend du poisson comme s'il n'y avait pas de lendemain, comme si le poisson sera toujours là», a-t-il expliqué.