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La guerre des chiffres Forum El Moudjahid : «Le déplacement des populations algériennes dans les camps de regroupement : l'autre face du colonialisme »
« Le déplacement des populations algériennes dans les camps de regroupement : l'autre face du colonialisme » est le thème autour duquel le journaliste et historien Ould Rabah, le professeur en Histoire, Mohamed Corso et le vice-Premier ministre, Nourredine Yazid Zerhouni ont, tour à tour, apporté des précisions importantes, parfois choquantes, de ce qu'a subi le peuple algérien sous le joug colonial. Une rencontre organisée hier par le quotidien El Moudjahid et l'association Machaâl Echahid à travers laquelle les intervenants ont évoqué ces millions d'Algériens chassés de leurs villages devenus « zones interdites » pour être enfermés dans de « nouveaux villages » où ils étaient privés de leur terres. « Le déplacement des populations algériennes dans les camps de regroupement : l'autre face du colonialisme » est le thème autour duquel le journaliste et historien Ould Rabah, le professeur en Histoire, Mohamed Corso et le vice-Premier ministre, Nourredine Yazid Zerhouni ont, tour à tour, apporté des précisions importantes, parfois choquantes, de ce qu'a subi le peuple algérien sous le joug colonial. Une rencontre organisée hier par le quotidien El Moudjahid et l'association Machaâl Echahid à travers laquelle les intervenants ont évoqué ces millions d'Algériens chassés de leurs villages devenus « zones interdites » pour être enfermés dans de « nouveaux villages » où ils étaient privés de leur terres. En premier, le journaliste et historien Ould Rabah a cité des rapports de militaires des déplacements forcés des populations. Des récits atroces qui montrent la souffrance de plusieurs milliers d'Algériens et les traces indélébiles d'un colonialisme, sans pareil, dont la seule devise était : le génocide. Pour le conférencier, ces déplacements étaient des déportations et « les exemples décrits ici, durant cette rencontre, sont seulement un épisode parmi tant d'autres » ajoutant que cela montre « une infime partie d'un dossier terrible qui montre le caractère génocidaire du colonialisme français ». La période choisie par le premier conférencier, remonte au début du 19ème siècle, c'est-à-dire au début du colonialisme français. Il a démontré que l'objectif des militaires français était « de chasser les populations algériennes, les refouler, pour l'installation de la population européenne ». M. Ould Rabah a souligné que ces déportations sont « le début et le cœur même de l'horreur de la colonisation dans notre pays ». Quant aux textes et rapports des différents militaires français, Ould Rabah précisera que dans ces écrits « les auteurs glorifient leur actes pour être décorés ». Le deuxième intervenant, le professeur et chef de département Histoire à l'université de Bouzareah, M. Corso annoncera de prime abord qu'il y a deux formes de déportation « la première est celle d'avant la guerre de Libération nationale, qui consistait à chasser les Algériens pour accaparer leurs biens et pour nier, par la suite, l'existence d'un Etat algérien. Car il ne faut pas oublier que l'existence de l'Algérie était par le biais de ces tribus. Ces derniers attachés à leurs terres formaient un pays ». La deuxième forme de déportation consiste, selon l'orateur « au déplacement de millions d'Algériens vers des camps de regroupements, des camps de fortune. Et cela dans le but de créer une scission entre la population et les moudjahidine. Ce qui n'a pas été heureusement le cas ». Le chiffre, dévoilé par l'historien, illustre combien la férocité du colonialisme français a été sans pareille. Ainsi, « d'après les chiffres de Pierre Bourdieu, il y a eu 2 millions 157 mille de déplacés au sein des populations rurales avec près ou plus de 3 millions ajoutant les populations urbaines », annonce le professeur en histoire, M. Corso. Les chiffres donnés par le vice-Premier ministre, Zerhouni, qui précise que son intervention n'est pas en sa qualité de ministre, ne sont pas les mêmes. D'après Zerhouni il y a eu « 3,5 millions de recoupement d'Algériens dans les centres avec 1,5 million de déplacés ou en fuite. Ce qui fait en tout 5 millions d'Algériens déracinés et arrachés à leurs terres sur les 8 millions à l'époque ». Les conséquences de ces déplacements sont, d'après Zerhouni, encore visibles après l'Indépendance « la première consiste au manque de connaissances des populations en agriculture, la seconde est celle de l'exode rural vers les agglomérations qui s'est fait massivement et de manière exponentielle. Enfin l'autre méfaits et celui d'une société dans les membres ne se connaissent pas ». En guise de conclusion les différents intervenants ont tous affirmé que la population rurale, massivement déplacée et regroupée dans des camps sous surveillance militaire, a vécu un cauchemar, privée de terre, de nourriture et de liberté et cela a causé, par la suite, une désorganisation sociale, économique et territoriale majeure. En premier, le journaliste et historien Ould Rabah a cité des rapports de militaires des déplacements forcés des populations. Des récits atroces qui montrent la souffrance de plusieurs milliers d'Algériens et les traces indélébiles d'un colonialisme, sans pareil, dont la seule devise était : le génocide. Pour le conférencier, ces déplacements étaient des déportations et « les exemples décrits ici, durant cette rencontre, sont seulement un épisode parmi tant d'autres » ajoutant que cela montre « une infime partie d'un dossier terrible qui montre le caractère génocidaire du colonialisme français ». La période choisie par le premier conférencier, remonte au début du 19ème siècle, c'est-à-dire au début du colonialisme français. Il a démontré que l'objectif des militaires français était « de chasser les populations algériennes, les refouler, pour l'installation de la population européenne ». M. Ould Rabah a souligné que ces déportations sont « le début et le cœur même de l'horreur de la colonisation dans notre pays ». Quant aux textes et rapports des différents militaires français, Ould Rabah précisera que dans ces écrits « les auteurs glorifient leur actes pour être décorés ». Le deuxième intervenant, le professeur et chef de département Histoire à l'université de Bouzareah, M. Corso annoncera de prime abord qu'il y a deux formes de déportation « la première est celle d'avant la guerre de Libération nationale, qui consistait à chasser les Algériens pour accaparer leurs biens et pour nier, par la suite, l'existence d'un Etat algérien. Car il ne faut pas oublier que l'existence de l'Algérie était par le biais de ces tribus. Ces derniers attachés à leurs terres formaient un pays ». La deuxième forme de déportation consiste, selon l'orateur « au déplacement de millions d'Algériens vers des camps de regroupements, des camps de fortune. Et cela dans le but de créer une scission entre la population et les moudjahidine. Ce qui n'a pas été heureusement le cas ». Le chiffre, dévoilé par l'historien, illustre combien la férocité du colonialisme français a été sans pareille. Ainsi, « d'après les chiffres de Pierre Bourdieu, il y a eu 2 millions 157 mille de déplacés au sein des populations rurales avec près ou plus de 3 millions ajoutant les populations urbaines », annonce le professeur en histoire, M. Corso. Les chiffres donnés par le vice-Premier ministre, Zerhouni, qui précise que son intervention n'est pas en sa qualité de ministre, ne sont pas les mêmes. D'après Zerhouni il y a eu « 3,5 millions de recoupement d'Algériens dans les centres avec 1,5 million de déplacés ou en fuite. Ce qui fait en tout 5 millions d'Algériens déracinés et arrachés à leurs terres sur les 8 millions à l'époque ». Les conséquences de ces déplacements sont, d'après Zerhouni, encore visibles après l'Indépendance « la première consiste au manque de connaissances des populations en agriculture, la seconde est celle de l'exode rural vers les agglomérations qui s'est fait massivement et de manière exponentielle. Enfin l'autre méfaits et celui d'une société dans les membres ne se connaissent pas ». En guise de conclusion les différents intervenants ont tous affirmé que la population rurale, massivement déplacée et regroupée dans des camps sous surveillance militaire, a vécu un cauchemar, privée de terre, de nourriture et de liberté et cela a causé, par la suite, une désorganisation sociale, économique et territoriale majeure.