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El Bahdja suffoque et croule sous les ordures
Pouvoirs publics et citoyens montrés du doigt
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 07 - 2012

Le constat visuel révèle, qu'incontestablement le geste civique se fait de plus en plus rare dans la capitale, ladite «Alger la blanche». Les déchets sont partout. Arborant les routes principales, et entassés dans les coins cachés et retirés. Au niveau des marchés de fruits et légumes, des entrées d'immeubles, des places publiques, les espaces verts ont carrément cédé place aux poubelles anarchiques implantées par-ci et par- là, et les senteurs d'Alger sont devenues irrespirables. En fait, El Bahdja croule sous les déchets domestiques et commerciaux et fait face à une inertie accablante des principaux concernés par la lutte contre le phénomène de la pollution. Même les grandes places du centre-ville n'échappent plus à la prolifération des ordures.
Le constat visuel révèle, qu'incontestablement le geste civique se fait de plus en plus rare dans la capitale, ladite «Alger la blanche». Les déchets sont partout. Arborant les routes principales, et entassés dans les coins cachés et retirés. Au niveau des marchés de fruits et légumes, des entrées d'immeubles, des places publiques, les espaces verts ont carrément cédé place aux poubelles anarchiques implantées par-ci et par- là, et les senteurs d'Alger sont devenues irrespirables. En fait, El Bahdja croule sous les déchets domestiques et commerciaux et fait face à une inertie accablante des principaux concernés par la lutte contre le phénomène de la pollution. Même les grandes places du centre-ville n'échappent plus à la prolifération des ordures.
Les récentes statistiques des collectivités locales relevant de l'APC d'Alger, révèlent, en fait, que la quantité des déchets ménagers durant le mois de Ramadhan peut atteindre les 500 tonnes par jour à travers les 28 communes d'Alger et atteint les 2 200 tonnes à 2 500 tonnes au bout du mois sacré. Toutefois et malgré les différents dispositifs mis en œuvre en matière de ramassage des ordures et leur gestion, rien ne semble aboutir en ce sens. Pourtant, les pouvoirs publics n'ont pas hésité à débourser cher pour assurer la disponibilité des moyens techniques et humains spécialisés. La commune d'Alger compte, pour elle seule, plus de 300 camions de ramassage et plus de 3000 agents de propreté.
Il fait dire, qu'en ces journées caniculaires, le fléau menace davantage la santé des citoyens et leur bien-être. A ce propos, un commerçant algérois a déploré le fait que les collectivités locales n'aient pas tracé un programme de ramassage adéquat à la densité de l'activité au centre d'Alger. Dénonçant une véritable démission des principaux chargés de cette action, le nettoyage en l'occurrence, il nous a fait remarquer que le lavage des rues a été interrompu depuis près d'une année. De ce fait, a-t-il affirmé, «la saleté a envahi les rues et les odeurs qui s'en dégagent deviennent de plus en plus insupportables». Ce même commerçant s'est dit déçu d'assister à la dégradation de la ville d'Alger. De leur côté, les dirigeants pointent du doigt les usagers et dénoncent le non-respect des horaires de dépôt des déchets. En fait, les différentes parties concernées par la situation qui prévaut actuellement, et qui, faut-il le dire, ne reflète nullement les principes de la concitoyenneté et de la préservation de l'environnement, se rejettent mutuellement la responsabilité. L'on constate, malheureusement, que les slogans de sensibilisation, entre autre, la «ville propre» et d' «Alger la belle», ne sont restés que de l'encre sur papier. Aucun impact n'est ressenti, si ce n'est la difficulté de circuler de nos jours dans cette grande capitale, qui bénéficiait, autrefois de la grande appréciation de ses visiteurs. En dépit des enveloppes colossales déboursées en matière de sensibilisation, les pouvoirs publics semblent avoir du mal a se faire entendre et à atteindre leur objectif premier : préserver le paysage de la ville et maintenir sa propreté pour le bien de tous.
Pour preuve, une étude environnementale établie en 2008, démontrait déjà, que la raison principale de cette situation est «le manque de civisme des Algérois». Les enquêteurs internationaux ont précisé, également, que «les Algérois n'utilisent pas les poubelles publiques et ne se gênent pas pour jeter des bouteilles en plastique ou des épluchures par les fenêtres de leurs voitures». En 2012, les commerçants, les restaurateurs, les passants et les habitants, tous, participent à la dégradation de leur environnement direct sans pour autant se soucier des conséquences, désastreuses qui peuvent en générer.
Quatre ans après la publication de ladite étude et en l'absence d'une loi réprimant ces pratiques méprisables, la situation est toujours la même. C'est à se demander si les citoyens de la capitale rêvent réellement de circuler un jour dans des quartiers propres où l'odeur du jasmin remplacerait la puanteur des détritus ?
Paradoxalement, cette année encore, on enregistre de nombreuses opérations de rénovations et de grands ménages auxquelles s'adonnent, vigoureusement, les ménagères en prévision du mois sacré de Ramadhan. En fait, les familles algériennes profitent de l'approche du mois sacré pour retaper une beauté à leurs toits. Car la tradition chez nous, veut que le mois de Ramadhan soit accueilli dans un environnement sain, propre et prédisposé aux rites des musulmans. Malheureusement, le concept de la propreté a du mal à dépasser les seuils des portes. Si les citoyens continuent à se laver les mains de l'hygiène collective, c'est que les espaces communs risquent de devenir un jour complètement invivables.
Les récentes statistiques des collectivités locales relevant de l'APC d'Alger, révèlent, en fait, que la quantité des déchets ménagers durant le mois de Ramadhan peut atteindre les 500 tonnes par jour à travers les 28 communes d'Alger et atteint les 2 200 tonnes à 2 500 tonnes au bout du mois sacré. Toutefois et malgré les différents dispositifs mis en œuvre en matière de ramassage des ordures et leur gestion, rien ne semble aboutir en ce sens. Pourtant, les pouvoirs publics n'ont pas hésité à débourser cher pour assurer la disponibilité des moyens techniques et humains spécialisés. La commune d'Alger compte, pour elle seule, plus de 300 camions de ramassage et plus de 3000 agents de propreté.
Il fait dire, qu'en ces journées caniculaires, le fléau menace davantage la santé des citoyens et leur bien-être. A ce propos, un commerçant algérois a déploré le fait que les collectivités locales n'aient pas tracé un programme de ramassage adéquat à la densité de l'activité au centre d'Alger. Dénonçant une véritable démission des principaux chargés de cette action, le nettoyage en l'occurrence, il nous a fait remarquer que le lavage des rues a été interrompu depuis près d'une année. De ce fait, a-t-il affirmé, «la saleté a envahi les rues et les odeurs qui s'en dégagent deviennent de plus en plus insupportables». Ce même commerçant s'est dit déçu d'assister à la dégradation de la ville d'Alger. De leur côté, les dirigeants pointent du doigt les usagers et dénoncent le non-respect des horaires de dépôt des déchets. En fait, les différentes parties concernées par la situation qui prévaut actuellement, et qui, faut-il le dire, ne reflète nullement les principes de la concitoyenneté et de la préservation de l'environnement, se rejettent mutuellement la responsabilité. L'on constate, malheureusement, que les slogans de sensibilisation, entre autre, la «ville propre» et d' «Alger la belle», ne sont restés que de l'encre sur papier. Aucun impact n'est ressenti, si ce n'est la difficulté de circuler de nos jours dans cette grande capitale, qui bénéficiait, autrefois de la grande appréciation de ses visiteurs. En dépit des enveloppes colossales déboursées en matière de sensibilisation, les pouvoirs publics semblent avoir du mal a se faire entendre et à atteindre leur objectif premier : préserver le paysage de la ville et maintenir sa propreté pour le bien de tous.
Pour preuve, une étude environnementale établie en 2008, démontrait déjà, que la raison principale de cette situation est «le manque de civisme des Algérois». Les enquêteurs internationaux ont précisé, également, que «les Algérois n'utilisent pas les poubelles publiques et ne se gênent pas pour jeter des bouteilles en plastique ou des épluchures par les fenêtres de leurs voitures». En 2012, les commerçants, les restaurateurs, les passants et les habitants, tous, participent à la dégradation de leur environnement direct sans pour autant se soucier des conséquences, désastreuses qui peuvent en générer.
Quatre ans après la publication de ladite étude et en l'absence d'une loi réprimant ces pratiques méprisables, la situation est toujours la même. C'est à se demander si les citoyens de la capitale rêvent réellement de circuler un jour dans des quartiers propres où l'odeur du jasmin remplacerait la puanteur des détritus ?
Paradoxalement, cette année encore, on enregistre de nombreuses opérations de rénovations et de grands ménages auxquelles s'adonnent, vigoureusement, les ménagères en prévision du mois sacré de Ramadhan. En fait, les familles algériennes profitent de l'approche du mois sacré pour retaper une beauté à leurs toits. Car la tradition chez nous, veut que le mois de Ramadhan soit accueilli dans un environnement sain, propre et prédisposé aux rites des musulmans. Malheureusement, le concept de la propreté a du mal à dépasser les seuils des portes. Si les citoyens continuent à se laver les mains de l'hygiène collective, c'est que les espaces communs risquent de devenir un jour complètement invivables.


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