Faut-il continuer d'enseigner les maths à l'école ? C'est la question que pose Andrew Hacker, professeur américain de sciences politiques, dans une tribune du New York Times. Hacker ne remet pas en cause l'utilité des mathématiques, mais critique la manière dont celles-ci sont enseignées alors que la question de l'échec scolaire concerne tous les pays développés. «Je ne cherche pas à épargner aux élèves une matière difficile, mais je veux attirer l'attention sur les problèmes réels que nous causons en ne les orientant pas correctement.» Aux Etats-Unis, un lycéen sur neuf abandonne ses études secondaires sans en être diplômé, une situation en partie due aux mathématiques selon les éducateurs. Dans le Nevada, ce taux s'élève à 45%. En France, un quart des jeunes souffre d'un réel retard en mathématiques, souligne l'institut Montaigne. L'augmentation de l'échec scolaire a même poussé l'OCDE à produire un rapport pour proposer des solutions. L'enseignement des mathématiques est obligatoire pour tous les lycéens américains, et parfois même dans leurs premières années universitaires, rappelle Andrew Hacker. Barbara Bonham, professeur à l'université d'Appalachian State, explique que «certains étudiants prennent les mêmes cours trois, quatre ou même cinq fois (...) et beaucoup échouent». Ils abandonnent leurs études à cause des mathématiques. En Arizona, les lycéens vont devoir suivre des cours de maths pendant quatre ans au lieu de trois, révèle l'Arizona Central. Une exigence scolaire qui inquiète familles et éducateurs. La compétitivité instaurée par l'enseignement des maths divise les élèves en deux catégories: ceux qui y arrivent, et les autres, déplorent les adversaires de l'enseignement des maths. Sans laisser de place aux plus créatifs. Si les maths ne devraient pas être abandonnées, elles devraient plutôt faire l'objet d'une application pratique plutôt que de l'assimilation de théorèmes. («Qui se souvient du dilemme de Fermat?» s'interroge Hacker.) «Oui les jeunes doivent apprendre à lire, écrire et faire des divisions, qu'ils le veuillent ou non. Mais il n'y a aucune raison de les forcer à comprendre les angles vectoriels et les fonctions.» Il prône l'instruction par exemple de «statistiques citoyennes» qui prépareraient mieux les élèves à entrer dans la vie active. «Il faudrait par exemple leur expliquer comment on calcule l'indice des prix à la consommation, ce qui est pris en compte et comment chaque article de l'indice est calculé –et amener à un débat à propos de quels articles devraient être inclus dans l'indice et quels poids on devrait leur donner.» Andrew Hacker indique aussi que les départements de mathématiques et scientifiques des universités devraient inclure des cours d'histoire et de philosophie de leurs disciplines. Faut-il continuer d'enseigner les maths à l'école ? C'est la question que pose Andrew Hacker, professeur américain de sciences politiques, dans une tribune du New York Times. Hacker ne remet pas en cause l'utilité des mathématiques, mais critique la manière dont celles-ci sont enseignées alors que la question de l'échec scolaire concerne tous les pays développés. «Je ne cherche pas à épargner aux élèves une matière difficile, mais je veux attirer l'attention sur les problèmes réels que nous causons en ne les orientant pas correctement.» Aux Etats-Unis, un lycéen sur neuf abandonne ses études secondaires sans en être diplômé, une situation en partie due aux mathématiques selon les éducateurs. Dans le Nevada, ce taux s'élève à 45%. En France, un quart des jeunes souffre d'un réel retard en mathématiques, souligne l'institut Montaigne. L'augmentation de l'échec scolaire a même poussé l'OCDE à produire un rapport pour proposer des solutions. L'enseignement des mathématiques est obligatoire pour tous les lycéens américains, et parfois même dans leurs premières années universitaires, rappelle Andrew Hacker. Barbara Bonham, professeur à l'université d'Appalachian State, explique que «certains étudiants prennent les mêmes cours trois, quatre ou même cinq fois (...) et beaucoup échouent». Ils abandonnent leurs études à cause des mathématiques. En Arizona, les lycéens vont devoir suivre des cours de maths pendant quatre ans au lieu de trois, révèle l'Arizona Central. Une exigence scolaire qui inquiète familles et éducateurs. La compétitivité instaurée par l'enseignement des maths divise les élèves en deux catégories: ceux qui y arrivent, et les autres, déplorent les adversaires de l'enseignement des maths. Sans laisser de place aux plus créatifs. Si les maths ne devraient pas être abandonnées, elles devraient plutôt faire l'objet d'une application pratique plutôt que de l'assimilation de théorèmes. («Qui se souvient du dilemme de Fermat?» s'interroge Hacker.) «Oui les jeunes doivent apprendre à lire, écrire et faire des divisions, qu'ils le veuillent ou non. Mais il n'y a aucune raison de les forcer à comprendre les angles vectoriels et les fonctions.» Il prône l'instruction par exemple de «statistiques citoyennes» qui prépareraient mieux les élèves à entrer dans la vie active. «Il faudrait par exemple leur expliquer comment on calcule l'indice des prix à la consommation, ce qui est pris en compte et comment chaque article de l'indice est calculé –et amener à un débat à propos de quels articles devraient être inclus dans l'indice et quels poids on devrait leur donner.» Andrew Hacker indique aussi que les départements de mathématiques et scientifiques des universités devraient inclure des cours d'histoire et de philosophie de leurs disciplines.