Les cartels de drogue semblent bien déterminés à faire du marché algérien l'un des plus importants en Afrique et dans le monde arabe, cela en l'absence de coopération des autorités marocaines qui laissent l'Algérie se débattre seule dans sa lutte sans répit contre les narcotrafiquants. Il est vrai que cette lutte a porté ses fruits puisqu'en en l'espace de huit mois, pas moins de 80 tonnes de drogue ont été saisis par les services de sécurité algériens, cela à la frontière algéro-marocaine et au niveau de l'autoroute Est-Ouest. Les cartels de drogue semblent bien déterminés à faire du marché algérien l'un des plus importants en Afrique et dans le monde arabe, cela en l'absence de coopération des autorités marocaines qui laissent l'Algérie se débattre seule dans sa lutte sans répit contre les narcotrafiquants. Il est vrai que cette lutte a porté ses fruits puisqu'en en l'espace de huit mois, pas moins de 80 tonnes de drogue ont été saisis par les services de sécurité algériens, cela à la frontière algéro-marocaine et au niveau de l'autoroute Est-Ouest. Les deux derniers coups portés aux narcotrafiquants ont été enregistrés à Béchar et à Tlemcen. Ici, les GGF ont réussi à intercepter une caravane de 14 baudets acheminant une tonne de kif dissimulée sur le dos des ânes. La deuxième opération a été menée, avant-hier, par les douaniers en interceptant un véhicule bourré de 4 tonnes de drogue, cela au niveau de la frontière algéro-marocaine. L'année 2012 est d'ores et déjà l'année de record en matière de saisie de cannabis. Comment peut-on expliquer cet acharnement des cartels de drogue sur l'Algérie ? Comment l'Algérie est-elle devenue un lieu de transit, de trafic et de consommation de cannabis ? Un constat alarmant du fait du nombre de tonnes de drogue saisi en huit mois. La lutte contre les narcotrafiquants a permis la récupération de 80 tonnes soit une moyenne de 10 tonnes de kif saisis chaque mois. Une hausse fulgurante de trafic de drogue et un record jamais égalé. Cela nous emmène tout droit à expliquer comment et pourquoi les réseaux de trafic de drogue ciblent-ils, très particulièrement l'Algérie. D'abord, il est important de faire rappeler qu'avant, les réseaux de trafic visaient l'Europe pour faire passer des tonnes de kif. Mais, ce chemin a été doublement fermé par les services de sécurité de plusieurs pays européens, entre autres, l'Espagne, l'Italie, le Portugal et la France. C'est par ces pays que les réseaux du Maroc font transiter leurs tonnes de résines de cannabis, cela par voies maritime et aérienne. Le durcissement des dispositifs sécuritaires dans le Vieux Continent a poussé les cartels de drogue à chercher une autre voie salutaire pour envoyer leur poison. Donc l'Algérie, via ses voies terrestres et maritimes a été le choix « salutaire » pour ces derniers. C'est à partir de là qu'aujourd'hui on assiste à une série de saisie de tonnes de kifs traités. D'ailleurs, dès le début de l'année en cours, tout juste le 1er janvier passé, les GGF de Tlemcen avaient intercepté deux véhicules immatriculés au Maroc bourrés de près de 5 tonnes de drogue. C'était le début d'une saison particulière. Un son de glace qui préméditait à une année très spéciale. Et c'est, en effet, ce qui s'est produit réellement par la suite. Puisque quelques semaines après la grosse saisie à Tlemcen, cette fois c'est au niveau de la wilaya de Saïda que, les gendarmes de la section de sécurité et routière (SSR) ont intercepté une semi-remorque contenant prés de 4 tonnes de kif. Face à cette présence constante des gendarmes, au niveau de trois boucliers sécuritaires, le premier bouclier se trouve au niveau des frontières, le second au niveau des routes et le dernier au niveau de l'entrée des villes, les gendarmes auraient, ainsi, empêché une bonne partie du kif de s'infiltrer dans les villes algériennes. Les saisies se sont suivies au fil des semaines et mois. En mars passé, c'est dans la wilaya de Naâma, toujours à l'Ouest, qu'un important convoi de trafiquants a été arrêté par les gendarmes à bord duquel 3 tonnes de drogue ont été saisis. Les fêtes nationales, intempéries et matches de football pour tenter d'introduire le kif en Algérie Les agissements des narcotrafiquants ont dépassé toute ce que l'on peut imaginer au cours de cette année. Ces derniers profitent même des périodes de fêtes, des événements qui se produisent en Algérie et des intempéries pour tenter de faire passer de la drogue. Prenons à titre d'exemple le match de football ayant opposé, en juin dernier, l'Algérie au Gabon. Ce jour-là, les trafiquants avaient tenté d'acheminer 3 tonnes de drogue tout en croyant que le dispositif sécuritaire serait orienté vers la ville de Tlemcen. C'est ainsi que deux véhicules ont été bourrés des trois tonnes de cannabis et envoyés vers les frontières algéro-marocaines. Mais contre toute attente, les narcotrafiquants ont été surpris par la présence des GGF qui les ont intercepté et saisi la totalité de la quantité de drogue. Autre événement majeur ayant été exploité par les réseaux de trafic de kif, les émeutes qui ont eu lieu, durant cet été dans certaines villes algériennes, exploitant les manifestations populaires, les narcotraficants ont tenté, dans la ville d'Aïn Témouchent, de faire passer 2 tonnes de drogue. Les trafiquants ont ainsi tenté de profiter des émeutes pour acheminer les deux tonnes de kif vers Oran. D'ailleurs, c'est l'explication donnée par le lieutenant-colonel, Abdelhamid Kerroud, responsable de la cellule de communication au sein de la Gendarmerie nationale. « C'est la première fois que cela arrive, les narcotrafiquants avaient profité des émeutes pour faire évacuer les deux tonnes de drogue vers Oran en prenant d'autres chemins que ceux de l'autoroute Est-Ouest qui s'avère trop risquée pour eux, d'autant que la présence des gendarmes est fortement visible », explique-t-il. En effet, l'opération s'est déroulée au moment où les habitants d'Oued Sebah, situé à Aïn Témouchent, sont entrés, au deuxième jour de l'émeute, en confrontation avec les gendarmes pour exiger l'amélioration de leur cadre de vie. Une situation que les narcotrafiquants ont soigneusement saisie pour tenter de faire passer les deux tonnes de drogue. Les narcotrafiquants étaient apparemment bien informés des émeutes, ce qui laisse penser qu'ils auraient des complicessur les lieux. Toutefois, la vigilance des gendarmes a permis de localiser deux des quatre véhicules appartenant aux narcotrafiquants qui roulaient à vive allure. C'est alors qu'une embuscade a été tendue aux deux véhicules que les gendarmes ont réussi à intercepter. Au moment où les gendarmes ont entamé la procédure d'identification, un autre véhicule, un 4X4 Pajero avait fait irruption dans le décor et butte sur le barrage de contrôle. Neutralisé alors qu'il roulait à grande vitesse, les gendarmes ont procédé à sa fouille. Une fouille qui va leur permettre de découvrir près de deux tonnes de kif traité emballées dans des sacs portant des sigles Sahara, M, X et A. Le cannabis était dissimulé dans 74 paquets et destiné à l'exportation. Trois trafiquants, un chômeur, un exploitant de poulailler (spécialisé dans le blanchiment d'argent) et un agriculteur qui exploitait des richesses inestimables, avaient été arrêtés alors qu'un quatrième avait réussi à prendre la fuite lors de cette affaire. Après les matchs de football, les fêtes religieuses et nationales et les émeutes voilà qu'un nouveau phénomène est exploité par les narcos. Ces derniers profitent des intempéries. Comment ? C'est simple, lorsque les vents soufflent violement sur la Méditerranée, comme cela avait été vécu durant ces derniers jours, les trafiquants préparent des sacs contenant entre 29 à 32 kg de drogue pour les jeter à la mer, puis les vagues rejettent ces sacs dans les plages algériennes, cela grâce aux vents qui soufflent en direction de l'Algérie. Durant ces deux dernières semaines onze sacs bourrés de kif ont été interceptés par les gendarmes et policiers, cela au niveau des plages de Mostaganem, Jijel, Alger, Ténes, Oran et Skikda. Une tactique qui s'avère intéressante pour les narcotrafiquants, mais la vigilance des services de sécurité a permis de faire échec à ces tentatives désespérées. Les deux derniers coups portés aux narcotrafiquants ont été enregistrés à Béchar et à Tlemcen. Ici, les GGF ont réussi à intercepter une caravane de 14 baudets acheminant une tonne de kif dissimulée sur le dos des ânes. La deuxième opération a été menée, avant-hier, par les douaniers en interceptant un véhicule bourré de 4 tonnes de drogue, cela au niveau de la frontière algéro-marocaine. L'année 2012 est d'ores et déjà l'année de record en matière de saisie de cannabis. Comment peut-on expliquer cet acharnement des cartels de drogue sur l'Algérie ? Comment l'Algérie est-elle devenue un lieu de transit, de trafic et de consommation de cannabis ? Un constat alarmant du fait du nombre de tonnes de drogue saisi en huit mois. La lutte contre les narcotrafiquants a permis la récupération de 80 tonnes soit une moyenne de 10 tonnes de kif saisis chaque mois. Une hausse fulgurante de trafic de drogue et un record jamais égalé. Cela nous emmène tout droit à expliquer comment et pourquoi les réseaux de trafic de drogue ciblent-ils, très particulièrement l'Algérie. D'abord, il est important de faire rappeler qu'avant, les réseaux de trafic visaient l'Europe pour faire passer des tonnes de kif. Mais, ce chemin a été doublement fermé par les services de sécurité de plusieurs pays européens, entre autres, l'Espagne, l'Italie, le Portugal et la France. C'est par ces pays que les réseaux du Maroc font transiter leurs tonnes de résines de cannabis, cela par voies maritime et aérienne. Le durcissement des dispositifs sécuritaires dans le Vieux Continent a poussé les cartels de drogue à chercher une autre voie salutaire pour envoyer leur poison. Donc l'Algérie, via ses voies terrestres et maritimes a été le choix « salutaire » pour ces derniers. C'est à partir de là qu'aujourd'hui on assiste à une série de saisie de tonnes de kifs traités. D'ailleurs, dès le début de l'année en cours, tout juste le 1er janvier passé, les GGF de Tlemcen avaient intercepté deux véhicules immatriculés au Maroc bourrés de près de 5 tonnes de drogue. C'était le début d'une saison particulière. Un son de glace qui préméditait à une année très spéciale. Et c'est, en effet, ce qui s'est produit réellement par la suite. Puisque quelques semaines après la grosse saisie à Tlemcen, cette fois c'est au niveau de la wilaya de Saïda que, les gendarmes de la section de sécurité et routière (SSR) ont intercepté une semi-remorque contenant prés de 4 tonnes de kif. Face à cette présence constante des gendarmes, au niveau de trois boucliers sécuritaires, le premier bouclier se trouve au niveau des frontières, le second au niveau des routes et le dernier au niveau de l'entrée des villes, les gendarmes auraient, ainsi, empêché une bonne partie du kif de s'infiltrer dans les villes algériennes. Les saisies se sont suivies au fil des semaines et mois. En mars passé, c'est dans la wilaya de Naâma, toujours à l'Ouest, qu'un important convoi de trafiquants a été arrêté par les gendarmes à bord duquel 3 tonnes de drogue ont été saisis. Les fêtes nationales, intempéries et matches de football pour tenter d'introduire le kif en Algérie Les agissements des narcotrafiquants ont dépassé toute ce que l'on peut imaginer au cours de cette année. Ces derniers profitent même des périodes de fêtes, des événements qui se produisent en Algérie et des intempéries pour tenter de faire passer de la drogue. Prenons à titre d'exemple le match de football ayant opposé, en juin dernier, l'Algérie au Gabon. Ce jour-là, les trafiquants avaient tenté d'acheminer 3 tonnes de drogue tout en croyant que le dispositif sécuritaire serait orienté vers la ville de Tlemcen. C'est ainsi que deux véhicules ont été bourrés des trois tonnes de cannabis et envoyés vers les frontières algéro-marocaines. Mais contre toute attente, les narcotrafiquants ont été surpris par la présence des GGF qui les ont intercepté et saisi la totalité de la quantité de drogue. Autre événement majeur ayant été exploité par les réseaux de trafic de kif, les émeutes qui ont eu lieu, durant cet été dans certaines villes algériennes, exploitant les manifestations populaires, les narcotraficants ont tenté, dans la ville d'Aïn Témouchent, de faire passer 2 tonnes de drogue. Les trafiquants ont ainsi tenté de profiter des émeutes pour acheminer les deux tonnes de kif vers Oran. D'ailleurs, c'est l'explication donnée par le lieutenant-colonel, Abdelhamid Kerroud, responsable de la cellule de communication au sein de la Gendarmerie nationale. « C'est la première fois que cela arrive, les narcotrafiquants avaient profité des émeutes pour faire évacuer les deux tonnes de drogue vers Oran en prenant d'autres chemins que ceux de l'autoroute Est-Ouest qui s'avère trop risquée pour eux, d'autant que la présence des gendarmes est fortement visible », explique-t-il. En effet, l'opération s'est déroulée au moment où les habitants d'Oued Sebah, situé à Aïn Témouchent, sont entrés, au deuxième jour de l'émeute, en confrontation avec les gendarmes pour exiger l'amélioration de leur cadre de vie. Une situation que les narcotrafiquants ont soigneusement saisie pour tenter de faire passer les deux tonnes de drogue. Les narcotrafiquants étaient apparemment bien informés des émeutes, ce qui laisse penser qu'ils auraient des complicessur les lieux. Toutefois, la vigilance des gendarmes a permis de localiser deux des quatre véhicules appartenant aux narcotrafiquants qui roulaient à vive allure. C'est alors qu'une embuscade a été tendue aux deux véhicules que les gendarmes ont réussi à intercepter. Au moment où les gendarmes ont entamé la procédure d'identification, un autre véhicule, un 4X4 Pajero avait fait irruption dans le décor et butte sur le barrage de contrôle. Neutralisé alors qu'il roulait à grande vitesse, les gendarmes ont procédé à sa fouille. Une fouille qui va leur permettre de découvrir près de deux tonnes de kif traité emballées dans des sacs portant des sigles Sahara, M, X et A. Le cannabis était dissimulé dans 74 paquets et destiné à l'exportation. Trois trafiquants, un chômeur, un exploitant de poulailler (spécialisé dans le blanchiment d'argent) et un agriculteur qui exploitait des richesses inestimables, avaient été arrêtés alors qu'un quatrième avait réussi à prendre la fuite lors de cette affaire. Après les matchs de football, les fêtes religieuses et nationales et les émeutes voilà qu'un nouveau phénomène est exploité par les narcos. Ces derniers profitent des intempéries. Comment ? C'est simple, lorsque les vents soufflent violement sur la Méditerranée, comme cela avait été vécu durant ces derniers jours, les trafiquants préparent des sacs contenant entre 29 à 32 kg de drogue pour les jeter à la mer, puis les vagues rejettent ces sacs dans les plages algériennes, cela grâce aux vents qui soufflent en direction de l'Algérie. Durant ces deux dernières semaines onze sacs bourrés de kif ont été interceptés par les gendarmes et policiers, cela au niveau des plages de Mostaganem, Jijel, Alger, Ténes, Oran et Skikda. Une tactique qui s'avère intéressante pour les narcotrafiquants, mais la vigilance des services de sécurité a permis de faire échec à ces tentatives désespérées.