Les banques et les entreprises algériennes sont confrontées aux mêmes contraintes, celles de bâtir une économie algérienne plus performante, ont souligné lundi à Alger les participants aux Journées de l'entreprise, relevant la nécessité de trouver les voies d'une intégration harmonieuse en vue de faire progresser la relation banque-entreprise. "Au delà de toutes les prises de position qui ont pu être observées sur la relation de l'entreprise algérienne au système financier et bancaire national, il est fondamental de faire progresser cette relation dans notre pays",a soutenu le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani. Il a mis l'accent sur la nécessité de travailler à améliorer, chaque jour un peu plus, la relation entre ces deux partenaires que sont la banque et l'entreprise. Selon M. Hamiani, de grandes avancées ont été enregistrées dans ce partenariat, mais des "progrès encore plus substantiels" peuvent être réalisés ensemble. Il a plaidé, ainsi, pour l'implication du capital privé national dans le secteur financier et bancaire, appelant les pouvoirs publics à dépasser l'échec essuyé après les premières expériences qui n'ont pas été concluantes. "Il s'agit là d'un obstacle à surmonter nécessairement pour pouvoir jeter les bases d'une économie algérienne nouvelle, plus compétitive et nettement moins dépendante de la rente des hydrocarbures", a estimé le patron du FCE, organisateur de cette rencontre. L'économiste Youcef Benabdellah a souligné, de son côté, que la contrainte du financement continue à être parmi les plus dures pour les entreprises. La faible prise de risque par les banques est due, a-t-il poursuivi, à "un système bancaire non concurrentiel", appelant à l'amélioration de l'amont des banques à financer les projets productifs. Cet économiste a fait savoir que l'expérience asiatique montre que le système financier a joué un rôle fondamental dans le développement des entreprises, préconisant d'encourager l'investissement productif pour accompagner les entreprises. Pour sa part, le consultant financier, Abderrahmane Benkhelfa, a affirmé que les économistes sont devant une situation atypique de l'économie algérienne. "Nous sommes devant un vrai dilemme. D'un côté des ressources financières qui augmentent et de l'autre côté une capacité d'absorption qui sÆaffaiblit. Il faut cesser de considérer l'entreprise comme secondaire, sans entreprise il n'y a pas de croissance", a-t-il averti. Néanmoins, cet expert financier considère que l'évolution du taux des crédits à l'économie "est bonne" (de 17 à 18 % de crédits au secteur privé), mais relève que, globalement, le taux est faible par rapport au PIB. "15% du PIB de crédit à l'économie, le taux est faible", a-t-il encore précisé. Si l'accès au crédit est considéré par les entrepreneurs comme un des tous premiers obstacles au développement de leurs investissement, au moment où les statistiques officielles de la Banque d'Algérie laissent apparaître un excès de liquidités sans précédent au niveau des banques, les responsables d'établissements financiers estiment que les entreprises algériennes ne sont pas en mesure de porter des projets d'investissement bancable. "Le secteur privé ne subit pas d'effet d'éviction", a affirmé le Délégué général de l'Abef, Abderrezak Trabelsi, en témoigne, a-t-il poursuivi, la part des crédits destinés au secteur privé qui dépasse largement, depuis quelques années, celle des crédits accordés au public. "La part des banques publiques dans le financement des entreprises privées est de 73,22% à fin 2011", a précisé le représentant de l'Association des banques et établissement financiers. Selon M. Trabelssi, le système bancaire et financier dispose de nombreuses marges de man£uvre dont l'utilisation dépend de la levée de contraintes de gouvernance. Il a cité, à ce titre, l'amélioration de l'environnement administratif et réglementaire de l'investissement, la pénalisation de l'acte de gestion et de l'infraction à la réglementation de changes, la faiblesse relative des banques privées et l'inadaptation du cadre réglementaire du capital investissement qui met dans un même cadre juridique les sociétés de gestion et les sociétés de capitaux. Parmi les autres contraintes au développement des crédits à l'économie, M. Trabelssi a cité la faiblesse du tissu économique privé, la taille des entreprises dont 95% sont des TPE, le mode de gouvernance des PME et la faible maturation des projets sous l'angle financier. Le directeur général de la banque d'affaires HSBC, Rachid Sekkak, a estimé que la situation de surliquidité que connaît les banques est due à "l'absence de projets bancables". "Il n'y a pas d'éviction du secteur privé des crédits à l'économie, il y a très peu de demandes de crédits pour des projets viables", dira-t-il, tirant par ailleurs la sonnette d'alarme sur l'excès de liquidité hors circuit bancaire qui aurait atteint les 35 milliards de dollars soit 18% du PIB. Les banques et les entreprises algériennes sont confrontées aux mêmes contraintes, celles de bâtir une économie algérienne plus performante, ont souligné lundi à Alger les participants aux Journées de l'entreprise, relevant la nécessité de trouver les voies d'une intégration harmonieuse en vue de faire progresser la relation banque-entreprise. "Au delà de toutes les prises de position qui ont pu être observées sur la relation de l'entreprise algérienne au système financier et bancaire national, il est fondamental de faire progresser cette relation dans notre pays",a soutenu le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani. Il a mis l'accent sur la nécessité de travailler à améliorer, chaque jour un peu plus, la relation entre ces deux partenaires que sont la banque et l'entreprise. Selon M. Hamiani, de grandes avancées ont été enregistrées dans ce partenariat, mais des "progrès encore plus substantiels" peuvent être réalisés ensemble. Il a plaidé, ainsi, pour l'implication du capital privé national dans le secteur financier et bancaire, appelant les pouvoirs publics à dépasser l'échec essuyé après les premières expériences qui n'ont pas été concluantes. "Il s'agit là d'un obstacle à surmonter nécessairement pour pouvoir jeter les bases d'une économie algérienne nouvelle, plus compétitive et nettement moins dépendante de la rente des hydrocarbures", a estimé le patron du FCE, organisateur de cette rencontre. L'économiste Youcef Benabdellah a souligné, de son côté, que la contrainte du financement continue à être parmi les plus dures pour les entreprises. La faible prise de risque par les banques est due, a-t-il poursuivi, à "un système bancaire non concurrentiel", appelant à l'amélioration de l'amont des banques à financer les projets productifs. Cet économiste a fait savoir que l'expérience asiatique montre que le système financier a joué un rôle fondamental dans le développement des entreprises, préconisant d'encourager l'investissement productif pour accompagner les entreprises. Pour sa part, le consultant financier, Abderrahmane Benkhelfa, a affirmé que les économistes sont devant une situation atypique de l'économie algérienne. "Nous sommes devant un vrai dilemme. D'un côté des ressources financières qui augmentent et de l'autre côté une capacité d'absorption qui sÆaffaiblit. Il faut cesser de considérer l'entreprise comme secondaire, sans entreprise il n'y a pas de croissance", a-t-il averti. Néanmoins, cet expert financier considère que l'évolution du taux des crédits à l'économie "est bonne" (de 17 à 18 % de crédits au secteur privé), mais relève que, globalement, le taux est faible par rapport au PIB. "15% du PIB de crédit à l'économie, le taux est faible", a-t-il encore précisé. Si l'accès au crédit est considéré par les entrepreneurs comme un des tous premiers obstacles au développement de leurs investissement, au moment où les statistiques officielles de la Banque d'Algérie laissent apparaître un excès de liquidités sans précédent au niveau des banques, les responsables d'établissements financiers estiment que les entreprises algériennes ne sont pas en mesure de porter des projets d'investissement bancable. "Le secteur privé ne subit pas d'effet d'éviction", a affirmé le Délégué général de l'Abef, Abderrezak Trabelsi, en témoigne, a-t-il poursuivi, la part des crédits destinés au secteur privé qui dépasse largement, depuis quelques années, celle des crédits accordés au public. "La part des banques publiques dans le financement des entreprises privées est de 73,22% à fin 2011", a précisé le représentant de l'Association des banques et établissement financiers. Selon M. Trabelssi, le système bancaire et financier dispose de nombreuses marges de man£uvre dont l'utilisation dépend de la levée de contraintes de gouvernance. Il a cité, à ce titre, l'amélioration de l'environnement administratif et réglementaire de l'investissement, la pénalisation de l'acte de gestion et de l'infraction à la réglementation de changes, la faiblesse relative des banques privées et l'inadaptation du cadre réglementaire du capital investissement qui met dans un même cadre juridique les sociétés de gestion et les sociétés de capitaux. Parmi les autres contraintes au développement des crédits à l'économie, M. Trabelssi a cité la faiblesse du tissu économique privé, la taille des entreprises dont 95% sont des TPE, le mode de gouvernance des PME et la faible maturation des projets sous l'angle financier. Le directeur général de la banque d'affaires HSBC, Rachid Sekkak, a estimé que la situation de surliquidité que connaît les banques est due à "l'absence de projets bancables". "Il n'y a pas d'éviction du secteur privé des crédits à l'économie, il y a très peu de demandes de crédits pour des projets viables", dira-t-il, tirant par ailleurs la sonnette d'alarme sur l'excès de liquidité hors circuit bancaire qui aurait atteint les 35 milliards de dollars soit 18% du PIB.