Une semaine culturelle sera consacrée à l'écrivain le plus lu d'Algérie, Mouloud Feraoun. Une manifestation qui sera organisée du 18 au 23 décembre par la fondation Mouloud Feraoun dans l'objectif de faire revivre la mémoire de l'autre ainsi que ses œuvres, mais surtout pour la Fondation d'annoncer le lancement des clubs Fouroulou. Une semaine culturelle sera consacrée à l'écrivain le plus lu d'Algérie, Mouloud Feraoun. Une manifestation qui sera organisée du 18 au 23 décembre par la fondation Mouloud Feraoun dans l'objectif de faire revivre la mémoire de l'autre ainsi que ses œuvres, mais surtout pour la Fondation d'annoncer le lancement des clubs Fouroulou. Cette semaine verra la tenue de plusieurs conférences ainsi que des expositions à la bibliothèque Mouloud Ferouan, sise à Télémly (Alger-Centre). Le Fils du pauvre demeure, malgré quelques rides gravées par les années, l'un des livres les plus attachants et les plus vrais de la littérature maghrébine. L'œuvre de Mouloud Feraoun a toujours eu ses détracteurs, mais aussi des défenseurs convaincus. Que représente Mouloud Feraoun pour un lecteur maghrébin d'aujourd'hui ? Il est intéressant de tester le cheminement de l'œuvre d'un écrivain qui a joué un rôle primordial en ces années 50 où il a grandement contribué à faire connaître au monde les dures conditions de vie de ses compatriotes. Mouloud Feraoun était, jusqu'à il y a une vingtaine d'années, l'écrivain le plus fréquenté par les écoliers d'Algérie - et peut-être de tout le Maghreb. Le Fils du pauvre demeure, malgré quelques rides gravées par les années, l'un des livres les plus attachants et les plus vrais de la littérature maghrébine. L'œuvre de Mouloud Feraoun a toujours eu ses détracteurs, mais aussi des défenseurs convaincus. "Même des écrivains beaucoup plus violents que l'auteur des Chemins qui montent, tels le Marocain Driss Chraïbi, se sont manifestés à l'occasion pour souligner la valeur de l'œuvre et la probité de l'auteur», avait écrit le défunt journaliste Tahar Djaout à propos de Mouloud Feraoun dans son article paru dans la revue Tiddukla n°14, été 1992. C'est en prévision du centenaire de la naissance de l'écrivain en 1913, qu'est né la «Fondation Mouloud Feraoun pour la culture et l'éducation populaire» à l'invitation de son fils Ali Feraoun. Outre la réédition et la diffusion des œuvres de Mouloud Feraoun, cette fondation travaillera à la transmission des valeurs humanistes défendues par l'auteur assassiné il y a cinquante ans. Le 15 mars 1962 à Alger, à quatre jours seulement de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu qui mettait fin à huit années de guerre en Algérie, Mouloud Feraoun a été assassiné par l'OAS (Organisation Armée Secrète). Ce jour-là, un commando de l'organisation paramilitaire d'extrême droite fait irruption en pleine réunion et exécute Mouloud Feraoun en même temps que 5 autres inspecteurs des centres sociaux, algériens et français : les instituteurs Ali Hamoutène, Max Marchand, Robert Eymard, Salah Ould Aoudia et Marcel Basset. Mouloud Feraoun est né en 1913 dans le village de Tizi Hibel en Kabylie. Entré à l'école primaire en 1920, il est reçu au certificat d'études qu'il passe à Fort-National (auj. Aïn el-Hammam) en 1927. Décrochant une bourse au concours d'entrée, il est inscrit au collège de Tizi Ouzou en 1929 où il obtient son brevet en 1931. Il réussit le concours d'entrée et rejoint l'année suivante l'Ecole normale d'instituteurs de Bouzaréah où il se liera d'amitié avec Emmanuel Roblès. Il exerce en tant qu'instituteur de 1935 à 1952 dans sa région natale où il se marie et entreprend, en 1939, la rédaction d'un récit autobiographique autour du personnage de Fouroulou Menrad (anagramme de Mouloud Feraoun) qui deviendra Le Fils du pauvre. Achevé en 1948, refusé chez l'éditeur Charlot par Jean Amrouche, il est publié une première fois en 1950 à compte d'auteur et obtient le Grand Prix littéraire de la ville d'Alger qui consacre pour la première fois un auteur non européen. Le Fils du pauvre sera réédité au Seuil en 1954 expurgé de quelque soixante-dix pages. En 1952, il est nommé directeur d'école à Fort-National. À cette époque, Feraoun correspond avec Albert Camus rencontré par l'entremise de Roblès. 1953 voit publier La terre et le sang (Le Seuil) qui reçoit le prix Populiste. En 1954, Jours de Kabylie paraît aux éditions Baconnier. Le 1er novembre 1955, il entreprend son Journal. En juillet 1957, il est nommé directeur d'école au Clos-Salembier à Alger, année ou paraît Les chemins qui montent (Le Seuil). En 1960, les Editions de Minuit publient Les Isefra de Si Mohand ou Mhand le barde kabyle de la fin du XIXe siècle. En novembre, Feraoun est inspecteur des centres sociaux à El-Biar. C'est dans les locaux de ces centres sociaux qu'il est assassiné au printemps 1962. Il venait d'avoir 49 ans. Son Journal sera publié en 1962, les Lettres à ses amis en 1969, l'Anniversaire en 1972, qui est constitué de divers textes dont l'ébauche d'une suite au Fils du pauvre et plus récemment La Cité des roses, un roman, en 2007. Dans cet inédit de Mouloud Feraoun, un directeur d'école algérien, venu en 1958 de Kabylie pour la Cité des Roses, vit un amour impossible avec une enseignante française. Cette semaine verra la tenue de plusieurs conférences ainsi que des expositions à la bibliothèque Mouloud Ferouan, sise à Télémly (Alger-Centre). Le Fils du pauvre demeure, malgré quelques rides gravées par les années, l'un des livres les plus attachants et les plus vrais de la littérature maghrébine. L'œuvre de Mouloud Feraoun a toujours eu ses détracteurs, mais aussi des défenseurs convaincus. Que représente Mouloud Feraoun pour un lecteur maghrébin d'aujourd'hui ? Il est intéressant de tester le cheminement de l'œuvre d'un écrivain qui a joué un rôle primordial en ces années 50 où il a grandement contribué à faire connaître au monde les dures conditions de vie de ses compatriotes. Mouloud Feraoun était, jusqu'à il y a une vingtaine d'années, l'écrivain le plus fréquenté par les écoliers d'Algérie - et peut-être de tout le Maghreb. Le Fils du pauvre demeure, malgré quelques rides gravées par les années, l'un des livres les plus attachants et les plus vrais de la littérature maghrébine. L'œuvre de Mouloud Feraoun a toujours eu ses détracteurs, mais aussi des défenseurs convaincus. "Même des écrivains beaucoup plus violents que l'auteur des Chemins qui montent, tels le Marocain Driss Chraïbi, se sont manifestés à l'occasion pour souligner la valeur de l'œuvre et la probité de l'auteur», avait écrit le défunt journaliste Tahar Djaout à propos de Mouloud Feraoun dans son article paru dans la revue Tiddukla n°14, été 1992. C'est en prévision du centenaire de la naissance de l'écrivain en 1913, qu'est né la «Fondation Mouloud Feraoun pour la culture et l'éducation populaire» à l'invitation de son fils Ali Feraoun. Outre la réédition et la diffusion des œuvres de Mouloud Feraoun, cette fondation travaillera à la transmission des valeurs humanistes défendues par l'auteur assassiné il y a cinquante ans. Le 15 mars 1962 à Alger, à quatre jours seulement de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu qui mettait fin à huit années de guerre en Algérie, Mouloud Feraoun a été assassiné par l'OAS (Organisation Armée Secrète). Ce jour-là, un commando de l'organisation paramilitaire d'extrême droite fait irruption en pleine réunion et exécute Mouloud Feraoun en même temps que 5 autres inspecteurs des centres sociaux, algériens et français : les instituteurs Ali Hamoutène, Max Marchand, Robert Eymard, Salah Ould Aoudia et Marcel Basset. Mouloud Feraoun est né en 1913 dans le village de Tizi Hibel en Kabylie. Entré à l'école primaire en 1920, il est reçu au certificat d'études qu'il passe à Fort-National (auj. Aïn el-Hammam) en 1927. Décrochant une bourse au concours d'entrée, il est inscrit au collège de Tizi Ouzou en 1929 où il obtient son brevet en 1931. Il réussit le concours d'entrée et rejoint l'année suivante l'Ecole normale d'instituteurs de Bouzaréah où il se liera d'amitié avec Emmanuel Roblès. Il exerce en tant qu'instituteur de 1935 à 1952 dans sa région natale où il se marie et entreprend, en 1939, la rédaction d'un récit autobiographique autour du personnage de Fouroulou Menrad (anagramme de Mouloud Feraoun) qui deviendra Le Fils du pauvre. Achevé en 1948, refusé chez l'éditeur Charlot par Jean Amrouche, il est publié une première fois en 1950 à compte d'auteur et obtient le Grand Prix littéraire de la ville d'Alger qui consacre pour la première fois un auteur non européen. Le Fils du pauvre sera réédité au Seuil en 1954 expurgé de quelque soixante-dix pages. En 1952, il est nommé directeur d'école à Fort-National. À cette époque, Feraoun correspond avec Albert Camus rencontré par l'entremise de Roblès. 1953 voit publier La terre et le sang (Le Seuil) qui reçoit le prix Populiste. En 1954, Jours de Kabylie paraît aux éditions Baconnier. Le 1er novembre 1955, il entreprend son Journal. En juillet 1957, il est nommé directeur d'école au Clos-Salembier à Alger, année ou paraît Les chemins qui montent (Le Seuil). En 1960, les Editions de Minuit publient Les Isefra de Si Mohand ou Mhand le barde kabyle de la fin du XIXe siècle. En novembre, Feraoun est inspecteur des centres sociaux à El-Biar. C'est dans les locaux de ces centres sociaux qu'il est assassiné au printemps 1962. Il venait d'avoir 49 ans. Son Journal sera publié en 1962, les Lettres à ses amis en 1969, l'Anniversaire en 1972, qui est constitué de divers textes dont l'ébauche d'une suite au Fils du pauvre et plus récemment La Cité des roses, un roman, en 2007. Dans cet inédit de Mouloud Feraoun, un directeur d'école algérien, venu en 1958 de Kabylie pour la Cité des Roses, vit un amour impossible avec une enseignante française.