50.000 enfants maltraités, 10.000 violés, 350.000 travaillant au noir, 20.000 livrés à eux-mêmes et 15.000 présentés devant les tribunaux pour divers délits, ces chiffres effrayants représentent 25 % des enfants algériens. En dépit des SOS lancés par les médias, notamment la presse écrite, ce phénomène de la violence touchant l'enfance connait une hausse vertigineuse... 50.000 enfants maltraités, 10.000 violés, 350.000 travaillant au noir, 20.000 livrés à eux-mêmes et 15.000 présentés devant les tribunaux pour divers délits, ces chiffres effrayants représentent 25 % des enfants algériens. En dépit des SOS lancés par les médias, notamment la presse écrite, ce phénomène de la violence touchant l'enfance connait une hausse vertigineuse... Sur les ondes de la Chaîne 3 l'invité de la rédaction, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), Mustapha Khiati, a déclaré qu'« il y a beaucoup de retard à rattraper en matière de protection des droits de l'enfant». « L'Algérie a célébré le 50e anniversaire de son indépendance et elle ne dispose toujours pas d'un code de l'enfance » a-t-il déploré. Répondant aux mesures pénales à prendre à la suite de l'enlèvement et meurtre, jeudi dernier, de la petite Chaïma, âgée de 8 ans, à Mahelma (Zeralda), M. Khiati n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme sur les nombreux fléaux qui touchent cette frange vulnérable de la société. Il appelle à la mise en place d'un code de l'enfance. « Nous avons beaucoup de textes sur la protection des droits de l'enfant, qui sont malheureusement dispersés dans différents codes. Aujourd'hui on peine à avoir une idée globale sur ces codes qui sont en contradiction avec la Convention internationale ratifiée par l'Algérie », a regretté le président de la Forem. « Les textes présentés au niveau du Conseil des ministres n'ont pas vu le jour » a-t-il encore ajouté. Pour M. Khiati, il est urgent et nécessaire de mettre en place un code de l'enfance, qui regrouperait tous ces textes et qui permettrait le renouvellement des textes anciens. « Le problème de l'enlèvement de Chaïma nous interpelle et ébranle les fondements de la société, C'est terrible pour une société conservatrice qui se dit protectrice de l'enfant. Mais malheureusement, aujourd'hui on se retrouve avec 36 cas de trop, chaque enlèvement d'enfant est une disparition de trop. » Le rapport de l'autopsie du corps de la petite Chaïma fait ressortir que la fillette est morte d'étouffement. « En tentant de l'empêcher de crier, le criminel l'aurait étouffée. Elle a été violentée mais aucun de ses organes n'a été prélevé » a confirmé, hier, le lieutenant-colonel Kerroud. On ne peut s'empêcher d'imaginer l'atroce calvaire vécu par l'enfant avant que la mort ne vienne enfin la délivrer. Selon les derniers rapports de l'enquête diligentée le criminel serait un voisin, actuellement en fuite et activement recherché. On remarque sur des réseaux sociaux, tel Facebook le partage d'annonces sur le mur qui circulent et qui parlent de disparition d'untel, dans l'espoir de les reconnaître et dénoncer les kidnappeurs. Les Algériens gardent en mémoire l'image du petit Yacine Bouchelouh kidnappé devant la maison parentale à Bordj El-Kiffan à l'est d'Alger. En dépit des efforts de la police, l'affaire n'a pas encore été élucidée. La maman de Yacine est apparue deux fois dans Tout est possible, une émission télévisuelle traitant des personnes disparues, demandant aux ravisseurs de le libérer, ajoutant qu'elle accèderait à toutes leurs exigences. La famille a placardé des photos de l'enfant un peu partout à travers la ville dans l'espoir d'avoir un indice ou un appel qui leur redonnerait un petit espoir. Le kidnapping, un phénomène qui interpelle toute la société Reçu par la commission Bensalah, qui est chargée par le président de la République de mener les consultations politiques, le président de la Forem, ne semble pas être satisfait du calendrier des réformes. Selon lui, la priorité doit être accordée au règlement des problèmes de la jeunesse et de l'enfance en Algérie et non à la révision de la Constitution. « Les problème de l'éducation de la jeunesse, de la santé... sont pour nous prioritaires à la discussion sur la Constitution » a-t-il déclaré. Se voulant convaincant, le président de la Forem a expliqué « que plus on prend du retard dans la prise en charge de cette frange de la société plus les conséquences seront lourdes. Cette jeunesse qui n'est pas prise en charge et laissée à elle-même peut être un véritable détonateur » a-t-il averti. Le kidnapping est un problème qui interpelle toute la société. « Tout le monde est concerné, les services de sécurité, la société, les parents dont l'intervention est indispensable. Il faut agir à plusieurs niveaux, les services de sécurité ne peuvent pas agir seuls. Des mesures doivent être prises, on ne peut se permettre d'attendre des heures avant que le dispositif de recherche de l'enfant ne soit mis en place ». M. Khiati appuie ses propos par des études publiées dans les pays occidentaux « à l'étranger tout se joue dans les deux trois heures qui suivent l'enlèvement. C'est pour ça qu'ils mettent en branle le plan de recherche immédiate avec des photos, des barrages dans des périmètres qui augmentent au fur et à mesure en fonction du déroulement de l'enquête et des recherches. L'alerte est à tous les niveaux à travers les médias : TV, Radio, etc. Malheureusement on n'a pas vu ce type de d'agissements en Algérie ». Il a rappelé, dans ce contexte que c'est la famille du petit Yacine Bouchelouh, kidnappé devant la maison parentale à Bordj El-Kiffan, qui a pris elle-même l'initiative d'entamer des recherches, tout en faisant placarder des photos du petit disparu sur tous les murs. M. Khiati a relevé l'importance de réagir concrètement et rapidement en s'inspirant des méthodes qui sont déjà appliquée à l'étranger et qui ont prouvé leur efficacité. Le voile se lève pudiquement sur le mal ravageur qu'est la pédophilie 2.000 cas d'agressions sexuelles se déroulent en milieu familial « zina almaharem », ce sujet demeure malheureusement encore tabojamais signalés par pudeur et pour sauvegarder des foyers au détriment de la santé morale et physique des petits marthyrisés. En 2006 on avait enregistré 168 cas de pédophilie, le chiffre réel doit être bien plus effrayant. 50.000 enfants maltraités, 10.000 violés, 350.000 travaillant de façon permanente et au noir, 20.000 livrés à eux-mêmes dans les rues et 15.000 présentés devant les tribunaux pour divers délits : ces chiffres alarmants représentent 25 % de la frange la plus fragile de la société, celle que l'on est tous censés protéger, à savoir nos enfants. La peine de mort pour les violences contre l'enfant ! La peine de mort doit "être appliquée" dans les cas d'enlèvements, d'agressions sexuelles et d'assassinats d'enfants, « Nous sommes parmi les gens qui disent qu'en cas d'enlèvements d'enfants suivis d'agressions sexuelles et d'assassinats, la peine de mort doit être rétablie, car dans ce genre de situations, c'est la société qui est ébranlée et ce sont ses fondements qui sont touchés » a affirmé M. Khiati qui redoute la récidive. « Il faut une mobilisation et un renouvelement des moyens juridiques, il faut des structures juridiques adaptées pour la prise en charge des enfants victimes de maltraitance. Quelque part il y a défaillance, il existe très peu de centres spécialisées et le personnel n'est pas suffisamment formé pour ne pas dire pas formé du tout » a-t-il plaidé. Concernant les enfants ayant côtoyé le terrorisme et qui reproduisent cette violence le président de la Forem affirme s'être attendu à cela et qu'il a déjà mis en garde contre ce phénomène voilà bien des années. La drogue, le nœud gordien La drogue est étroitement liée au phénomène de la violence, explique M. Khiati « 20 à 25 % d'enfants scolarisés au niveau des CEM et lycées ont touché à la drogue. (...) Les bilans annuels donnent froid au dos : 100 t de kif, 130 kg de cocaïne... Les problèmes des enfants sont malheureusement répartis entre 15 ministères et il n'existe pas de coordination entre les compétences. Paradoxalement des investissements importants sont consentis dans plusieurs secteurs pour rendre heureux un enfant mais qui ne sont pas visibles sur le terrain ». Aujourd'hui force est de regarder la réalité en face et prendre ce problème avec le sérieux qui s'impose. Il ne s'agit pas de l'aborder de façon circonstancielle, d'évoquer les problèmes de l'enfant uniquement le 20 Novembre ou le 1er Juin, mais plutôt de mettre en place des structures adéquates pour les prendre en charge de façon permanente. Sur les ondes de la Chaîne 3 l'invité de la rédaction, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), Mustapha Khiati, a déclaré qu'« il y a beaucoup de retard à rattraper en matière de protection des droits de l'enfant». « L'Algérie a célébré le 50e anniversaire de son indépendance et elle ne dispose toujours pas d'un code de l'enfance » a-t-il déploré. Répondant aux mesures pénales à prendre à la suite de l'enlèvement et meurtre, jeudi dernier, de la petite Chaïma, âgée de 8 ans, à Mahelma (Zeralda), M. Khiati n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme sur les nombreux fléaux qui touchent cette frange vulnérable de la société. Il appelle à la mise en place d'un code de l'enfance. « Nous avons beaucoup de textes sur la protection des droits de l'enfant, qui sont malheureusement dispersés dans différents codes. Aujourd'hui on peine à avoir une idée globale sur ces codes qui sont en contradiction avec la Convention internationale ratifiée par l'Algérie », a regretté le président de la Forem. « Les textes présentés au niveau du Conseil des ministres n'ont pas vu le jour » a-t-il encore ajouté. Pour M. Khiati, il est urgent et nécessaire de mettre en place un code de l'enfance, qui regrouperait tous ces textes et qui permettrait le renouvellement des textes anciens. « Le problème de l'enlèvement de Chaïma nous interpelle et ébranle les fondements de la société, C'est terrible pour une société conservatrice qui se dit protectrice de l'enfant. Mais malheureusement, aujourd'hui on se retrouve avec 36 cas de trop, chaque enlèvement d'enfant est une disparition de trop. » Le rapport de l'autopsie du corps de la petite Chaïma fait ressortir que la fillette est morte d'étouffement. « En tentant de l'empêcher de crier, le criminel l'aurait étouffée. Elle a été violentée mais aucun de ses organes n'a été prélevé » a confirmé, hier, le lieutenant-colonel Kerroud. On ne peut s'empêcher d'imaginer l'atroce calvaire vécu par l'enfant avant que la mort ne vienne enfin la délivrer. Selon les derniers rapports de l'enquête diligentée le criminel serait un voisin, actuellement en fuite et activement recherché. On remarque sur des réseaux sociaux, tel Facebook le partage d'annonces sur le mur qui circulent et qui parlent de disparition d'untel, dans l'espoir de les reconnaître et dénoncer les kidnappeurs. Les Algériens gardent en mémoire l'image du petit Yacine Bouchelouh kidnappé devant la maison parentale à Bordj El-Kiffan à l'est d'Alger. En dépit des efforts de la police, l'affaire n'a pas encore été élucidée. La maman de Yacine est apparue deux fois dans Tout est possible, une émission télévisuelle traitant des personnes disparues, demandant aux ravisseurs de le libérer, ajoutant qu'elle accèderait à toutes leurs exigences. La famille a placardé des photos de l'enfant un peu partout à travers la ville dans l'espoir d'avoir un indice ou un appel qui leur redonnerait un petit espoir. Le kidnapping, un phénomène qui interpelle toute la société Reçu par la commission Bensalah, qui est chargée par le président de la République de mener les consultations politiques, le président de la Forem, ne semble pas être satisfait du calendrier des réformes. Selon lui, la priorité doit être accordée au règlement des problèmes de la jeunesse et de l'enfance en Algérie et non à la révision de la Constitution. « Les problème de l'éducation de la jeunesse, de la santé... sont pour nous prioritaires à la discussion sur la Constitution » a-t-il déclaré. Se voulant convaincant, le président de la Forem a expliqué « que plus on prend du retard dans la prise en charge de cette frange de la société plus les conséquences seront lourdes. Cette jeunesse qui n'est pas prise en charge et laissée à elle-même peut être un véritable détonateur » a-t-il averti. Le kidnapping est un problème qui interpelle toute la société. « Tout le monde est concerné, les services de sécurité, la société, les parents dont l'intervention est indispensable. Il faut agir à plusieurs niveaux, les services de sécurité ne peuvent pas agir seuls. Des mesures doivent être prises, on ne peut se permettre d'attendre des heures avant que le dispositif de recherche de l'enfant ne soit mis en place ». M. Khiati appuie ses propos par des études publiées dans les pays occidentaux « à l'étranger tout se joue dans les deux trois heures qui suivent l'enlèvement. C'est pour ça qu'ils mettent en branle le plan de recherche immédiate avec des photos, des barrages dans des périmètres qui augmentent au fur et à mesure en fonction du déroulement de l'enquête et des recherches. L'alerte est à tous les niveaux à travers les médias : TV, Radio, etc. Malheureusement on n'a pas vu ce type de d'agissements en Algérie ». Il a rappelé, dans ce contexte que c'est la famille du petit Yacine Bouchelouh, kidnappé devant la maison parentale à Bordj El-Kiffan, qui a pris elle-même l'initiative d'entamer des recherches, tout en faisant placarder des photos du petit disparu sur tous les murs. M. Khiati a relevé l'importance de réagir concrètement et rapidement en s'inspirant des méthodes qui sont déjà appliquée à l'étranger et qui ont prouvé leur efficacité. Le voile se lève pudiquement sur le mal ravageur qu'est la pédophilie 2.000 cas d'agressions sexuelles se déroulent en milieu familial « zina almaharem », ce sujet demeure malheureusement encore tabojamais signalés par pudeur et pour sauvegarder des foyers au détriment de la santé morale et physique des petits marthyrisés. En 2006 on avait enregistré 168 cas de pédophilie, le chiffre réel doit être bien plus effrayant. 50.000 enfants maltraités, 10.000 violés, 350.000 travaillant de façon permanente et au noir, 20.000 livrés à eux-mêmes dans les rues et 15.000 présentés devant les tribunaux pour divers délits : ces chiffres alarmants représentent 25 % de la frange la plus fragile de la société, celle que l'on est tous censés protéger, à savoir nos enfants. La peine de mort pour les violences contre l'enfant ! La peine de mort doit "être appliquée" dans les cas d'enlèvements, d'agressions sexuelles et d'assassinats d'enfants, « Nous sommes parmi les gens qui disent qu'en cas d'enlèvements d'enfants suivis d'agressions sexuelles et d'assassinats, la peine de mort doit être rétablie, car dans ce genre de situations, c'est la société qui est ébranlée et ce sont ses fondements qui sont touchés » a affirmé M. Khiati qui redoute la récidive. « Il faut une mobilisation et un renouvelement des moyens juridiques, il faut des structures juridiques adaptées pour la prise en charge des enfants victimes de maltraitance. Quelque part il y a défaillance, il existe très peu de centres spécialisées et le personnel n'est pas suffisamment formé pour ne pas dire pas formé du tout » a-t-il plaidé. Concernant les enfants ayant côtoyé le terrorisme et qui reproduisent cette violence le président de la Forem affirme s'être attendu à cela et qu'il a déjà mis en garde contre ce phénomène voilà bien des années. La drogue, le nœud gordien La drogue est étroitement liée au phénomène de la violence, explique M. Khiati « 20 à 25 % d'enfants scolarisés au niveau des CEM et lycées ont touché à la drogue. (...) Les bilans annuels donnent froid au dos : 100 t de kif, 130 kg de cocaïne... Les problèmes des enfants sont malheureusement répartis entre 15 ministères et il n'existe pas de coordination entre les compétences. Paradoxalement des investissements importants sont consentis dans plusieurs secteurs pour rendre heureux un enfant mais qui ne sont pas visibles sur le terrain ». Aujourd'hui force est de regarder la réalité en face et prendre ce problème avec le sérieux qui s'impose. Il ne s'agit pas de l'aborder de façon circonstancielle, d'évoquer les problèmes de l'enfant uniquement le 20 Novembre ou le 1er Juin, mais plutôt de mettre en place des structures adéquates pour les prendre en charge de façon permanente.