Une Association française des victimes des essais nucléaires dans le Sud algérien a appelé jeudi le président François Hollande à modifier la loi de 2010, relative à l'indemnisation des victimes de ces essais, lui demandant de s'impliquer "personnellement" pour que toutes les victimes se voient attribuer le principe de présomption de causalité. Dans une lettre ouverte au chef de l'Etat français, l'Association des Vétérans des Essais Nucléaires (AVEN) a souhaité que M. Hollande ait le "courage politique" en modifiant la loi du 5 Janvier 2010, tout en lui rappelant qu'il avait combattu cette loi en son temps. Jean-Luc Sans, président de l'AVEN a dit souhaiter que "les promesses n'engagent que celles et ceux qui les écoutent". Pas moins de 32 dossiers d'Algériens victimes des essais nucléaires français dans le Sahara, demandant reconnaissance et indemnisation, ont été rejetés par cette commission car jugés incompatibles avec la loi Morin. Lors de sa visite d'Etat en Algérie, le 19 et 20 décembre dernier, le Président français avait déclaré que la loi Morin sur l'indemnisation des victimes du nucléaire devait être appliquée "pleinement". Cette loi, concoctée en 2010 par le ministre de la Défense de l'époque, Hervé Morin, n'a "certainement pas" été appliquée avec la "détermination nécessaire", avait-il estimé, ajoutant que "s'il apparaît qu'il y a des conditions qui ne permettent pas à des victimes de faire valoir leur droit, nous regarderons comment faire". Ces déclarations intervenaient après une réunion en novembre du comité d'indemnisation, à Paris, à l'issue de laquelle les associations Moruroa e Tatou et AVEN avaient vivement critiqué le fait que peu de personnes aient pu effectivement obtenir des indemnisations depuis que la loi a été adoptée Le 13 février 1960, la France faisait exploser sa première bombe atomique, Gerboise bleue, dans le ciel de Reggane, en plein Sahara algérien, un désastre écologique et humain qui, 52 ans après, continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits. A ce jour, aucune des victimes civiles de ces essais, suivis par d'autres jusqu'à 1966, n'a été reconnue comme telle. Une Association française des victimes des essais nucléaires dans le Sud algérien a appelé jeudi le président François Hollande à modifier la loi de 2010, relative à l'indemnisation des victimes de ces essais, lui demandant de s'impliquer "personnellement" pour que toutes les victimes se voient attribuer le principe de présomption de causalité. Dans une lettre ouverte au chef de l'Etat français, l'Association des Vétérans des Essais Nucléaires (AVEN) a souhaité que M. Hollande ait le "courage politique" en modifiant la loi du 5 Janvier 2010, tout en lui rappelant qu'il avait combattu cette loi en son temps. Jean-Luc Sans, président de l'AVEN a dit souhaiter que "les promesses n'engagent que celles et ceux qui les écoutent". Pas moins de 32 dossiers d'Algériens victimes des essais nucléaires français dans le Sahara, demandant reconnaissance et indemnisation, ont été rejetés par cette commission car jugés incompatibles avec la loi Morin. Lors de sa visite d'Etat en Algérie, le 19 et 20 décembre dernier, le Président français avait déclaré que la loi Morin sur l'indemnisation des victimes du nucléaire devait être appliquée "pleinement". Cette loi, concoctée en 2010 par le ministre de la Défense de l'époque, Hervé Morin, n'a "certainement pas" été appliquée avec la "détermination nécessaire", avait-il estimé, ajoutant que "s'il apparaît qu'il y a des conditions qui ne permettent pas à des victimes de faire valoir leur droit, nous regarderons comment faire". Ces déclarations intervenaient après une réunion en novembre du comité d'indemnisation, à Paris, à l'issue de laquelle les associations Moruroa e Tatou et AVEN avaient vivement critiqué le fait que peu de personnes aient pu effectivement obtenir des indemnisations depuis que la loi a été adoptée Le 13 février 1960, la France faisait exploser sa première bombe atomique, Gerboise bleue, dans le ciel de Reggane, en plein Sahara algérien, un désastre écologique et humain qui, 52 ans après, continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits. A ce jour, aucune des victimes civiles de ces essais, suivis par d'autres jusqu'à 1966, n'a été reconnue comme telle.