Le Mouloud ou le « Mawlid Ennabaoui », pour reprendre la formule consacrée a une nouvelle fois servi de théâtre aux manipulations pyrotechniques les plus fantasques, les plus diverses mais surtout les plus dangereuses. Le Mouloud ou le « Mawlid Ennabaoui », pour reprendre la formule consacrée a une nouvelle fois servi de théâtre aux manipulations pyrotechniques les plus fantasques, les plus diverses mais surtout les plus dangereuses. La Protection civile est là pour l'attester puisque elle a été une nouvelle fois sérieusement mise à rude épreuve. Pour cette institution, la journée de fête et même la veille sont un véritable calvaire. Mercredi, vers 17 h 30, un appartement du quatrième étage, place Maurétania surplombant la Bourse d'Alger, en plein cœur de la capitale, a pris feu à partir de son balcon à cause d'un jet de pétard selon des témoignages recueillis sur place. Un agent de police nous confirmera cette information. Les flammes se sont propagées à l'intérieur de l'appartement avant de causer des dégâts au mobilier. N'était l'intervention prompte des riverains, l'incendie aurait fait des ravages énormes. Quand les pompiers sont arrivés, l'incendie était fort heureusement maîtrisé. Au cours de la même journée, dans la soirée, un enfant a été grièvement touché au visage suite à l'usage de pétard a rapporté la Protection civile citée par l'APS. L'enfant a été évacué vers l'hôpital de Hammamet (ouest d'Alger) a-t-on indiqué. Selon un communiqué de la Protection civile diffusé jeudi, «soixante trois (63) interventions consistant en opérations de secours de personnes et d'extinction d'incendies, ont été effectuées » durant les festivités marquant le Mouloud.. A Biskra, c'est l'agent de sécurité du jardin public, Zidane Brahim, qui a été blessé suite à l'usage des produits pyrotechniques (pétards, feux d'artifice et autres fusées). En plus de la blessure du gardien qui avait tenté de circonscrire le sinistre, le jardin a-t-on appris, a été partiellement brûlé, le feu ayant détruit partiellement le couvert végétal. L'intervention des éléments de la Protection civile n'a pas été vaine puisque elle a permis de sauver les cages d'animaux, les plantes d'ornement ainsi que des palmiers. Depuis environ une vingtaine d'années, les Algériens ont introduit dans la célébration du Mouloud la coutume consistant à faire usage des produits pyrotechniques et plus particulièrement des pétards. Une partie de ces produits, les feux d'artifices et les fusées notamment ont connu déjà une popularisation extrême dans les stades de football. Cette fête, qui bénéficie des «largesses» du marché informel et de bazar particulièrement juteux, a légitimé socialement l'usage des pétards. Aucun adolescent, voire aucun enfant algérien, normalement ou anormalement constitué, c'est selon, n'ignore ces « jouets » d'un autre genre. Les parents sont parfaitement au courant de cet état de fait et ils sont les premiers à faire le jeu en se faisant un devoir de débourser leur pécule à l'effet de satisfaire les désirs de leur progéniture en matière de pétards. Se priver de le faire est de nature à leur procurer mauvaise conscience surtout que l'ensemble des enfants du quartier vont exhiber leur « arsenal » à faire pâlir de jalousie les siens. Cette pratique au début exclusivement masculine, s'est étendue aux jeunes filles. On les voyait postées sur les balcons des immeubles d'Alger dans des postures à la Rambo, lançant leurs fléchettes comme des roquettes contre des cibles inconnues. A quoi est due cette exubérance sonore et visuelle, un tantinet agressive pour fêter la naissance du Prophète ? Le marché noir en est-il la seule cause ? On peut en douter. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s'est fendu d'un communiqué pour mettre en garde contre la dangerosité des produits pyrotechniques. Or là où le bât blesse c'est que tout le monde (mis à part les enfants) semble conscient du danger. Il y a bien des intentions d'agression manifestes ou inconscientes d'autrui. Un spécialiste a conseillé d'institutionnaliser ces cérémonies « pétaradesques » en les circonscrivant dans des espaces publics surveillés, organisés et réglementés à cet effet. Enfin, en écoutant Carnet d'Algérie, l'émission de la chaîne III de la Radio nationale, qui a recueilli les témoignages sur le Mouloud tel qu'il était fêté dans les années 60 et 70 du siècle dernier, on se rend compte combien cette fête pourrait avoir « disparu ». Dans de nombreuses villes, on décrivait plutôt des manifestations articulées sur des réjouissances faites de processions dans les rues, de défilés ponctués de chants à la gloire du Prophète et de visites aux cimetières et aux saints. La Protection civile est là pour l'attester puisque elle a été une nouvelle fois sérieusement mise à rude épreuve. Pour cette institution, la journée de fête et même la veille sont un véritable calvaire. Mercredi, vers 17 h 30, un appartement du quatrième étage, place Maurétania surplombant la Bourse d'Alger, en plein cœur de la capitale, a pris feu à partir de son balcon à cause d'un jet de pétard selon des témoignages recueillis sur place. Un agent de police nous confirmera cette information. Les flammes se sont propagées à l'intérieur de l'appartement avant de causer des dégâts au mobilier. N'était l'intervention prompte des riverains, l'incendie aurait fait des ravages énormes. Quand les pompiers sont arrivés, l'incendie était fort heureusement maîtrisé. Au cours de la même journée, dans la soirée, un enfant a été grièvement touché au visage suite à l'usage de pétard a rapporté la Protection civile citée par l'APS. L'enfant a été évacué vers l'hôpital de Hammamet (ouest d'Alger) a-t-on indiqué. Selon un communiqué de la Protection civile diffusé jeudi, «soixante trois (63) interventions consistant en opérations de secours de personnes et d'extinction d'incendies, ont été effectuées » durant les festivités marquant le Mouloud.. A Biskra, c'est l'agent de sécurité du jardin public, Zidane Brahim, qui a été blessé suite à l'usage des produits pyrotechniques (pétards, feux d'artifice et autres fusées). En plus de la blessure du gardien qui avait tenté de circonscrire le sinistre, le jardin a-t-on appris, a été partiellement brûlé, le feu ayant détruit partiellement le couvert végétal. L'intervention des éléments de la Protection civile n'a pas été vaine puisque elle a permis de sauver les cages d'animaux, les plantes d'ornement ainsi que des palmiers. Depuis environ une vingtaine d'années, les Algériens ont introduit dans la célébration du Mouloud la coutume consistant à faire usage des produits pyrotechniques et plus particulièrement des pétards. Une partie de ces produits, les feux d'artifices et les fusées notamment ont connu déjà une popularisation extrême dans les stades de football. Cette fête, qui bénéficie des «largesses» du marché informel et de bazar particulièrement juteux, a légitimé socialement l'usage des pétards. Aucun adolescent, voire aucun enfant algérien, normalement ou anormalement constitué, c'est selon, n'ignore ces « jouets » d'un autre genre. Les parents sont parfaitement au courant de cet état de fait et ils sont les premiers à faire le jeu en se faisant un devoir de débourser leur pécule à l'effet de satisfaire les désirs de leur progéniture en matière de pétards. Se priver de le faire est de nature à leur procurer mauvaise conscience surtout que l'ensemble des enfants du quartier vont exhiber leur « arsenal » à faire pâlir de jalousie les siens. Cette pratique au début exclusivement masculine, s'est étendue aux jeunes filles. On les voyait postées sur les balcons des immeubles d'Alger dans des postures à la Rambo, lançant leurs fléchettes comme des roquettes contre des cibles inconnues. A quoi est due cette exubérance sonore et visuelle, un tantinet agressive pour fêter la naissance du Prophète ? Le marché noir en est-il la seule cause ? On peut en douter. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s'est fendu d'un communiqué pour mettre en garde contre la dangerosité des produits pyrotechniques. Or là où le bât blesse c'est que tout le monde (mis à part les enfants) semble conscient du danger. Il y a bien des intentions d'agression manifestes ou inconscientes d'autrui. Un spécialiste a conseillé d'institutionnaliser ces cérémonies « pétaradesques » en les circonscrivant dans des espaces publics surveillés, organisés et réglementés à cet effet. Enfin, en écoutant Carnet d'Algérie, l'émission de la chaîne III de la Radio nationale, qui a recueilli les témoignages sur le Mouloud tel qu'il était fêté dans les années 60 et 70 du siècle dernier, on se rend compte combien cette fête pourrait avoir « disparu ». Dans de nombreuses villes, on décrivait plutôt des manifestations articulées sur des réjouissances faites de processions dans les rues, de défilés ponctués de chants à la gloire du Prophète et de visites aux cimetières et aux saints.