Les enseignants des cycles primaires et moyens ont répondu hier à l'appel du SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation) pour assister à un sit-in devant l'annexe du ministère de l'Education nationale (MNE) à Ruisseau (Alger). Selon Abdelkrim Boudjenah, secrétaire général du SNTE « des centaines d'enseignants et de cadres syndicaux ont été arrêtés avant d'être embarqués par la police pour être emmenés au commissariat ». Massées sous une pluie fine sur les trottoirs situés aux abords du MNE, des dizaines d'enseignants et d'enseignantes, venus des quatre coins du pays, sont parus très en colère contre les policiers. « Ils nous ont brutalisés alors que nous sommes venus réclamer tout juste nos droits à travers un rassemblemnt pacifique, nous ne sommes pas partisans du désordre » s'est écrié Abdelkrim Boudjenah. Selon lui « il y a eu 1.000 personnes environ qui s'apprêtaient à rejoindre le sit-in et beaucoup ont été bloqués sur la route » « Même des SG nationaux et de wilaya ont été arrêtés, dont M Hamzaoui de la wilaya d'Alger et M. Bouterâa, c'est un dépassement grave, en tant que SG, même moi-même je n'y pas échappé. Un agent m'a asséné des coups à deux reprises et a proféré à mon encontre des mots pas bon à entendre malgré le fait que je lui ai précisé que je suis le SG » se plaint-il. Un dispositif policier assez important était déployé sur les lieux et n'a laissé aux manifestants qu'une faible marge de manœuvre. Les arrestations dénoncées par les manifestants ont dû être opérées avant notre arrivée. Boudjenah, fou furieux, annonce qu'il va « adresser une plainte officielle au président de la République et à la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme ». « Les catégories socioprofessionnelles dont nous défendons la cause sont victimes du statut particulier qui a fait une distinction entre les 3 paliers » soutient Boudjenah. Et d'appeler le MEN à « ouvrir le dossier relatif au statut particulier, et à le reconsidérer ». Le rassemblement du SNTE visait à revendiquer l'alignement des maîtres de l'enseignement fondamental (MEF) et des professeurs de l'enseignement fondamental (PEF) estimés à 60.000 (les deux corps confondus) avec la catégorie des professeurs d'enseignement fondamental (PEF) et des professeurs de l'enseignement moyen (PEM). Pour Boudjenah « ils font les mêmes tâches, les mêmes horaires avec les mêmes élèves dans les mêmes établissements scolaires ». Et de s'interroger « pourquoi les uns sont-ils classés à l'échelon 11 et les autres à l'echelon 12 ? ». « Ce qu'on peut regretter c'est cette sous-estimation de l'expérience professionnelle, quelqu'un qui capitalise 30 ans de service est moins bien classé que celui qui vient d'être recruté. On ne comprend pas ça » a-t-il ajouté. « Si on était dans un pays évolué, les gens du ministère auraient dépêché des représentants pour venir discuter avec nous » observe une professeure de mathématiques dans un collège d'enseignement moyen. Elle nous explique qu'elle a eu son bac en 1985 avant de faire deux ans à l'ITE « d'où je suis sortie avec le diplôme d'enseignement moyen ». Ce diplôme lui « a permis d'exercer durant plus de 25 ans ». Et d'ajouter « en 2005 on s'est vu proposer une formation à l'université, j'ai donc saisi cette occasion pour faire une licence qui a nécessité 3 ans d'études, mais cette licence est strictement professionnelle, elle ne peut me servir en dehors de l'enseignement moyen. Je ne peux envisager d'aller enseigner au lycée ». « Il est vrai, ajoute-t-elle, que grâce à cette licence je suis passée de l'échelon 11 à l'échelon 12, mais je suis interdite d'accéder à la 13 sauf si j'exerce 10 ans de services supplémentaires, ce qui veut dire qu'on n'a pas tenu compte de mes 25 ans de service ». Et de fulminer « c'est de la hogra. La 13 n'est ouverte qu'aux enseignants sortis de l'ENS qui assurent les mêmes cours que moi, mais eux du fait qu'ils sont considérés comme des universitaires, on tient compte des années qu'ils ont passés dans le poste ». « Ces nouveaux sortis de l'ENS ne savent même pas rédiger une demande » renchérit un autre professeur. Et d'asséner « l'enseignement on en reparlera dans 10 ou 15 ans, la génération d'enseignants qui va venir est pire que celle d'aujourd'hui ». Les enseignants des cycles primaires et moyens ont répondu hier à l'appel du SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation) pour assister à un sit-in devant l'annexe du ministère de l'Education nationale (MNE) à Ruisseau (Alger). Selon Abdelkrim Boudjenah, secrétaire général du SNTE « des centaines d'enseignants et de cadres syndicaux ont été arrêtés avant d'être embarqués par la police pour être emmenés au commissariat ». Massées sous une pluie fine sur les trottoirs situés aux abords du MNE, des dizaines d'enseignants et d'enseignantes, venus des quatre coins du pays, sont parus très en colère contre les policiers. « Ils nous ont brutalisés alors que nous sommes venus réclamer tout juste nos droits à travers un rassemblemnt pacifique, nous ne sommes pas partisans du désordre » s'est écrié Abdelkrim Boudjenah. Selon lui « il y a eu 1.000 personnes environ qui s'apprêtaient à rejoindre le sit-in et beaucoup ont été bloqués sur la route » « Même des SG nationaux et de wilaya ont été arrêtés, dont M Hamzaoui de la wilaya d'Alger et M. Bouterâa, c'est un dépassement grave, en tant que SG, même moi-même je n'y pas échappé. Un agent m'a asséné des coups à deux reprises et a proféré à mon encontre des mots pas bon à entendre malgré le fait que je lui ai précisé que je suis le SG » se plaint-il. Un dispositif policier assez important était déployé sur les lieux et n'a laissé aux manifestants qu'une faible marge de manœuvre. Les arrestations dénoncées par les manifestants ont dû être opérées avant notre arrivée. Boudjenah, fou furieux, annonce qu'il va « adresser une plainte officielle au président de la République et à la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme ». « Les catégories socioprofessionnelles dont nous défendons la cause sont victimes du statut particulier qui a fait une distinction entre les 3 paliers » soutient Boudjenah. Et d'appeler le MEN à « ouvrir le dossier relatif au statut particulier, et à le reconsidérer ». Le rassemblement du SNTE visait à revendiquer l'alignement des maîtres de l'enseignement fondamental (MEF) et des professeurs de l'enseignement fondamental (PEF) estimés à 60.000 (les deux corps confondus) avec la catégorie des professeurs d'enseignement fondamental (PEF) et des professeurs de l'enseignement moyen (PEM). Pour Boudjenah « ils font les mêmes tâches, les mêmes horaires avec les mêmes élèves dans les mêmes établissements scolaires ». Et de s'interroger « pourquoi les uns sont-ils classés à l'échelon 11 et les autres à l'echelon 12 ? ». « Ce qu'on peut regretter c'est cette sous-estimation de l'expérience professionnelle, quelqu'un qui capitalise 30 ans de service est moins bien classé que celui qui vient d'être recruté. On ne comprend pas ça » a-t-il ajouté. « Si on était dans un pays évolué, les gens du ministère auraient dépêché des représentants pour venir discuter avec nous » observe une professeure de mathématiques dans un collège d'enseignement moyen. Elle nous explique qu'elle a eu son bac en 1985 avant de faire deux ans à l'ITE « d'où je suis sortie avec le diplôme d'enseignement moyen ». Ce diplôme lui « a permis d'exercer durant plus de 25 ans ». Et d'ajouter « en 2005 on s'est vu proposer une formation à l'université, j'ai donc saisi cette occasion pour faire une licence qui a nécessité 3 ans d'études, mais cette licence est strictement professionnelle, elle ne peut me servir en dehors de l'enseignement moyen. Je ne peux envisager d'aller enseigner au lycée ». « Il est vrai, ajoute-t-elle, que grâce à cette licence je suis passée de l'échelon 11 à l'échelon 12, mais je suis interdite d'accéder à la 13 sauf si j'exerce 10 ans de services supplémentaires, ce qui veut dire qu'on n'a pas tenu compte de mes 25 ans de service ». Et de fulminer « c'est de la hogra. La 13 n'est ouverte qu'aux enseignants sortis de l'ENS qui assurent les mêmes cours que moi, mais eux du fait qu'ils sont considérés comme des universitaires, on tient compte des années qu'ils ont passés dans le poste ». « Ces nouveaux sortis de l'ENS ne savent même pas rédiger une demande » renchérit un autre professeur. Et d'asséner « l'enseignement on en reparlera dans 10 ou 15 ans, la génération d'enseignants qui va venir est pire que celle d'aujourd'hui ».