Une fois encore les paramédicaux ont joint l'acte à la parole en déclenchant, à partir d'hier, un mouvement de débrayage de trois jours. Une fois encore les paramédicaux ont joint l'acte à la parole en déclenchant, à partir d'hier, un mouvement de débrayage de trois jours. Une grève qui a eu une incidence sur le fonctionnement normal de tous les établissements hospitaliers du pays. Les hôpitaux ont connu hier une paralysie totale puisque des milliers d'infirmiers ont répondu favorablement à l'appel lancé par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Ce dernier est ainsi amplement satisfait de l'adhésion des paramédicaux au mot d'ordre de grève enregistrée le premier jour de cette grève. « Le taux de suivi est très important puisqu'il est de 90% » indique le président du SAP, Lounes Gachi, ajoutant que « l'on va poursuivre ce mouvement de grève comme prévu ». Selon notre interlocuteur, joint hier, le ministère de la Santé n'a « encore rien fait et n'a même pas essayé de prendre langue avec le syndicat en vue de renouer le dialogue autour de notre plateforme de revendications ». Pourtant, devait-il ajouter, « nous avons accordé suffisamment de temps à la tutelle, mais en vain ». Décidément entre le syndicat des paramédicaux et le ministère de tutelle, c'est le dialogue de sourds. Une situation qui dure depuis de très longs mois maintenant puisque ce n'est pas la première fois que les paramédicaux font montre de leur colère et de leur mécontentement. En effet plusieurs mouvements de grève ont été organisés ces derniers mois. Ainsi après la grève de trois jours, les 24, 25 et 26 décembre 2012, ils sont revenus à la charge les 21, 22 et 23 janvier. Face au mutisme du ministère de la Santé ils ont, de nouveau, débrayé les 4, 5 et 6 février ainsi que les 11, 12 et 13 février. C'est dire que la relation entre le SAP et le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, est très tendue comme l'attestent ces grèves à répétition. Le syndicat ne compte nullement s'arrêter à ce stade puisqu'il menace de durcir le mouvement et n'écarte pas, par voie de conséquence, d'initier une grève illimitée à l'avenir si, bien évidemment, la tutelle continue de camper sur ses positions. « Les conséquences seront alors assumées par la tutelle » note le syndicat dans son dernier communiqué tout en accusant le ministère de poursuivre sa politique de « fuite en avant ». « Force est de constater que le délai imparti entre le MSPRH et le SAP n'a pas été respecté par la tutelle au grand désarroi de la corporation » note le conseil national du syndicat dans son communiqué. Les revendications du SAP tournent essentiellement autour du statut particulier car les paramédicaux attendent toujours l'élaboration des dispositifs réglementaires qu'ils considèrent comme indispensables dans l'accompagnement de la mise en œuvre de ce statut particulier. Le SAP exige l'élaboration du dispositif portant intégration des paramédicaux brevetés conformément à la date du statut et notamment le respect de la clause portant extinction de ce corps. La mise en application effective et la normalisation des postes supérieurs conformément au statut particulier, la définition d'un calendrier de travail relatif à la mise en œuvre d'un plan de carrière inexistant des paramédicaux de la santé publique, la revalorisation des indemnités de garde et de risque figurent aussi en bonne place dans cette plateforme de revendications. Il est évident que ces grèves pénalisent au plus haut point les patients et c'est pourquoi le ministère de la Santé est appelé à agir pour trouver des solutions appropriées. Boumerdès Grève de quatre jours du personnel médical de l'EPSP Les structures de l'établissement public de santé public de Boumerdès ont été, hier, paralysées, par un mouvement de grève de personnel. En effet des dizaines de grévistes se sont rassemblés devant la direction de l'EPSP observant un sit-in afin de réclamer le départ du directeur du l'établissement. Les médecins sont venus des centres de soins et polycliniques des localités de Béni Amrane, Thénia, Zemmouri, Tidjelabine, Ammal, Corso, et Cap Djenet. Les manifestants réclament, en outre, l'amélioration des conditions du travail notamment durant la nuit. Plusieurs structures sanitaires, dont des polycliniques, ont enregistré des cas de dépassements de citoyens souvent en état d'ébriété en raison de l'absence de sécurité, par conséquent les médecins et les infirmiers de garde, éprouvent d'énormes difficultés à assurer les permanences. Les protestataires reprochent au directeur d'agir sans les consulter et dénoncent sa gestion unilatérale ignorant le personnel et l'administration. Outre cela, les grévistes, qui comptent poursuivre leur action durant les deux prochains jours, s'interrogent sur le retard enregistré pour le versement de la prime des heures supplémentaires et ce, depuis une dizaine de mois. Dans l'attente d'une prise en charge effective des doléances du personnel médical, les citoyens des localités susmentionnées doivent prendre leur mal en patience et chercher de se soigner dans d'autres structures ne relevant pas de l'EPSP de Boumerdès. T. O. Une grève qui a eu une incidence sur le fonctionnement normal de tous les établissements hospitaliers du pays. Les hôpitaux ont connu hier une paralysie totale puisque des milliers d'infirmiers ont répondu favorablement à l'appel lancé par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Ce dernier est ainsi amplement satisfait de l'adhésion des paramédicaux au mot d'ordre de grève enregistrée le premier jour de cette grève. « Le taux de suivi est très important puisqu'il est de 90% » indique le président du SAP, Lounes Gachi, ajoutant que « l'on va poursuivre ce mouvement de grève comme prévu ». Selon notre interlocuteur, joint hier, le ministère de la Santé n'a « encore rien fait et n'a même pas essayé de prendre langue avec le syndicat en vue de renouer le dialogue autour de notre plateforme de revendications ». Pourtant, devait-il ajouter, « nous avons accordé suffisamment de temps à la tutelle, mais en vain ». Décidément entre le syndicat des paramédicaux et le ministère de tutelle, c'est le dialogue de sourds. Une situation qui dure depuis de très longs mois maintenant puisque ce n'est pas la première fois que les paramédicaux font montre de leur colère et de leur mécontentement. En effet plusieurs mouvements de grève ont été organisés ces derniers mois. Ainsi après la grève de trois jours, les 24, 25 et 26 décembre 2012, ils sont revenus à la charge les 21, 22 et 23 janvier. Face au mutisme du ministère de la Santé ils ont, de nouveau, débrayé les 4, 5 et 6 février ainsi que les 11, 12 et 13 février. C'est dire que la relation entre le SAP et le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, est très tendue comme l'attestent ces grèves à répétition. Le syndicat ne compte nullement s'arrêter à ce stade puisqu'il menace de durcir le mouvement et n'écarte pas, par voie de conséquence, d'initier une grève illimitée à l'avenir si, bien évidemment, la tutelle continue de camper sur ses positions. « Les conséquences seront alors assumées par la tutelle » note le syndicat dans son dernier communiqué tout en accusant le ministère de poursuivre sa politique de « fuite en avant ». « Force est de constater que le délai imparti entre le MSPRH et le SAP n'a pas été respecté par la tutelle au grand désarroi de la corporation » note le conseil national du syndicat dans son communiqué. Les revendications du SAP tournent essentiellement autour du statut particulier car les paramédicaux attendent toujours l'élaboration des dispositifs réglementaires qu'ils considèrent comme indispensables dans l'accompagnement de la mise en œuvre de ce statut particulier. Le SAP exige l'élaboration du dispositif portant intégration des paramédicaux brevetés conformément à la date du statut et notamment le respect de la clause portant extinction de ce corps. La mise en application effective et la normalisation des postes supérieurs conformément au statut particulier, la définition d'un calendrier de travail relatif à la mise en œuvre d'un plan de carrière inexistant des paramédicaux de la santé publique, la revalorisation des indemnités de garde et de risque figurent aussi en bonne place dans cette plateforme de revendications. Il est évident que ces grèves pénalisent au plus haut point les patients et c'est pourquoi le ministère de la Santé est appelé à agir pour trouver des solutions appropriées. Boumerdès Grève de quatre jours du personnel médical de l'EPSP Les structures de l'établissement public de santé public de Boumerdès ont été, hier, paralysées, par un mouvement de grève de personnel. En effet des dizaines de grévistes se sont rassemblés devant la direction de l'EPSP observant un sit-in afin de réclamer le départ du directeur du l'établissement. Les médecins sont venus des centres de soins et polycliniques des localités de Béni Amrane, Thénia, Zemmouri, Tidjelabine, Ammal, Corso, et Cap Djenet. Les manifestants réclament, en outre, l'amélioration des conditions du travail notamment durant la nuit. Plusieurs structures sanitaires, dont des polycliniques, ont enregistré des cas de dépassements de citoyens souvent en état d'ébriété en raison de l'absence de sécurité, par conséquent les médecins et les infirmiers de garde, éprouvent d'énormes difficultés à assurer les permanences. Les protestataires reprochent au directeur d'agir sans les consulter et dénoncent sa gestion unilatérale ignorant le personnel et l'administration. Outre cela, les grévistes, qui comptent poursuivre leur action durant les deux prochains jours, s'interrogent sur le retard enregistré pour le versement de la prime des heures supplémentaires et ce, depuis une dizaine de mois. Dans l'attente d'une prise en charge effective des doléances du personnel médical, les citoyens des localités susmentionnées doivent prendre leur mal en patience et chercher de se soigner dans d'autres structures ne relevant pas de l'EPSP de Boumerdès. T. O.