Des chercheurs belges viennent d'identifier un mécanisme de contrôle du développement des lymphocytes T régulateurs, des cellules immunitaires qui inhibent l'action des lymphocytes T tueurs. Des chercheurs belges viennent d'identifier un mécanisme de contrôle du développement des lymphocytes T régulateurs, des cellules immunitaires qui inhibent l'action des lymphocytes T tueurs. Cette action, qui protège l'organisme de l'auto-immunité, est essentielle pour maintenir l'équilibre immunitaire chez la souris. Les lymphocytes T constituent une population de globules blancs qui naissent dans le thymus. Il en existe plusieurs types qui assurent la protection de l'organisme contre les envahisseurs. Les lymphocytes T régulateurs ont pour rôle de maintenir un équilibre au sein de la population de lymphocytes T tueurs. Leur durée de vie est finement contrôlée grâce à des protéines impliquées dans le processus d'apoptose. Eparpillées dans tout l'organisme, les cellules du système immunitaire patrouillent dans le sang, la lymphe et les tissus à la recherche des envahisseurs. Une fois leur proie repérée, elles coordonnent leurs efforts pour en venir à bout le plus rapidement possible. De nombreuses cellules sont impliquées dans l'immunité, comme les monocytes, les mastocytes et les granulocytes, mais les principales sont les lymphocytes : on estime qu'un homme adulte en contiendrait en moyenne 2.000 milliards ! Pour assurer une protection optimale, il est cependant primordial de maintenir un équilibre dans le nombre de cellules immunitaires. Tout dérèglement peut en effet être fatal pour l'organisme. Lorsque le taux de globules blancs est trop faible par exemple, les microbes en tout genre peuvent plus facilement s'immiscer dans les tissus. C'est ce qui se produit chez les personnes souffrant du sida, pour lesquelles le VIH détruit certains lymphocytes T. En revanche, si le nombre de cellules immunitaires est trop élevé, elles travaillent à outrance et peuvent attaquer les tissus sains. Ce phénomène entraîne l'apparition d'une maladie auto-immune, comme le lupus ou le diabète de type 1. Le lupus est une maladie auto-immune qui provoque l'apparition d'un érythème facial en forme de papillon. Pour échapper à ces désagréments, l'organisme possède un système de contrôle de l'homéostasie immunitaire. Ses principaux acteurs sont les lymphocytes T régulateurs, également appelés lymphocytes T suppresseurs, qui inhibent l'action de certains lymphocytes impliqués dans la destruction des corps étrangers. Ces cellules immunitaires spécialisées permettent ainsi de maintenir un taux de lymphocytes T tueurs optimal et de prévenir l'apparition de maladies auto-immunes. Au vu de leur importance, leur nombre est également surveillé de près. Tout dérèglement peut en effet nuire à l'équilibre immunitaire et faire pencher la balance vers l'apparition d'une infection ou d'une maladie auto-immune. Des chercheurs du Vesalius Research Center de Louvain, en Belgique, ont mis le doigt sur un mécanisme clé de contrôle du développement des lymphocytes T régulateurs. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Immunology. Deux protéines antagonistes qui équilibrent le système immunitaire Bien qu'ils soient fabriqués en permanence, les lymphocytes T régulateurs restent en nombre fixe dans l'organisme. Pour comprendre le mécanisme se cachant derrière cette observation, les auteurs se sont intéressés à l'apoptose, la mort cellulaire programmée. Ce processus très important permet l'élimination des cellules trop vieilles ou en mauvais état. Il est contrôlé par un ensemble de protéines, la famille BCL-2, qui déclenche l'apoptose lorsque les conditions de l'environnement le préconisent. Au cours de ces travaux, les scientifiques ont montré que les protéines de la famille BCL-2 étaient impliquées dans l'apoptose des lymphocytes T régulateurs. Deux protéines de cette famille, MCL-1 et BIM, coordonnent leurs activités pour assurer le maintien du nombre de lymphocytes T régulateurs dans le corps. « MCL-1 permet de maintenir ces cellules en vie », explique Daniel Gray, participant à cette étude. Par contre, BIM provoque leur mort cellulaire. Ainsi, en l'absence de MCL-1, le nombre de lymphocytes T régulateurs baisse et les lymphocytes T tueurs prolifèrent, ce qui conduit à l'apparition de maladies auto-immunes chez la souris. En revanche, si BIM fait défaut, le contraire se produit et le système immunitaire se trouve affaibli. Ces résultats prometteurs mettent en évidence un mécanisme clé de l'immunité. Bien que de nombreuses recherches restent à faire, cette découverte pourrait mener à des traitements pour soigner les maladies auto-immunes, face auxquelles la médecine reste actuellement démunie. Cette action, qui protège l'organisme de l'auto-immunité, est essentielle pour maintenir l'équilibre immunitaire chez la souris. Les lymphocytes T constituent une population de globules blancs qui naissent dans le thymus. Il en existe plusieurs types qui assurent la protection de l'organisme contre les envahisseurs. Les lymphocytes T régulateurs ont pour rôle de maintenir un équilibre au sein de la population de lymphocytes T tueurs. Leur durée de vie est finement contrôlée grâce à des protéines impliquées dans le processus d'apoptose. Eparpillées dans tout l'organisme, les cellules du système immunitaire patrouillent dans le sang, la lymphe et les tissus à la recherche des envahisseurs. Une fois leur proie repérée, elles coordonnent leurs efforts pour en venir à bout le plus rapidement possible. De nombreuses cellules sont impliquées dans l'immunité, comme les monocytes, les mastocytes et les granulocytes, mais les principales sont les lymphocytes : on estime qu'un homme adulte en contiendrait en moyenne 2.000 milliards ! Pour assurer une protection optimale, il est cependant primordial de maintenir un équilibre dans le nombre de cellules immunitaires. Tout dérèglement peut en effet être fatal pour l'organisme. Lorsque le taux de globules blancs est trop faible par exemple, les microbes en tout genre peuvent plus facilement s'immiscer dans les tissus. C'est ce qui se produit chez les personnes souffrant du sida, pour lesquelles le VIH détruit certains lymphocytes T. En revanche, si le nombre de cellules immunitaires est trop élevé, elles travaillent à outrance et peuvent attaquer les tissus sains. Ce phénomène entraîne l'apparition d'une maladie auto-immune, comme le lupus ou le diabète de type 1. Le lupus est une maladie auto-immune qui provoque l'apparition d'un érythème facial en forme de papillon. Pour échapper à ces désagréments, l'organisme possède un système de contrôle de l'homéostasie immunitaire. Ses principaux acteurs sont les lymphocytes T régulateurs, également appelés lymphocytes T suppresseurs, qui inhibent l'action de certains lymphocytes impliqués dans la destruction des corps étrangers. Ces cellules immunitaires spécialisées permettent ainsi de maintenir un taux de lymphocytes T tueurs optimal et de prévenir l'apparition de maladies auto-immunes. Au vu de leur importance, leur nombre est également surveillé de près. Tout dérèglement peut en effet nuire à l'équilibre immunitaire et faire pencher la balance vers l'apparition d'une infection ou d'une maladie auto-immune. Des chercheurs du Vesalius Research Center de Louvain, en Belgique, ont mis le doigt sur un mécanisme clé de contrôle du développement des lymphocytes T régulateurs. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Immunology. Deux protéines antagonistes qui équilibrent le système immunitaire Bien qu'ils soient fabriqués en permanence, les lymphocytes T régulateurs restent en nombre fixe dans l'organisme. Pour comprendre le mécanisme se cachant derrière cette observation, les auteurs se sont intéressés à l'apoptose, la mort cellulaire programmée. Ce processus très important permet l'élimination des cellules trop vieilles ou en mauvais état. Il est contrôlé par un ensemble de protéines, la famille BCL-2, qui déclenche l'apoptose lorsque les conditions de l'environnement le préconisent. Au cours de ces travaux, les scientifiques ont montré que les protéines de la famille BCL-2 étaient impliquées dans l'apoptose des lymphocytes T régulateurs. Deux protéines de cette famille, MCL-1 et BIM, coordonnent leurs activités pour assurer le maintien du nombre de lymphocytes T régulateurs dans le corps. « MCL-1 permet de maintenir ces cellules en vie », explique Daniel Gray, participant à cette étude. Par contre, BIM provoque leur mort cellulaire. Ainsi, en l'absence de MCL-1, le nombre de lymphocytes T régulateurs baisse et les lymphocytes T tueurs prolifèrent, ce qui conduit à l'apparition de maladies auto-immunes chez la souris. En revanche, si BIM fait défaut, le contraire se produit et le système immunitaire se trouve affaibli. Ces résultats prometteurs mettent en évidence un mécanisme clé de l'immunité. Bien que de nombreuses recherches restent à faire, cette découverte pourrait mener à des traitements pour soigner les maladies auto-immunes, face auxquelles la médecine reste actuellement démunie.