Le chef de service de néonatologie du CHU Mustapha-Pacha, le professeur Djamil Lebane a appelé à vulgariser l'importance de l'allaitement maternel au sein de la société. Le chef de service de néonatologie du CHU Mustapha-Pacha, le professeur Djamil Lebane a appelé à vulgariser l'importance de l'allaitement maternel au sein de la société. Outre le manque de soutien de l'entourage familial et le découragement face aux premières difficultés, le manque d'encadrement du personnel soignant est très souvent cité parmi les facteurs qui font que l'allaitement maternel ne soit pas encouragé en Algérie, a déclaré le professeur Lebane dans un entretien à l'APS. Il a, dans ce sens, souligné le non respect des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui prévoit vingt heures de formation. "Dès la période du post partum précoce, les mères manquent de confiance dans leur capacité à allaiter leur bébé", a-t-il indiqué, précisant que les bénéfices de l'allaitement maternel exclusif sont nombreux et "touchent autant la mère que le reste de la famille, voire la société". Le lait maternel "est un produit biologique, vivant, qui évolue dans le temps et au cours des tétées", a souligné le Professeur Lebane. Les nutriments qui le composent sont adaptés. On y retrouve des substances qui possèdent d'innombrables propriétés biologiques (enzymes, facteurs de croissance hormones, cellules diverses et autres), a-t-il fait savoir. Sa richesse en moyens de défense de l'organisme (anticorps) permet une diminution de l'incidence et la gravité de nombreuses maladies infectieuses, virales et bactériennes. Cette protection est d'autant plus efficace que l'allaitement est prolongé et surtout exclusif.L'effet protecteur du lait maternel, ajoute le spécialiste, s'observe également sur le long terme (moins d'obésité chez l'enfant et l'adolescent, moins de risque de malocclusion dentaire, prévention de l'hypertension artérielle et de l'hypercholestérolémie de l'adulte). Les bénéfices de l'allaitement sont notables : diminution des infections et hémorragies du post-partum, protection contre les cancers du sein et de l'ovaire, prévention de l'ostéoporose, perte de poids plus rapide. Le professeur Lebane estime que le soutien de l'allaitement par les pouvoirs publics doit se traduire sur le terrain par des mesures concrètes essentiellement centrées sur la formation des personnels de santé. "Les pouvoirs publics doivent engager de profondes réformes sur les conditions de la naissance en Algérie", a-t-il dit. L'allaitement naturel mal exploité en Algérie A l'occasion de la Semaine mondiale de l'allaitement maternel instituée par l'OMS et l'Unicef (du 1er au 7 août), la chargée de cet investissement du programme alimentaire national au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Docteur Zakia Fodhil Chérif a déclaré que l'allaitement maternel "est mal exploité en Algérie". "L'allaitement maternel, qui est un vaccin naturel pour l'enfant et qui est mal exploité en Algérie, varie entre 30 et 47 % dans les pays voisins", a-t-elle indiqué. La spécialiste a déploré le recul de l'allaitement maternel en Algérie bien que 95% des naissances surviennent en milieu hospitalier, rappelant que dans les pays scandinaves, le taux d'introduction de l'allaitement maternel a atteint 90 à 95% grâce aux campagnes de sensibilisation à ses bienfaits. Pour promouvoir l'allaitement maternel, les spécialistes recommandent d'impliquer les services de maternité des hôpitaux dans la promotion de l'allaitement maternel dans la société. L'OMS et de l'Unicef ont recommandé l'élaboration d'une stratégie pour l'allaitement naturel par les autorités publiques qui soit à la disposition des corps médical et paramédical. Outre le manque de soutien de l'entourage familial et le découragement face aux premières difficultés, le manque d'encadrement du personnel soignant est très souvent cité parmi les facteurs qui font que l'allaitement maternel ne soit pas encouragé en Algérie, a déclaré le professeur Lebane dans un entretien à l'APS. Il a, dans ce sens, souligné le non respect des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui prévoit vingt heures de formation. "Dès la période du post partum précoce, les mères manquent de confiance dans leur capacité à allaiter leur bébé", a-t-il indiqué, précisant que les bénéfices de l'allaitement maternel exclusif sont nombreux et "touchent autant la mère que le reste de la famille, voire la société". Le lait maternel "est un produit biologique, vivant, qui évolue dans le temps et au cours des tétées", a souligné le Professeur Lebane. Les nutriments qui le composent sont adaptés. On y retrouve des substances qui possèdent d'innombrables propriétés biologiques (enzymes, facteurs de croissance hormones, cellules diverses et autres), a-t-il fait savoir. Sa richesse en moyens de défense de l'organisme (anticorps) permet une diminution de l'incidence et la gravité de nombreuses maladies infectieuses, virales et bactériennes. Cette protection est d'autant plus efficace que l'allaitement est prolongé et surtout exclusif.L'effet protecteur du lait maternel, ajoute le spécialiste, s'observe également sur le long terme (moins d'obésité chez l'enfant et l'adolescent, moins de risque de malocclusion dentaire, prévention de l'hypertension artérielle et de l'hypercholestérolémie de l'adulte). Les bénéfices de l'allaitement sont notables : diminution des infections et hémorragies du post-partum, protection contre les cancers du sein et de l'ovaire, prévention de l'ostéoporose, perte de poids plus rapide. Le professeur Lebane estime que le soutien de l'allaitement par les pouvoirs publics doit se traduire sur le terrain par des mesures concrètes essentiellement centrées sur la formation des personnels de santé. "Les pouvoirs publics doivent engager de profondes réformes sur les conditions de la naissance en Algérie", a-t-il dit. L'allaitement naturel mal exploité en Algérie A l'occasion de la Semaine mondiale de l'allaitement maternel instituée par l'OMS et l'Unicef (du 1er au 7 août), la chargée de cet investissement du programme alimentaire national au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Docteur Zakia Fodhil Chérif a déclaré que l'allaitement maternel "est mal exploité en Algérie". "L'allaitement maternel, qui est un vaccin naturel pour l'enfant et qui est mal exploité en Algérie, varie entre 30 et 47 % dans les pays voisins", a-t-elle indiqué. La spécialiste a déploré le recul de l'allaitement maternel en Algérie bien que 95% des naissances surviennent en milieu hospitalier, rappelant que dans les pays scandinaves, le taux d'introduction de l'allaitement maternel a atteint 90 à 95% grâce aux campagnes de sensibilisation à ses bienfaits. Pour promouvoir l'allaitement maternel, les spécialistes recommandent d'impliquer les services de maternité des hôpitaux dans la promotion de l'allaitement maternel dans la société. L'OMS et de l'Unicef ont recommandé l'élaboration d'une stratégie pour l'allaitement naturel par les autorités publiques qui soit à la disposition des corps médical et paramédical.