Le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh, a accusé hier le principal mouvement salafiste jihadiste du pays, Ansar El Chariaâ, longtemps toléré, d'être lié à Al Qaïda et d'avoir orchestré les assassinats des deux opposants ainsi que les attaques contre les forces tunisiennes. Le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh, a accusé hier le principal mouvement salafiste jihadiste du pays, Ansar El Chariaâ, longtemps toléré, d'être lié à Al Qaïda et d'avoir orchestré les assassinats des deux opposants ainsi que les attaques contre les forces tunisiennes. « Ce mouvement est responsable des assassinats produits en Tunisie depuis 2011, notamment de l‘opposant de gauche Chokri Belaïd et du député Mohamed Brahmi ainsi que de nos martyrs de la police et de l‘Armée nationale », a déclaré le Premier ministre lors d‘une conférence de presse tenue à Tunis. « Nous avons décidé de classer Ansar El Chariaâ comme étant une organisation terroriste », a-t-il ajouté, alors que son gouvernement est très critiqué face à l‘essor des groupes jihadiste constaté depuis la révolution de janvier 2011. Le Premier ministre tunisien ajoute aussi, « Ansar El Chariaâ est en liaison avec Al Qaïda au Maghreb Islamique et d‘autres personnalités terroristes », tout en assurant que la Tunisie luttera contre ce groupe quels que soient les sacrifices. Ces nouvelles déclarations d‘Ali Larayedh font allusion à la pression de plus en plus exercée par le peuple tunisien sur le gouvernement. En accusant pleinement le mouvement d‘Ansar El Chariaâ dans l‘ensemble des attentats terroristes vécus en Tunisie, le gouvernement tunisien tente, ainsi, de faire plier les opposants tunisiens qui appellent au renversement du gouvernement. La preuve, l‘assassinat en février de Chokri Belaïd avait entraîné la chute d‘un premier gouvernement dirigé par les islamistes d‘Ennahda. Celui de Mohamed Brahmi le 25 juillet a aussi entraîné une profonde crise politique toujours en cours après l‘assassinat du député Mohamed Brahmi. Si les autorités avaient déjà indiqué que des membres d‘Ansar El Chariaâ avaient participé à ces crimes, elles n‘avaient toutefois jamais accusé l‘organisation dans son ensemble d‘en être responsable. Ali Larayedh a aussi accusé ce groupe d‘être derrière la cellule armée que les forces tunisiennes pourchassent à la frontière avec l‘Algérie, au mont Chaâmbi, depuis des mois, dont une quinzaine de militaires y ont été tués. Cette organisation est impliquée dans les opérations terroristes commises en Tunisie, a-t-il ajouté. « Elle est responsable d‘un réseau de stockage d‘armes, elle est responsable de la planification d‘assassinats, d‘attaques contre des postes des forces de sécurité, de l‘armée », a-t-il assuré, indiquant se baser sur des preuves et des aveux de suspects. « Toute personne appartenant à cette organisation doit assumer la responsabilité entière de son appartenance à une organisation terroriste », a encore déclaré le chef de gouvernement. Jusqu‘à présent, le gouvernement tunisien refusait de qualifier Ansar El Chariaâ d‘organisation terroriste et l‘opposition accusait dès lors Ennahda de laxisme vis-à-vis de ce groupe dirigé par un vétéran d‘Al-Qaïda en Afghanistan, le Tunisien Abou Iyadh. Ce dernier a jusqu‘à présent toujours démenti toute participation à des actions armées en Tunisie, considérant le pays comme une terre de prédication, mais il avait menacé le gouvernement de guerre en mai dernier à la suite de l‘interdiction du congrès annuel du mouvement. « Ce mouvement est responsable des assassinats produits en Tunisie depuis 2011, notamment de l‘opposant de gauche Chokri Belaïd et du député Mohamed Brahmi ainsi que de nos martyrs de la police et de l‘Armée nationale », a déclaré le Premier ministre lors d‘une conférence de presse tenue à Tunis. « Nous avons décidé de classer Ansar El Chariaâ comme étant une organisation terroriste », a-t-il ajouté, alors que son gouvernement est très critiqué face à l‘essor des groupes jihadiste constaté depuis la révolution de janvier 2011. Le Premier ministre tunisien ajoute aussi, « Ansar El Chariaâ est en liaison avec Al Qaïda au Maghreb Islamique et d‘autres personnalités terroristes », tout en assurant que la Tunisie luttera contre ce groupe quels que soient les sacrifices. Ces nouvelles déclarations d‘Ali Larayedh font allusion à la pression de plus en plus exercée par le peuple tunisien sur le gouvernement. En accusant pleinement le mouvement d‘Ansar El Chariaâ dans l‘ensemble des attentats terroristes vécus en Tunisie, le gouvernement tunisien tente, ainsi, de faire plier les opposants tunisiens qui appellent au renversement du gouvernement. La preuve, l‘assassinat en février de Chokri Belaïd avait entraîné la chute d‘un premier gouvernement dirigé par les islamistes d‘Ennahda. Celui de Mohamed Brahmi le 25 juillet a aussi entraîné une profonde crise politique toujours en cours après l‘assassinat du député Mohamed Brahmi. Si les autorités avaient déjà indiqué que des membres d‘Ansar El Chariaâ avaient participé à ces crimes, elles n‘avaient toutefois jamais accusé l‘organisation dans son ensemble d‘en être responsable. Ali Larayedh a aussi accusé ce groupe d‘être derrière la cellule armée que les forces tunisiennes pourchassent à la frontière avec l‘Algérie, au mont Chaâmbi, depuis des mois, dont une quinzaine de militaires y ont été tués. Cette organisation est impliquée dans les opérations terroristes commises en Tunisie, a-t-il ajouté. « Elle est responsable d‘un réseau de stockage d‘armes, elle est responsable de la planification d‘assassinats, d‘attaques contre des postes des forces de sécurité, de l‘armée », a-t-il assuré, indiquant se baser sur des preuves et des aveux de suspects. « Toute personne appartenant à cette organisation doit assumer la responsabilité entière de son appartenance à une organisation terroriste », a encore déclaré le chef de gouvernement. Jusqu‘à présent, le gouvernement tunisien refusait de qualifier Ansar El Chariaâ d‘organisation terroriste et l‘opposition accusait dès lors Ennahda de laxisme vis-à-vis de ce groupe dirigé par un vétéran d‘Al-Qaïda en Afghanistan, le Tunisien Abou Iyadh. Ce dernier a jusqu‘à présent toujours démenti toute participation à des actions armées en Tunisie, considérant le pays comme une terre de prédication, mais il avait menacé le gouvernement de guerre en mai dernier à la suite de l‘interdiction du congrès annuel du mouvement.