Deux attaques attribuées au groupe islamiste Boko Haram ont fait 24 morts dans le nord-est du Nigeria, en représailles à des actions menées par des milices privées, ont rapporté mardi des habitants et des responsables. Deux attaques attribuées au groupe islamiste Boko Haram ont fait 24 morts dans le nord-est du Nigeria, en représailles à des actions menées par des milices privées, ont rapporté mardi des habitants et des responsables. Selon un survivant et une source médicale, une attaque survenue dimanche à Bama a fait 18 morts. Un habitant et une source militaire ont fait état de six morts à Damasak lundi. Les deux localités, séparées de 200 kilomètres, se trouvent dans l'Etat de Borno. L'armée, qui mène une vaste offensive dans le Nord-Est pour mettre fin à l'insurrection islamiste secouant la région depuis 2009, a encouragé la création de milices privées l'aidant à traquer les membres de Boko Haram. "Ils sont venus dans des tenues militaires et ils ont dit être membres de la JTF", la force armée présente dans cette région, a déclaré Mallam Bakura Module, un survivant de l'attaque de Bama. "Ils ont demandé à voir les membres de la milice privée (...) mais ils ont ouvert le feu sur les membres de la milice alors qu'on se rassemblait (...) ils ont tué 14 personnes et ils en ont blessé 10 autres", a-t-il rapporté. Selon un responsable de l'hôpital universitaire de Maiduguri, s'exprimant sous couvert d'anonymat, quatre des blessés sont morts lundi soir, faisant grimper le bilan de l'attaque à 18 morts. A Damasak, une ville frontalière du Niger, selon des proches des victimes, d'autres membres de milices privées ont été repérés alors qu'ils voyageaient pour vendre des marchandises sur le marché local. "Ils ont été tués en pleine nuit, alors qu'ils dormaient dans une maison (d'hôtes)", a déclaré Mallam Ali Abdullahi, un parent d'une victime. Opérations de représailles Un responsable militaire a confirmé cette attaque, sous couvert d'anonymat. Ces attaques semblent être de nouvelles opérations de représailles de Boko Haram contre les milices d'autodéfense et les habitants qui coopèrent avec elles. Selon des spécialistes des questions de sécurité, la création de ces groupes d'autodéfense privés, qui échappent au contrôle des autorités, risque d'encourager la spirale de la violence dans la région. La semaine dernière, des membres présumés du groupe islamiste déguisés en soldats avaient tué 35 personnes dans le village de Dumba, dans le Nord-Est, en tirant sur des fidèles à la sortie d'une mosquée. Les 10 et 11 août, des membres présumés de Boko Haram avaient attaqué une mosquée à Konduga et tué 44 fidèles ainsi que 12 autres personnes dans un village voisin, toujours dans le Nord-Est. Le président nigérian Goodluck Jonathan a déclaré l'état d'urgence dans le Nord-Est en mai, et l'armée a lancé une offensive majeure dans la région afin de mettre fin à l'insurrection de Boko Haram. Depuis, au vu des des dernières attaques, les insurgés semblent s'être retranchés dans des zones beaucoup plus reculées. Si le nombre d'attaques a diminué dans un premier temps, au début de l'offensive militaire, les violences n'ont pas cessé pour autant. Des attaques particulièrement violentes ont notamment eu lieu contre trois écoles, faisant plusieurs dizaines de morts. Les violences de Boko Haram et leur répression souvent brutale ont fait 3.600 morts depuis 2009 selon l'ONG Human Rights Watch. Le groupe affirme combattre pour la création d'un Etat islamique dans le nord du Nigeria. Pays le plus peuplé d'Afrique avec 160 millions d'habitants, et premier producteur de pétrole du continent, le Nigeria est partagé entre chrétiens, majoritaires dans le Sud, et musulmans, majoritaires dans le Nord. Selon un survivant et une source médicale, une attaque survenue dimanche à Bama a fait 18 morts. Un habitant et une source militaire ont fait état de six morts à Damasak lundi. Les deux localités, séparées de 200 kilomètres, se trouvent dans l'Etat de Borno. L'armée, qui mène une vaste offensive dans le Nord-Est pour mettre fin à l'insurrection islamiste secouant la région depuis 2009, a encouragé la création de milices privées l'aidant à traquer les membres de Boko Haram. "Ils sont venus dans des tenues militaires et ils ont dit être membres de la JTF", la force armée présente dans cette région, a déclaré Mallam Bakura Module, un survivant de l'attaque de Bama. "Ils ont demandé à voir les membres de la milice privée (...) mais ils ont ouvert le feu sur les membres de la milice alors qu'on se rassemblait (...) ils ont tué 14 personnes et ils en ont blessé 10 autres", a-t-il rapporté. Selon un responsable de l'hôpital universitaire de Maiduguri, s'exprimant sous couvert d'anonymat, quatre des blessés sont morts lundi soir, faisant grimper le bilan de l'attaque à 18 morts. A Damasak, une ville frontalière du Niger, selon des proches des victimes, d'autres membres de milices privées ont été repérés alors qu'ils voyageaient pour vendre des marchandises sur le marché local. "Ils ont été tués en pleine nuit, alors qu'ils dormaient dans une maison (d'hôtes)", a déclaré Mallam Ali Abdullahi, un parent d'une victime. Opérations de représailles Un responsable militaire a confirmé cette attaque, sous couvert d'anonymat. Ces attaques semblent être de nouvelles opérations de représailles de Boko Haram contre les milices d'autodéfense et les habitants qui coopèrent avec elles. Selon des spécialistes des questions de sécurité, la création de ces groupes d'autodéfense privés, qui échappent au contrôle des autorités, risque d'encourager la spirale de la violence dans la région. La semaine dernière, des membres présumés du groupe islamiste déguisés en soldats avaient tué 35 personnes dans le village de Dumba, dans le Nord-Est, en tirant sur des fidèles à la sortie d'une mosquée. Les 10 et 11 août, des membres présumés de Boko Haram avaient attaqué une mosquée à Konduga et tué 44 fidèles ainsi que 12 autres personnes dans un village voisin, toujours dans le Nord-Est. Le président nigérian Goodluck Jonathan a déclaré l'état d'urgence dans le Nord-Est en mai, et l'armée a lancé une offensive majeure dans la région afin de mettre fin à l'insurrection de Boko Haram. Depuis, au vu des des dernières attaques, les insurgés semblent s'être retranchés dans des zones beaucoup plus reculées. Si le nombre d'attaques a diminué dans un premier temps, au début de l'offensive militaire, les violences n'ont pas cessé pour autant. Des attaques particulièrement violentes ont notamment eu lieu contre trois écoles, faisant plusieurs dizaines de morts. Les violences de Boko Haram et leur répression souvent brutale ont fait 3.600 morts depuis 2009 selon l'ONG Human Rights Watch. Le groupe affirme combattre pour la création d'un Etat islamique dans le nord du Nigeria. Pays le plus peuplé d'Afrique avec 160 millions d'habitants, et premier producteur de pétrole du continent, le Nigeria est partagé entre chrétiens, majoritaires dans le Sud, et musulmans, majoritaires dans le Nord.