La phase de dépôt des candidatures à la présidentielle d'avril en Afghanistan s'est achevée dimanche après un intense ballet politique et avec l'entrée en lice remarquée, parmi les prétendants à la succession de Hamid Karzaï, de l'ancien ministre des Finances Ashraf Ghani. La phase de dépôt des candidatures à la présidentielle d'avril en Afghanistan s'est achevée dimanche après un intense ballet politique et avec l'entrée en lice remarquée, parmi les prétendants à la succession de Hamid Karzaï, de l'ancien ministre des Finances Ashraf Ghani. Cette journée vient parachever des semaines de tractations entre personnalités politiques, anciens chefs de guerre et membres de l'actuelle administration afghane. La présidentielle aura lieu le 5 avril dans un contexte d'incertitudes alimenté par les violences persistantes dans le pays et le départ, prévu fin 2014, des 87.000 soldats de l'Otan. Turban blanc et longue chemise traditionnelle afghane, Ashraf Ghani s'est présenté en milieu de matinée à la Commission électorale indépendante (IEC) de Kaboul accompagné de ses candidats aux postes de vice-présidents : l'ex-combattant communiste Abdul Rasheed Dostum et l'ancien ministre de la Justice Sarwar Danish. "Nous avons besoin de réformes de fond", a affirmé cet économiste réputé, en promettant de faire du "combat contre la corruption" — cancer des fragiles institutions afghanes — et de la "jeunesse" ses priorités s'il est élu. Candidat à la précédente élection présidentielle en 2009, cet homme connu pour son tempérament impétueux était arrivé en quatrième position au premier tour avec 2,94% des voix, loin derrière M. Karzaï, réélu à cette occasion. Quelques heures après M. Ghani, c'est le ministre des Affaires étrangères démissionnaire Zalmai Rassoul, un proche du président Karzaï, qui s'est, à son tour, présenté devant l'IEC. "Notre programme vise à protéger l'unité nationale, consolider les acquis de cette dernière décennie et renforcer la démocratie et l'économie", a-t-il déclaré au côté de ses vice-présidents potentiels, Ahmad Zia Massoud, un chef de parti politique, et Habiba Sarabi, gouverneur de la province de Bamyan et seule femme à occuper un tel poste dans le pays. Le frère aîné du président, Qayum Karzaï, 56 ans, a également participé au défilé de candidats, souvent accompagnés de dizaines de sympathisants passionnés. Arrivé à la commission électorale escorté par un imposant cortège de véhicules tout-terrain bondés de gardes surarmés, cet homme d'affaires a loué le travail "fructueux" accompli par son frère, tout en plaidant pour des réformes, notamment économiques. En fin de journée, l'IEC avait enregistré une vingtaine de candidatures, soit deux fois moins que pour le scrutin de 2009. Echéance cruciale pour l'Afghanistan Plusieurs autres candidats s'étaient déclarés plus tôt cette semaine, dont l'opposant Abdullah Abdullah. Cet ancien ministre des Affaires étrangères, qui avait talonné M. Karzaï en 2009, figure parmi les favoris. La course à la présidence compte également l'ancien chef de guerre controversé Abdul Rasul Sayyaf. La candidature de ce Pachtoune considéré comme un "mentor" de Khaled Cheikh Mohammed, cerveau autoproclamé des attentats de 2001, inquiète les capitales occidentales en raison de ses positions conservatrices. La liste officielle des candidats sera publiée le 16 novembre, après vérification des dossiers. La présidentielle désignera le successeur de M. Karzaï, seul homme à avoir dirigé le pays depuis la chute en 2001 des talibans, qui mènent depuis une violente insurrection contre les forces nationales afghanes et leurs alliés de l'Otan. M. Karzaï, 55 ans, ne peut briguer un troisième mandat selon la Constitution. Cette journée vient parachever des semaines de tractations entre personnalités politiques, anciens chefs de guerre et membres de l'actuelle administration afghane. La présidentielle aura lieu le 5 avril dans un contexte d'incertitudes alimenté par les violences persistantes dans le pays et le départ, prévu fin 2014, des 87.000 soldats de l'Otan. Turban blanc et longue chemise traditionnelle afghane, Ashraf Ghani s'est présenté en milieu de matinée à la Commission électorale indépendante (IEC) de Kaboul accompagné de ses candidats aux postes de vice-présidents : l'ex-combattant communiste Abdul Rasheed Dostum et l'ancien ministre de la Justice Sarwar Danish. "Nous avons besoin de réformes de fond", a affirmé cet économiste réputé, en promettant de faire du "combat contre la corruption" — cancer des fragiles institutions afghanes — et de la "jeunesse" ses priorités s'il est élu. Candidat à la précédente élection présidentielle en 2009, cet homme connu pour son tempérament impétueux était arrivé en quatrième position au premier tour avec 2,94% des voix, loin derrière M. Karzaï, réélu à cette occasion. Quelques heures après M. Ghani, c'est le ministre des Affaires étrangères démissionnaire Zalmai Rassoul, un proche du président Karzaï, qui s'est, à son tour, présenté devant l'IEC. "Notre programme vise à protéger l'unité nationale, consolider les acquis de cette dernière décennie et renforcer la démocratie et l'économie", a-t-il déclaré au côté de ses vice-présidents potentiels, Ahmad Zia Massoud, un chef de parti politique, et Habiba Sarabi, gouverneur de la province de Bamyan et seule femme à occuper un tel poste dans le pays. Le frère aîné du président, Qayum Karzaï, 56 ans, a également participé au défilé de candidats, souvent accompagnés de dizaines de sympathisants passionnés. Arrivé à la commission électorale escorté par un imposant cortège de véhicules tout-terrain bondés de gardes surarmés, cet homme d'affaires a loué le travail "fructueux" accompli par son frère, tout en plaidant pour des réformes, notamment économiques. En fin de journée, l'IEC avait enregistré une vingtaine de candidatures, soit deux fois moins que pour le scrutin de 2009. Echéance cruciale pour l'Afghanistan Plusieurs autres candidats s'étaient déclarés plus tôt cette semaine, dont l'opposant Abdullah Abdullah. Cet ancien ministre des Affaires étrangères, qui avait talonné M. Karzaï en 2009, figure parmi les favoris. La course à la présidence compte également l'ancien chef de guerre controversé Abdul Rasul Sayyaf. La candidature de ce Pachtoune considéré comme un "mentor" de Khaled Cheikh Mohammed, cerveau autoproclamé des attentats de 2001, inquiète les capitales occidentales en raison de ses positions conservatrices. La liste officielle des candidats sera publiée le 16 novembre, après vérification des dossiers. La présidentielle désignera le successeur de M. Karzaï, seul homme à avoir dirigé le pays depuis la chute en 2001 des talibans, qui mènent depuis une violente insurrection contre les forces nationales afghanes et leurs alliés de l'Otan. M. Karzaï, 55 ans, ne peut briguer un troisième mandat selon la Constitution.