Le jury du Goncourt a distingué Au revoir là-haut (Albin Michel) de Pierre Lemaitre, un roman picaresque sur des démobilisés de la GrandeGuerre. Le prix Renaudot revient au roman-fleuve de Yann Moix, Naissance (Grasset). Le jury du prestigieux prix Goncourt a distingué, lundi dernier, Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, après 12 tours de délibération. Le jury du Goncourt a distingué Au revoir là-haut (Albin Michel) de Pierre Lemaitre, un roman picaresque sur des démobilisés de la GrandeGuerre. Le prix Renaudot revient au roman-fleuve de Yann Moix, Naissance (Grasset). Le jury du prestigieux prix Goncourt a distingué, lundi dernier, Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, après 12 tours de délibération. Haletante fiction sur des démobilisés de la Premier Guerre mondiale, qui montent une arnaque aussi spectaculaire qu'amorale, ce roman picaresque offre à la maison d'édition Albin Michel une récompense qui lui échappait depuis 2003. L'écrivain, qui était l'un des favoris, a été choisi par le jury par six voix contre quatre à Frédéric Verger pour son premier roman Arden (Gallimard). Le texte de Pierre Lemaitre succède ainsi à l'exigeant roman de Jérôme Ferrari Le Sermon sur la chute de Rome. En décernant ce prix, le jury Goncourt, présidé par Edmonde Charles-Roux, 93 ans, consacre cette année un livre à la fois populaire et ambitieux qui figure déjà parmi les meilleures ventes (100.000 exemplaires). Première incursion hors du polar de cet auteur de 62 ans, Au revoir là-haut est un portrait de la France d'après-guerre qui n'a pas su bien intégrer ses Poilus revenus des tranchées, "une génération perdue avant celle de l'après Seconde Guerre mondiale", précise Gladys Marivat, chroniqueuse littéraire. "Pierre Lemaitre, qui vient du polar, a un art du portrait, un art de la gouaille aussi, un travail sur le langage d'absolument admirable, commente la spécialiste. Son roman est un livre sur la Première Guerre mondiale qui va beaucoup compter dans les mois à venir." Alors que la France s'apprête à commémorer le centenaire de la Grande Guerre, le Goncourt 2013 vient rappeler que les soldats ayant combattu au front n'ont pas toujours reçu, au sortir du conflit, les honneurs que la patrie leur devait. "Au revoir là-haut va donner un peu de piquant à ces cérémonies qui sont attendues", pointe Gladys Marivat. Il n'aura fallu, en revanche, qu'un seul tour pour l'attribution du Renaudot. Annoncée, comme le veut la tradition, dans la foulée du Goncourt, le prix est décerné à Naissance (Grasset), roman-fleuve de Yann Moix dans lequel il revient, en pas moins de 1.200 pages, sur son enfance de mal-aimé. Le pavé de Yann Moix a remporté six voix. Le reste des suffrages s'est réparti sur "La Route du salut" (Gallimard) d'Etienne de Montéty, Le Dernier Seigneur de Marsad (Seuil) de Charif Madjalani et le succès public de L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea. "C'est le prix qu'ont eu Georges Perec, Céline, Marcel Aymé, je suis très ému d'avoir ce prix qui est pour moi le plus beau. C'est un grand honneur et une très grande joie", a déclaré le lauréat, avant de lancer : "C'est un prix qui était fait pour moi et pour lequel j'étais fait." Haletante fiction sur des démobilisés de la Premier Guerre mondiale, qui montent une arnaque aussi spectaculaire qu'amorale, ce roman picaresque offre à la maison d'édition Albin Michel une récompense qui lui échappait depuis 2003. L'écrivain, qui était l'un des favoris, a été choisi par le jury par six voix contre quatre à Frédéric Verger pour son premier roman Arden (Gallimard). Le texte de Pierre Lemaitre succède ainsi à l'exigeant roman de Jérôme Ferrari Le Sermon sur la chute de Rome. En décernant ce prix, le jury Goncourt, présidé par Edmonde Charles-Roux, 93 ans, consacre cette année un livre à la fois populaire et ambitieux qui figure déjà parmi les meilleures ventes (100.000 exemplaires). Première incursion hors du polar de cet auteur de 62 ans, Au revoir là-haut est un portrait de la France d'après-guerre qui n'a pas su bien intégrer ses Poilus revenus des tranchées, "une génération perdue avant celle de l'après Seconde Guerre mondiale", précise Gladys Marivat, chroniqueuse littéraire. "Pierre Lemaitre, qui vient du polar, a un art du portrait, un art de la gouaille aussi, un travail sur le langage d'absolument admirable, commente la spécialiste. Son roman est un livre sur la Première Guerre mondiale qui va beaucoup compter dans les mois à venir." Alors que la France s'apprête à commémorer le centenaire de la Grande Guerre, le Goncourt 2013 vient rappeler que les soldats ayant combattu au front n'ont pas toujours reçu, au sortir du conflit, les honneurs que la patrie leur devait. "Au revoir là-haut va donner un peu de piquant à ces cérémonies qui sont attendues", pointe Gladys Marivat. Il n'aura fallu, en revanche, qu'un seul tour pour l'attribution du Renaudot. Annoncée, comme le veut la tradition, dans la foulée du Goncourt, le prix est décerné à Naissance (Grasset), roman-fleuve de Yann Moix dans lequel il revient, en pas moins de 1.200 pages, sur son enfance de mal-aimé. Le pavé de Yann Moix a remporté six voix. Le reste des suffrages s'est réparti sur "La Route du salut" (Gallimard) d'Etienne de Montéty, Le Dernier Seigneur de Marsad (Seuil) de Charif Madjalani et le succès public de L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea. "C'est le prix qu'ont eu Georges Perec, Céline, Marcel Aymé, je suis très ému d'avoir ce prix qui est pour moi le plus beau. C'est un grand honneur et une très grande joie", a déclaré le lauréat, avant de lancer : "C'est un prix qui était fait pour moi et pour lequel j'étais fait."