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Une affection parasitaire potentiellement mortelle
Paludisme ou malaria
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 11 - 2013

Il est décrit des cas de paludismes dits d'"aéroports" (moustique transporté dans la soute à bagage d'un avion en provenance d'un pays tropical.
Il est décrit des cas de paludismes dits d'"aéroports" (moustique transporté dans la soute à bagage d'un avion en provenance d'un pays tropical.
Le paludismeou malaria est la plus fréquente des infections parasitaires observées dans le monde.La transmission du parasite se fait par piqûre d'un moustique, l'anophèle femelle. De façon exceptionnelle, elle peut se faire par transfusion sanguine.
Les manifestations cliniques graves observées dans certains cas sont liées à la multiplication rapide de Plasmodium falciparum dans les capillaires (petits vaisseaux sanguins) du cerveau avec anoxie (diminution importante de l'apport d'oxygène).
Causes et facteurs de risque
Plusieurs espèces de plasmodium peuvent infecter l'homme :
Le plasmodium falciparum représente l'espèce la plus fréquente et surtout la plus dangereuse
Le plasmodium ovale n'est retrouvé qu'en Afrique noire
Le plasmodium vivax n'est pas retrouvé en Afrique noire
Le plasmodium malariae est plus rare que les espèces précédentes.
Le parasite est présent dans toutes les régions intertropicales chaudes et humides, à l'exception des Antilles françaises, de Tahiti, de la Réunion et de la Nouvelle-Calédonie. L'anophèle est absente des agglomérations urbaines d'Amérique du Sud et d'Asie du Sud-Est ainsi que des zones traversées par les circuits touristiques en Extrême-Orient.
La certitude de l'infection parasitaire est fournie par le laboratoire de parasitologie : le sang du patient est étalé sur une lame qui est ensuite colorée et examinée au microscope. L'espèce de plasmodium est mise en évidence dans les globules rouges du patient. Il s'agit d'un diagnostic rapide qui permet en outre de déterminer la parasitémie (pourcentage de globules rouges où le parasite est retrouvé).
Les autres examens de laboratoire retrouvent une anémie (diminution du taux d'hémoglobine) et une thrombopénie (diminution du nombre de plaquettes dans le sang).
Evolution de la maladie
En dehors de l'accès pernicieux, l'évolution est favorable lorsque le traitement est bien conduit. En l'absence de traitement, les différents accès peuvent guérir après plusieurs jours d'évolution.
Le pronostic de l'accès pernicieux dépend de la rapidité et de la qualité du traitement. Son évolution est mortelle lorsqu'il n'est pas traité.
L'accès de primo-invasion peut faire évoquer une infection virale ou bactérienne (salmonellose). La notion d'un séjour récent en zone d'endémie palustre fait penser au paludisme.
Tout trouble de la conscience survenant dans un contexte de fièvre chez un sujet revenant d'un pays de la zone intertropicale doit faire évoquer un accès pernicieux palustre et faire pratiquer en urgence les examens de laboratoire.
Résistances aux médicaments antipaludéens
Au fil des années sont apparues des résistances aux médicaments antipaludéens (le médicament est moins efficace en raison de modifications d'ordre génétique apparues chez le parasite).
La résistance aux médicaments antipaludéens varie en fonction des zones géographiques.
En cas d'accès pernicieux e traitement doit être entrepris en urgence, au mieux à l'hôpital.
Prévention du paludisme
Prévention contre les piqûres de moustiques (moustiquaire, port de vêtements longs surtout le soir
Prévention par certains médicaments antipaludéens.
La découverte d'une porte d'entrée unique par laquelle doivent passer les agents du paludisme pour envahir les globules rouges humains offre un nouvel angle d'attaque prometteur pour la mise au point d'un vaccin efficace, selon les chercheurs.
Ce mécanisme d'entrée essentiel est commun à toutes les souches du parasite le plus mortel, le plasmodium falciparum, notent les chercheurs dans la revue scientifique britannique Nature. Par conséquent, un futur vaccin pourrait en théorie être efficace contre l'ensemble de ces souches, expliquent-ils.
Nouvelle compréhension du processus d'invasion parasitaire
Ces résultats, inattendus, ont complètement modifié la façon dont les chercheurs voyaient le processus d'invasion parasitaire.
Jusqu'à présent, on pensait que le parasite P. falciparum avait plusieurs options pour percer les défenses de cellules sanguines. Mais l'interaction entre une molécule spécifique du parasite, appelée ligand PfRH5, et un récepteur du globule rouge, la basigine (BSG), est indispensable à l'invasion. De plus, selon les travaux, des anticorps anti-BSG peuvent bloquer l'infestation des cellules sanguines, quelle que soit la souche testée en laboratoire.
781.000 personnes meurent de malaria chaque année
Malgré d'importants progrès ces dernières années (large utilisation de moustiquaires imbibées d'insecticide, pulvérisations d'insecticide sur les murs des habitations et accès aux médicaments à base d'artémisinine) la maladie tue encore 781.000 personnes par an, à 85 % des enfants de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Un vaccin contre le paludisme pour 2018 ?
Face aux modestes succès des candidats vaccins contre le paludisme, de nouveaux traitements préventifs doivent être testés. Des chercheurs japonais s'y attellent et les premières phases de l'essai clinique qu'ils mènent suggèrent une protection de l'ordre de 40 à 50 %, ainsi qu'une diminution de l'intensité des symptômes.
La vaccination contre le paludisme pose de nombreux problèmes aux chercheurs. Les Japonais arriveront-ils à les contourner d'ici 2018 pour proposer une thérapie préventive efficace ?
Le paludisme frappe toujours sévèrement l'Afrique et l'Asie. Les efforts investis ces dernières années ont porté leurs fruits, en faisant reculer l'incidence de la maladie. Mais les prémices de la résistance aux traitements couplés à une diminution des moyens déployés, pourraient anéantir les dernières avancées.
L'une des pistes envisagées de longue date est celle de la vaccination. Un candidat semble avoir un peu d'avance : le vaccin RTS,S des laboratoires GlaxoSmithKline. Offrant une protection de l'ordre de 43,6 % durant la première année après l'injection, des résultats récents ont montré que son efficacité était réduite à néant quatre ans après administration. Le succès est donc vraiment relatif.
Une quête de tous les instants
Les scientifiques poursuivent leur quête, afin de proposer un vaccin plus efficace. La concurrence pourrait venir du Japon. Les premières phases d'un essai clinique piloté par des chercheurs de l'université d'Osaka confirment la sûreté d'un vaccin nommé BK-SE36, et montrent son effet protecteur sur un effectif réduit. Les investigations vont donc être poursuivies.
BK-SE36 se compose de l'antigène 5 (ou Sera5) du plasmodium mélangé à un gel d'hydroxyde d'aluminium. Déjà testé sur des adultes japonais dans une étude précédente, il s'est révélé sans danger chez ces individus. Il a désormais été éprouvé auprès d'un panel plus large d'enfants et d'adultes habitant Lira, la troisième plus grosse ville de l'Ouganda, où la parasitose sévit.
La vaccination consiste en deux injections, séparées de 21 jours. Deux doses différentes ont été étestées, et un groupe placébo a reçu une solution saline. Une fois encore, les effets indésirables constatés se sont révélés discrets, à l'exception d'un homme se plaignant de fortes douleurs. Les résultats parus dans Plos One montrent que 42 jours après la première piqûre, les taux d'anticorps dirigés contre Sera5 avaient significativement augmenté,
surtout chez les volontaires ayant reçu la dose la plus forte. Le produit favorise donc l'immunité contre cette protéine parasitaire. Lors d'un suivi à plus long terme, 29 des 66 membres du groupe placébo ont déclenché les symptômes du paludisme après avoir été infectés. À titre comparatif, 17 personnes vaccinées sur 66 sont tombées malades, parmi lesquelles 7 sur 33 ayant reçu la forte dose de vaccin.
Le BK-SE36 pourrait réduire fortement les risques d'attraper le paludisme.
L'efficacité n'est toutefois pas exceptionnelle et demande à être vérifiée à plus grande échelle encore. La durée de protection n'a, quant à elle, pas encore été estimée. Des années de recherche sont indispensables afin de le comparer au vaccin RTS,S.
Mais du côté de Toshihiro Horii, directeur de l'étude, l'optimisme règne. Il table sur une utilisation à grande échelle dans cinq ans, après avoir mené des essais cliniques sur des enfants entre zéro et cinq ans. Les chercheurs ciblent particulièrement cette population car ils souhaitent réduire la mortalité de la parasitose. Verra-t-on arriver un vaccin efficace contre le paludisme en 2018 ? Le rendez-vous est pris.
Le paludismeou malaria est la plus fréquente des infections parasitaires observées dans le monde.La transmission du parasite se fait par piqûre d'un moustique, l'anophèle femelle. De façon exceptionnelle, elle peut se faire par transfusion sanguine.
Les manifestations cliniques graves observées dans certains cas sont liées à la multiplication rapide de Plasmodium falciparum dans les capillaires (petits vaisseaux sanguins) du cerveau avec anoxie (diminution importante de l'apport d'oxygène).
Causes et facteurs de risque
Plusieurs espèces de plasmodium peuvent infecter l'homme :
Le plasmodium falciparum représente l'espèce la plus fréquente et surtout la plus dangereuse
Le plasmodium ovale n'est retrouvé qu'en Afrique noire
Le plasmodium vivax n'est pas retrouvé en Afrique noire
Le plasmodium malariae est plus rare que les espèces précédentes.
Le parasite est présent dans toutes les régions intertropicales chaudes et humides, à l'exception des Antilles françaises, de Tahiti, de la Réunion et de la Nouvelle-Calédonie. L'anophèle est absente des agglomérations urbaines d'Amérique du Sud et d'Asie du Sud-Est ainsi que des zones traversées par les circuits touristiques en Extrême-Orient.
La certitude de l'infection parasitaire est fournie par le laboratoire de parasitologie : le sang du patient est étalé sur une lame qui est ensuite colorée et examinée au microscope. L'espèce de plasmodium est mise en évidence dans les globules rouges du patient. Il s'agit d'un diagnostic rapide qui permet en outre de déterminer la parasitémie (pourcentage de globules rouges où le parasite est retrouvé).
Les autres examens de laboratoire retrouvent une anémie (diminution du taux d'hémoglobine) et une thrombopénie (diminution du nombre de plaquettes dans le sang).
Evolution de la maladie
En dehors de l'accès pernicieux, l'évolution est favorable lorsque le traitement est bien conduit. En l'absence de traitement, les différents accès peuvent guérir après plusieurs jours d'évolution.
Le pronostic de l'accès pernicieux dépend de la rapidité et de la qualité du traitement. Son évolution est mortelle lorsqu'il n'est pas traité.
L'accès de primo-invasion peut faire évoquer une infection virale ou bactérienne (salmonellose). La notion d'un séjour récent en zone d'endémie palustre fait penser au paludisme.
Tout trouble de la conscience survenant dans un contexte de fièvre chez un sujet revenant d'un pays de la zone intertropicale doit faire évoquer un accès pernicieux palustre et faire pratiquer en urgence les examens de laboratoire.
Résistances aux médicaments antipaludéens
Au fil des années sont apparues des résistances aux médicaments antipaludéens (le médicament est moins efficace en raison de modifications d'ordre génétique apparues chez le parasite).
La résistance aux médicaments antipaludéens varie en fonction des zones géographiques.
En cas d'accès pernicieux e traitement doit être entrepris en urgence, au mieux à l'hôpital.
Prévention du paludisme
Prévention contre les piqûres de moustiques (moustiquaire, port de vêtements longs surtout le soir
Prévention par certains médicaments antipaludéens.
La découverte d'une porte d'entrée unique par laquelle doivent passer les agents du paludisme pour envahir les globules rouges humains offre un nouvel angle d'attaque prometteur pour la mise au point d'un vaccin efficace, selon les chercheurs.
Ce mécanisme d'entrée essentiel est commun à toutes les souches du parasite le plus mortel, le plasmodium falciparum, notent les chercheurs dans la revue scientifique britannique Nature. Par conséquent, un futur vaccin pourrait en théorie être efficace contre l'ensemble de ces souches, expliquent-ils.
Nouvelle compréhension du processus d'invasion parasitaire
Ces résultats, inattendus, ont complètement modifié la façon dont les chercheurs voyaient le processus d'invasion parasitaire.
Jusqu'à présent, on pensait que le parasite P. falciparum avait plusieurs options pour percer les défenses de cellules sanguines. Mais l'interaction entre une molécule spécifique du parasite, appelée ligand PfRH5, et un récepteur du globule rouge, la basigine (BSG), est indispensable à l'invasion. De plus, selon les travaux, des anticorps anti-BSG peuvent bloquer l'infestation des cellules sanguines, quelle que soit la souche testée en laboratoire.
781.000 personnes meurent de malaria chaque année
Malgré d'importants progrès ces dernières années (large utilisation de moustiquaires imbibées d'insecticide, pulvérisations d'insecticide sur les murs des habitations et accès aux médicaments à base d'artémisinine) la maladie tue encore 781.000 personnes par an, à 85 % des enfants de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Un vaccin contre le paludisme pour 2018 ?
Face aux modestes succès des candidats vaccins contre le paludisme, de nouveaux traitements préventifs doivent être testés. Des chercheurs japonais s'y attellent et les premières phases de l'essai clinique qu'ils mènent suggèrent une protection de l'ordre de 40 à 50 %, ainsi qu'une diminution de l'intensité des symptômes.
La vaccination contre le paludisme pose de nombreux problèmes aux chercheurs. Les Japonais arriveront-ils à les contourner d'ici 2018 pour proposer une thérapie préventive efficace ?
Le paludisme frappe toujours sévèrement l'Afrique et l'Asie. Les efforts investis ces dernières années ont porté leurs fruits, en faisant reculer l'incidence de la maladie. Mais les prémices de la résistance aux traitements couplés à une diminution des moyens déployés, pourraient anéantir les dernières avancées.
L'une des pistes envisagées de longue date est celle de la vaccination. Un candidat semble avoir un peu d'avance : le vaccin RTS,S des laboratoires GlaxoSmithKline. Offrant une protection de l'ordre de 43,6 % durant la première année après l'injection, des résultats récents ont montré que son efficacité était réduite à néant quatre ans après administration. Le succès est donc vraiment relatif.
Une quête de tous les instants
Les scientifiques poursuivent leur quête, afin de proposer un vaccin plus efficace. La concurrence pourrait venir du Japon. Les premières phases d'un essai clinique piloté par des chercheurs de l'université d'Osaka confirment la sûreté d'un vaccin nommé BK-SE36, et montrent son effet protecteur sur un effectif réduit. Les investigations vont donc être poursuivies.
BK-SE36 se compose de l'antigène 5 (ou Sera5) du plasmodium mélangé à un gel d'hydroxyde d'aluminium. Déjà testé sur des adultes japonais dans une étude précédente, il s'est révélé sans danger chez ces individus. Il a désormais été éprouvé auprès d'un panel plus large d'enfants et d'adultes habitant Lira, la troisième plus grosse ville de l'Ouganda, où la parasitose sévit.
La vaccination consiste en deux injections, séparées de 21 jours. Deux doses différentes ont été étestées, et un groupe placébo a reçu une solution saline. Une fois encore, les effets indésirables constatés se sont révélés discrets, à l'exception d'un homme se plaignant de fortes douleurs. Les résultats parus dans Plos One montrent que 42 jours après la première piqûre, les taux d'anticorps dirigés contre Sera5 avaient significativement augmenté,
surtout chez les volontaires ayant reçu la dose la plus forte. Le produit favorise donc l'immunité contre cette protéine parasitaire. Lors d'un suivi à plus long terme, 29 des 66 membres du groupe placébo ont déclenché les symptômes du paludisme après avoir été infectés. À titre comparatif, 17 personnes vaccinées sur 66 sont tombées malades, parmi lesquelles 7 sur 33 ayant reçu la forte dose de vaccin.
Le BK-SE36 pourrait réduire fortement les risques d'attraper le paludisme.
L'efficacité n'est toutefois pas exceptionnelle et demande à être vérifiée à plus grande échelle encore. La durée de protection n'a, quant à elle, pas encore été estimée. Des années de recherche sont indispensables afin de le comparer au vaccin RTS,S.
Mais du côté de Toshihiro Horii, directeur de l'étude, l'optimisme règne. Il table sur une utilisation à grande échelle dans cinq ans, après avoir mené des essais cliniques sur des enfants entre zéro et cinq ans. Les chercheurs ciblent particulièrement cette population car ils souhaitent réduire la mortalité de la parasitose. Verra-t-on arriver un vaccin efficace contre le paludisme en 2018 ? Le rendez-vous est pris.


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