Le Brésilien Roberto Azevedo, à la tête de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est en passe de réussir là où son prédécesseur, le Français Pascal Lamy, a échoué pendant ses deux mandats. Parvenir à raviver la flamme du multilatéralisme commercial éteinte depuis plus de 10 ans suite au blocage du cycle de développement de Doha. Le Brésilien Roberto Azevedo, à la tête de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est en passe de réussir là où son prédécesseur, le Français Pascal Lamy, a échoué pendant ses deux mandats. Parvenir à raviver la flamme du multilatéralisme commercial éteinte depuis plus de 10 ans suite au blocage du cycle de développement de Doha. Du 3 au 6 décembre, à Bali (Indonésie), les 159 ministres du Commerce des pays membres de l'OMC devraient s'entendre sur un texte qui leur sera proposé. Le projet d'accord est actuellement en discussion entre les 159 représentants des ministres à Genève, au siège de l'Organisation multilatérale. Il devrait être soumis, dimanche ou lundi, à l'approbation de son Conseil général. "Ce n'est pas l'accord du siècle, mais il a le mérite de sortir l'OMC de l'ornière. Si à Bali, nous ne signons pas, le multilatéralisme sera définitivement mort et l'Organisation en serait dès lors réduite à arbitrer les conflits commerciaux", témoignait un négociateur. Avancées sur trois dossiers : l'agriculture, échanges commerciaux et développement Le tout nouveau directeur général, Roberto Azevedo, depuis sa prise de fonction, le 1er septembre, n'a pas ménagé ses efforts pour faire bouger les lignes. Le projet de texte encore en cours de négociation permet des avancées sur trois dossiers : l'agriculture, la facilitation des échanges commerciaux et le développement. Le premier constituait un point de blocage majeur entre les pays développés et les pays émergents. Ces derniers, regroupés au sein d'un groupe de 33 pays fortement influencé par l'Inde, ont obtenu une concession majeure. Ils pourront constituer des stocks de produits de première nécessité afin de gérer une éventuelle crise alimentaire dans leur pays. "Alors que l'Inde se prépare l'an prochain à des élections générales, les autorités tenaient à obtenir ce droits jusqu'ici interdit par l'OMC soucieuse de ne pas provoquer une distorsion des marchés des produits concernés. Des gardes fou ont cependant été mis en place", indique une source proche du dossier avant d'ajouter que les Pakistanais s'opposent encore à ce projet spécifique. "Ils craignent que l'Inde voisine n'exporte sur leur marché les produits qu'elle aura stocké." La seconde avancée agricole porte sur les contingents à l'exportation. Ces contingents permettent à un pays donné de pouvoir exporter vers un pays tiers un certain tonnage de marchandise sans droits de douane. Par exemple, le Canada, dans le cadre de l'accord de libre-échange qu'il négocie avec l'Union européenne, pourrait mettre 31.000 tonnes de bœuf frais sans conditions tarifaires sus le marché européen. Le problème, bien souvent, vient de la mise en place de contraintes supplémentaires par le pays importateur, pour des raisons protectionnistes évidentes qui empêchent les exportateurs de bénéficier pleinement de ce contingent Du 3 au 6 décembre, à Bali (Indonésie), les 159 ministres du Commerce des pays membres de l'OMC devraient s'entendre sur un texte qui leur sera proposé. Le projet d'accord est actuellement en discussion entre les 159 représentants des ministres à Genève, au siège de l'Organisation multilatérale. Il devrait être soumis, dimanche ou lundi, à l'approbation de son Conseil général. "Ce n'est pas l'accord du siècle, mais il a le mérite de sortir l'OMC de l'ornière. Si à Bali, nous ne signons pas, le multilatéralisme sera définitivement mort et l'Organisation en serait dès lors réduite à arbitrer les conflits commerciaux", témoignait un négociateur. Avancées sur trois dossiers : l'agriculture, échanges commerciaux et développement Le tout nouveau directeur général, Roberto Azevedo, depuis sa prise de fonction, le 1er septembre, n'a pas ménagé ses efforts pour faire bouger les lignes. Le projet de texte encore en cours de négociation permet des avancées sur trois dossiers : l'agriculture, la facilitation des échanges commerciaux et le développement. Le premier constituait un point de blocage majeur entre les pays développés et les pays émergents. Ces derniers, regroupés au sein d'un groupe de 33 pays fortement influencé par l'Inde, ont obtenu une concession majeure. Ils pourront constituer des stocks de produits de première nécessité afin de gérer une éventuelle crise alimentaire dans leur pays. "Alors que l'Inde se prépare l'an prochain à des élections générales, les autorités tenaient à obtenir ce droits jusqu'ici interdit par l'OMC soucieuse de ne pas provoquer une distorsion des marchés des produits concernés. Des gardes fou ont cependant été mis en place", indique une source proche du dossier avant d'ajouter que les Pakistanais s'opposent encore à ce projet spécifique. "Ils craignent que l'Inde voisine n'exporte sur leur marché les produits qu'elle aura stocké." La seconde avancée agricole porte sur les contingents à l'exportation. Ces contingents permettent à un pays donné de pouvoir exporter vers un pays tiers un certain tonnage de marchandise sans droits de douane. Par exemple, le Canada, dans le cadre de l'accord de libre-échange qu'il négocie avec l'Union européenne, pourrait mettre 31.000 tonnes de bœuf frais sans conditions tarifaires sus le marché européen. Le problème, bien souvent, vient de la mise en place de contraintes supplémentaires par le pays importateur, pour des raisons protectionnistes évidentes qui empêchent les exportateurs de bénéficier pleinement de ce contingent