En 1861, Prosper Menière fait l'exposé d'une maladie de l'oreille interne causant vertiges, acouphènes et pertes auditives. Plus clairement identifié, ce trouble porte ensuite son nom. En 1927, on décrit le labyrinthe de l'oreille interne et sa circulation. En 1861, Prosper Menière fait l'exposé d'une maladie de l'oreille interne causant vertiges, acouphènes et pertes auditives. Plus clairement identifié, ce trouble porte ensuite son nom. En 1927, on décrit le labyrinthe de l'oreille interne et sa circulation. En 1938, des scientifiques découvrent que les patients concernés présentent une accumulation anormale de l'endolymphe, liquide baignant l'oreille interne : on parle d'hydrops endolymphatique. En 2013, après 75 ans de recherche, on ignore encore quelle est la cause exacte de cette affection, les différentes hypothèses promulguées ne pouvant tout expliquer à elles seules. Mais peut-être que Carol Foster et Robert Breeze, tous deux affiliés à la faculté de médecine de l'université du Colorado, vont apporter une réponse qui satisfera tout le monde. Dans la revue Medical Hypotheses, les deux scientifiques mettent en cause la conjonction d'une malformation de l'oreille interne et de troubles cardiovasculaires, aboutissant à une diminution du flux sanguin, comme ceux qui se produisent parfois dans le cerveau et qui engendrent par exemple des migraines. Tout commence par une accumulation anormale d'endolymphe dans l'oreille interne du fait de problèmes dans la régulation des pressions, entraînant l'hydrops caractéristique. En conséquence, le sang, dans les vaisseaux comprimés, circule moins bien et alimente plus difficilement les cellules ciliées et autres composants fonctionnels de l'oreille interne. Cependant, dans ce cas, le débit reste suffisant pour que l'individu ne ressente aucun symptôme, une situation que les spécialistes rencontrent chez des patients jeunes sans problème cardiovasculaire. Les vaisseaux sanguins sont parfois obstrués par des caillots, plus ou moins perméables. Lorsque le débit sanguin diminue trop, les organes ne sont plus irrigués et se mettent à fonctionner anormalement. C'est ce qui pourrait se produire temporairement au niveau de l'oreille interne dans la maladie de Menière. Mais chez les sujets concernés et touchés par des troubles de la circulation (migraine, apnées du sommeil, athérosclérose, tabagisme, etc. comptent parmi les facteurs de risques), le flux sanguin peut encore diminuer, et provoquer l'équivalent d'accidents ischémiques transitoires (AIT) au niveau des tissus de l'oreille interne. En d'autres termes, pendant un certain laps de temps, la circulation à ce niveau de l'organisme est bloquée, les différents composants font face à un état de famine, ne fonctionnent plus correctement et n'assurent donc plus leur fonction. Le cerveau perd le contact. En découlent vertiges (puisque le centre de l'équilibre réside dans l'oreille interne), acouphènes et pertes auditives. Puis le sang parvient de nouveau à se frayer un chemin. Mais les symptômes ne disparaissent pas aussitôt pour autant. Le phénomène de reperfusion s'accompagne d'une inflammation du tissu et de dommages oxydatifs à cause du stress subi : des lésions peuvent apparaître. Nouvelle conception de la maladie de Menière ? Puisque le manque d'approvisionnement en sang ne dure pas longtemps, la plupart des cellules survivent. D'autres, en revanche, risquent d'être irrémédiablement touchées, et ne peuvent être remplacées. La succession des attaques peut donc aboutir à une surdité définitive de l'oreille concernée, constatée chez une partie des patients. Cette hypothèse demande désormais à être confirmée ou invalidée. Dans ce premier cas de figure, elle permettrait de réenvisager les traitements les plus appropriés pour mieux la soigner. Dans la seconde éventualité, les scientifiques devront se remettre au travail. En 1938, des scientifiques découvrent que les patients concernés présentent une accumulation anormale de l'endolymphe, liquide baignant l'oreille interne : on parle d'hydrops endolymphatique. En 2013, après 75 ans de recherche, on ignore encore quelle est la cause exacte de cette affection, les différentes hypothèses promulguées ne pouvant tout expliquer à elles seules. Mais peut-être que Carol Foster et Robert Breeze, tous deux affiliés à la faculté de médecine de l'université du Colorado, vont apporter une réponse qui satisfera tout le monde. Dans la revue Medical Hypotheses, les deux scientifiques mettent en cause la conjonction d'une malformation de l'oreille interne et de troubles cardiovasculaires, aboutissant à une diminution du flux sanguin, comme ceux qui se produisent parfois dans le cerveau et qui engendrent par exemple des migraines. Tout commence par une accumulation anormale d'endolymphe dans l'oreille interne du fait de problèmes dans la régulation des pressions, entraînant l'hydrops caractéristique. En conséquence, le sang, dans les vaisseaux comprimés, circule moins bien et alimente plus difficilement les cellules ciliées et autres composants fonctionnels de l'oreille interne. Cependant, dans ce cas, le débit reste suffisant pour que l'individu ne ressente aucun symptôme, une situation que les spécialistes rencontrent chez des patients jeunes sans problème cardiovasculaire. Les vaisseaux sanguins sont parfois obstrués par des caillots, plus ou moins perméables. Lorsque le débit sanguin diminue trop, les organes ne sont plus irrigués et se mettent à fonctionner anormalement. C'est ce qui pourrait se produire temporairement au niveau de l'oreille interne dans la maladie de Menière. Mais chez les sujets concernés et touchés par des troubles de la circulation (migraine, apnées du sommeil, athérosclérose, tabagisme, etc. comptent parmi les facteurs de risques), le flux sanguin peut encore diminuer, et provoquer l'équivalent d'accidents ischémiques transitoires (AIT) au niveau des tissus de l'oreille interne. En d'autres termes, pendant un certain laps de temps, la circulation à ce niveau de l'organisme est bloquée, les différents composants font face à un état de famine, ne fonctionnent plus correctement et n'assurent donc plus leur fonction. Le cerveau perd le contact. En découlent vertiges (puisque le centre de l'équilibre réside dans l'oreille interne), acouphènes et pertes auditives. Puis le sang parvient de nouveau à se frayer un chemin. Mais les symptômes ne disparaissent pas aussitôt pour autant. Le phénomène de reperfusion s'accompagne d'une inflammation du tissu et de dommages oxydatifs à cause du stress subi : des lésions peuvent apparaître. Nouvelle conception de la maladie de Menière ? Puisque le manque d'approvisionnement en sang ne dure pas longtemps, la plupart des cellules survivent. D'autres, en revanche, risquent d'être irrémédiablement touchées, et ne peuvent être remplacées. La succession des attaques peut donc aboutir à une surdité définitive de l'oreille concernée, constatée chez une partie des patients. Cette hypothèse demande désormais à être confirmée ou invalidée. Dans ce premier cas de figure, elle permettrait de réenvisager les traitements les plus appropriés pour mieux la soigner. Dans la seconde éventualité, les scientifiques devront se remettre au travail.