Le Belge, Adolphe Sax, a beau avoir donné son nom au saxophone, une invention qui a révolutionné la musique, en particulier le jazz et le blues, il reste méconnu du grand public. Une exposition lui rend justice à Bruxelles, 200 ans après sa naissance. Des saxophones à l'usine de saxos d'Henri Selmer -Paris de Mantes la ville. Le Belge, Adolphe Sax, a beau avoir donné son nom au saxophone, une invention qui a révolutionné la musique, en particulier le jazz et le blues, il reste méconnu du grand public. Une exposition lui rend justice à Bruxelles, 200 ans après sa naissance. Des saxophones à l'usine de saxos d'Henri Selmer -Paris de Mantes la ville. Le Belge Adolphe Sax a beau avoir donné son nom au saxophone, une invention qui a révolutionné la musique, en particulier le jazz et le blues, il reste méconnu du grand public. Une exposition lui rend justice à Bruxelles, 200 ans après sa naissance. Né à Dinant, sur les rives de la Meuse belge, le 6 novembre 1814, le jeune Adolphe, qui suit très vite ses parents à Bruxelles, a survécu à une noyade, à une terrible chute dans les escaliers et à l'ingestion de vernis utilisés par son père, ébéniste et facteur d'instruments réputé en Belgique. Si le garçonnet avait été moins chanceux, John Coltrane, Dexter Gordon, Maceo Parker, Charlie "Bird" Parker et autres Sonny Rollins ou Stan Getz n'auraient jamais pu faire pleurer leur instrument en laiton à la si caractéristique forme de pipe. Et l'histoire de la culture populaire du XXe siècle n'aurait pas été la même. C'est pourtant bien loin des clubs enfumés de Harlem, dans la France du milieu du XIXe siècle et grâce à un sérieux coup de pouce de l'armée, que le saxophone, et son cousin le "saxhorn", autre invention du Belge proche du tuba, connaissent leur essor. En 1842, alors qu'il jouit d'une belle réputation de facteur d'instruments à Bruxelles et qu'il a déjà déposé des brevets pour perfectionner la clarinette, il s'installe à Paris et y créé des ateliers, où la production, industrielle, se base sur la division du travail et l'étude scientifique de l'acoustique. Lors d'un grand concours organisé en 1845 sur le Champ de Mars par l'armée, qui souhaite réformer ses musiques, les instruments d'Adolphe Sax, grâce notamment à leur puissance sonore et à leur justesse, l'emportent facilement sur le projet concurrent du compositeur italien Michele Carafa. La "bataille des Saxons et des Carafons", qui s'est déroulée devant quelque 20.000 spectateurs, achève d'asseoir la réputation de l'inventeur belge, qui emportera le marché et obtiendra un quasi-monopole pour la fabrication des instruments pour fanfares et harmonies militaires, au grand dam de ses concurrents français. Admiré par Berlioz, Adolphe Sax dépose en 1846 un brevet pour un "système d'instruments à vent, dit saxophones". Mais les débuts du saxophone et des autres cuivres créés par le Belge sont laborieux. Trop jeunes pour être intégrés aux partitions des concertos classiques, ils trouvent petit à petit leur place dans les orchestres d'opéra, telle cette trompette imaginée pour la création d'Aïda de Verdi en 1880. Le sax de Bill Clinton La famille des saxophones souffre aussi du rejet des musiciens d'orchestre, peu désireux d'apprendre à jouer ces nouveaux instruments, et d'une image "populaire", liée aux jazzmen noirs américains, qui l'adoptent et finiront par lui donner ses lettres de noblesse. L'histoire hors du commun d'Adolphe Sax et de ses multiples inventions est retracée dans l'exposition "Sax200", qui s'est ouverte vendredi au MIM, le Musée des instruments de musique, logé depuis l'an 2000 dans l'un des plus beaux bâtiments Art nouveau de la capitale belge, les anciens magasins de tissu Old England. Muni d'un audio guide, le visiteur peut découvrir quelque 200 instruments portant la signature de Sax, dont le plus vieux saxophone conservé - un baryton de 1846 -, un ténor aux couleurs du drapeau américain reçu par le président Bill Clinton en 1994, ou un étonnant trombone à treize pavillons. L'exposition "Sax200" est à découvrir jusqu'au 11 janvier 2015 au MIM, à deux pas du Musée Magritte. Dinant, sa ville natale, propose, également partir de ce week-end et jusqu'en novembre, une "année Sax" émaillée de concerts, expositions et autres pièces de théâtre. Le Belge Adolphe Sax a beau avoir donné son nom au saxophone, une invention qui a révolutionné la musique, en particulier le jazz et le blues, il reste méconnu du grand public. Une exposition lui rend justice à Bruxelles, 200 ans après sa naissance. Né à Dinant, sur les rives de la Meuse belge, le 6 novembre 1814, le jeune Adolphe, qui suit très vite ses parents à Bruxelles, a survécu à une noyade, à une terrible chute dans les escaliers et à l'ingestion de vernis utilisés par son père, ébéniste et facteur d'instruments réputé en Belgique. Si le garçonnet avait été moins chanceux, John Coltrane, Dexter Gordon, Maceo Parker, Charlie "Bird" Parker et autres Sonny Rollins ou Stan Getz n'auraient jamais pu faire pleurer leur instrument en laiton à la si caractéristique forme de pipe. Et l'histoire de la culture populaire du XXe siècle n'aurait pas été la même. C'est pourtant bien loin des clubs enfumés de Harlem, dans la France du milieu du XIXe siècle et grâce à un sérieux coup de pouce de l'armée, que le saxophone, et son cousin le "saxhorn", autre invention du Belge proche du tuba, connaissent leur essor. En 1842, alors qu'il jouit d'une belle réputation de facteur d'instruments à Bruxelles et qu'il a déjà déposé des brevets pour perfectionner la clarinette, il s'installe à Paris et y créé des ateliers, où la production, industrielle, se base sur la division du travail et l'étude scientifique de l'acoustique. Lors d'un grand concours organisé en 1845 sur le Champ de Mars par l'armée, qui souhaite réformer ses musiques, les instruments d'Adolphe Sax, grâce notamment à leur puissance sonore et à leur justesse, l'emportent facilement sur le projet concurrent du compositeur italien Michele Carafa. La "bataille des Saxons et des Carafons", qui s'est déroulée devant quelque 20.000 spectateurs, achève d'asseoir la réputation de l'inventeur belge, qui emportera le marché et obtiendra un quasi-monopole pour la fabrication des instruments pour fanfares et harmonies militaires, au grand dam de ses concurrents français. Admiré par Berlioz, Adolphe Sax dépose en 1846 un brevet pour un "système d'instruments à vent, dit saxophones". Mais les débuts du saxophone et des autres cuivres créés par le Belge sont laborieux. Trop jeunes pour être intégrés aux partitions des concertos classiques, ils trouvent petit à petit leur place dans les orchestres d'opéra, telle cette trompette imaginée pour la création d'Aïda de Verdi en 1880. Le sax de Bill Clinton La famille des saxophones souffre aussi du rejet des musiciens d'orchestre, peu désireux d'apprendre à jouer ces nouveaux instruments, et d'une image "populaire", liée aux jazzmen noirs américains, qui l'adoptent et finiront par lui donner ses lettres de noblesse. L'histoire hors du commun d'Adolphe Sax et de ses multiples inventions est retracée dans l'exposition "Sax200", qui s'est ouverte vendredi au MIM, le Musée des instruments de musique, logé depuis l'an 2000 dans l'un des plus beaux bâtiments Art nouveau de la capitale belge, les anciens magasins de tissu Old England. Muni d'un audio guide, le visiteur peut découvrir quelque 200 instruments portant la signature de Sax, dont le plus vieux saxophone conservé - un baryton de 1846 -, un ténor aux couleurs du drapeau américain reçu par le président Bill Clinton en 1994, ou un étonnant trombone à treize pavillons. L'exposition "Sax200" est à découvrir jusqu'au 11 janvier 2015 au MIM, à deux pas du Musée Magritte. Dinant, sa ville natale, propose, également partir de ce week-end et jusqu'en novembre, une "année Sax" émaillée de concerts, expositions et autres pièces de théâtre.