Les menaces transnationales dans la région de l'Afrique du Nord, la situation "trouble" au Sahel, le nouveau front d'instabilité lié à la situation libyenne, des questions «très sensibles» font l'objet d'un forum qui a débuté ses travaux hier à Alger et qui durera 3 jours. Tous les pays d'Afrique du Nord participent aux côtés de Américains du NESA. Les menaces transnationales dans la région de l'Afrique du Nord, la situation "trouble" au Sahel, le nouveau front d'instabilité lié à la situation libyenne, des questions «très sensibles» font l'objet d'un forum qui a débuté ses travaux hier à Alger et qui durera 3 jours. Tous les pays d'Afrique du Nord participent aux côtés de Américains du NESA. L es travaux d'un forum stratégique sur la sécurité en Afrique du Nord, sous le thème : « Les menaces transnationales dans la région de l'Afrique du Nord », ont débuté hier à Alger. D'éminents professeurs venus des pays d'Afrique du Nord, outre les Algériens, et des experts américains du Centre américain des études stratégiques pour le Proche-Orient et la région de l'Asie du Sud (Near East South Asia Center for Strategic Studies, NESA) en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères planchent à l'occasion de la tenue de cette réunion sur série de questions «très sensibles» en relation avec les menaces terroristes. La rencontre de trois jours, consacrée à l'analyse des menaces sécuritaires dans la région de l'Afrique du Nord et leurs causes politiques, économiques et sociales, enregistre la participation d'une soixantaine d'experts nationaux et étrangers (Algérie, Egypte, Libye, Mauritanie, Maroc, Tunisie et Etats-Unis). Dans une allocution lue en son nom par le directeur général Amériques au ministère des Affaires étrangères, Ahcene Boukhelfa, à l'ouverture du forum stratégique du NESA Center, le ministre algérien des Affaires étrangères, Lamtane Lamamra a estimé que les menaces terroristes sont devenues « plus complexes et transnationales, notamment en Afrique du Nord et dans la région du Sahel avec tous ses enchevêtrements liés au crime organisé », du fait, a-t-il souligné que « ce qui est communément appelé le "printemps arabe" a permis aux groupes terroristes locaux d'accroître leur influence idéologique et leur force matérielle, aggravant l'ampleur des défis à relever ». Le chef de la diplomatie algérienne rappelle dans ce cadre que « aujourd'hui, le nouveau front d'instabilité lié à la situation libyenne a eu des répercussions régionales qui étaient prévisibles et contre lesquelles l'Algérie avait mis en garde ». Il rappelle aussi que « la zone d'insécurité s'est élargie à l'ensemble de l'Afrique du Nord, du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest où prospèrent des activités criminelles et terroristes », soulignant que «les conséquences directes de la guerre en Libye se sont manifestées notamment par le flux de tous types d'armes en grand nombre en Afrique du Nord comme au Sahel ». Il relève que « devant l'absence d'alternatives économiques, notamment pour les jeunes, l'Afrique subsaharienne est devenue une série de zones de non-droit où tous les trafics ont droit de cité », notant que « dans un contexte économique désastreux, les défis sociaux auxquels font face les Etats subsahariens ne peuvent être relevés sans le soutien conséquent de la communauté internationale ». La montée en puissance des réseaux terroristes inquiète Le ministre algérien des AE, sur plaide pour la nécessité «impérieuse» de conjuguer les efforts de tous les partenaires pour faire face à cette situation. Selon lui, « la coordination des actions et l'échange d'informations devraient caractériser l'action quotidienne de tous les acteurs nationaux, régionaux et internationaux » , indiquant que « l'Algérie encourage toutes les parties concernées, qu'il s'agisse du Mali, de la Libye ou tout autre pays, à favoriser le dialogue inclusif qui rejette la terreur ». Pour Latmane Lamara, ce dialogue « s'inscrit dans l'objectif d'une transition politique sereine devant aboutir à la prise en charge réelle et efficace des problèmes polico-sécuritaires et économiques de pays concernés et des besoins sociaux et éducatifs de leurs populations les plus défavorisées ». Le chef de la diplomatie alerte sur « la relocalisation des réseaux d'Al- Qaida en Afrique et l'extension des activités de Boko Haram jusqu'en Afrique centrale » et cette nouvelle situation, a-t-il ajouté «nous interpelle à propos de la vulnérabilité des Etats subsahariens, d'où l'urgence de l'évaluation réelle de la menace et d'une prise en charge effective et soutenue des besoins des Etats et des populations de la région ». Pour Lamamra, « la guerre contre le terrorisme et ses crimes connexes doit être permanente et coordonnée car, a-t-il dit, les groupes terroristes disposent de relais qui leur permettent de s'adapter à toute évolution de la situation ». Les travaux du forum, qui se déroulent à huis clos, traiteront des facteurs politiques et économiques, des menaces transnationales et leur convergence en Afrique du Nord. Deux autres thèmes sont au menu des travaux des professeurs : les causes politiques et économiques et la familiarisation avec le secteur de la sécurité. Ils travailleront également sur plusieurs questions telles que l'impact du « printemps arabe » et de l'intervention militaire en Libye et les autres facteurs économiques et politiques sur la situation sécuritaire dans la région. Les participants auront à analyser les situations sécuritaire, politique, économique et sociale dans cette région. Il est à souligné que le NESA Center qui entretient des relations « très étroites » avec l'Algérie a été créé en 2000. C'est un centre de réflexion (Think Tank) qui relève du département de la Défense américaine (Pentagone). L es travaux d'un forum stratégique sur la sécurité en Afrique du Nord, sous le thème : « Les menaces transnationales dans la région de l'Afrique du Nord », ont débuté hier à Alger. D'éminents professeurs venus des pays d'Afrique du Nord, outre les Algériens, et des experts américains du Centre américain des études stratégiques pour le Proche-Orient et la région de l'Asie du Sud (Near East South Asia Center for Strategic Studies, NESA) en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères planchent à l'occasion de la tenue de cette réunion sur série de questions «très sensibles» en relation avec les menaces terroristes. La rencontre de trois jours, consacrée à l'analyse des menaces sécuritaires dans la région de l'Afrique du Nord et leurs causes politiques, économiques et sociales, enregistre la participation d'une soixantaine d'experts nationaux et étrangers (Algérie, Egypte, Libye, Mauritanie, Maroc, Tunisie et Etats-Unis). Dans une allocution lue en son nom par le directeur général Amériques au ministère des Affaires étrangères, Ahcene Boukhelfa, à l'ouverture du forum stratégique du NESA Center, le ministre algérien des Affaires étrangères, Lamtane Lamamra a estimé que les menaces terroristes sont devenues « plus complexes et transnationales, notamment en Afrique du Nord et dans la région du Sahel avec tous ses enchevêtrements liés au crime organisé », du fait, a-t-il souligné que « ce qui est communément appelé le "printemps arabe" a permis aux groupes terroristes locaux d'accroître leur influence idéologique et leur force matérielle, aggravant l'ampleur des défis à relever ». Le chef de la diplomatie algérienne rappelle dans ce cadre que « aujourd'hui, le nouveau front d'instabilité lié à la situation libyenne a eu des répercussions régionales qui étaient prévisibles et contre lesquelles l'Algérie avait mis en garde ». Il rappelle aussi que « la zone d'insécurité s'est élargie à l'ensemble de l'Afrique du Nord, du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest où prospèrent des activités criminelles et terroristes », soulignant que «les conséquences directes de la guerre en Libye se sont manifestées notamment par le flux de tous types d'armes en grand nombre en Afrique du Nord comme au Sahel ». Il relève que « devant l'absence d'alternatives économiques, notamment pour les jeunes, l'Afrique subsaharienne est devenue une série de zones de non-droit où tous les trafics ont droit de cité », notant que « dans un contexte économique désastreux, les défis sociaux auxquels font face les Etats subsahariens ne peuvent être relevés sans le soutien conséquent de la communauté internationale ». La montée en puissance des réseaux terroristes inquiète Le ministre algérien des AE, sur plaide pour la nécessité «impérieuse» de conjuguer les efforts de tous les partenaires pour faire face à cette situation. Selon lui, « la coordination des actions et l'échange d'informations devraient caractériser l'action quotidienne de tous les acteurs nationaux, régionaux et internationaux » , indiquant que « l'Algérie encourage toutes les parties concernées, qu'il s'agisse du Mali, de la Libye ou tout autre pays, à favoriser le dialogue inclusif qui rejette la terreur ». Pour Latmane Lamara, ce dialogue « s'inscrit dans l'objectif d'une transition politique sereine devant aboutir à la prise en charge réelle et efficace des problèmes polico-sécuritaires et économiques de pays concernés et des besoins sociaux et éducatifs de leurs populations les plus défavorisées ». Le chef de la diplomatie alerte sur « la relocalisation des réseaux d'Al- Qaida en Afrique et l'extension des activités de Boko Haram jusqu'en Afrique centrale » et cette nouvelle situation, a-t-il ajouté «nous interpelle à propos de la vulnérabilité des Etats subsahariens, d'où l'urgence de l'évaluation réelle de la menace et d'une prise en charge effective et soutenue des besoins des Etats et des populations de la région ». Pour Lamamra, « la guerre contre le terrorisme et ses crimes connexes doit être permanente et coordonnée car, a-t-il dit, les groupes terroristes disposent de relais qui leur permettent de s'adapter à toute évolution de la situation ». Les travaux du forum, qui se déroulent à huis clos, traiteront des facteurs politiques et économiques, des menaces transnationales et leur convergence en Afrique du Nord. Deux autres thèmes sont au menu des travaux des professeurs : les causes politiques et économiques et la familiarisation avec le secteur de la sécurité. Ils travailleront également sur plusieurs questions telles que l'impact du « printemps arabe » et de l'intervention militaire en Libye et les autres facteurs économiques et politiques sur la situation sécuritaire dans la région. Les participants auront à analyser les situations sécuritaire, politique, économique et sociale dans cette région. Il est à souligné que le NESA Center qui entretient des relations « très étroites » avec l'Algérie a été créé en 2000. C'est un centre de réflexion (Think Tank) qui relève du département de la Défense américaine (Pentagone).