Le régime occidental qui se caractérise par une surabondance de calories et la présence d'aliments, comme du sucre blanc, des graisses saturées, du sel, pourrait expliquer certains désordres immunitaires. Pire : en mangeant mal, nous pourrions transmettre des effets délétères à nos enfants. Le régime occidental qui se caractérise par une surabondance de calories et la présence d'aliments, comme du sucre blanc, des graisses saturées, du sel, pourrait expliquer certains désordres immunitaires. Pire : en mangeant mal, nous pourrions transmettre des effets délétères à nos enfants. Au cours du siècle dernier, notre mode de vie et nos habitudes alimentaires ont évolué : avec les progrès de l'hygiène, nous sommes moins exposés aux microorganismes, mais davantage à certains polluants et le niveau de stress rencontré dans la société est parfois élevé. Autant de facteurs qui influencent notre santé générale. En même temps, notre alimentation de type « occidental » se caractérise par des apports élevés en sucres raffinés, graisses saturées, acides gras oméga- 6, et peu d'oméga-3. Dans un article paru dans Nutrition Journal, Ian Myles, chercheur au National Institutes of Health à Bethesda, passe en revue les mécanismes par lesquels ce régime alimentaire pourrait avoir un impact sur l'immunité. En premier lieu, des apports caloriques excessifs pourraient jouer un rôle : les adipocytes, c'est-à-dire les cellules qui stockent les graisses, libèrent des molécules inflammatoires comme des interleukines. Les personnes obèses auraient aussi moins de globules blancs pour combattre les infections. Pour le sucre, l'auteur cite des recherches in vitro montrant que le sucre blanc (saccharose) réduirait les capacités de phagocytose et donc de défense des globules blancs. Quant à une alimentation trop salée, elle pourrait aggraver les maladies autoimmunes, d'après des études réalisées sur des modèles animaux. Les graisses saturées et les acides gras oméga-6 (présents dans des huiles végétales) auraient des effets proinflammatoires, contrairement aux oméga-3 des poissons gras. Or en général un état inflammatoire augmente le risque de cancer... Le régime occidental pourrait donc augmenter l'inflammation, limiter le contrôle des infections, favoriser les cancers, ainsi que les maladies inflammatoires et allergiques. Les comportements alimentaires peuvent impacter la descendance En mangeant de la sorte, nous mettons notre santé en danger, mais pas seulement... L'alimentation influence l'équilibre bactérien de la flore intestinale. Cette flore, en interagissant avec le système immunitaire, lui permet de s'entraîner avant de rencontrer des agents pathogènes. La flore des nouveau-nés se forme progressivement par colonisation par des micro-organismes qui peuvent provenir de la mère : lors de la naissance, elle transmet des bactéries lors d'un accouchement par voie vaginale ; ensuite, la colonisation se poursuit pendant l'allaitement, mais aussi par les contacts oraux (bisous), ou par le toucher. Mais les pères ont aussi du souci à se faire, et pas uniquement quand ils câlinent leur enfant : des modifications délétères du système immunitaire dues à des comportements alimentaires nocifs seraient aussi transmises à la descendance par épigénétique. En effet, la méthylation de l'ADN et la modification des histones sont des mécanismes épigénétiques qui peuvent être hérités par la descendance et qui peuvent affecter le développement du système immunitaire. Et l'environnement, comme l'alimentation, influence ces modifications épigénétiques. Enfin, l'auteur signale que certaines extrapolations sont faites à partir d'études in vitro ou sur l'animal, mais des dommages similaires sont probables chez l'Homme, selon lui. Conclusion pour éviter ces problèmes de santé : pas trop de calories, de graisses saturées, de sucre blanc ou de sel ! L'alimentation au quotidien... Manger c'est ingérer, tout au long de sa vie, une vingtaine de tonnes de produits divers, mais aussi des bactéries et autres agents pathogènes. Quels sont les risques de l'alimentation ? Manger, c'est se construire, au sens propre comme au sens figuré. « Dis moi ce que tu manges et je te dirai ce que tu es » (Jean Anthelme Brillat- Savarin). Etudier le comportement alimentaire d'une personne, c'est savoir où elle vit, comment elle vit. C'est connaître ses pensées... Observons nos aliments au microscope, pour se protéger des bactéries et autres agents infectieux et connaître les risques de notre alimentation : campagne ou ville, pressé ou bon vivant, intellectuel ou sportif, en famille ou seul, aisé ou pauvre, attentif à sa santé ou à son plaisir, soucieux du partage des richesses, concerné par l'environnement. Les campagnes de publicité l'ont bien compris. Manger, c'est tout cela et bien plus encore. Magasins bio ou premiers prix, grandes surfaces, labels, sandwicheries, restaurants gastronomiques et autres fast-food l'ont mis en pratique. Tous nous inondent d'innovations ou de choix plus alléchants les uns que les autres. Même la cuisine du particulier est devenue un lieu hautement stratégique. Il n'y a qu'à voir le prix et le descriptif des modèles des cuisinistes ou le nombre d'émissions de télévision consacrées à son aménagement, à sa décoration ou à la préparation de petits plats. Les livres de recettes, les magasins spécialisés ouverts au grand public, les coffrets cadeaux ou encore les stages avec un grand chef inondent nos vies. La cuisine s'est même transformée en pièce de vie, en pièce à donner et partager du bonheur. Alors, manger, un acte anodin ? Plus de 200 maladies infectieuses transmises par les aliments Des maladies bactériennes, virales et parasitaires ou toxiques - plus de 200 - sont transmises par les aliments : listériose, salmonelle, choléra... certaines sont classées parmi les TIAC, les toxi-infections alimentaires collectives. Listeria monocytogenes est une bactérie qui se retrouve dans de nombreux environnements. Elle touche préférentiellement les personnes dont le système immunitaire est altéré ou immature : personnes âgées, malades, femmes enceintes et nouveau- nés, qui sont plus facilement victimes de maladies infectieuses. Vous avez pourtant sûrement déjà tous rencontré cette bactérie, sans le savoir... Salmonella typhi ou paratyphi, responsable des fièvres typhoïdes ou paratyphoïdes. On peut la rencontrer dans des pays pour lesquels l'hygiène n'est pas toujours facile à assurer. Mais elle peut également être présente dans certains restaurants qui semblent propres et que vous fréquentez. L'eau peut se révéler, dans certains pays, un excellent vecteur de contamination. Soit parce qu'elle est directement bue soit parce qu'elle sert à rincer divers aliments tels que les légumes. Vibrio cholerae, responsable de l'épidémie de choléra à Haïti en octobre 2010. Clostridium botulinum et sa toxine botulique qui peut se révéler mortelle. C'est le plus puissant poison qui existe. Et pourtant, injectée au niveau des rides du visage, elle est utilisée à des fins de « rajeunissement » ! Et puis il y a la catégorie des TIAC qui regroupe de très nombreux agents infectieux. Les salmonelles tiennent la pole position en Europe. Ce sont ces bactéries qui sont le plus souvent identifiées dans les toxi-infections alimentaires collectives. Au cours du siècle dernier, notre mode de vie et nos habitudes alimentaires ont évolué : avec les progrès de l'hygiène, nous sommes moins exposés aux microorganismes, mais davantage à certains polluants et le niveau de stress rencontré dans la société est parfois élevé. Autant de facteurs qui influencent notre santé générale. En même temps, notre alimentation de type « occidental » se caractérise par des apports élevés en sucres raffinés, graisses saturées, acides gras oméga- 6, et peu d'oméga-3. Dans un article paru dans Nutrition Journal, Ian Myles, chercheur au National Institutes of Health à Bethesda, passe en revue les mécanismes par lesquels ce régime alimentaire pourrait avoir un impact sur l'immunité. En premier lieu, des apports caloriques excessifs pourraient jouer un rôle : les adipocytes, c'est-à-dire les cellules qui stockent les graisses, libèrent des molécules inflammatoires comme des interleukines. Les personnes obèses auraient aussi moins de globules blancs pour combattre les infections. Pour le sucre, l'auteur cite des recherches in vitro montrant que le sucre blanc (saccharose) réduirait les capacités de phagocytose et donc de défense des globules blancs. Quant à une alimentation trop salée, elle pourrait aggraver les maladies autoimmunes, d'après des études réalisées sur des modèles animaux. Les graisses saturées et les acides gras oméga-6 (présents dans des huiles végétales) auraient des effets proinflammatoires, contrairement aux oméga-3 des poissons gras. Or en général un état inflammatoire augmente le risque de cancer... Le régime occidental pourrait donc augmenter l'inflammation, limiter le contrôle des infections, favoriser les cancers, ainsi que les maladies inflammatoires et allergiques. Les comportements alimentaires peuvent impacter la descendance En mangeant de la sorte, nous mettons notre santé en danger, mais pas seulement... L'alimentation influence l'équilibre bactérien de la flore intestinale. Cette flore, en interagissant avec le système immunitaire, lui permet de s'entraîner avant de rencontrer des agents pathogènes. La flore des nouveau-nés se forme progressivement par colonisation par des micro-organismes qui peuvent provenir de la mère : lors de la naissance, elle transmet des bactéries lors d'un accouchement par voie vaginale ; ensuite, la colonisation se poursuit pendant l'allaitement, mais aussi par les contacts oraux (bisous), ou par le toucher. Mais les pères ont aussi du souci à se faire, et pas uniquement quand ils câlinent leur enfant : des modifications délétères du système immunitaire dues à des comportements alimentaires nocifs seraient aussi transmises à la descendance par épigénétique. En effet, la méthylation de l'ADN et la modification des histones sont des mécanismes épigénétiques qui peuvent être hérités par la descendance et qui peuvent affecter le développement du système immunitaire. Et l'environnement, comme l'alimentation, influence ces modifications épigénétiques. Enfin, l'auteur signale que certaines extrapolations sont faites à partir d'études in vitro ou sur l'animal, mais des dommages similaires sont probables chez l'Homme, selon lui. Conclusion pour éviter ces problèmes de santé : pas trop de calories, de graisses saturées, de sucre blanc ou de sel ! L'alimentation au quotidien... Manger c'est ingérer, tout au long de sa vie, une vingtaine de tonnes de produits divers, mais aussi des bactéries et autres agents pathogènes. Quels sont les risques de l'alimentation ? Manger, c'est se construire, au sens propre comme au sens figuré. « Dis moi ce que tu manges et je te dirai ce que tu es » (Jean Anthelme Brillat- Savarin). Etudier le comportement alimentaire d'une personne, c'est savoir où elle vit, comment elle vit. C'est connaître ses pensées... Observons nos aliments au microscope, pour se protéger des bactéries et autres agents infectieux et connaître les risques de notre alimentation : campagne ou ville, pressé ou bon vivant, intellectuel ou sportif, en famille ou seul, aisé ou pauvre, attentif à sa santé ou à son plaisir, soucieux du partage des richesses, concerné par l'environnement. Les campagnes de publicité l'ont bien compris. Manger, c'est tout cela et bien plus encore. Magasins bio ou premiers prix, grandes surfaces, labels, sandwicheries, restaurants gastronomiques et autres fast-food l'ont mis en pratique. Tous nous inondent d'innovations ou de choix plus alléchants les uns que les autres. Même la cuisine du particulier est devenue un lieu hautement stratégique. Il n'y a qu'à voir le prix et le descriptif des modèles des cuisinistes ou le nombre d'émissions de télévision consacrées à son aménagement, à sa décoration ou à la préparation de petits plats. Les livres de recettes, les magasins spécialisés ouverts au grand public, les coffrets cadeaux ou encore les stages avec un grand chef inondent nos vies. La cuisine s'est même transformée en pièce de vie, en pièce à donner et partager du bonheur. Alors, manger, un acte anodin ? Plus de 200 maladies infectieuses transmises par les aliments Des maladies bactériennes, virales et parasitaires ou toxiques - plus de 200 - sont transmises par les aliments : listériose, salmonelle, choléra... certaines sont classées parmi les TIAC, les toxi-infections alimentaires collectives. Listeria monocytogenes est une bactérie qui se retrouve dans de nombreux environnements. Elle touche préférentiellement les personnes dont le système immunitaire est altéré ou immature : personnes âgées, malades, femmes enceintes et nouveau- nés, qui sont plus facilement victimes de maladies infectieuses. Vous avez pourtant sûrement déjà tous rencontré cette bactérie, sans le savoir... Salmonella typhi ou paratyphi, responsable des fièvres typhoïdes ou paratyphoïdes. On peut la rencontrer dans des pays pour lesquels l'hygiène n'est pas toujours facile à assurer. Mais elle peut également être présente dans certains restaurants qui semblent propres et que vous fréquentez. L'eau peut se révéler, dans certains pays, un excellent vecteur de contamination. Soit parce qu'elle est directement bue soit parce qu'elle sert à rincer divers aliments tels que les légumes. Vibrio cholerae, responsable de l'épidémie de choléra à Haïti en octobre 2010. Clostridium botulinum et sa toxine botulique qui peut se révéler mortelle. C'est le plus puissant poison qui existe. Et pourtant, injectée au niveau des rides du visage, elle est utilisée à des fins de « rajeunissement » ! Et puis il y a la catégorie des TIAC qui regroupe de très nombreux agents infectieux. Les salmonelles tiennent la pole position en Europe. Ce sont ces bactéries qui sont le plus souvent identifiées dans les toxi-infections alimentaires collectives.