L'une des deux boîtes noires a été abîmée par l'impact et la bande magnétique qu'elle abrite est, pour le moment, « inexploitable »... L'une des deux boîtes noires a été abîmée par l'impact et la bande magnétique qu'elle abrite est, pour le moment, « inexploitable »... Deux semaines jour pour jour après le dramatique crash de l'avion AH 5017 au Mali, qui a fait 116 morts, les résultats des enquêtes d'experts restent vagues. Sur les deux boîtes noires récupérées, une seule a, pour le moment, pu être analysée. Le Bureau d'enquêtes et d'Analyses (BEA), qui présentait ce jeudi ses premiers résultats, a ainsi pu « reconstruire la trajectoire du vol ». Les enquêteurs savent désormais que l'appareil a atteint sa vitesse de croisière, avant de connaître une baisse progressive de sa vitesse de vol et de son altitude. Jusqu'à ce que « l'avion parte en virage à gauche et perde rapidement de l'altitude, avec des changements d'inclinaison et d'assiette très importants », détaille Rémi Jouty, directeur du BEA. D'après le dernier point d'enregistrement, l'avion volait à une altitude de 1.600 pieds (490 mètres), pour une vitesse « extrêmement importante » de 740 km/h. Puis il s'est écrasé. « On peut imaginer qu'il se soit passé une seconde entre ce dernier point d'enregistrement et l'impact au sol », conclut Rémi Jouty. La première boîte noire, « flight data recorder » (FDR) aura donc permis d'y voir plus clair dans la trajectoire de l'appareil. La seconde, en revanche, s'avère plus difficile à analyser. Et pour cause. L'enregistreur « cockpit voice recorder » (CVR) a été abîmé par l'impact, et la bande magnétique qu'il abritait, et qui enregistrait les conversations de l'équipage, est elle aussi « un petit peu endommagée ». Un défaut d'enregistrement La bande magnétique extraite s'est ainsi avérée « rompue à certains endroits, froissée » à d'autres. Les experts du BEA sont parvenus à la remettre en état, à la lire, mais l'enregistrement reste « malheureusement inexploitable », déplore Rémi Jouty. Le directeur du BEA évoque également un défaut d'enregistrement « encore jamais rencontré au BEA »: la lecture de la bande magnétique permet bien d'entendre un son, mais celui-ci est totalement « inintelligible ». Plus étonnant encore, le directeur du BEA précise que, contrairement aux dommages qui ont touché la boîte noire, « ce dysfonctionnement n'est pas le résultat du crash ». L'enregistreur était-il défaillant ? Le bureau d'enquêtes n'est « pas en mesure de le confirmer ». S'agit-il d'un acte malveillant de sabotage de la boîte noire ? « Le test effectué avant le décollage par l'équipage ne prouve pas l'état de fonctionnement du CVR. » Les bandes magnétiques amenées à disparaître Rémi Jouty reste donc très prudent quant à l'origine et la résolution de ce problème. S'il assure que le BEA s'est tourné « vers les meilleurs experts pour espérer sortir des informations », il prévient qu'il est « encore trop tôt pour savoir s'il reste un espoir de pouvoir exploiter la bande ». Un dysfonctionnement très gênant, donc, pour l'enquête sur le vol AH 5017, mais qui est amené à disparaître. « Il est prévu de remplacer les enregistreurs à bande magnétique par des enregistreurs digitaux », annonce N'Faly Cisse, président de la Commission d'enquête sur les accidents et incidents de l'aviation civile du Mali. En attendant, l'enquête poursuit son cours, et un rapport de mi-étape devrait être présenté mi-septembre et permettre « davantage de compréhension ». Car pour le moment, Rémi Jouty préfère « éviter les hypothèses trop rapides ». Un premier scénario de l'accident va être dévoilé... L'avion du vol AH5017 d'Air Algérie va parler. Deux semaines, jour pour jour, après le crash au Mali de l'appareil, les premiers éléments sur les circonstances du crash vont être révélés par les enquêteurs français, qui pourraient esquisser un premier scénario de la tragédie. Immatriculé EC-LTV, le McDonnell Douglas MD83, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s'est écrasé dans le nord du Mali moins d'une heure après son décollage. Après avoir annoncé que 118 personnes avaient péri dans l'accident, les autorités ont précisé vendredi dernier que deux d'entre elles n'avaient finalement pas embarqué, ramenant le bilan définitif à 116 morts dont 54 Français (pour certains binationaux), 23 Burkinabés, huit Libanais et six Algériens. Les six membres de l'équipage, tous Espagnols, ont été tués. L'avion, loué auprès de la société espagnole SwiftAir, s'est désintégré en s'écrasant, avec des débris dispersés sur plusieurs centaines de mètres, selon plusieurs responsables et spécialistes présents sur les lieux. Plus de 1.000 prélèvements Les enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), qui organisent une conférence de presse jeudi après-midi à partir de 14h, ont jusqu'à présent tenu strictement secrètes les premières informations qui permettraient d'envisager des pistes explicatives. Juste après le crash, ils ont été désignés comme investigateurs de l'enquête technique par les autorités maliennes. Ils ont réceptionné le 28 juillet les deux enregistreurs de vol du MD-83 accidenté, plus connus sous la dénomination de « boîtes noires ». Deux semaines jour pour jour après le dramatique crash de l'avion AH 5017 au Mali, qui a fait 116 morts, les résultats des enquêtes d'experts restent vagues. Sur les deux boîtes noires récupérées, une seule a, pour le moment, pu être analysée. Le Bureau d'enquêtes et d'Analyses (BEA), qui présentait ce jeudi ses premiers résultats, a ainsi pu « reconstruire la trajectoire du vol ». Les enquêteurs savent désormais que l'appareil a atteint sa vitesse de croisière, avant de connaître une baisse progressive de sa vitesse de vol et de son altitude. Jusqu'à ce que « l'avion parte en virage à gauche et perde rapidement de l'altitude, avec des changements d'inclinaison et d'assiette très importants », détaille Rémi Jouty, directeur du BEA. D'après le dernier point d'enregistrement, l'avion volait à une altitude de 1.600 pieds (490 mètres), pour une vitesse « extrêmement importante » de 740 km/h. Puis il s'est écrasé. « On peut imaginer qu'il se soit passé une seconde entre ce dernier point d'enregistrement et l'impact au sol », conclut Rémi Jouty. La première boîte noire, « flight data recorder » (FDR) aura donc permis d'y voir plus clair dans la trajectoire de l'appareil. La seconde, en revanche, s'avère plus difficile à analyser. Et pour cause. L'enregistreur « cockpit voice recorder » (CVR) a été abîmé par l'impact, et la bande magnétique qu'il abritait, et qui enregistrait les conversations de l'équipage, est elle aussi « un petit peu endommagée ». Un défaut d'enregistrement La bande magnétique extraite s'est ainsi avérée « rompue à certains endroits, froissée » à d'autres. Les experts du BEA sont parvenus à la remettre en état, à la lire, mais l'enregistrement reste « malheureusement inexploitable », déplore Rémi Jouty. Le directeur du BEA évoque également un défaut d'enregistrement « encore jamais rencontré au BEA »: la lecture de la bande magnétique permet bien d'entendre un son, mais celui-ci est totalement « inintelligible ». Plus étonnant encore, le directeur du BEA précise que, contrairement aux dommages qui ont touché la boîte noire, « ce dysfonctionnement n'est pas le résultat du crash ». L'enregistreur était-il défaillant ? Le bureau d'enquêtes n'est « pas en mesure de le confirmer ». S'agit-il d'un acte malveillant de sabotage de la boîte noire ? « Le test effectué avant le décollage par l'équipage ne prouve pas l'état de fonctionnement du CVR. » Les bandes magnétiques amenées à disparaître Rémi Jouty reste donc très prudent quant à l'origine et la résolution de ce problème. S'il assure que le BEA s'est tourné « vers les meilleurs experts pour espérer sortir des informations », il prévient qu'il est « encore trop tôt pour savoir s'il reste un espoir de pouvoir exploiter la bande ». Un dysfonctionnement très gênant, donc, pour l'enquête sur le vol AH 5017, mais qui est amené à disparaître. « Il est prévu de remplacer les enregistreurs à bande magnétique par des enregistreurs digitaux », annonce N'Faly Cisse, président de la Commission d'enquête sur les accidents et incidents de l'aviation civile du Mali. En attendant, l'enquête poursuit son cours, et un rapport de mi-étape devrait être présenté mi-septembre et permettre « davantage de compréhension ». Car pour le moment, Rémi Jouty préfère « éviter les hypothèses trop rapides ». Un premier scénario de l'accident va être dévoilé... L'avion du vol AH5017 d'Air Algérie va parler. Deux semaines, jour pour jour, après le crash au Mali de l'appareil, les premiers éléments sur les circonstances du crash vont être révélés par les enquêteurs français, qui pourraient esquisser un premier scénario de la tragédie. Immatriculé EC-LTV, le McDonnell Douglas MD83, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s'est écrasé dans le nord du Mali moins d'une heure après son décollage. Après avoir annoncé que 118 personnes avaient péri dans l'accident, les autorités ont précisé vendredi dernier que deux d'entre elles n'avaient finalement pas embarqué, ramenant le bilan définitif à 116 morts dont 54 Français (pour certains binationaux), 23 Burkinabés, huit Libanais et six Algériens. Les six membres de l'équipage, tous Espagnols, ont été tués. L'avion, loué auprès de la société espagnole SwiftAir, s'est désintégré en s'écrasant, avec des débris dispersés sur plusieurs centaines de mètres, selon plusieurs responsables et spécialistes présents sur les lieux. Plus de 1.000 prélèvements Les enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), qui organisent une conférence de presse jeudi après-midi à partir de 14h, ont jusqu'à présent tenu strictement secrètes les premières informations qui permettraient d'envisager des pistes explicatives. Juste après le crash, ils ont été désignés comme investigateurs de l'enquête technique par les autorités maliennes. Ils ont réceptionné le 28 juillet les deux enregistreurs de vol du MD-83 accidenté, plus connus sous la dénomination de « boîtes noires ».