Laxisme des pouvoirs publics, insouciances des consommateurs et cupidité des commerçants Des facteurs réunis pour faire un cocktail explosif. Le nombre de cas d'intoxiqués alimentaires ne cesse d'augmenter ces dernières années. Les services du ministère du Commerce ont enregistré durant le 1er semestre 2014, 1680 cas d'intoxications alimentaires. Laxisme des pouvoirs publics, insouciances des consommateurs et cupidité des commerçants Des facteurs réunis pour faire un cocktail explosif. Le nombre de cas d'intoxiqués alimentaires ne cesse d'augmenter ces dernières années. Les services du ministère du Commerce ont enregistré durant le 1er semestre 2014, 1680 cas d'intoxications alimentaires. Un bilan assez lourd pour un seul semestre et qui interpelle en premier les autorités publiques. Dans le communiqué du département de Amara Benyounès, il est mentionné que les intoxications alimentaires , dans la majorité des cas (56,6%) étaient causées par des conditions commerciales dans lesquelles les produits avaient été vendus (produits périmés, manque d'hygiène, etc....). En filigrane, c'est le commerce informel qui cause les dégâts sur le plan sanitaire. Le ministère du Commerce rappelle aussi bien les commerçants que les consommateurs que la mise à la consommation des denrées alimentaires est soumise à des règles d'hygiène et de salubrité, conformément aux dispositions de la loi. Il précise que « les denrées alimentaires ne doivent en aucun cas entrer en contact direct avec le sol, ni être manipulées dans des conditions qui risquent de les contaminer tel que la vente sur la voie publique des produits sensibles : viande, lait, poisson, etc....». Autre précision du secteur du Commerce : «Les produits prêts à la vente doivent être stockés ou exposés dans des conditions appropriées pour éviter leur altération ou leur contamination». Il est permis de douter que ces conseils soient suivis à la lettre. Les consommateurs et les commerçants dans le circuit légal ou informel font peu de cas de tous les avis ou appels à la vigilance ou même de la simple prudence émanant des pouvoirs publics qui font preuve de laxisme pour sévir contre les contrevenants à la loi. Il suffit de voir ce qui se passe dans nos rues où sont étalés sur le long des trottoirs parfois juste à côté d'un regard d'égout des produits à même le sol exposés au soleil à la poussière et aux gaz d'échappement des véhicules. Sous le regard bienveillant de l'autorité publique. Pain, lait et ses dérivés et autres denrées périssables sont en vente dans des endroits insalubres où le manque d'hygiène est flagrant. Ce qui ne dissuade nullement les consommateurs de s'approvisionner sans se soucier des conséquences sur leur santé. Inconscience, insouciance des consommateurs et des commerçants, il est vrai encouragées par la démission des pouvoirs publics dont la fonction de réguler le marché est pour le moins absente. Le ministère se contente de rappeler les commerçants et consommateurs, de « l'importance d'assurer une protection efficace des denrées alimentaires contre le soleil, les poussières, les intempéries et les insectes lors de la commercialisation de ces produits (transport et exposition) ». Il en appelle au bon vouloir des uns et des autres « au respect de la chaîne de froid (bonnes pratiques de conservation) et de bonnes conditions d'aménagement des locaux destinés aux denrées alimentaires (production, stockage et vente) en assurant l'aménagement, l'équipement et l'installation appropriés ainsi qu'à la propreté des lieux ». Autant dire que le ministère ne fait pas l'effort de contraindre les commerçants en premier lieu de respecter ces règles sous peine de sanctions comme il est stipulé dans loi numéro 09-03 du 29 safar 1430 correspondant au 25 février 2009 relative la protection du consommateur et la répression des fraudes. Quant aux consommateurs, il en est qui sont insouciants sur la qualité des produits qu'ils achètent, attirés par le prix plus à leur portée que ceux affichés dans un magasin réunissant toutes les conditions d'hygiène. Autres foyers des intoxications alimentaires recensés par le ministère du Commerce : 37,44 % des victimes d'intoxications alimentaires surviennent lors des fêtes familiales et restaurations collectives. En cause les cérémonies de mariage en été surtout et fastfood et autres gargotes où les règles élémentaires d'hygiène sont bafouées se transformant par la force des choses en véritables foyers à microbes. Un cas médiatisé dernièrement et qui aurait pu avoir lieu en différents endroits du pays, tant la "chose" s'est banalisée : la vente sur le trottoir au mois de Ramadhan de la viande cuite à la braise ! Telle que rapportée par un confrère Plus de 130 cas d'intoxication alimentaire ont été recensés, au pavillon des urgences de l'hôpital Ali Boushaba à Khenchela. D'après des sources médicales, les patients issus de différentes cités de la ville de Khenchela, pour la plupart des jeunes de sexe masculin, présentaient des signes cliniques aigus d'intoxication alimentaire (fièvre, vomissement, diarrhée, douleur abdominal). D'après les mêmes sources, cette intoxication alimentaire collective «serait due à la consommation de brochettes de viande vendues dans la rue». Nos sources précisent «qu'aucun cas n'a été hospitalisé et les victimes ont quitté les urgences après avoir reçu les soins nécessaires». Une enquête a été ouverte par les services d'hygiène de la DSP pour déterminer les causes exactes de cet incident. Qui est le plus blâmable dans cette triste affaire ! Le consommateur, le vendeur de brochettes ou l'autorité publique qui a laissé faire en s'abstenant de sévir contre ce genre de pratiques qui ont tendance à se généraliser à travers le pays. Le plus drôle est cette enquête qui a été ouverte par les services d'hygiène de la DSP pour déterminer les causes exactes de cet incident. Les responsables agissent après l'incident alors qu'ils avaient toute latitude d'éviter ce genre d'évènement en anticipant c'està- dire interdire la vente des brochettes sur le trottoir. A la lecture du bilan établi par le ministère du Commerce pour le 1er semestre 2014 en matière de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, il s'avère que le nombre d'infractions aux règles de la qualité est lourd. Il a été constaté 20.934 infractions aux règles de la qualité et l'élaboration de 20.157 procès verbaux d'infractions et la proposition de fermeture de 477 locaux commerciaux ainsi que la saisie de 276 tonnes de produits non conformes ou impropres à la consommation. Sans surprise, les principales infractions constatées ont trait au défaut d'hygiène. C'est dire qu'il reste beaucoup à faire pour atteindre les normes en matière d'hygiène. Un bilan assez lourd pour un seul semestre et qui interpelle en premier les autorités publiques. Dans le communiqué du département de Amara Benyounès, il est mentionné que les intoxications alimentaires , dans la majorité des cas (56,6%) étaient causées par des conditions commerciales dans lesquelles les produits avaient été vendus (produits périmés, manque d'hygiène, etc....). En filigrane, c'est le commerce informel qui cause les dégâts sur le plan sanitaire. Le ministère du Commerce rappelle aussi bien les commerçants que les consommateurs que la mise à la consommation des denrées alimentaires est soumise à des règles d'hygiène et de salubrité, conformément aux dispositions de la loi. Il précise que « les denrées alimentaires ne doivent en aucun cas entrer en contact direct avec le sol, ni être manipulées dans des conditions qui risquent de les contaminer tel que la vente sur la voie publique des produits sensibles : viande, lait, poisson, etc....». Autre précision du secteur du Commerce : «Les produits prêts à la vente doivent être stockés ou exposés dans des conditions appropriées pour éviter leur altération ou leur contamination». Il est permis de douter que ces conseils soient suivis à la lettre. Les consommateurs et les commerçants dans le circuit légal ou informel font peu de cas de tous les avis ou appels à la vigilance ou même de la simple prudence émanant des pouvoirs publics qui font preuve de laxisme pour sévir contre les contrevenants à la loi. Il suffit de voir ce qui se passe dans nos rues où sont étalés sur le long des trottoirs parfois juste à côté d'un regard d'égout des produits à même le sol exposés au soleil à la poussière et aux gaz d'échappement des véhicules. Sous le regard bienveillant de l'autorité publique. Pain, lait et ses dérivés et autres denrées périssables sont en vente dans des endroits insalubres où le manque d'hygiène est flagrant. Ce qui ne dissuade nullement les consommateurs de s'approvisionner sans se soucier des conséquences sur leur santé. Inconscience, insouciance des consommateurs et des commerçants, il est vrai encouragées par la démission des pouvoirs publics dont la fonction de réguler le marché est pour le moins absente. Le ministère se contente de rappeler les commerçants et consommateurs, de « l'importance d'assurer une protection efficace des denrées alimentaires contre le soleil, les poussières, les intempéries et les insectes lors de la commercialisation de ces produits (transport et exposition) ». Il en appelle au bon vouloir des uns et des autres « au respect de la chaîne de froid (bonnes pratiques de conservation) et de bonnes conditions d'aménagement des locaux destinés aux denrées alimentaires (production, stockage et vente) en assurant l'aménagement, l'équipement et l'installation appropriés ainsi qu'à la propreté des lieux ». Autant dire que le ministère ne fait pas l'effort de contraindre les commerçants en premier lieu de respecter ces règles sous peine de sanctions comme il est stipulé dans loi numéro 09-03 du 29 safar 1430 correspondant au 25 février 2009 relative la protection du consommateur et la répression des fraudes. Quant aux consommateurs, il en est qui sont insouciants sur la qualité des produits qu'ils achètent, attirés par le prix plus à leur portée que ceux affichés dans un magasin réunissant toutes les conditions d'hygiène. Autres foyers des intoxications alimentaires recensés par le ministère du Commerce : 37,44 % des victimes d'intoxications alimentaires surviennent lors des fêtes familiales et restaurations collectives. En cause les cérémonies de mariage en été surtout et fastfood et autres gargotes où les règles élémentaires d'hygiène sont bafouées se transformant par la force des choses en véritables foyers à microbes. Un cas médiatisé dernièrement et qui aurait pu avoir lieu en différents endroits du pays, tant la "chose" s'est banalisée : la vente sur le trottoir au mois de Ramadhan de la viande cuite à la braise ! Telle que rapportée par un confrère Plus de 130 cas d'intoxication alimentaire ont été recensés, au pavillon des urgences de l'hôpital Ali Boushaba à Khenchela. D'après des sources médicales, les patients issus de différentes cités de la ville de Khenchela, pour la plupart des jeunes de sexe masculin, présentaient des signes cliniques aigus d'intoxication alimentaire (fièvre, vomissement, diarrhée, douleur abdominal). D'après les mêmes sources, cette intoxication alimentaire collective «serait due à la consommation de brochettes de viande vendues dans la rue». Nos sources précisent «qu'aucun cas n'a été hospitalisé et les victimes ont quitté les urgences après avoir reçu les soins nécessaires». Une enquête a été ouverte par les services d'hygiène de la DSP pour déterminer les causes exactes de cet incident. Qui est le plus blâmable dans cette triste affaire ! Le consommateur, le vendeur de brochettes ou l'autorité publique qui a laissé faire en s'abstenant de sévir contre ce genre de pratiques qui ont tendance à se généraliser à travers le pays. Le plus drôle est cette enquête qui a été ouverte par les services d'hygiène de la DSP pour déterminer les causes exactes de cet incident. Les responsables agissent après l'incident alors qu'ils avaient toute latitude d'éviter ce genre d'évènement en anticipant c'està- dire interdire la vente des brochettes sur le trottoir. A la lecture du bilan établi par le ministère du Commerce pour le 1er semestre 2014 en matière de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, il s'avère que le nombre d'infractions aux règles de la qualité est lourd. Il a été constaté 20.934 infractions aux règles de la qualité et l'élaboration de 20.157 procès verbaux d'infractions et la proposition de fermeture de 477 locaux commerciaux ainsi que la saisie de 276 tonnes de produits non conformes ou impropres à la consommation. Sans surprise, les principales infractions constatées ont trait au défaut d'hygiène. C'est dire qu'il reste beaucoup à faire pour atteindre les normes en matière d'hygiène.