L'Anep gère la manne publicitaire en Algérie. Des millions de dinars sont "distribués" annuellement par cette entreprise publique via des placards publicitaires insérés dans des journaux publics ou privés. L'Anep gère la manne publicitaire en Algérie. Des millions de dinars sont "distribués" annuellement par cette entreprise publique via des placards publicitaires insérés dans des journaux publics ou privés. Il est un fait sur lequel tous les professionnels de la presse s'accordent à dire : sans « pub, c'est la mort programmée des quotidiens » qui ne subsistent qu'à travers les subsides versés par l'Anep. C'est la guéguerre entre l'Anep et les quotidiens nationaux pour la répartition plus ou moins équitable et régulière de cette manne pour que les journaux parviennent à assurer leur présence quotidienne sur les étals des buralistes. Quelle est la politique et l'organisation et la gestion de la publicité publique ? Quelles sont les critères fixés pour la distribution des pages publicitaires à la presse et surtout aux journaux ? Pourquoi certains titres sont-ils avantagés ? Ces trois questions ont été posées au ministre de la Communication, Hamid Grine, par le député Mohamed Daoui du parti El Karama et cela après les accusations de certains titres de la presse qui se sont plaints d'être défavorisés ou carrément exclus des faveurs de l'Anep du fait qu'ils « ne sont pas dans la bonne ligne ». Hamid Grine, le ministre de la Communication, a révélé que plus de 140 quotidiens sont édités. Selon lui, la majorité de ces journaux vit de la publicité de l'Etat. Il relève également une évidence : une bonne partie de ces titres ont des difficultés financières, en dépit du fait qu'ils ont des rentrées assez conséquentes en matière de publicité. Il faut dire que le débat ne date pas d'aujourd'hui ! La manne publicitaire notamment celle, la plus importante, provenant de l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep), suscite plus d'un « commentaire ». En son temps l'ex-ministre de la Communication, Mohamed Saïd avait donné quelques chiffres sur la répartition de la manne publicitaire étatique. Les règles commerciales et le professionnalisme. Une surprise : la presse publique ne bénéficie que de 22 % du marché publicitaire de l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) alors que 78 % vont au secteur privé. Selon Mohamed Saïd, le journal public El Moudjahid vient en 6e position des journaux qui bénéficient du marché publicitaire de cette agence publique, après 5 journaux privés, Qui sont ces journaux privés auxquels l'Anep accordait gracieusement ses faveurs ? L'expremier responsable du secteur de la Communication ne souffle mot sur les heureux bénéficiaires. Néanmoins, il avait indiqué que la régulation et l'organisation du marché publicitaire figure dans le plan d'action du développement du secteur de la communication en Algérie. Un chantier qu'il n'avait pas pu entamer du fait qu'il a été écarté de l'équipe gouvernementale peu après cette annonce. Arrive Hamid Grine à la tête du ministère de la Communication. C'est un « ancien » du domaine qui connaît les arcanes et les rouages du monde de la presse écrite. Des idées, il en a plein la tête pour organiser un secteur « malade » de son anarchie et des règles de fonctionnement hors normes. Plusieurs journaux ont « oublié » de déclarer les journalistes et autres métiers du journal à la caisse de sécurité sociale. De même que les salaires qu'ils versent aux gens de la plume sont une « humiliation » pour la corporation. Et il se trouve que certains titres « oublient » aussi d'honorer les factures de l'imprimerie. Outré, le ministre de la Communication trouve logique que la société d'impression d'Alger bloque le tirage de des journaux qui ne payent pas les frais d'impression : « Comment se fait-il que ce quotidien, qui empoche 3,5 milliards de centimes par mois de la publicité de l'Anep, ait accumulé une dette de 8 milliards de centimes sans qu'un centime ne soit versé au titre des frais d'impression à la SIA ? », s'est-il interrogé après que la SIA ait refusé le tirage de certains journaux défaillants sur ce plan. Enfin, et le sujet sur lequel Hamid Grine a reçu des tirs groupés de certains organes : le chantage par la pub dont il se serait rendu coupable et les pressions qu'il aurait exercées sur l'Anep pour exclure les mauvais « élèves » de la presse nationale. Il a juré qu'il est hors de question que le ministère donne des orientations à l'Anep, dans le sens de privilégier les gros tirages, si ces entreprises ne respectent pas l'éthique. Il assure qu'il met au même niveau le paramètre du tirage et celui de l'éthique. Il explique : « Si un journal tire à un ou deux millions d'exemplaires, mais insulte et diffame, il est dangereux pour moi. Il faut que ce titre à gros tirage vérifie l'information qu'il publie, qu'il la croise, qu'il verse de bons salaires à ses journalistes, qu'il les forme ». Pour résumer Hamid Grine, il faut remplir deux conditions pour bénéficier de la publicité de l'Etat : s'inscrire dans les règles commerciales et être professionnel. Ce qui sans doute n'est pas du goût de toute la corporation habituée naguère à moults traitements defaveur. Il est un fait sur lequel tous les professionnels de la presse s'accordent à dire : sans « pub, c'est la mort programmée des quotidiens » qui ne subsistent qu'à travers les subsides versés par l'Anep. C'est la guéguerre entre l'Anep et les quotidiens nationaux pour la répartition plus ou moins équitable et régulière de cette manne pour que les journaux parviennent à assurer leur présence quotidienne sur les étals des buralistes. Quelle est la politique et l'organisation et la gestion de la publicité publique ? Quelles sont les critères fixés pour la distribution des pages publicitaires à la presse et surtout aux journaux ? Pourquoi certains titres sont-ils avantagés ? Ces trois questions ont été posées au ministre de la Communication, Hamid Grine, par le député Mohamed Daoui du parti El Karama et cela après les accusations de certains titres de la presse qui se sont plaints d'être défavorisés ou carrément exclus des faveurs de l'Anep du fait qu'ils « ne sont pas dans la bonne ligne ». Hamid Grine, le ministre de la Communication, a révélé que plus de 140 quotidiens sont édités. Selon lui, la majorité de ces journaux vit de la publicité de l'Etat. Il relève également une évidence : une bonne partie de ces titres ont des difficultés financières, en dépit du fait qu'ils ont des rentrées assez conséquentes en matière de publicité. Il faut dire que le débat ne date pas d'aujourd'hui ! La manne publicitaire notamment celle, la plus importante, provenant de l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep), suscite plus d'un « commentaire ». En son temps l'ex-ministre de la Communication, Mohamed Saïd avait donné quelques chiffres sur la répartition de la manne publicitaire étatique. Les règles commerciales et le professionnalisme. Une surprise : la presse publique ne bénéficie que de 22 % du marché publicitaire de l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) alors que 78 % vont au secteur privé. Selon Mohamed Saïd, le journal public El Moudjahid vient en 6e position des journaux qui bénéficient du marché publicitaire de cette agence publique, après 5 journaux privés, Qui sont ces journaux privés auxquels l'Anep accordait gracieusement ses faveurs ? L'expremier responsable du secteur de la Communication ne souffle mot sur les heureux bénéficiaires. Néanmoins, il avait indiqué que la régulation et l'organisation du marché publicitaire figure dans le plan d'action du développement du secteur de la communication en Algérie. Un chantier qu'il n'avait pas pu entamer du fait qu'il a été écarté de l'équipe gouvernementale peu après cette annonce. Arrive Hamid Grine à la tête du ministère de la Communication. C'est un « ancien » du domaine qui connaît les arcanes et les rouages du monde de la presse écrite. Des idées, il en a plein la tête pour organiser un secteur « malade » de son anarchie et des règles de fonctionnement hors normes. Plusieurs journaux ont « oublié » de déclarer les journalistes et autres métiers du journal à la caisse de sécurité sociale. De même que les salaires qu'ils versent aux gens de la plume sont une « humiliation » pour la corporation. Et il se trouve que certains titres « oublient » aussi d'honorer les factures de l'imprimerie. Outré, le ministre de la Communication trouve logique que la société d'impression d'Alger bloque le tirage de des journaux qui ne payent pas les frais d'impression : « Comment se fait-il que ce quotidien, qui empoche 3,5 milliards de centimes par mois de la publicité de l'Anep, ait accumulé une dette de 8 milliards de centimes sans qu'un centime ne soit versé au titre des frais d'impression à la SIA ? », s'est-il interrogé après que la SIA ait refusé le tirage de certains journaux défaillants sur ce plan. Enfin, et le sujet sur lequel Hamid Grine a reçu des tirs groupés de certains organes : le chantage par la pub dont il se serait rendu coupable et les pressions qu'il aurait exercées sur l'Anep pour exclure les mauvais « élèves » de la presse nationale. Il a juré qu'il est hors de question que le ministère donne des orientations à l'Anep, dans le sens de privilégier les gros tirages, si ces entreprises ne respectent pas l'éthique. Il assure qu'il met au même niveau le paramètre du tirage et celui de l'éthique. Il explique : « Si un journal tire à un ou deux millions d'exemplaires, mais insulte et diffame, il est dangereux pour moi. Il faut que ce titre à gros tirage vérifie l'information qu'il publie, qu'il la croise, qu'il verse de bons salaires à ses journalistes, qu'il les forme ». Pour résumer Hamid Grine, il faut remplir deux conditions pour bénéficier de la publicité de l'Etat : s'inscrire dans les règles commerciales et être professionnel. Ce qui sans doute n'est pas du goût de toute la corporation habituée naguère à moults traitements defaveur.