Pendant neuf heures et trente et une minutes, la Corée du Nord est bien redevenue le royaume ermite. Lundi le pays, le plus isolé du monde, a perdu son lien ténu avec la planète globalisée, après une coupure brutale de son accès au réseau Internet. Soudain, les pages d'accueil des sites gouvernementaux et du Rodong Sinmun, le quotidien officiel du Parti, deviennent blanches. Un message d'erreur barre celle de la KCNA, l'agence officielle du régime. Pendant neuf heures et trente et une minutes, la Corée du Nord est bien redevenue le royaume ermite. Lundi le pays, le plus isolé du monde, a perdu son lien ténu avec la planète globalisée, après une coupure brutale de son accès au réseau Internet. Soudain, les pages d'accueil des sites gouvernementaux et du Rodong Sinmun, le quotidien officiel du Parti, deviennent blanches. Un message d'erreur barre celle de la KCNA, l'agence officielle du régime. Ce dérangement est passé inaperçu aux yeux de la plupart des 23 millions de sujets de Kim Jong-un, qui sont privés d'accès à la Toile. Le Web nord-coréen n'est en réalité qu'un Intranet géant à l'échelle d'un pays totalitaire, où seules les élites peuvent regarder les informations en ligne venant du reste du monde. Mais cette coupure spectaculaire sonne comme un avertissement grandeur nature pour le dirigeant nord-coréen, en plein bras de fer cybernétique avec les Etats-Unis. Une gifle pour un régime qui a bâti son emprise sur le contrôle de l'information. Elle ressemble à la réplique fulgurante promise par le président Barack Obama contre Pyongyang ce week-end, après le piratage informatique mené contre Sony. La Maison-Blanche avait annoncé une réponse proportionnée, à la suite des menaces contre le film L'Interview qui tue, qui mettait en scène une tentative d'assassinat de Kim. Les officiels américains ont nié toute implication dans l'interruption mystérieuse de l'Internet nord-coréen, qui a soudain pris fin mardi, en milieu de journée. Ce dérangement est passé inaperçu aux yeux de la plupart des 23 millions de sujets de Kim Jong-un, qui sont privés d'accès à la Toile. Le Web nord-coréen n'est en réalité qu'un Intranet géant à l'échelle d'un pays totalitaire, où seules les élites peuvent regarder les informations en ligne venant du reste du monde. Mais cette coupure spectaculaire sonne comme un avertissement grandeur nature pour le dirigeant nord-coréen, en plein bras de fer cybernétique avec les Etats-Unis. Une gifle pour un régime qui a bâti son emprise sur le contrôle de l'information. Elle ressemble à la réplique fulgurante promise par le président Barack Obama contre Pyongyang ce week-end, après le piratage informatique mené contre Sony. La Maison-Blanche avait annoncé une réponse proportionnée, à la suite des menaces contre le film L'Interview qui tue, qui mettait en scène une tentative d'assassinat de Kim. Les officiels américains ont nié toute implication dans l'interruption mystérieuse de l'Internet nord-coréen, qui a soudain pris fin mardi, en milieu de journée.