L'Algérie doit mobiliser toutes ses compétences, ses forces vives et ses institutions pour réussir sa transition d'une économie de rente vers une économie productive et diversifiée, a estimé avant-hier à Alger l'universitaire et sociologue, Nadji Safir. L'Algérie doit mobiliser toutes ses compétences, ses forces vives et ses institutions pour réussir sa transition d'une économie de rente vers une économie productive et diversifiée, a estimé avant-hier à Alger l'universitaire et sociologue, Nadji Safir. S'exprimant lors d'une conférence animée à l'Institut national des études stratégiques globales sur le thème : "Logiques rentières, dynamiques sociales et perspectives : Eléments d'analyse et de réflexion sur la société algérienne", M. Safir a expliqué que la réussite de la transition économique, l'une des trois contraintes auxquelles l'Algérie fait face, nécessitait le lancement d'une réflexion impliquant toutes les compétences, les forces vives et les institutions du pays. Les deux autres transitions que l'Algérie est appelée à effectuer sont "la transition énergétique", dont la problématique essentielle est l'identification des voies et moyens de diversifier ses ressources énergétiques, et la "transition culturelle qui consiste à émerger une civilisation algérienne et à lui frayer un chemin dans un contexte de globalisation", a-t-il encore estimé. Le succès de cette transition est aussi, a-t-il poursuivi, lié au rôle de l'Etat. Ce dernier a l'obligation de réguler la distribution de la rente et de barrer la route devant les groupes sociaux "voraces" qui oeuvrent à 'accaparer, par différents moyens, une partie de cette rente à "des fins personnelles et au détriment des autres". L'Algérie doit, par ailleurs, se préparer à s'adapter aux effets des changements climatiques et au développement démographique, a expliqué le conférencier, relevant que la population algérienne atteindra les 40 millions d'habitants à l'horizon 2016 en s'appuyant sur des données chiffrées de l'Office national des statistiques (ONS). "Nous devons aussi être conscients des conséquences du boom démographique dans des pays de la région comme le Mali et le Niger, pays dans lesquels le nombre d'habitants atteindra 114,6 millions d'habitants en 2050, selon les hypothèses des Nations unies", a prévenu le conférencier. Faisant une lecture dans les résultats du recensement économique de 2011, M. Safir a rappelé que les hydrocarbures constituaient 98 % des exportations de l'Algérie et 65 % du budget de l'Etat. "La rente qui ne nécessite pas la mise en place d'un processus de production comme cela est le cas de l'industrie, est une enclave de la société, orientée vers l'extérieur", a-til expliqué devant un parterre d'universitaires et de représentants de différentes institutions. Selon lui, la richesse d'un pays rentier ne dépend pas des efforts fournis au niveau national, mais de facteurs extérieurs à l'instar des cours de pétrole et de gaz. M. Safir a, dans ce sens, estimé que l'évaluation de la santé d'une économie et de sa croissance, ne devait pas se faire sur la base uniquement du calcul du Produit intérieur brut (PIB), relevant la nécessité de mettre en place une batterie d'indicateurs capables de renseigner sur la réalité de cette économie. Les pays développés ne se référent plus qu'au PIB pour évaluer leurs économies ou celles des autres, mais plutôt à une série d'indicateurs scientifiques fiables, a indiqué le conférencier, auteur de nombreux ouvrages et contributions scientifiques dans le domaine socio-économique. S'exprimant lors d'une conférence animée à l'Institut national des études stratégiques globales sur le thème : "Logiques rentières, dynamiques sociales et perspectives : Eléments d'analyse et de réflexion sur la société algérienne", M. Safir a expliqué que la réussite de la transition économique, l'une des trois contraintes auxquelles l'Algérie fait face, nécessitait le lancement d'une réflexion impliquant toutes les compétences, les forces vives et les institutions du pays. Les deux autres transitions que l'Algérie est appelée à effectuer sont "la transition énergétique", dont la problématique essentielle est l'identification des voies et moyens de diversifier ses ressources énergétiques, et la "transition culturelle qui consiste à émerger une civilisation algérienne et à lui frayer un chemin dans un contexte de globalisation", a-t-il encore estimé. Le succès de cette transition est aussi, a-t-il poursuivi, lié au rôle de l'Etat. Ce dernier a l'obligation de réguler la distribution de la rente et de barrer la route devant les groupes sociaux "voraces" qui oeuvrent à 'accaparer, par différents moyens, une partie de cette rente à "des fins personnelles et au détriment des autres". L'Algérie doit, par ailleurs, se préparer à s'adapter aux effets des changements climatiques et au développement démographique, a expliqué le conférencier, relevant que la population algérienne atteindra les 40 millions d'habitants à l'horizon 2016 en s'appuyant sur des données chiffrées de l'Office national des statistiques (ONS). "Nous devons aussi être conscients des conséquences du boom démographique dans des pays de la région comme le Mali et le Niger, pays dans lesquels le nombre d'habitants atteindra 114,6 millions d'habitants en 2050, selon les hypothèses des Nations unies", a prévenu le conférencier. Faisant une lecture dans les résultats du recensement économique de 2011, M. Safir a rappelé que les hydrocarbures constituaient 98 % des exportations de l'Algérie et 65 % du budget de l'Etat. "La rente qui ne nécessite pas la mise en place d'un processus de production comme cela est le cas de l'industrie, est une enclave de la société, orientée vers l'extérieur", a-til expliqué devant un parterre d'universitaires et de représentants de différentes institutions. Selon lui, la richesse d'un pays rentier ne dépend pas des efforts fournis au niveau national, mais de facteurs extérieurs à l'instar des cours de pétrole et de gaz. M. Safir a, dans ce sens, estimé que l'évaluation de la santé d'une économie et de sa croissance, ne devait pas se faire sur la base uniquement du calcul du Produit intérieur brut (PIB), relevant la nécessité de mettre en place une batterie d'indicateurs capables de renseigner sur la réalité de cette économie. Les pays développés ne se référent plus qu'au PIB pour évaluer leurs économies ou celles des autres, mais plutôt à une série d'indicateurs scientifiques fiables, a indiqué le conférencier, auteur de nombreux ouvrages et contributions scientifiques dans le domaine socio-économique.