Plusieurs activités sont au menu en marge de cette manifestation cinématographique internationale qu'abrite la ville d'El-Bahia. Plusieurs activités sont au menu en marge de cette manifestation cinématographique internationale qu'abrite la ville d'El-Bahia. Les grandes manoeuvres autour de la réforme du septième art continuent et s'amplifient même. Ce weekend notamment, un colloque international sur le thème "Roman et Cinéma", dédié à la romancière Assia Djebbar, a été organisé au Théâtre régional Abdelkader-Alloula d'Oran, en marge de cette dixième édition du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA). Au cours de ce colloque, une pléiade de spécialistes et universitaires a défilé à la tribune pour débattre des relations entre ces deux genres et des adaptations à l'écran des grandes oeuvres littéraires arabes et universelles, notamment les oeuvres algériennes. Lors des débats de ce rendezvous scientifique, les participants ont relevé que l'adaptation d'oeuvres littéraires dans le cinéma algérien reste très limitée. Pour Rachid Kouard, de l'université d'Alger, "même si les relations entre roman et cinéma sont très étroites, l'adaptation d'oeuvres littéraires dans le cinéma algérien reste, toutefois, très limitée en comparaison avec le nombre extraordinaire de romans algériens édités depuis l'indépendance du pays". Seuls quelques romans algériens ont été adaptés au grand écran, a-t-il fait remarquer, tout en déplorant l'inexistence d'une industrie cinématographique en Algérie. Les raisons, a-t-il avancé, "sont en relation avec la langue et des considérations idéologiques, culturels, économiques, voire même politiques". "Exceptées quelques oeuvres, dont L'opium et le Bâton et Le vent du Sud, il y a peu d'adaptation de romans algériens au cinéma", a estimé, pour sa part, le critique cinématographique Mohamed Cherki. "Des adaptations de romans de Yasmina Khedra et d'autres écrivains algériens se font à l'étranger, car il n'y a pas d'industrie cinématographique en Algérie", a-t-il soutenu. "Les romans de Rachid Boudjedra, Wassini Laâredj, Amine Zaoui et bien avant Mohamed Dib, Mouloud Feraoun et tant d'autres plumes algériennes ne sont-ils pas adaptables au grand écran ?", s'est-il interrogé, déclarant que "des tabous n'ont pu être brisés encore dans notre pays, surtout en ce qui concerne des oeuvres littéraires trop osées ou trop libres". Pour rappel, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, avait appelé — à l'ouverture des travaux du colloque — à ce que les cinéastes se penchent sur les romans algériens pour les adapter à l'écran, tout en mettant en exergue la relation dialectique et continue entre roman et cinéma. De son côté, HabibMounsi, de l'université de Sidi Bel- Abbès, a diagnostiqué les mécanismes de transformation d'un texte littéraire en oeuvre cinématographique, notamment en ce qui concerne la narration, la description, les personnages, les intentions du romancier et celles du réalisateur, ainsi que les difficultés qui apparaissent en cours de route. L'enseignant Hamadi Kiroum, de l'université de Casablanca, a estimé, quant à lui, que la problématique de l'adaptation cinématographique n'est plus liée, comme par le passé, par les questions de fidélité ou trahison du texte original, en l'occurrence le roman. "Il n'y a pas de correspondance sémiotique entre le roman et le film, et l'adaptation devient, donc, un travail de diagnostic qui tend vers la création du sens, sachant que le texte original possède une mémoire interne spécifique". L'adaptation consiste en une "déconstruction du texte original et sa reconstruction, ou redistribution, dans une autre forme, après un processus de décodage et de réencodage", a-t-il expliqué. Une cinquantaine d'années de labeur ! Plusieurs activités sont au menu en marge de cette manifestation cinématographique internationale qu'abrite la ville d'El-Bahia. Cette fois-ci, c'est l'écrivain algérien Rachid Boudjedra qui a été honoré pour ses 50 ans d'écriture, lors d'une cérémonie quia été organisée à l'hôtel Sheraton, en présence de nombreux écrivains algériens et arabes, de journalistes ainsi que des festivaliers. Notons qu'à cette occasion, le commissariat du Festival a édité un ouvrage sur Rachid Boudjedra, qui est un recueil de témoignages sur l'écrivain et son parcours. Le commissaire du FIOFA et le Dr Emimoun Brahim, qui ont présidé la cérémonie, ainsi que nombre de participants au colloque se sont relayés pour parler du riche parcours de l'écrivain, de ses romans et de sa place dans la littérature algérienne et arabe. Très ému, Rachid Boudjedra a indiqué que c'est le premier hommage officiel qui lui est rendu. "Je suis très honoré par ce premier hommage officiel qui m'est rendu par mon pays. J'ai été à mainte reprises honoré par des associations, ainsi que par des institutions étrangères, mais c'est le premier hommage officiel", a tenu à déclarer Rachid Boudjedra à l'issue de la cérémonie. La salle Maghreb, quant à elle, a acceuilli, le film Ouyoun El-Harramia (Eyes of a thief — les yeux d'un voleur —), de la cinéaste palestinienne Najwa Najjar dans le cadre de la compétition longs-métrages. Inspiré de faits réels, Ouyoun El-Harramia raconte l'histoire de Tareq, un Palestinien emprisonné par les forces coloniales israéliennes. Libéré dix ans plus tard, il retourne à sa ville et tente de retrouver sa fille disparue. Ce film dont le scénario est également signé Najwa Najjar lui fut inspiré par l'action héroïque d'un Palestinien contre des soldats israéliens en 2002, a-t-elle confié lors de la séance débats. Le deuxième film de cette journée de vendredi est celui du réalisateur Nadji Aboun Nouar intitulé Dib, qui est considéré comme l'une des oeuvres qui reflètent une avancée notable du cinéma jordanien ces dernières années. Ce film d'un nouveau courant du cinéma arabe, ou encore dit celui de "la nouvelle génération", car s'éloignant quelque peu des films à caractère commercial, est venu pour marquer d'une pierre la place que mérite ce nouveau genre du cinéma arabe, en témoigne la publicité faite autour de ce film. Un film qui a obtenu, en moins d'une année de sa production, neuf distinctions dans plusieurs festivals internationaux. Il traite plusieurs sujets sociaux qui expriment la profondeur de "l'âme arabe", à travers un certain nombre de vertus : la bravoure, le courage, l'abnégation et le sacrifice. Ce film, abordant quelques chapitres de l'histoire, notamment,, ceux liés au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la critique sur la "régence" de l'empire ottoman dans les pays arabes, les révolutionnaires arabes (en 1916) a permis à son réalisateur de tenter de retracer fidèlement la vie bédouine qui prévalait à l'époque en Jordanie. Les évènements de ce film évoquent l'histoire d'un enfant "Dib" qui s'est retrouvé en compagnie de son frère "Hocine" après le décès de leurs parents dans un milieu "bédouin" dont la vie diffère totalement de celle qu'ils avaient vécue. Le goût de l'aventure de l'enfant, son entêtement aidant, a fait qu'il s'est retrouvé, seul en vie, dans un voyage à travers lequel il découvre tous les dangers après le décès de son frère et d'autres compagnons de route, dont un militaire anglais, en mission spéciale. Les séquences de ce film, qui a duré 100 minutes, parlent du courage de cet enfant aguerri par les vicissitudes de la vie qui lui a permis de comprendre le monde, de venger son frère, de s'acclimater avec cet environnement bédouin. Quant au troisième film programmé, il s'agit de Lotfi (long métrage) du réalisateur Ahmed Rachedi, en off. Quatorze courts métrages de 11 pays arabes sont en lice dans le cadre du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA). Ces oeuvres seront évaluées par un jury présidé par le réalisateur algérien de télévision, Mohamed Hazourli. Les grandes manoeuvres autour de la réforme du septième art continuent et s'amplifient même. Ce weekend notamment, un colloque international sur le thème "Roman et Cinéma", dédié à la romancière Assia Djebbar, a été organisé au Théâtre régional Abdelkader-Alloula d'Oran, en marge de cette dixième édition du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA). Au cours de ce colloque, une pléiade de spécialistes et universitaires a défilé à la tribune pour débattre des relations entre ces deux genres et des adaptations à l'écran des grandes oeuvres littéraires arabes et universelles, notamment les oeuvres algériennes. Lors des débats de ce rendezvous scientifique, les participants ont relevé que l'adaptation d'oeuvres littéraires dans le cinéma algérien reste très limitée. Pour Rachid Kouard, de l'université d'Alger, "même si les relations entre roman et cinéma sont très étroites, l'adaptation d'oeuvres littéraires dans le cinéma algérien reste, toutefois, très limitée en comparaison avec le nombre extraordinaire de romans algériens édités depuis l'indépendance du pays". Seuls quelques romans algériens ont été adaptés au grand écran, a-t-il fait remarquer, tout en déplorant l'inexistence d'une industrie cinématographique en Algérie. Les raisons, a-t-il avancé, "sont en relation avec la langue et des considérations idéologiques, culturels, économiques, voire même politiques". "Exceptées quelques oeuvres, dont L'opium et le Bâton et Le vent du Sud, il y a peu d'adaptation de romans algériens au cinéma", a estimé, pour sa part, le critique cinématographique Mohamed Cherki. "Des adaptations de romans de Yasmina Khedra et d'autres écrivains algériens se font à l'étranger, car il n'y a pas d'industrie cinématographique en Algérie", a-t-il soutenu. "Les romans de Rachid Boudjedra, Wassini Laâredj, Amine Zaoui et bien avant Mohamed Dib, Mouloud Feraoun et tant d'autres plumes algériennes ne sont-ils pas adaptables au grand écran ?", s'est-il interrogé, déclarant que "des tabous n'ont pu être brisés encore dans notre pays, surtout en ce qui concerne des oeuvres littéraires trop osées ou trop libres". Pour rappel, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, avait appelé — à l'ouverture des travaux du colloque — à ce que les cinéastes se penchent sur les romans algériens pour les adapter à l'écran, tout en mettant en exergue la relation dialectique et continue entre roman et cinéma. De son côté, HabibMounsi, de l'université de Sidi Bel- Abbès, a diagnostiqué les mécanismes de transformation d'un texte littéraire en oeuvre cinématographique, notamment en ce qui concerne la narration, la description, les personnages, les intentions du romancier et celles du réalisateur, ainsi que les difficultés qui apparaissent en cours de route. L'enseignant Hamadi Kiroum, de l'université de Casablanca, a estimé, quant à lui, que la problématique de l'adaptation cinématographique n'est plus liée, comme par le passé, par les questions de fidélité ou trahison du texte original, en l'occurrence le roman. "Il n'y a pas de correspondance sémiotique entre le roman et le film, et l'adaptation devient, donc, un travail de diagnostic qui tend vers la création du sens, sachant que le texte original possède une mémoire interne spécifique". L'adaptation consiste en une "déconstruction du texte original et sa reconstruction, ou redistribution, dans une autre forme, après un processus de décodage et de réencodage", a-t-il expliqué. Une cinquantaine d'années de labeur ! Plusieurs activités sont au menu en marge de cette manifestation cinématographique internationale qu'abrite la ville d'El-Bahia. Cette fois-ci, c'est l'écrivain algérien Rachid Boudjedra qui a été honoré pour ses 50 ans d'écriture, lors d'une cérémonie quia été organisée à l'hôtel Sheraton, en présence de nombreux écrivains algériens et arabes, de journalistes ainsi que des festivaliers. Notons qu'à cette occasion, le commissariat du Festival a édité un ouvrage sur Rachid Boudjedra, qui est un recueil de témoignages sur l'écrivain et son parcours. Le commissaire du FIOFA et le Dr Emimoun Brahim, qui ont présidé la cérémonie, ainsi que nombre de participants au colloque se sont relayés pour parler du riche parcours de l'écrivain, de ses romans et de sa place dans la littérature algérienne et arabe. Très ému, Rachid Boudjedra a indiqué que c'est le premier hommage officiel qui lui est rendu. "Je suis très honoré par ce premier hommage officiel qui m'est rendu par mon pays. J'ai été à mainte reprises honoré par des associations, ainsi que par des institutions étrangères, mais c'est le premier hommage officiel", a tenu à déclarer Rachid Boudjedra à l'issue de la cérémonie. La salle Maghreb, quant à elle, a acceuilli, le film Ouyoun El-Harramia (Eyes of a thief — les yeux d'un voleur —), de la cinéaste palestinienne Najwa Najjar dans le cadre de la compétition longs-métrages. Inspiré de faits réels, Ouyoun El-Harramia raconte l'histoire de Tareq, un Palestinien emprisonné par les forces coloniales israéliennes. Libéré dix ans plus tard, il retourne à sa ville et tente de retrouver sa fille disparue. Ce film dont le scénario est également signé Najwa Najjar lui fut inspiré par l'action héroïque d'un Palestinien contre des soldats israéliens en 2002, a-t-elle confié lors de la séance débats. Le deuxième film de cette journée de vendredi est celui du réalisateur Nadji Aboun Nouar intitulé Dib, qui est considéré comme l'une des oeuvres qui reflètent une avancée notable du cinéma jordanien ces dernières années. Ce film d'un nouveau courant du cinéma arabe, ou encore dit celui de "la nouvelle génération", car s'éloignant quelque peu des films à caractère commercial, est venu pour marquer d'une pierre la place que mérite ce nouveau genre du cinéma arabe, en témoigne la publicité faite autour de ce film. Un film qui a obtenu, en moins d'une année de sa production, neuf distinctions dans plusieurs festivals internationaux. Il traite plusieurs sujets sociaux qui expriment la profondeur de "l'âme arabe", à travers un certain nombre de vertus : la bravoure, le courage, l'abnégation et le sacrifice. Ce film, abordant quelques chapitres de l'histoire, notamment,, ceux liés au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la critique sur la "régence" de l'empire ottoman dans les pays arabes, les révolutionnaires arabes (en 1916) a permis à son réalisateur de tenter de retracer fidèlement la vie bédouine qui prévalait à l'époque en Jordanie. Les évènements de ce film évoquent l'histoire d'un enfant "Dib" qui s'est retrouvé en compagnie de son frère "Hocine" après le décès de leurs parents dans un milieu "bédouin" dont la vie diffère totalement de celle qu'ils avaient vécue. Le goût de l'aventure de l'enfant, son entêtement aidant, a fait qu'il s'est retrouvé, seul en vie, dans un voyage à travers lequel il découvre tous les dangers après le décès de son frère et d'autres compagnons de route, dont un militaire anglais, en mission spéciale. Les séquences de ce film, qui a duré 100 minutes, parlent du courage de cet enfant aguerri par les vicissitudes de la vie qui lui a permis de comprendre le monde, de venger son frère, de s'acclimater avec cet environnement bédouin. Quant au troisième film programmé, il s'agit de Lotfi (long métrage) du réalisateur Ahmed Rachedi, en off. Quatorze courts métrages de 11 pays arabes sont en lice dans le cadre du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA). Ces oeuvres seront évaluées par un jury présidé par le réalisateur algérien de télévision, Mohamed Hazourli.