1.000 coups de fouet parce que j'ai osé parler librement", c'est le titre du livre de Raif Badawi qui paraîtra le 4 juin 2015. Un recueil de 14 textes interdits, réunis par Amnesty International. 1.000 coups de fouet parce que j'ai osé parler librement", c'est le titre du livre de Raif Badawi qui paraîtra le 4 juin 2015. Un recueil de 14 textes interdits, réunis par Amnesty International. Raif Badawi a été condamné en mai 2014 à 10 ans de prison et 1.000 coups de fouet pour ses écrits jugés blasphématoires. Mais même derrière les barreaux, le blogueur saoudien ne se résigne pas au silence. Il récidive et publie un livre réunissant les articles qui lui ont valu sa lourde peine. 1.000 coups de fouet parce que j'ai osé parler librement, c'est le titre du livre de Raif Badawi qui paraîtra le 4 juin 2015. Un recueil de 14 textes interdits, réunis par Amnesty International. Ses écrits, parus entre 2010 et 2012 sur Internet, ont mené à son emprisonnement en Arabie saoudite. Du fond de sa cellule, le blogueur saoudien Raif Badawi a dicté la préface de son livre à son épouse Ensaf Haidar, réfugiée au Canada avec ses trois enfants. "La situation est effroyable. Des murs sales, des portes défoncées, rouillées. Me voilà qui tente de m'adapter pour faire face à ce chaos. Et tandis que j'examine avec attention les centaines de graffitis inscrits sur les murs poisseux des toilettes communes de la cellule, mon regard tombe sur la phrase "La laïcité est la solution". Stupéfait, je me frotte les yeux pour m'assurer que je vois bien ce que je vois. Laïcité, libéralisme, droit des femmes..." Les opinions de Raif Badawi, comme celles d'autres détenus dans les geôles saoudiennes, irritent les autorités du royaume. Ce père de famille a été jeté derrière les barreaux en 2012, puis condamné en mai 2014 à 1.000 coups de fouet, 10 ans de prison et une amende de 200.000 euros pour "insulte à l'Islam". La justice saoudienne lui reproche d'avoir "questionné les autorités religieuses" de son pays. L'observateur de la société arabe la voit gémir et ployer sous le joug d'un ordre théocratique qui attend seulement d'elle qu'elle s'incline devant les hommes du clergé et leur obéisse aveuglément. Et de fait, incontestablement, ces sociétés s'astreignent à leur devoir de loyauté au clergé, au point que toutes ses fatwas et toutes ses exégèses deviennent des vérités absolues, sacrées même. Tous les défenseurs de Raif Badawi insistent sur ce point : "Le militant n'a jamais renié sa religion". Du bout de son clavier, le blogueur a fondé le site Free Saudi Liberals (en français Libérez les libéraux saoudiens) en 2006 pour donner naissance à un noyau d'opposition. Il plaide pour la liberté de culte. Pour lui, les musulmans, les chrétiens, les juifs et les athées sont tous égaux. Raif Badawi va même plus loin en s'attaquant au salafisme, l'une des branches les plus rigoristes de l'Islam. Les textes de Raif Badawi, à la fois posés et engagés, rejettent de façon systématique l'islamisme politique. En janvier dernier, l'auteur de ces textes a reçu les 50 premiers coups de fouet de sa peine. L'administration des 950 autres est officiellement suspendue pour "raisons médicales". Tous les bénéfices liés à la vente de son livre serviront à la lutte pour sa libération. Raif Badawi a été condamné en mai 2014 à 10 ans de prison et 1.000 coups de fouet pour ses écrits jugés blasphématoires. Mais même derrière les barreaux, le blogueur saoudien ne se résigne pas au silence. Il récidive et publie un livre réunissant les articles qui lui ont valu sa lourde peine. 1.000 coups de fouet parce que j'ai osé parler librement, c'est le titre du livre de Raif Badawi qui paraîtra le 4 juin 2015. Un recueil de 14 textes interdits, réunis par Amnesty International. Ses écrits, parus entre 2010 et 2012 sur Internet, ont mené à son emprisonnement en Arabie saoudite. Du fond de sa cellule, le blogueur saoudien Raif Badawi a dicté la préface de son livre à son épouse Ensaf Haidar, réfugiée au Canada avec ses trois enfants. "La situation est effroyable. Des murs sales, des portes défoncées, rouillées. Me voilà qui tente de m'adapter pour faire face à ce chaos. Et tandis que j'examine avec attention les centaines de graffitis inscrits sur les murs poisseux des toilettes communes de la cellule, mon regard tombe sur la phrase "La laïcité est la solution". Stupéfait, je me frotte les yeux pour m'assurer que je vois bien ce que je vois. Laïcité, libéralisme, droit des femmes..." Les opinions de Raif Badawi, comme celles d'autres détenus dans les geôles saoudiennes, irritent les autorités du royaume. Ce père de famille a été jeté derrière les barreaux en 2012, puis condamné en mai 2014 à 1.000 coups de fouet, 10 ans de prison et une amende de 200.000 euros pour "insulte à l'Islam". La justice saoudienne lui reproche d'avoir "questionné les autorités religieuses" de son pays. L'observateur de la société arabe la voit gémir et ployer sous le joug d'un ordre théocratique qui attend seulement d'elle qu'elle s'incline devant les hommes du clergé et leur obéisse aveuglément. Et de fait, incontestablement, ces sociétés s'astreignent à leur devoir de loyauté au clergé, au point que toutes ses fatwas et toutes ses exégèses deviennent des vérités absolues, sacrées même. Tous les défenseurs de Raif Badawi insistent sur ce point : "Le militant n'a jamais renié sa religion". Du bout de son clavier, le blogueur a fondé le site Free Saudi Liberals (en français Libérez les libéraux saoudiens) en 2006 pour donner naissance à un noyau d'opposition. Il plaide pour la liberté de culte. Pour lui, les musulmans, les chrétiens, les juifs et les athées sont tous égaux. Raif Badawi va même plus loin en s'attaquant au salafisme, l'une des branches les plus rigoristes de l'Islam. Les textes de Raif Badawi, à la fois posés et engagés, rejettent de façon systématique l'islamisme politique. En janvier dernier, l'auteur de ces textes a reçu les 50 premiers coups de fouet de sa peine. L'administration des 950 autres est officiellement suspendue pour "raisons médicales". Tous les bénéfices liés à la vente de son livre serviront à la lutte pour sa libération.