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Deux dates charnières de l'histoire de la Révolution
Double anniversaire du 20 août
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 08 - 2015

20 août 1955 et 1956, l'une symbolisant l'offensive du Nord-constantinois (1955) l'autre la tenue du congrès de la Soummam (1956) représentent deux évènements phares dans l'histoire de la Révolution algérienne.
20 août 1955 et 1956, l'une symbolisant l'offensive du Nord-constantinois (1955) l'autre la tenue du congrès de la Soummam (1956) représentent deux évènements phares dans l'histoire de la Révolution algérienne.
Soixante ans après, ces évènements saillants de l'histoire de notre Révolution, demeurent gravés à jamais dans la mémoire de tous les Algériens, constituant désormais une des principales références dans l'histoire de la lutte du peuple algérien, l'offensive ayant ébranlé la confiance de l'ennemi et répercuté un sentiment de doute dans les rangs de son armée qui se prétendait invincible. Même si les historiens sont divisés concernant le déroulement de ces évènements, ils restent quasiment unanimes à affirmer que le 20 août 1955 avait rétabli la confiance entre le commandement de la révolution et la base populaire.
Pour Mustapha Nouicer, l'offensive du Nord-constantinois a été un véritable soulèvement populaire car ayant mobilisé plus de 4.000 personnes, toutes franges et catégories confondues. L'offensive qui a duré 3 jours a été "un évènement sans précédent", car reposant sur une vision "claire" adoptée par le commandement de la Révolution qui l'avait minutieusement planifiée, ce qui avait permis d'atteindre de grands objectifs avec peu de moyens.
L'offensive du Nord-constantinois, menée sous la houlette de Zighoud Youssef tendait tout d'abord à briser le blocus qui frappait la wilaya historique I (les Aurès), en ciblant des sites relevant de l'armée de l'occupation, des postes de police, des casernes militaires et autres structures. L'écho retentissant de l'offensive à l'étranger, a démenti, de manière irréfutable, les allégations de l'occupant français qui évoquait un mouvement de hors-la-loi. L'opinion publique internationale avait pris pleine conscience qu'il s'agissait effectivement d'une révolution populaire, a affirmé l'historien.
Le 20 août revêtait une dimension maghrébine, cette date ayant été retenue pour sa coïncidence avec la commémoration de l'exil du roi du Maroc (Mohamed V) à Madagascar. Ce choix qui a concrétisé la solidarité avec les frères marocains se voulait l'affirmation de l'unité de l'action révolutionnaire contre l'occupant. Sur le plan interne, l'offensive du Nord-constantinois a été un véritable camouflet infligé au gouverneur général d'Alger, Jacques Soustelle qui prétendait pouvoir réprimer la révolution en l'isolant.
Les représailles des autorités françaises suite à ces attaques ont été féroces. De vastes campagnes d'arrestations et de répression ont ciblé des milliers de civils algériens. Villes et villages étaient pilonnés. Par ailleurs, M. Nouicer a précisé que le congrès de la Soummam, tenu en 1956 dans le village d'Ifri dans la Wilaya III historique a décliné la philosophie de la révolution et défini son organisation. Il a également tracé les grandes lignes du processus de poursuite de la lutte armée, en corrigeant les erreurs qui ont émaillé son déclenchement 22 mois auparavant.
De son coté, Mohamed Abbas, chercheur dans l'histoire de la révolution a estimé que l'offensive du Nord-constantinois a été "l'affirmation de la force de la révolution grâce à l'adhésion populaire" pour rejoindre les propos de Larbi Ben Mhidi : "Jetez la révolution à la rue, le peuple s'en emparera". Le congrès de la Soumam a doté la révolution d'institutions militaires et politiques qui en ont garanti la continuité, a-t-il encore soutenu soulignant la nécessité pour les historiens de questionner d'autres sources pour faire davantage de lumière sur ces deux dates phares de la révolution. Des statistiques américaines font état de plus de 20.000 victimes des représailles de l'occupant français de l'offensive du Constantinois alors que les chiffres disponibles actuellement avancent 12.000 victimes, a-t-il dit pour conforter son opinion.
Soixante ans après, ces évènements saillants de l'histoire de notre Révolution, demeurent gravés à jamais dans la mémoire de tous les Algériens, constituant désormais une des principales références dans l'histoire de la lutte du peuple algérien, l'offensive ayant ébranlé la confiance de l'ennemi et répercuté un sentiment de doute dans les rangs de son armée qui se prétendait invincible. Même si les historiens sont divisés concernant le déroulement de ces évènements, ils restent quasiment unanimes à affirmer que le 20 août 1955 avait rétabli la confiance entre le commandement de la révolution et la base populaire.
Pour Mustapha Nouicer, l'offensive du Nord-constantinois a été un véritable soulèvement populaire car ayant mobilisé plus de 4.000 personnes, toutes franges et catégories confondues. L'offensive qui a duré 3 jours a été "un évènement sans précédent", car reposant sur une vision "claire" adoptée par le commandement de la Révolution qui l'avait minutieusement planifiée, ce qui avait permis d'atteindre de grands objectifs avec peu de moyens.
L'offensive du Nord-constantinois, menée sous la houlette de Zighoud Youssef tendait tout d'abord à briser le blocus qui frappait la wilaya historique I (les Aurès), en ciblant des sites relevant de l'armée de l'occupation, des postes de police, des casernes militaires et autres structures. L'écho retentissant de l'offensive à l'étranger, a démenti, de manière irréfutable, les allégations de l'occupant français qui évoquait un mouvement de hors-la-loi. L'opinion publique internationale avait pris pleine conscience qu'il s'agissait effectivement d'une révolution populaire, a affirmé l'historien.
Le 20 août revêtait une dimension maghrébine, cette date ayant été retenue pour sa coïncidence avec la commémoration de l'exil du roi du Maroc (Mohamed V) à Madagascar. Ce choix qui a concrétisé la solidarité avec les frères marocains se voulait l'affirmation de l'unité de l'action révolutionnaire contre l'occupant. Sur le plan interne, l'offensive du Nord-constantinois a été un véritable camouflet infligé au gouverneur général d'Alger, Jacques Soustelle qui prétendait pouvoir réprimer la révolution en l'isolant.
Les représailles des autorités françaises suite à ces attaques ont été féroces. De vastes campagnes d'arrestations et de répression ont ciblé des milliers de civils algériens. Villes et villages étaient pilonnés. Par ailleurs, M. Nouicer a précisé que le congrès de la Soummam, tenu en 1956 dans le village d'Ifri dans la Wilaya III historique a décliné la philosophie de la révolution et défini son organisation. Il a également tracé les grandes lignes du processus de poursuite de la lutte armée, en corrigeant les erreurs qui ont émaillé son déclenchement 22 mois auparavant.
De son coté, Mohamed Abbas, chercheur dans l'histoire de la révolution a estimé que l'offensive du Nord-constantinois a été "l'affirmation de la force de la révolution grâce à l'adhésion populaire" pour rejoindre les propos de Larbi Ben Mhidi : "Jetez la révolution à la rue, le peuple s'en emparera". Le congrès de la Soumam a doté la révolution d'institutions militaires et politiques qui en ont garanti la continuité, a-t-il encore soutenu soulignant la nécessité pour les historiens de questionner d'autres sources pour faire davantage de lumière sur ces deux dates phares de la révolution. Des statistiques américaines font état de plus de 20.000 victimes des représailles de l'occupant français de l'offensive du Constantinois alors que les chiffres disponibles actuellement avancent 12.000 victimes, a-t-il dit pour conforter son opinion.


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