L'Arabie saoudite, pointée du doigt après la bousculade qui a fait au moins 717 morts et 863 blessés près de La Mecque, a tenté de se dédouaner vendredi en expliquant que le drame avait été en partie provoqué par l'absence de respect des consignes de sécurité par les pèlerins, suscitant l'indignation de Téhéran. L'Arabie saoudite, pointée du doigt après la bousculade qui a fait au moins 717 morts et 863 blessés près de La Mecque, a tenté de se dédouaner vendredi en expliquant que le drame avait été en partie provoqué par l'absence de respect des consignes de sécurité par les pèlerins, suscitant l'indignation de Téhéran. Au total, 131 ressortissants iraniens ont trouvé la mort dans la bousculade de jeudi, incitant de nombreux responsables à Téhéran à mettre en cause l'attitude de l'Arabie saoudite qu'ils jugent incapable d'organiser le pèlerinage, plus grand rassemblement annuel de la planète. Dans un communiqué, le ministre saoudien de la Santé, Khalid al Falih, a annoncé qu'une enquête serait rapidement menée et que le bilan humain définitif serait établi au plus vite. Mais il évoque aussi le rôle joué par les pèlerins dans la catastrophe. "L'enquête sur la bousculade qui s'est produite aujourd'hui à Mina, qui est peut-être liée au fait que certains pèlerins se sont déplacés sans suivre les recommandations des autorités compétentes, sera rapide et rendue publique comme cela a été le cas lors de précédents incidents", dit-il. La question de la sécurité au cours du pèlerinage annuel, le hadj, est une question particulièrement sensible en Arabie saoudite où la dynastie des Saoud se présente comme le gardien de l'islam orthodoxe et des Lieux saints de La Mecque et de Médine .Avec le choc provoqué par la diffusion rapide de clichés montrant des amoncellements de corps et des pèlerins à la recherche de proches ou de compatriotes, la recherche des responsabilités est devenue d'autant plus urgente et elle pourrait avoir des répercussions politiques. "Il y avait des tas de corps, peut-être sur trois couches", a dit un témoin qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat. "Certaines personnes encore en vie étaient coincées sous la pile et tentaient de s'en extraire, en vain, parce que les forces leurs manquaient et ils retombaient, morts." "Je me suis senti impuissant. Je les ai vus mourir sous mes yeux." Incapacité et incompétence Ce drame corse encore plus la crise entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Les Iraniens sont les seuls à se montrer fermes contre la monarchie saoudienne, les autres pays musulmans, eux, parlent de fatalité. ANew York pour participer à l'Assemblée générale des Nations unies, le président iranien, Hassan Rohani, a tenu des propos qui faisaient échos à ceux du guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khameneï, qui a mis en cause la responsabilité de l'Arabie saoudite. "Je demande au gouvernement saoudien d'assumer la responsabilité de cette catastrophe et de remplir ses devoirs juridiques et islamiques à cette fin", a-t-il dit dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle Irna. S'exprimant devant des journalistes, il a ensuite déclaré que la tragédie aurait pu être évitée si les Saoudiens n'avaient pas envoyé leurs soldats les plus aguerris se battre au Yémen contre les Houthis, un mouvement chiite soutenu par Téhéran. Dans la capitale iranienne, des manifestants ont défilé après la prière du vendredi, scandant des slogans hostiles à l'Arabie saoudite. Selon un député iranien, l'Arabie saoudite n'est pas capable d'organiser le hadj. "La bousculade mortelle s'est produite après la fermeture par les autorités saoudiennes de deux voies d'accès au site rituel", a assuré Alaeddin Boroujerdi, qui dirige la commission parlementaire chargée des Affaires étrangères et de la sécurité nationale, cité par l'agence Fars. Des survivants iraniens ont qualifié de "trop faible et trop tardive la réaction des autorités saoudiennes" selon la chaîne de télévision publique Press TV. Les sauveteurs seraient arrivés sur les lieux du drame deux heures après la bousculade et auraient commencé par récupérer les cadavres au lieu de porter secours aux blessés. Cette version est contestée par les autorités saoudiennes. Un porte-parole du ministère de l'Intérieur cité par des médias saoudiens a déclaré vendredi que la réaction des forces de sécurité avait été prompte et qu'elles étaient immédiatement venues en aide aux blessés. Au total, 131 ressortissants iraniens ont trouvé la mort dans la bousculade de jeudi, incitant de nombreux responsables à Téhéran à mettre en cause l'attitude de l'Arabie saoudite qu'ils jugent incapable d'organiser le pèlerinage, plus grand rassemblement annuel de la planète. Dans un communiqué, le ministre saoudien de la Santé, Khalid al Falih, a annoncé qu'une enquête serait rapidement menée et que le bilan humain définitif serait établi au plus vite. Mais il évoque aussi le rôle joué par les pèlerins dans la catastrophe. "L'enquête sur la bousculade qui s'est produite aujourd'hui à Mina, qui est peut-être liée au fait que certains pèlerins se sont déplacés sans suivre les recommandations des autorités compétentes, sera rapide et rendue publique comme cela a été le cas lors de précédents incidents", dit-il. La question de la sécurité au cours du pèlerinage annuel, le hadj, est une question particulièrement sensible en Arabie saoudite où la dynastie des Saoud se présente comme le gardien de l'islam orthodoxe et des Lieux saints de La Mecque et de Médine .Avec le choc provoqué par la diffusion rapide de clichés montrant des amoncellements de corps et des pèlerins à la recherche de proches ou de compatriotes, la recherche des responsabilités est devenue d'autant plus urgente et elle pourrait avoir des répercussions politiques. "Il y avait des tas de corps, peut-être sur trois couches", a dit un témoin qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat. "Certaines personnes encore en vie étaient coincées sous la pile et tentaient de s'en extraire, en vain, parce que les forces leurs manquaient et ils retombaient, morts." "Je me suis senti impuissant. Je les ai vus mourir sous mes yeux." Incapacité et incompétence Ce drame corse encore plus la crise entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Les Iraniens sont les seuls à se montrer fermes contre la monarchie saoudienne, les autres pays musulmans, eux, parlent de fatalité. ANew York pour participer à l'Assemblée générale des Nations unies, le président iranien, Hassan Rohani, a tenu des propos qui faisaient échos à ceux du guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khameneï, qui a mis en cause la responsabilité de l'Arabie saoudite. "Je demande au gouvernement saoudien d'assumer la responsabilité de cette catastrophe et de remplir ses devoirs juridiques et islamiques à cette fin", a-t-il dit dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle Irna. S'exprimant devant des journalistes, il a ensuite déclaré que la tragédie aurait pu être évitée si les Saoudiens n'avaient pas envoyé leurs soldats les plus aguerris se battre au Yémen contre les Houthis, un mouvement chiite soutenu par Téhéran. Dans la capitale iranienne, des manifestants ont défilé après la prière du vendredi, scandant des slogans hostiles à l'Arabie saoudite. Selon un député iranien, l'Arabie saoudite n'est pas capable d'organiser le hadj. "La bousculade mortelle s'est produite après la fermeture par les autorités saoudiennes de deux voies d'accès au site rituel", a assuré Alaeddin Boroujerdi, qui dirige la commission parlementaire chargée des Affaires étrangères et de la sécurité nationale, cité par l'agence Fars. Des survivants iraniens ont qualifié de "trop faible et trop tardive la réaction des autorités saoudiennes" selon la chaîne de télévision publique Press TV. Les sauveteurs seraient arrivés sur les lieux du drame deux heures après la bousculade et auraient commencé par récupérer les cadavres au lieu de porter secours aux blessés. Cette version est contestée par les autorités saoudiennes. Un porte-parole du ministère de l'Intérieur cité par des médias saoudiens a déclaré vendredi que la réaction des forces de sécurité avait été prompte et qu'elles étaient immédiatement venues en aide aux blessés.