En matière de religion, il n'existe pas de recensement officiel en Algérie. Il est toutefois estimé que l'Islam est la religion de la majorité des Algériens. L'article 2 de la Constitution le stipule d'ailleurs clairement : En matière de religion, il n'existe pas de recensement officiel en Algérie. Il est toutefois estimé que l'Islam est la religion de la majorité des Algériens. L'article 2 de la Constitution le stipule d'ailleurs clairement : "l'Islam est la religion de l'Etat". Aussi, le droit à la liberté de conscience et d'opinion sont inscrits dans la Constitution algérienne qui ne mentionne pas la liberté religieuse. Toutefois d'autres lois garantissent aux non-musulmans de pratiquer leurs rites religieux, dans les limites de certaines réglementations. A titre d'exemple, une loi de 2006 interdit le prosélytisme - visant des musulmans et ayant pour but leur conversion à un autre culte. Cette loi interdit également la pratique d'autres cultes en dehors des édifices religieux autorisés. C'est en effet depuis la promulgation de la loi 02-06 relative à l'organisation des cultes non musulmans que certains y voient la main mise de l'Etat sur les religions et le rétrécissement de leur liberté. D'autres au contraire y voient une manière d'éviter la confusion et l'étalage en public des autres religions qui peuvent mettre en conflit ou en danger la société. Mais à juste titre qu'en pense le ministre des Affaires religieuses sur ce sujet ? Interrogé à ce propos, le ministre considère d'abord que "la loi 02-06 permet d'encadrer la vie cultuelle des non-musulmans et permet l'exercice du culte dans les bâtisses autorisées par l'Etat et interdit le prosélytisme". Jusque-là, le vide juridique qu'il y avait autour de l'encadrement des religions autres que musulmanes était comblé, mais en réalité, la loi de 2006 est vue par des associations de défense des droits de l'homme comme une "loi qui surveille les religions" et permet de les contrôler. Cette chape de plomb qui a longtemps mis l'Algérie dans la liste des pays qui "restreignent la liberté religieuse" a généré une situation politique et diplomatique très embarrassante. Face à cet embarras, l'Etat a procédé d'abord à rajeunir les préposés au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. La nomination d'un jeune ministre en l'occurrence Mohammed Aissa, jeune islamologue ouvert sur les autres cultures a permis une première décantation. Dans ces discours, ce dernier a toujours rassuré sur le respect dont doivent jouir les autres communautés chrétiennes et judaistes en Algérie. Sa récente déclaration à Oran a bien clarifié les choses. "Le non-musulman soit chrétien ou juif est autorisé à pratiquer sa religion comme le stipulent les lois de la Constitution". Pour lever toute ambiguïté, le ministre s'est autorisé à rouvrir les synagogues algériennes, fermées durant les années 1990 pour des raisons sécuritaires. Interrogé récemment sur la liberté de culte en Algérie, Mohammed Aissa a répondu avec clarté : "l'Algérie est un Etat souverain qui compte plusieurs langues et cultures et qui est ouvert et accepte l'Autre, sa Constitution, qui stipule que l'Islam est la religion de l'Etat, ne signifie pas la négation de l'Autre". Voilà qui résume en partie ce que l'Etat pense de la liberté religieuse en se basant sur le principe un peu sacré de la Constitution qui garantit le libre droit d'exercer le culte sans entraves ni contraintes. Mais le point de vue du droit n'explique pas tout. Dans les faits, le ministre sait que la pratique religieuse autre que l'Islam n'est pas une affaire uniquement de lois mais aussi d'ouverture de la société civile aux autres apports religieux et surtout la consécration de la tolérance qui par principe régule l'ensemble des spiritualités en Algérie. S'agissant des lieux de culte comme celles des églises ou cathédrales chrétiennes, l'Etat n'a jamais selon les différents spécialistes de la question mis des pressions. Dans le cadre du rapprochement avec les chrétiens, Mohammed Aissa estime que "l'Algérie collaborera avec eux et leur permettra de pratiquer leur religion, de même que les juifs, dans le cadre des lois de la République". Qu'en est-il des groupes non autorisés ? La pratique de la foi non musulmane dépend en gros de la manière et du nombre de pratiquants en Algérie. Selon des estimations non exhaustives, il existe en Algérie entre 20.000 et 100.000 chrétiens dont le plus gros nombre est celui des catholiques. Mais il existe aussi des congrégations protestantes et celles qui nourrissent la suspicion aux yeux des officiels ce sont les évangélistes qui sont les plus "virulents" en matière de prosélytisme. Sauf que l'église protestante officielle s'est démarquée de ces groupes qui activent, selon des témoins, dans une totale clandestinité en opérant par grappes dans des régions précises. L'imbroglio dans cette situation fait que les chrétiens bien représentés et pour la plupart européens et africains ne sont nullement confrontés à des "harcèlements" mais c'est particulièrement les Algériens convertis à d'autres cultes qui sont "mal vus" et font généralement profil bas. Des campagnes de dénigrement et de dénonciations aboutissent à des arrestations et des poursuites judiciaires à leur encontre où le délit de prosélytisme et exercice illégal de religion leur est collé. Et là encore, il faut nuancer les propos. Ce ne sont pas des campagnes de harcèlement qui sont savamment organisées à un niveau officiel, mais il s'agit souvent d'une "confusion" délibérée ou pas de certaine personnes qui se conduisent en intolérants ou fanatiques. Et c'est là toute la problématique. "l'Islam est la religion de l'Etat". Aussi, le droit à la liberté de conscience et d'opinion sont inscrits dans la Constitution algérienne qui ne mentionne pas la liberté religieuse. Toutefois d'autres lois garantissent aux non-musulmans de pratiquer leurs rites religieux, dans les limites de certaines réglementations. A titre d'exemple, une loi de 2006 interdit le prosélytisme - visant des musulmans et ayant pour but leur conversion à un autre culte. Cette loi interdit également la pratique d'autres cultes en dehors des édifices religieux autorisés. C'est en effet depuis la promulgation de la loi 02-06 relative à l'organisation des cultes non musulmans que certains y voient la main mise de l'Etat sur les religions et le rétrécissement de leur liberté. D'autres au contraire y voient une manière d'éviter la confusion et l'étalage en public des autres religions qui peuvent mettre en conflit ou en danger la société. Mais à juste titre qu'en pense le ministre des Affaires religieuses sur ce sujet ? Interrogé à ce propos, le ministre considère d'abord que "la loi 02-06 permet d'encadrer la vie cultuelle des non-musulmans et permet l'exercice du culte dans les bâtisses autorisées par l'Etat et interdit le prosélytisme". Jusque-là, le vide juridique qu'il y avait autour de l'encadrement des religions autres que musulmanes était comblé, mais en réalité, la loi de 2006 est vue par des associations de défense des droits de l'homme comme une "loi qui surveille les religions" et permet de les contrôler. Cette chape de plomb qui a longtemps mis l'Algérie dans la liste des pays qui "restreignent la liberté religieuse" a généré une situation politique et diplomatique très embarrassante. Face à cet embarras, l'Etat a procédé d'abord à rajeunir les préposés au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. La nomination d'un jeune ministre en l'occurrence Mohammed Aissa, jeune islamologue ouvert sur les autres cultures a permis une première décantation. Dans ces discours, ce dernier a toujours rassuré sur le respect dont doivent jouir les autres communautés chrétiennes et judaistes en Algérie. Sa récente déclaration à Oran a bien clarifié les choses. "Le non-musulman soit chrétien ou juif est autorisé à pratiquer sa religion comme le stipulent les lois de la Constitution". Pour lever toute ambiguïté, le ministre s'est autorisé à rouvrir les synagogues algériennes, fermées durant les années 1990 pour des raisons sécuritaires. Interrogé récemment sur la liberté de culte en Algérie, Mohammed Aissa a répondu avec clarté : "l'Algérie est un Etat souverain qui compte plusieurs langues et cultures et qui est ouvert et accepte l'Autre, sa Constitution, qui stipule que l'Islam est la religion de l'Etat, ne signifie pas la négation de l'Autre". Voilà qui résume en partie ce que l'Etat pense de la liberté religieuse en se basant sur le principe un peu sacré de la Constitution qui garantit le libre droit d'exercer le culte sans entraves ni contraintes. Mais le point de vue du droit n'explique pas tout. Dans les faits, le ministre sait que la pratique religieuse autre que l'Islam n'est pas une affaire uniquement de lois mais aussi d'ouverture de la société civile aux autres apports religieux et surtout la consécration de la tolérance qui par principe régule l'ensemble des spiritualités en Algérie. S'agissant des lieux de culte comme celles des églises ou cathédrales chrétiennes, l'Etat n'a jamais selon les différents spécialistes de la question mis des pressions. Dans le cadre du rapprochement avec les chrétiens, Mohammed Aissa estime que "l'Algérie collaborera avec eux et leur permettra de pratiquer leur religion, de même que les juifs, dans le cadre des lois de la République". Qu'en est-il des groupes non autorisés ? La pratique de la foi non musulmane dépend en gros de la manière et du nombre de pratiquants en Algérie. Selon des estimations non exhaustives, il existe en Algérie entre 20.000 et 100.000 chrétiens dont le plus gros nombre est celui des catholiques. Mais il existe aussi des congrégations protestantes et celles qui nourrissent la suspicion aux yeux des officiels ce sont les évangélistes qui sont les plus "virulents" en matière de prosélytisme. Sauf que l'église protestante officielle s'est démarquée de ces groupes qui activent, selon des témoins, dans une totale clandestinité en opérant par grappes dans des régions précises. L'imbroglio dans cette situation fait que les chrétiens bien représentés et pour la plupart européens et africains ne sont nullement confrontés à des "harcèlements" mais c'est particulièrement les Algériens convertis à d'autres cultes qui sont "mal vus" et font généralement profil bas. Des campagnes de dénigrement et de dénonciations aboutissent à des arrestations et des poursuites judiciaires à leur encontre où le délit de prosélytisme et exercice illégal de religion leur est collé. Et là encore, il faut nuancer les propos. Ce ne sont pas des campagnes de harcèlement qui sont savamment organisées à un niveau officiel, mais il s'agit souvent d'une "confusion" délibérée ou pas de certaine personnes qui se conduisent en intolérants ou fanatiques. Et c'est là toute la problématique.