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Lancement de "Algérie Rêvée"
Projet NABNI
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 05 - 2016

Le think-tank NABNI (Notre Algérie Bâtie sur de Nouvelles Idées) lancera aujourd'hui son projet "Algérie Rêvée". Annoncé cela fait quelques mois, ce projet participatif a pour ambition de "porter la voix des idéaux" de ce collectif pour "commencer une nouvelle page de notre récit national".
Le think-tank NABNI (Notre Algérie Bâtie sur de Nouvelles Idées) lancera aujourd'hui son projet "Algérie Rêvée". Annoncé cela fait quelques mois, ce projet participatif a pour ambition de "porter la voix des idéaux" de ce collectif pour "commencer une nouvelle page de notre récit national".
Dans le cadre de son projet Algérie Rêvée, ce think-tank a récolté auprès de jeunes et moins jeunes Algériens des "centaines de rêves pour notre pays", leurs perceptions futures de l'Algérie et de son avenir, tel qu'ils le souhaitent.
Lors de son lancement ce samedi, ce collectif va ainsi tenter de "comprendre à quoi aspirent les Algériens", partager les résultats de son sondage, présenter des initiatives de personnes qui incarnent ou peuvent incarner le rêve algérien pour "inspirer" les citoyens de notre nation. Une occasion également pour présenter son plan Algérie Rêvée pour l'exercice 2016-2017 auprès des participants à cette conférence de lancement. Nous publions intégralement le texte de Nabni.
Yasmine, la vingtaine :
"En 2030, j'aurai 41 ans si Dieu me prête vie. J'espère ce jour-là, m'être réalisée socialement et professionnellement. Que l'Algérie sera réellement démocratique, que le mot corruption ne sera plus qu'un mot, que mes enfants iront à l'école publique sans que je m'en inquiète, que je puisse les emmener à la plage sans avoir à payer 3000 DA, qu'on puisse faire le tour de l'Algérie avant de penser à l'étranger..."
Amina, trentenaire :
"Je voudrais une Algérie qui ne gaspille pas ses ressources... . . Nous avons des terres fertiles. Je ne veux plus voir de terre cultivable à l'abandon. Je veux que l'on produise au lieu d'enrichir les autres. Je veux voir les Algériens fiers de leur patrimoine et de l'Histoire de leur pays, qu'on arrête de "copier" les autres. Je veux enfin que l'Algérie ne soit plus une terre que l'on quitte, mais une terre qui attire les visiteurs et les talents du monde entier."
Fayçal, quadragénaire :
"Mon Algérie rêvée est sûre et prospère, rassemble et fédère. Ses enfants sont optimistes et confiants. Une valeur sûre, un exemple, la locomotive de l'Afrique, le trait d'union entre les continents et les civilisations de par le fait que nous soyons Africains, Maghrébins, musulmans, arabisants, francophones. Contrepoids au capitalisme aveugle et au socialisme dépassé. Alternative efficace par l'économie, basée sur les préceptes de l'Islam appliqués avec intelligence."
Lamine, quinquagénaire :
"Si nous voulons construire ce rêve, il est essentiel de le faire avec un moral de gagnants. Les pessimistes ne construiront pas l'Algérie de demain car ils ont déjà baissé les bras, ils ont perdu la bataille sans l'avoir engagée. Il s'agit aussi d'être complètement désintéressé lorsqu'il s'agit de construire un rêve.
Ce rêve profitera vraisemblablement à nos enfants. Mais n'est-ce pas cela le rêve justement : bâtir pour nos enfants ?" Voici quelques-uns des centaines de rêves d'Algériennes et d'Algériens recueillis à l'été 2015 en réponse à un appel lancé par NABNI. Les réponses obtenues ont porté aussi bien sur le développement économique et les réformes, l'éducation et la santé, la citoyenneté et l'identité, l'environnement, la décentralisation ou encore le renouvellement des élites.
Le Collectif NABNI vous invite à les découvrir en détail et à les enrichir le 7 mai à Alger à Sylabs (11h-16h) lors d'un évènement dédié. Une douzaine d'intervenants (universitaires, artistes, entrepreneurs...) viendront partager, en écho au sondage, leurs rêves d'Algérie.
Utopie ou nécessité ?
D'aucuns diront que dans l'Algérie en crise de 2016, rêver est une utopie, un luxe que nous ne pourrions plus nous permettre...
Nous répondons, au contraire, qu'il s'agit d'une nécessité ! Il est vrai que l'Algérie affronte actuellement de nombreux défis. Depuis plusieurs années, nous alertons sur la nécessité de changer radicalement de trajectoire, pour éviter l'iceberg. Les rapports NABNI 2012, NABNI 2020, ABDA, entre autres, n'ont cessé de le rappeler et de tracer les voies de ce « grand virage ». Cela est nécessaire mais pas suffisant. Nous devons aussi, en même temps, nous donner une ambition collective et mobilisatrice pour recréer un élan dans une Algérie gagnée de plus en plus par le pessimisme.
Nous avons eu jadis un rêve de liberté, réputé impossible et que nous avons pourtant su réaliser. Un rêve qui a fédéré le peuple et ses élites et inspiré tant de peuples à travers le monde. L'indépendance acquise, le projet d'édification de l'Etat national a constitué un cadre qui a réuni les Algériens jusqu'aux années 1990. Mais depuis, nous sommes dans une sorte d'errance stratégique, sans projet fédérateur.
Un nouveau récit collectif
Il nous incombe collectivement, citoyens et décideurs, de dessiner et de faire vivre un nouveau rêve algérien, en phase avec les enjeux du 21ème siècle. Un nouveau rêve qui donnera envie aux Algériens de rester ou de revenir au pays, aux étrangers d'y investir et à tous de bien vivre ensemble.
Ce rêve nouveau inspirera peut-être même au-delà de nos frontières, à un moment où le monde arabo-berbéromusulman est en quête d'une modernité qui soit en harmonie avec ses spécificités. Le collectif NABNI souhaite apporter sa contribution à cet enjeu en créant un espace d'échanges qui permette aux Algériens de réfléchir positivement à de nouveaux mythes fondateurs. En démontrant qu'en plus d'un passé partagé, les Algériens peuvent construire un avenir commun.
L'appel à contributions et l'évènement de samedi prochain constituent une première étape de ce chantier. D'autres actions seront menées, dans les mois à venir. Rejoignez-nous sur www.nabni.org ou sur la page fb Nabni 2012. Comme le disait bien le peintre et architecte F. Hundertwasser : "lorsqu'un seul homme rêve, ce n'est qu'un rêve. Mais si beaucoup d'hommes rêvent ensemble, c'est le début d'une nouvelle réalité...". Fahlamou, fahlamou, fahlamou !
Dans le cadre de son projet Algérie Rêvée, ce think-tank a récolté auprès de jeunes et moins jeunes Algériens des "centaines de rêves pour notre pays", leurs perceptions futures de l'Algérie et de son avenir, tel qu'ils le souhaitent.
Lors de son lancement ce samedi, ce collectif va ainsi tenter de "comprendre à quoi aspirent les Algériens", partager les résultats de son sondage, présenter des initiatives de personnes qui incarnent ou peuvent incarner le rêve algérien pour "inspirer" les citoyens de notre nation. Une occasion également pour présenter son plan Algérie Rêvée pour l'exercice 2016-2017 auprès des participants à cette conférence de lancement. Nous publions intégralement le texte de Nabni.
Yasmine, la vingtaine :
"En 2030, j'aurai 41 ans si Dieu me prête vie. J'espère ce jour-là, m'être réalisée socialement et professionnellement. Que l'Algérie sera réellement démocratique, que le mot corruption ne sera plus qu'un mot, que mes enfants iront à l'école publique sans que je m'en inquiète, que je puisse les emmener à la plage sans avoir à payer 3000 DA, qu'on puisse faire le tour de l'Algérie avant de penser à l'étranger..."
Amina, trentenaire :
"Je voudrais une Algérie qui ne gaspille pas ses ressources... . . Nous avons des terres fertiles. Je ne veux plus voir de terre cultivable à l'abandon. Je veux que l'on produise au lieu d'enrichir les autres. Je veux voir les Algériens fiers de leur patrimoine et de l'Histoire de leur pays, qu'on arrête de "copier" les autres. Je veux enfin que l'Algérie ne soit plus une terre que l'on quitte, mais une terre qui attire les visiteurs et les talents du monde entier."
Fayçal, quadragénaire :
"Mon Algérie rêvée est sûre et prospère, rassemble et fédère. Ses enfants sont optimistes et confiants. Une valeur sûre, un exemple, la locomotive de l'Afrique, le trait d'union entre les continents et les civilisations de par le fait que nous soyons Africains, Maghrébins, musulmans, arabisants, francophones. Contrepoids au capitalisme aveugle et au socialisme dépassé. Alternative efficace par l'économie, basée sur les préceptes de l'Islam appliqués avec intelligence."
Lamine, quinquagénaire :
"Si nous voulons construire ce rêve, il est essentiel de le faire avec un moral de gagnants. Les pessimistes ne construiront pas l'Algérie de demain car ils ont déjà baissé les bras, ils ont perdu la bataille sans l'avoir engagée. Il s'agit aussi d'être complètement désintéressé lorsqu'il s'agit de construire un rêve.
Ce rêve profitera vraisemblablement à nos enfants. Mais n'est-ce pas cela le rêve justement : bâtir pour nos enfants ?" Voici quelques-uns des centaines de rêves d'Algériennes et d'Algériens recueillis à l'été 2015 en réponse à un appel lancé par NABNI. Les réponses obtenues ont porté aussi bien sur le développement économique et les réformes, l'éducation et la santé, la citoyenneté et l'identité, l'environnement, la décentralisation ou encore le renouvellement des élites.
Le Collectif NABNI vous invite à les découvrir en détail et à les enrichir le 7 mai à Alger à Sylabs (11h-16h) lors d'un évènement dédié. Une douzaine d'intervenants (universitaires, artistes, entrepreneurs...) viendront partager, en écho au sondage, leurs rêves d'Algérie.
Utopie ou nécessité ?
D'aucuns diront que dans l'Algérie en crise de 2016, rêver est une utopie, un luxe que nous ne pourrions plus nous permettre...
Nous répondons, au contraire, qu'il s'agit d'une nécessité ! Il est vrai que l'Algérie affronte actuellement de nombreux défis. Depuis plusieurs années, nous alertons sur la nécessité de changer radicalement de trajectoire, pour éviter l'iceberg. Les rapports NABNI 2012, NABNI 2020, ABDA, entre autres, n'ont cessé de le rappeler et de tracer les voies de ce « grand virage ». Cela est nécessaire mais pas suffisant. Nous devons aussi, en même temps, nous donner une ambition collective et mobilisatrice pour recréer un élan dans une Algérie gagnée de plus en plus par le pessimisme.
Nous avons eu jadis un rêve de liberté, réputé impossible et que nous avons pourtant su réaliser. Un rêve qui a fédéré le peuple et ses élites et inspiré tant de peuples à travers le monde. L'indépendance acquise, le projet d'édification de l'Etat national a constitué un cadre qui a réuni les Algériens jusqu'aux années 1990. Mais depuis, nous sommes dans une sorte d'errance stratégique, sans projet fédérateur.
Un nouveau récit collectif
Il nous incombe collectivement, citoyens et décideurs, de dessiner et de faire vivre un nouveau rêve algérien, en phase avec les enjeux du 21ème siècle. Un nouveau rêve qui donnera envie aux Algériens de rester ou de revenir au pays, aux étrangers d'y investir et à tous de bien vivre ensemble.
Ce rêve nouveau inspirera peut-être même au-delà de nos frontières, à un moment où le monde arabo-berbéromusulman est en quête d'une modernité qui soit en harmonie avec ses spécificités. Le collectif NABNI souhaite apporter sa contribution à cet enjeu en créant un espace d'échanges qui permette aux Algériens de réfléchir positivement à de nouveaux mythes fondateurs. En démontrant qu'en plus d'un passé partagé, les Algériens peuvent construire un avenir commun.
L'appel à contributions et l'évènement de samedi prochain constituent une première étape de ce chantier. D'autres actions seront menées, dans les mois à venir. Rejoignez-nous sur www.nabni.org ou sur la page fb Nabni 2012. Comme le disait bien le peintre et architecte F. Hundertwasser : "lorsqu'un seul homme rêve, ce n'est qu'un rêve. Mais si beaucoup d'hommes rêvent ensemble, c'est le début d'une nouvelle réalité...". Fahlamou, fahlamou, fahlamou !


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