La mort suspecte d'un marchand de poissons à Al Hoceïma, dans le nord du Maroc, happé par une benne à ordures, a suscité un mouvement de colère marqué par des rassemblements dans plusieurs villes du pays et des appels à manifester, notamment via les réseaux sociaux, réclamant l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances de ce drame. La mort suspecte d'un marchand de poissons à Al Hoceïma, dans le nord du Maroc, happé par une benne à ordures, a suscité un mouvement de colère marqué par des rassemblements dans plusieurs villes du pays et des appels à manifester, notamment via les réseaux sociaux, réclamant l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances de ce drame. Les circonstances effroyables de la mort de Mouhcine Fikri, vendredi, filmées sur un téléphone portable, et ayant circulé sur les réseaux sociaux, ont choqué la population. Une photo de la victime inanimée, la tête et un bras dépassant du mécanisme de comptage, a été largement diffusée. Sa dépouille a été inhumée dimanche aux environs de la ville d'Imzouren. Selon l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), des policiers ont confisqué et voulu détruire une partie de sa marchandise. En voulant essayer de récupérer les poissons, l'homme est tombé dans la benne à ordures où il a été broyé. Les habitants de plusieurs villes du pays ont manifesté dimanche en signe de solidarité avec la famille de Mouhcine Fikri. Dimanche soir, une marée humaine a envahi le centre-ville de al-Hoceima, exigeant "la vérité". Ce rassemblement de milliers de personnes s'est déroulé jusqu'à 21h30 locales, ont rapporté les médias. Des manifestations se sont aussi déroulées dans plusieurs localités de la région Nord, à Casablanca, Marrakech, Oujda et à Rabat, scandant notamment "Nous sommes tous Mouhcine", brandissant la photo de la victime ou une pancarte avec le slogan "Bienvenue à la COP22, ici on broie les gens", alors que s'ouvre dans une semaine à Marrakech la conférence internationale sur le climat. Dans la capitale, un sit-in de protestation a eu dimanche soir devant le siège du Parlement. Sur internet, des appels à manifester ont circulé sur les réseaux sociaux avec les mots-clés "Broie-le" et "Nous somms tous Mouhcine Fikri", explique le magazine marocain TelQuel. Le camion pour le ramassage des ordures était en train de détruire une quantité de poissons "interdits de pêche" saisie par les services de sécurité sur ordre du parquet général compétent, précise. Dans un communiqué, le procureur général du Roi près la Cour d'appel d'Al Hoceïma a ordonné l'ouverture d'une enquête, qui sera diligentée par la brigade nationale de la police judiciaire pour élucider les circonstances et les causes du décès de Mouhcine et en établir les responsabilités. Pour tenter de calmer la situation, le ministre marocain de l'Intérieur s'est rendu dimanche à Al Hoceima sur "instructions royales", selon un communiqué du ministère de l'Intérieur qui a ordinné l'ouverture d'une enquête "approfondie" pour que des poursuites soient engagées contre "quiconque dont la responsabilité serait établie". La ville d'Al Hoceïma, misère et chômage priment La ville côtière d'Al Hoceima, qui compte environ 55.000 habitants, entretient des relations difficiles avec les autorités centrales et souffre de la misère et du chômage. Elle fut aussi l'un des principaux foyers de contestation en février 2011. Dans un communiqué publié dimanche, l'AMDH a "condamné l'Etat marocain qui foule aux pieds la dignité des citoyens" et "maintient la région (nord) dans un état de tensions". L'association a mis en garde contre "une possible répétition " des manifestations de 2011, a exigé que toutes les responsabilités soient établies. Cette situation est particulièrement délicate pour les autorités tenues en partie responsables par les quotidiens marocains parus lundi. Akhir Saâ souligne que "ce drame traduit l'échec cuisant du gouvernement à maints égards, notamment en matière de lutte contre la précarité et les inégalités spatiales". Al Ittihad Al ichtiraki s'en prend à l'administration. Le journal affirme que bien que l'enquête soit en cours, la responsabilité de l'administration ne concerne pas seulement la mort de ce citoyen, car ce cas démontre la lourdeur des rouages de l'administration. L'auteur de l'article appelle l'administration, qui reste un levier du progrès et du développement dans tous les aspects de la vie publique, à "faire preuve de transparence et à appliquer strictement la loi dans tous les domaines". Les circonstances effroyables de la mort de Mouhcine Fikri, vendredi, filmées sur un téléphone portable, et ayant circulé sur les réseaux sociaux, ont choqué la population. Une photo de la victime inanimée, la tête et un bras dépassant du mécanisme de comptage, a été largement diffusée. Sa dépouille a été inhumée dimanche aux environs de la ville d'Imzouren. Selon l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), des policiers ont confisqué et voulu détruire une partie de sa marchandise. En voulant essayer de récupérer les poissons, l'homme est tombé dans la benne à ordures où il a été broyé. Les habitants de plusieurs villes du pays ont manifesté dimanche en signe de solidarité avec la famille de Mouhcine Fikri. Dimanche soir, une marée humaine a envahi le centre-ville de al-Hoceima, exigeant "la vérité". Ce rassemblement de milliers de personnes s'est déroulé jusqu'à 21h30 locales, ont rapporté les médias. Des manifestations se sont aussi déroulées dans plusieurs localités de la région Nord, à Casablanca, Marrakech, Oujda et à Rabat, scandant notamment "Nous sommes tous Mouhcine", brandissant la photo de la victime ou une pancarte avec le slogan "Bienvenue à la COP22, ici on broie les gens", alors que s'ouvre dans une semaine à Marrakech la conférence internationale sur le climat. Dans la capitale, un sit-in de protestation a eu dimanche soir devant le siège du Parlement. Sur internet, des appels à manifester ont circulé sur les réseaux sociaux avec les mots-clés "Broie-le" et "Nous somms tous Mouhcine Fikri", explique le magazine marocain TelQuel. Le camion pour le ramassage des ordures était en train de détruire une quantité de poissons "interdits de pêche" saisie par les services de sécurité sur ordre du parquet général compétent, précise. Dans un communiqué, le procureur général du Roi près la Cour d'appel d'Al Hoceïma a ordonné l'ouverture d'une enquête, qui sera diligentée par la brigade nationale de la police judiciaire pour élucider les circonstances et les causes du décès de Mouhcine et en établir les responsabilités. Pour tenter de calmer la situation, le ministre marocain de l'Intérieur s'est rendu dimanche à Al Hoceima sur "instructions royales", selon un communiqué du ministère de l'Intérieur qui a ordinné l'ouverture d'une enquête "approfondie" pour que des poursuites soient engagées contre "quiconque dont la responsabilité serait établie". La ville d'Al Hoceïma, misère et chômage priment La ville côtière d'Al Hoceima, qui compte environ 55.000 habitants, entretient des relations difficiles avec les autorités centrales et souffre de la misère et du chômage. Elle fut aussi l'un des principaux foyers de contestation en février 2011. Dans un communiqué publié dimanche, l'AMDH a "condamné l'Etat marocain qui foule aux pieds la dignité des citoyens" et "maintient la région (nord) dans un état de tensions". L'association a mis en garde contre "une possible répétition " des manifestations de 2011, a exigé que toutes les responsabilités soient établies. Cette situation est particulièrement délicate pour les autorités tenues en partie responsables par les quotidiens marocains parus lundi. Akhir Saâ souligne que "ce drame traduit l'échec cuisant du gouvernement à maints égards, notamment en matière de lutte contre la précarité et les inégalités spatiales". Al Ittihad Al ichtiraki s'en prend à l'administration. Le journal affirme que bien que l'enquête soit en cours, la responsabilité de l'administration ne concerne pas seulement la mort de ce citoyen, car ce cas démontre la lourdeur des rouages de l'administration. L'auteur de l'article appelle l'administration, qui reste un levier du progrès et du développement dans tous les aspects de la vie publique, à "faire preuve de transparence et à appliquer strictement la loi dans tous les domaines".