Le projet de réforme constitutionnelle qui doit être soumis à référendum à la mi-avril prévoit le basculement de l'exécutif entre les mains du président sans contre-pouvoir. Le projet de réforme constitutionnelle qui doit être soumis à référendum à la mi-avril prévoit le basculement de l'exécutif entre les mains du président sans contre-pouvoir. Les électeurs turcs se rendront aux urnes, le 16 avril, pour décider si oui ou non ils acceptent le renforcement des prérogatives du président Recep Tayyip Erdogan, neuf mois après la tentative de putsch qui a failli le renverser, dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016. Vendredi 10 février, le chef de l'Etat a signé la loi modifiant la Constitution, ce qui ouvre la voie à l'organisation d'un référendum pour une "hyperprésidence", une concentration des pouvoirs dans les mains d'un seul homme, à un niveau jamais vu en Turquie. Dix-huit amendements prévoient le basculement de l'exécutif entre les mains du président, sans aucun contre-pouvoir. Si le oui l'emporte, M. Erdogan pourra gouverner par décrets, décider du budget, déclarer l'état d'urgence, abolir le Parlement, nommer les hauts fonctionnaires, le ou les viceprésident(s), les juges, tout en conservant la direction du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur, au pouvoir). Le Premier ministre, Binali Yildirim, nommé en mai 2016, ne ménage pas ses efforts pour faire campagne en faveur du oui, bien que la réforme prévoie l'abolition pure et simple de sa fonction. "Si Dieu le veut, le système présidentiel mettra fin à la période des coalitions gouvernementales" pour doter le pays d'un "exécutif fort", aime-t-il à rappeler. Les partisans de M. Erdogan veulent croire que le nouveau système garantira la stabilité. Le programme semble séduisant à l'heure où la Turquie doit faire face à une situation sécuritaire incertaine, à un essoufflement de sa croissance économique, tout en menant une offensive militaire au nord de la Syrie. Le gouvernement croit même que les attentats pourraient cesser après le référendum. "Certains agresseurs pourraient créer un climat de peur de façon à ce que les amendements ne soient pas adoptés. (...) Mais si Dieu le veut, une fois que le oui aura gagné, ces organisations terroristes perdront leur voix et leurs motivations", a expliqué le vice-Premier ministre, Numan Kurtulmus, le 24 janvier. Les électeurs turcs se rendront aux urnes, le 16 avril, pour décider si oui ou non ils acceptent le renforcement des prérogatives du président Recep Tayyip Erdogan, neuf mois après la tentative de putsch qui a failli le renverser, dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016. Vendredi 10 février, le chef de l'Etat a signé la loi modifiant la Constitution, ce qui ouvre la voie à l'organisation d'un référendum pour une "hyperprésidence", une concentration des pouvoirs dans les mains d'un seul homme, à un niveau jamais vu en Turquie. Dix-huit amendements prévoient le basculement de l'exécutif entre les mains du président, sans aucun contre-pouvoir. Si le oui l'emporte, M. Erdogan pourra gouverner par décrets, décider du budget, déclarer l'état d'urgence, abolir le Parlement, nommer les hauts fonctionnaires, le ou les viceprésident(s), les juges, tout en conservant la direction du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur, au pouvoir). Le Premier ministre, Binali Yildirim, nommé en mai 2016, ne ménage pas ses efforts pour faire campagne en faveur du oui, bien que la réforme prévoie l'abolition pure et simple de sa fonction. "Si Dieu le veut, le système présidentiel mettra fin à la période des coalitions gouvernementales" pour doter le pays d'un "exécutif fort", aime-t-il à rappeler. Les partisans de M. Erdogan veulent croire que le nouveau système garantira la stabilité. Le programme semble séduisant à l'heure où la Turquie doit faire face à une situation sécuritaire incertaine, à un essoufflement de sa croissance économique, tout en menant une offensive militaire au nord de la Syrie. Le gouvernement croit même que les attentats pourraient cesser après le référendum. "Certains agresseurs pourraient créer un climat de peur de façon à ce que les amendements ne soient pas adoptés. (...) Mais si Dieu le veut, une fois que le oui aura gagné, ces organisations terroristes perdront leur voix et leurs motivations", a expliqué le vice-Premier ministre, Numan Kurtulmus, le 24 janvier.