Avec son adhésion à l'Union africaine (UA), le Maroc se trouve dans l'obligation de se conformer au principe de l'intangibilité des frontières héritées du colonialisme, a fait constater l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani dans une interview à Afrique Asie. Avec son adhésion à l'Union africaine (UA), le Maroc se trouve dans l'obligation de se conformer au principe de l'intangibilité des frontières héritées du colonialisme, a fait constater l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani dans une interview à Afrique Asie. Il convient "de rappeler à cet égard que l'adhésion du Maroc à l'UA n'aurait pu être acceptée sans l'abandon de l'exigence du retrait simultané de la République sahraouie, membre fondateur de l'UA. En outre, la ratification par le Maroc, sans réserves, de l'acte constitutif de l'UA fait que cet instrument lui oppose de manière irréfutable l'obligation de se conformer au principe de l'intangibilité des frontières héritées du colonialisme", a expliqué le diplomate algérien, dont l'interview a été publiée sur le site du mensuel français. Il a expliqué que la présence du Maroc au sein de l'UA, aux côtés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), "constitue (...) un changement fondamental de circonstances qu'il faut positiver et à partir duquel il faut ouvrir de nouvelles perspectives, et c'est à cela que l'UE devrait s'atteler prioritairement en appliquant rigoureusement l'arrêt de la Cour de justice de l'UE", soulignant qu'au sein de l'UA, le Maroc "ne peut faire autrement que d'admettre implicitement la présence de la RASD et de reconnaître que celle-ci lui est opposable". Pour lui, il n'y a qu'une seule légalité, celle qui "consacre, de manière irréfutable, le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination comme réaffirmé, avec constance, par toutes les résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'Onu". Il a évoqué dans ce sens "la rancoeur et la frustration non dissimulées" et l'angoisse de "cercles plus larges" au Maroc de "voir l'UE et certains pays membres se saisir de l'admission du Maroc à l'Union africaine pour plaider en faveur d'un rôle plus engagé de l'UE pour soutenir de manière plus proactive les efforts en vue de hâter le règlement du conflit du Sahara occidental". Au sujet de l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), Amar Belani, qui représente l'Algérie également au sein de l'Union européenne, a indiqué que lors de ses interactions avec les responsables européens, "nous encourageons l'UE à ne pas se détourner d'une application rigoureuse et conforme au droit international de l'arrêt de la Cour de justice de l'UE du 21 décembre 2016, rappelant que ce dernier stipule clairement que l'UE doit tenir compte du statut distinct et séparé du territoire du Sahara occidental dans ses échanges avec le Maroc". Il a estimé, dans ce contexte, que ce positionnement politique et juridique "sera le fondement inévitable des relations entre le Maroc et l'UE chaque fois que le territoire du Sahara occidental sera concerné", mettant en évidence que les arrêts de la CJUE "ont force exécutoire à compter du jour du prononcé et ni le Conseil, ni la Commission, ni le Parlement européen ne peuvent revenir sur ses jugements". Au sujet de l'Union du Maghreb arabe (UMA), créée en 1988, le diplomate algérien a indiqué que le constat "amer" de la faiblesse de l'intégration dans la région est "un constat triste qui s'impose à tous", mais qui doit imposer au pays de la région de "fournir davantage d'efforts pour consolider le processus maghrébin sur des bases saines", pointant le doigt sur le Maroc qui a gelé officiellement sa participation aux travaux de l'UMA en 1995. "Ce n'est pas (...) le gouvernement algérien qui a déclaré "inopportune" la visite de travail d'un chef du gouvernement en 2005 et ce n'est certainement pas l'Algérie qui a remis en question le consensus partagé lors du sommet de Zéralda de juin 1988 - qui a servi de plateforme pour le lancement de l'UMA en février 1989 - selon lequel la relation bilatérale et le processus de l'intégration maghrébine doivent être préservés et découplés de la question du Sahara occidental qui fait l'objet d'un traitement adéquat au sein des Nations unies conformément à la doctrine onusienne de décolonisation". Il convient "de rappeler à cet égard que l'adhésion du Maroc à l'UA n'aurait pu être acceptée sans l'abandon de l'exigence du retrait simultané de la République sahraouie, membre fondateur de l'UA. En outre, la ratification par le Maroc, sans réserves, de l'acte constitutif de l'UA fait que cet instrument lui oppose de manière irréfutable l'obligation de se conformer au principe de l'intangibilité des frontières héritées du colonialisme", a expliqué le diplomate algérien, dont l'interview a été publiée sur le site du mensuel français. Il a expliqué que la présence du Maroc au sein de l'UA, aux côtés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), "constitue (...) un changement fondamental de circonstances qu'il faut positiver et à partir duquel il faut ouvrir de nouvelles perspectives, et c'est à cela que l'UE devrait s'atteler prioritairement en appliquant rigoureusement l'arrêt de la Cour de justice de l'UE", soulignant qu'au sein de l'UA, le Maroc "ne peut faire autrement que d'admettre implicitement la présence de la RASD et de reconnaître que celle-ci lui est opposable". Pour lui, il n'y a qu'une seule légalité, celle qui "consacre, de manière irréfutable, le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination comme réaffirmé, avec constance, par toutes les résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'Onu". Il a évoqué dans ce sens "la rancoeur et la frustration non dissimulées" et l'angoisse de "cercles plus larges" au Maroc de "voir l'UE et certains pays membres se saisir de l'admission du Maroc à l'Union africaine pour plaider en faveur d'un rôle plus engagé de l'UE pour soutenir de manière plus proactive les efforts en vue de hâter le règlement du conflit du Sahara occidental". Au sujet de l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), Amar Belani, qui représente l'Algérie également au sein de l'Union européenne, a indiqué que lors de ses interactions avec les responsables européens, "nous encourageons l'UE à ne pas se détourner d'une application rigoureuse et conforme au droit international de l'arrêt de la Cour de justice de l'UE du 21 décembre 2016, rappelant que ce dernier stipule clairement que l'UE doit tenir compte du statut distinct et séparé du territoire du Sahara occidental dans ses échanges avec le Maroc". Il a estimé, dans ce contexte, que ce positionnement politique et juridique "sera le fondement inévitable des relations entre le Maroc et l'UE chaque fois que le territoire du Sahara occidental sera concerné", mettant en évidence que les arrêts de la CJUE "ont force exécutoire à compter du jour du prononcé et ni le Conseil, ni la Commission, ni le Parlement européen ne peuvent revenir sur ses jugements". Au sujet de l'Union du Maghreb arabe (UMA), créée en 1988, le diplomate algérien a indiqué que le constat "amer" de la faiblesse de l'intégration dans la région est "un constat triste qui s'impose à tous", mais qui doit imposer au pays de la région de "fournir davantage d'efforts pour consolider le processus maghrébin sur des bases saines", pointant le doigt sur le Maroc qui a gelé officiellement sa participation aux travaux de l'UMA en 1995. "Ce n'est pas (...) le gouvernement algérien qui a déclaré "inopportune" la visite de travail d'un chef du gouvernement en 2005 et ce n'est certainement pas l'Algérie qui a remis en question le consensus partagé lors du sommet de Zéralda de juin 1988 - qui a servi de plateforme pour le lancement de l'UMA en février 1989 - selon lequel la relation bilatérale et le processus de l'intégration maghrébine doivent être préservés et découplés de la question du Sahara occidental qui fait l'objet d'un traitement adéquat au sein des Nations unies conformément à la doctrine onusienne de décolonisation".