Algérie Poste est un établissement public "appartenant au peuple algérien". C'est un symbole de la souveraineté de l'Etat "qu'on ne peut permettre qu'il soit un jour privatisé". Algérie Poste est un établissement public "appartenant au peuple algérien". C'est un symbole de la souveraineté de l'Etat "qu'on ne peut permettre qu'il soit un jour privatisé". Cette déclaration ferme a été exprimée, hier, sur les ondes de la Radio nationale par la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (MPTIC), Houda-Imane Faraoun qui estime « hors de question » une ouverture des volets régaliens de cette entreprise à la concurrence, pour autant, ajoute-t-elle qu'elle « continue à générer des bénéfices ». La ministre annonce qu'Algérie Poste a, en 2016, bancarisé plus de 747 milliards de dinars au profit du Trésor public. Elle explique que sa restructuration s'est traduite, d'autre part, par un bilan positif, comparativement aux années passées, qui lui a permis de passer d'une situation déficitaire (-7,5 milliards de DA) à des résultats nets dégagés (+ 8 milliards de DA en 2016) et une trésorerie actuelle de 50 milliards de DA. Selon la ministre, Algérie Poste a payé plus de la moitié de ses dettes estimées à 50 milliards de dinars. "Et sur ses créances, elle a encaissé plus de 13 milliards de dinars en une année. C'est une performance. Il n'y a qu'à demander aux responsables du ministère des Finances, les créances sont la bête noire des entreprises publiques", a-t-elle souligné. Elle considère, cependant, que ce volet, pour positif qu'il soit, est de son point de vue "mitigé" en raison, explique-elle, du volet colis qui "peine à décoller". Si la ministre reconnaît que les travailleurs d'Algérie Poste sont en droit de prétendre à de meilleurs salaires, elle considère qu'ils doivent contribuer à la faire générer plus de bénéfices, "parce qu'elle est outillée pour". Elle dénonce, par la suite, certains comportements portant atteinte à la réputation d'Algérie Poste "qui doivent être combattus". Il est "anormal", déclare-t-elle, qu'un Algérien ait peur d'envoyer son courrier par le réseau postal ou bien de découvrir qu'un colis envoyé de l'étranger a été ouvert, ou qu'il ne lui arrivera jamais, "c'est inadmissible". L'invitée de la rédaction de la chaîne 3 admet qu'en dépit de plusieurs réunions avec son conseil d'administration, il n'a pas encore été fait un état des lieux de la ressource humaine au niveau d'Algérie Poste, qui peine à progresser dans ses différents grades, faute de la présence d'un plan de gestion de cette ressource qui fait "qu'un facteur restera facteur durant toute une carrière". Commentant ce dernier point, elle observe que la formation de ces ressources a été mal menée. "Aujourd'hui qu'on n'est plus déficitaire, relève-t-elle, on n'a toujours pas formé, parce qu'on n'a pas l'habitude de le faire". Incisive, elle considère qu'elle n'a pas l'intention de recruter 25.000 personnes pour faire le travail, considérant que "c'est les 25.000 que j'ai aujourd'hui qui doivent travailler". La nouvelle carte de paiement ne fonctionne toujours pas Lancée le 7 décembre 2016 avec une grande opération de communication, la carte Edahabia d'Algérie Poste est censée remplacer définitivement l'ancienne carte. Selon sa description, elle peut également permettre d'effectuer le paiement électronique. Mais les détenteurs de cette carte ne peuvent l'utiliser. Elle ne fonctionne dans aucun distributeur de billets. Un basculement sur le nouveau système Pour Houda Imane Feraoun, Edahabia ne souffre d'aucun dysfonctionnement. Selon la ministre, il s'agit d'un problème de mise à niveau technique qui devrait s'effectuer au niveau de tous les distributeurs automatiques de billets (Dab) d'Algérie Poste afin de "basculer sur le nouveau système", permettant l'utilisation de la nouvelle carte. Ce basculement devrait se faire d'ici le mois de juin, d'après ses estimations. "Aujourd'hui, au niveau d'Algérie Poste il y a 7 millions de détenteurs de l'ancienne carte de retrait d'Algérie Poste. On a commencé à distribuer la carte Edahabia. Il y a déjà environ 700.000 personnes qui ont reçu cette nouvelle carte et d'ici le mois de juin, on espère qu'on aura distribué 5 millions de cartes. Si on fait basculer aujourd'hui tous les Dab d'Algérie Poste sur la carte Edahabia, les détenteurs de l'ancienne carte, qui n'ont pas encore reçu Edahabia, ne pourront plus retirer", a-telle expliqué, hier sur les ondes de la radio chaîne III. Selon ses affirmations, les détenteurs de la carte Edahabia peuvent toujours utiliser leurs anciennes cartes pour effectuer leur retrait. "Chaque client d'Algérie Poste, qui a la nouvelle carte, est aussi détenteur de l'ancienne carte. Il peut donc retirer avec. Mais, tous ceux qui ont l'ancienne n'ont pas forcément la nouvelle. Il suffit d'un clic et on basculera tous les Dab et tous les Gab (guichet automatique bancaire) sur la nouvelle carte. Mais les 7 millions de détenteurs (de l'ancienne carte) ne pourront plus retirer. C'est pour cela qu'on souhaite que tout le monde dispose de la nouvelle carte pour basculer le système", a-t-elle précisé. Les explications d'Algérie Poste Pour le directeur général d'Algérie Poste, Nacer Sayah, ses services ont déjà communiqué sur "la non fonctionnalité temporaire" de la carte Edahabia au niveau des Dab d'Algérie Poste "en attendant de basculer vers la nouvelle solution. Cette polémique n'a pas lieu d'être", déplore-til dans une déclaration à TSA. "Quand on a lancé la carte Edahabia, on a dit qu'elle ne fonctionnerait pas sur les Dab en attendant de basculer vers le nouveau système", explique-t-il. D'après M. Sayah, ce basculement devrait se faire "progressivement" sur les 1.162 Dab que comptent les bureaux d'Algérie Poste. À ce titre "462 Dab ont déjà été changés et 600 autres le seront prochainement", révèle M. Sayah. Outre le changement des Dab, "une mise à niveau" technique est nécessaire pour les connecter au nouveau système. Faute de cette "mise à niveau" les détenteurs de la nouvelle carte ne peuvent pas s'en servir "pour le moment". Pour accélérer le processus, le patron d'Algérie Poste invite les citoyens à "demander massivement la carte Edahabia sur Internet" pour pouvoir débrancher totalement "l'ancienne solution et lancer la nouvelle". Les distributeurs des banques devraient aussi subir les mêmes réglages techniques pour généraliser l'utilisation de la carte Edahabia. D'ailleurs, les ingénieurs d'Algérie Poste sont actuellement en train de travailler pour trouver une solution globale, selon lui. "Actuellement, nos ingénieurs sont en train de développer un switch de telle sorte que toutes les cartes (ancienne, nouvelle et interbancaire) soient fonctionnelles. Il s'agit d'une carte hautement sécurisée fabriquée par un opérateur national aux normes internationales", conclut le patron d'Algérie Poste. L'opérateur en question est HB Technologies. Son patron, Hamid Benyoucef, réfute également l'idée d'un dysfonctionnement des cartes monétiques fabriquées par l'entreprise. "Les cartes que nous avons fabriquées pour Algérie Poste sont aux normes EMV. C'est une première en Algérie. Les cartes vont fonctionner le plus normalement du monde", affirme-t-il. Cette déclaration ferme a été exprimée, hier, sur les ondes de la Radio nationale par la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (MPTIC), Houda-Imane Faraoun qui estime « hors de question » une ouverture des volets régaliens de cette entreprise à la concurrence, pour autant, ajoute-t-elle qu'elle « continue à générer des bénéfices ». La ministre annonce qu'Algérie Poste a, en 2016, bancarisé plus de 747 milliards de dinars au profit du Trésor public. Elle explique que sa restructuration s'est traduite, d'autre part, par un bilan positif, comparativement aux années passées, qui lui a permis de passer d'une situation déficitaire (-7,5 milliards de DA) à des résultats nets dégagés (+ 8 milliards de DA en 2016) et une trésorerie actuelle de 50 milliards de DA. Selon la ministre, Algérie Poste a payé plus de la moitié de ses dettes estimées à 50 milliards de dinars. "Et sur ses créances, elle a encaissé plus de 13 milliards de dinars en une année. C'est une performance. Il n'y a qu'à demander aux responsables du ministère des Finances, les créances sont la bête noire des entreprises publiques", a-t-elle souligné. Elle considère, cependant, que ce volet, pour positif qu'il soit, est de son point de vue "mitigé" en raison, explique-elle, du volet colis qui "peine à décoller". Si la ministre reconnaît que les travailleurs d'Algérie Poste sont en droit de prétendre à de meilleurs salaires, elle considère qu'ils doivent contribuer à la faire générer plus de bénéfices, "parce qu'elle est outillée pour". Elle dénonce, par la suite, certains comportements portant atteinte à la réputation d'Algérie Poste "qui doivent être combattus". Il est "anormal", déclare-t-elle, qu'un Algérien ait peur d'envoyer son courrier par le réseau postal ou bien de découvrir qu'un colis envoyé de l'étranger a été ouvert, ou qu'il ne lui arrivera jamais, "c'est inadmissible". L'invitée de la rédaction de la chaîne 3 admet qu'en dépit de plusieurs réunions avec son conseil d'administration, il n'a pas encore été fait un état des lieux de la ressource humaine au niveau d'Algérie Poste, qui peine à progresser dans ses différents grades, faute de la présence d'un plan de gestion de cette ressource qui fait "qu'un facteur restera facteur durant toute une carrière". Commentant ce dernier point, elle observe que la formation de ces ressources a été mal menée. "Aujourd'hui qu'on n'est plus déficitaire, relève-t-elle, on n'a toujours pas formé, parce qu'on n'a pas l'habitude de le faire". Incisive, elle considère qu'elle n'a pas l'intention de recruter 25.000 personnes pour faire le travail, considérant que "c'est les 25.000 que j'ai aujourd'hui qui doivent travailler". La nouvelle carte de paiement ne fonctionne toujours pas Lancée le 7 décembre 2016 avec une grande opération de communication, la carte Edahabia d'Algérie Poste est censée remplacer définitivement l'ancienne carte. Selon sa description, elle peut également permettre d'effectuer le paiement électronique. Mais les détenteurs de cette carte ne peuvent l'utiliser. Elle ne fonctionne dans aucun distributeur de billets. Un basculement sur le nouveau système Pour Houda Imane Feraoun, Edahabia ne souffre d'aucun dysfonctionnement. Selon la ministre, il s'agit d'un problème de mise à niveau technique qui devrait s'effectuer au niveau de tous les distributeurs automatiques de billets (Dab) d'Algérie Poste afin de "basculer sur le nouveau système", permettant l'utilisation de la nouvelle carte. Ce basculement devrait se faire d'ici le mois de juin, d'après ses estimations. "Aujourd'hui, au niveau d'Algérie Poste il y a 7 millions de détenteurs de l'ancienne carte de retrait d'Algérie Poste. On a commencé à distribuer la carte Edahabia. Il y a déjà environ 700.000 personnes qui ont reçu cette nouvelle carte et d'ici le mois de juin, on espère qu'on aura distribué 5 millions de cartes. Si on fait basculer aujourd'hui tous les Dab d'Algérie Poste sur la carte Edahabia, les détenteurs de l'ancienne carte, qui n'ont pas encore reçu Edahabia, ne pourront plus retirer", a-telle expliqué, hier sur les ondes de la radio chaîne III. Selon ses affirmations, les détenteurs de la carte Edahabia peuvent toujours utiliser leurs anciennes cartes pour effectuer leur retrait. "Chaque client d'Algérie Poste, qui a la nouvelle carte, est aussi détenteur de l'ancienne carte. Il peut donc retirer avec. Mais, tous ceux qui ont l'ancienne n'ont pas forcément la nouvelle. Il suffit d'un clic et on basculera tous les Dab et tous les Gab (guichet automatique bancaire) sur la nouvelle carte. Mais les 7 millions de détenteurs (de l'ancienne carte) ne pourront plus retirer. C'est pour cela qu'on souhaite que tout le monde dispose de la nouvelle carte pour basculer le système", a-t-elle précisé. Les explications d'Algérie Poste Pour le directeur général d'Algérie Poste, Nacer Sayah, ses services ont déjà communiqué sur "la non fonctionnalité temporaire" de la carte Edahabia au niveau des Dab d'Algérie Poste "en attendant de basculer vers la nouvelle solution. Cette polémique n'a pas lieu d'être", déplore-til dans une déclaration à TSA. "Quand on a lancé la carte Edahabia, on a dit qu'elle ne fonctionnerait pas sur les Dab en attendant de basculer vers le nouveau système", explique-t-il. D'après M. Sayah, ce basculement devrait se faire "progressivement" sur les 1.162 Dab que comptent les bureaux d'Algérie Poste. À ce titre "462 Dab ont déjà été changés et 600 autres le seront prochainement", révèle M. Sayah. Outre le changement des Dab, "une mise à niveau" technique est nécessaire pour les connecter au nouveau système. Faute de cette "mise à niveau" les détenteurs de la nouvelle carte ne peuvent pas s'en servir "pour le moment". Pour accélérer le processus, le patron d'Algérie Poste invite les citoyens à "demander massivement la carte Edahabia sur Internet" pour pouvoir débrancher totalement "l'ancienne solution et lancer la nouvelle". Les distributeurs des banques devraient aussi subir les mêmes réglages techniques pour généraliser l'utilisation de la carte Edahabia. D'ailleurs, les ingénieurs d'Algérie Poste sont actuellement en train de travailler pour trouver une solution globale, selon lui. "Actuellement, nos ingénieurs sont en train de développer un switch de telle sorte que toutes les cartes (ancienne, nouvelle et interbancaire) soient fonctionnelles. Il s'agit d'une carte hautement sécurisée fabriquée par un opérateur national aux normes internationales", conclut le patron d'Algérie Poste. L'opérateur en question est HB Technologies. Son patron, Hamid Benyoucef, réfute également l'idée d'un dysfonctionnement des cartes monétiques fabriquées par l'entreprise. "Les cartes que nous avons fabriquées pour Algérie Poste sont aux normes EMV. C'est une première en Algérie. Les cartes vont fonctionner le plus normalement du monde", affirme-t-il.